Manoir des Greengrass

Beth arriva à la suite de son amie, on voyait qu'elle avait l'habitude de ce genre de moyen de transport. 
Elle regarda autour d'elle pour être sur qu'ils étaient seule, elle lança même un petit "il y a quelqu'un ?" qui resta sans réponse, c'était le meilleure moment pour crever l'abcès. Elle défit sa petite veste qu'elle plaça sur le porte manteau avant d'attendre l'arrivée de Morgane. 


"Je pense que c'est le moment, on a pleins de choses à se dire visiblement..."

Dit elle en les regardant une par une lorsque son amie arriva, elle semblait de meilleure humeur maintenant qu'elle était protégée entre 4 murs. 

Elle s'assit sur le canapé de manière un peu plus civilisé, avant d'inviter Morgane de faire de même. Elle regarda Margaret, sachant très bien depuis le temps qu'elle avait du mal avec ces émotions, mais de là à faire ce qu'elle a fait, Beth ne lui en pensait pas capable. Elle la regarda droit dans les yeux pour lui dire d'une voix douce comme elle le faisait toujours pour emmener les gens à dire ce qu'ils avaient sur le cœur. 

"Pourquoi ?"

Il y avait toujours une raison, la plus souvent familiale pour une fillette de son âge. 

Beth se leva pour la rejoindre, elle se mit devant elle, mettant un genou à terre pour lui dire en posant sa mains sur son épaule: 


"Tu sais tu n'es pas obligée de le dire marga si tu veux pas, c'est à toi de choisir, si tu penses que ça peut te libérer d'un poids alors vas y sinon fait le lorsque tu seras prête..."

Morgane écouta la verte attentivement, bien que celle ci ne réussit à décrocher que quelques mots, et sembla comprendre. Une sœur abusive, la brebis galleuse de la famille, tout ça. Bien sûr, étant fille unique, elle ne pouvait comprendre, et bien sûr, elle était bien loin de se douter à quel point ce qu'elle avait cru comprendre était vrai. Ne sachant d'habitude pas quoi faire avec les émotions des autres, elle serait, en temps normal, restée sans bouger et sans rien dire, mais là, elle ne savait ni pourquoi ni comment, elle savait juste que c'était la bonne chose à faire, elle alla s'asseoir à côté de Margaret et lui posa la main sur son bras, délicatement.


- Tu sais, je ne te jugerais pas et je ne penserais pas moins de toi, et quoi que tu dise, ça restera entre ces 4 murs, alors, si ça peut t'aider, tu peux parler librement.

"Ecoute...C'est pas ta faute tous ça, tous ça c'est la faute de cette Lucy, c'est à cause d'elle que tu as du mal à contrôler tes émotions...c'est ta sœur et malgré tous on prend des parts des membres de notre famille, de part l'éducation ou du simple mimétisme ! après c'est à toi d'aller à l'encontre ou non, selon ta pensée, ta propre personnalité, enfin ce qui a à l'intérieur de ton cœur quoi !  
Elle lui sourit, Tu es une bonne personne Marga et je te l'ai toujours dit, mais toute personne aussi bien soit elle à une part d'ombre qui parfois ressort dans les pires moment, quant on se sent acculer...Elle savait très bien ce qu'elle devait ressentir, le tous et de le reconnaitre pour avancer..."

Morgane écouta la verte, puis la jaune, avant d'ajouter, de manière réconfortante.


- Tu sais, Elisabeth a raison, on a tous une part d'ombres. Tu en as fait preuve aujourd'hui ... J'en ai déjà fait preuve aussi ... Mais cette part d'ombre ne nous définit pas, ce qui est vraiment important, c'est quelle part de nous on choisit de montrer, c'est ça qui définit une personne, et, malgré ce qui s'est passé aujourd'hui, je vois du bon en toi, Margaret, et si tu fais l'effort d'agir selon cette part de bonté et de lumière, je suis sûre que tu peux être quelqu'un d'exceptionnel.

Elle s'arrêta un instant avant de reprendre.

- Et cette histoire de sang, c'est des conneries. Notre sang ne nous prédétermine pas à être bon ou mauvais, pas plus qu'il nous rends plus purs et supérieurs, tu n'as pas à être la sœur de Lucy ou la fille de tes parents si tu ne le veux pas, tu peux être ta propre personne, et ça, c'est une personne que je serais ravie d'apprendre à connaître.

Elle caressa son bras de son pouce atrophié avant de se lever pour lui laisser un peu plus d'espace, depuis tous ce qu'il c'était passé, la mort de sa grand mère, de son majordome puis les épreuves de Jane, elle était moins câline qu'avant.  
Elle sourit avant de tendre sa baguette vers margaret, faisant la méthode Mike qui semblait bien marcher. 

"Bourssousortia!"

Dit elle doucement un petit sourire amusée, alors qu'une multitudes de petits boursouffe s'échappa de sa baguette. 

"Si tu morves trop tu vas appâter leur langue"

Elle le dit pour la tâquiner pour ne plus laisser cette expression si triste sur un aussi jolie visage. 

"Ah bah tu te démerdes maintenant, puis tu ne voudrais quand même pas qu'ils meurt de faim les pauvre ?"

Dit elle en gloussant doucement en essayant d'en attraper un qui dévoila sa langue, malheureusement, il tourna la tête au dernier moment juste lorsque ses mains se posèrent sur sa laine. Une langue rappeuse, vient lui chatouiller les troues de nez, alors qu'elle poussa un hurlement de surprise et qu'elle tomba au sol dans un fracas sourd. heureusement que ces parents n'étaient pas là, car elle avait les cheveux totalement sans dessus dessous, alors qu'elle était en pleine prise de catch, qui se croyait prendre comme on dit. 

"NON! Saleté!"

"Je sais pas..."

Dit elle entre deux rires, en essayant d'échapper à l'amour de ces boursouffes, elle lança avant d'être submergé à cause d'une langue rappeuse. 

"Je crois qu'il faut attendre le sort s'enlève...hihi...tous seul"

Un petit moment de naïveté et de joie ça ne pouvait que leur faire du bien après tous ce qu'elles avaient du endurer aujourd'hui. 

Morgane sourit elle aussi à la scène qui se déroule devant ses yeux et servira même de festin au boursouf qu'elle essayait d'attraper et qui semblait particulièrement apprécier son nez.


- Non, pas moi, dit-elle en éclatant de rire.

"Enfin fini..."


Dit elle en retombant sur le sol, un petit sourire aux lèvres, elle était épuisée, heureuse mais essoufflé après cette lutte sans merci de plus d'une demi heure avec ces deux créatures. 

"Je...Je m'allonge et je vais préparer du thé"

Morgane attendit, en silence, que Beth parte faire du thé, avant de se tourner vers Margaret.


- Tu sais ... La famille, c'est jamais simple ... En tout cas, j'espère que ça s'arrangera pour toi ...