Ollivander - Fabricants de baguettes magiques

Dès le perron franchi, Otto découvrait l'énigmatique boutique, et ses rayons, et son plafond, et son propriétaire : le réputé Ollivander qui lui souriait chaleureusement. Toute l'atmosphère de la pièce ressemblait à ce que le garçon souhaitait le plus découvrir. 
S'avançant d'un pas discret, la mine illuminée de respect, il répondait avec un accent germanique à couper au couteau. 

- Enchanté M. Ollivander, enchanté... Oui c'est bien cela ! C'est bien la raison de ma présence. 

Otto regardait le vieil homme avec fascination, peut-être était-ce pour la célébrité qu'il représentait dans le monde magique ; peut-être également par admiration pour son accoutrement qui semblait ravir le jeune homme. 

Toujours plus de mystique, pensait le garçon, à présent amusé. Jeune dandy dans l'âme, prendre ses mensurations était pour lui un plaisir... C'était cette fois un drôle de tailleur, et qui allait lui vendre un accessoire on ne peut plus ajusté ! 


- Je- Otto, je veux dire... Je me nomme Otto, Otto Karl Friedrich Ritter... pardon, simplement Otto Von Stabenrath. 

Le jeune homme avait encore du mal à s'adapter à son nom "véritable", il n'avait auparavant qu'utilisé "Ritter", le nom de substitution que la famille s'était attribuée lors de son arrivée au Brésil. 


- Je suis bel et bien autrichien, enfin je n'y ai que très peu vécu... enfin, qu'à cela ne tienne ! 

Otto semblait s'impatienter, et la raison de sa présence au sein de la boutique n'était pas de faire le récit des douloureux souvenirs qu'il cherchait à calmer dans son esprit. 

Bon professionnel et doué d'une faculté hors-norme pour analyser les gens et leurs sentiments, Garrick Ollivander n'en demanda pas plus au jeune garçon. Une fois ses mesures terminées, il conclut par un simple et vigoureux : 


- Bien ! 

Il fit quelques pas dans la pièce, observant les piles de boîtes d'un air hésitant, puis parut soudainement avoir une révélation, et en extirpa une avec difficulté. 


- Fort bien, oui. Répéta-t-il, avant d'expliquer la suite. Nous allons procéder à quelques essais pour trouver la baguette qui vous sied le mieux, Mr. Stabenrath. Sachez une chose, c'est la baguette qui choisit son sorcier, et non l'inverse. 

Il sortit de l'étui dont il venait de se saisir une baguette magique, et la tendit à Otto en la tenant par le bout, comme on tendrait à quelqu'un un couteau. 


- Bois de peuplier, plume d'Oiseau-Tonnerre, 29.5 centimètres, légèrement rigide. Faites un geste. 

Annonça-t-il. 

Une énergie se mit effectivement à parcourir son corps tout entier, et sembla se concentrer dans ses bras puis dans la baguette, qui projeta une onde. Seulement, l'effet de cet onde ne fut pas bien glorieux, et transforma le cuir des chaussures d'Otto en une matière bizarre, spongieuse et gorgée d'eau... Une sensation fort peu agréable en somme. 


Ollivander enleva immédiatement la baguette des mains du jeune homme en marmonnant. 


- Non, non, non et non. Cela ne va pas du tout, pas le moins du monde. 

Il sortit sa propre baguette de sa poche, et d'un geste expérimenté, rendit aux souliers de son client leur aspect et leur composition d'origine. Après quoi, il rangea la baguette dans sa boîte, la boîte dans l'étagère, et recommença son manège initial jusqu'à en dénicher une autre. 


- Aaaah, peut-être que celle-ci vous correspondra mieux, dit-il en lui en tendant une autre. Bois de Saule, ventricule de dragon, 27 centimètres, très peu flexible. Essayez !

Effectivement, la baguette produit un bruit d'explosion assourdissant et eut pour effet de faire roussir les cheveux d'Otto jusqu'à leur donner la teinte du jus de citrouille. Le vieillard sursauta, et l'effet de cette nouvelle baguette ne sembla pas lui plaire bien plus que la première. Il arracha de nouveau l'objet des mains d'Otto, lui rendit son apparence d'origine, et se mit à le contempler d'un air méditatif pendant de longues secondes. 


- Étrange... Très étrange. Vous êtes un client compliqué, Mr. Stabenrath. Vous semblez inadapté aux matériaux que j'emploie traditionnellement. Au bois, en particulier, les coeurs n'ont fait qu'amplifier drastiquement cette mauvaise cohésion entre les bois et vous... 

Il fit un tour complet du garçon, d'un pas lent, l'air fort concentré, puis murmura : 


- Peut-être que... Attendez-moi deux minutes. 

Il se dirigea vers l'arrière boutique, et Otto entendit quelques bruits de choses tombant sur le sol, quelques râles agacés du vendeur, puis une exclamation de satisfaction qui le fit aussitôt revenir avec une boîte, une boîte verte, différente des autres. 


- Je ne pensais pas vendre cette baguette un jour, jeune homme, mais mon intuition me dit qu'elle est faite pour vous. Je l'ai confectionnée suite à un colloque international sur l'artisanat des baguettes magiques au Brésil, avec l'aide d'un confrère brésilien et des matériaux locaux. Bois de pernambouc, un cheveu de Curupira en guise de coeur, 27 centimètres, étrangement rigide. Essayez, je vous prie. 

Détailla-t-il avant de lui tendre une baguette somptueuse et finement ornementée au sommet du manche. 

Lorsque Otto prit la baguette en main, une sensation étrange l'envahit. Une sorte de chaleur agréable le parcourait de part en part, et une inexplicable brise vint caresser sa peau et soulever un peu de poussière autour de lui. Il agita l'instrument et la baguette produisit une lueur vert émeraude, à la fois douce et puissante, qui vint irradier l'espace tout autour de lui pendant quelques secondes, comme une sorte d'aura. Un large et chaleureux sourire fendit le visage du vieil homme.


- Elle vous a choisi, prenez grand soin d'elle, conseilla-t-il à son jeune client. Tout de même, c'est fort étrange... Je ne m'explique pas ce choix si inhabituel.

Il observa Otto quelques secondes supplémentaires, comme pour lire en lui, puis se dirigea derrière l'épais comptoir du fond de la pièce.

- Enfin bref. Sachez quoi qu'il en soit que les baguettes ont leur personnalité, affectée par leurs composants. Je ne suis pas expert en matériaux exotiques, mais de ce que j'en sais le bois de pernambouc s'attacherait à des sorciers aux grandes ambitions, capables de se projeter dans le futur, un peu à la manière des colons qui ont découvert le territoire dont ces arbres sont originaires. Le Curupira, lui, est une créature protectrice qui défend les forêts et leurs animaux face aux menaces. Son cheveu utilisé comme coeur dans la composition d'une baguette octroierait à celle-ci des propriétés défensives exceptionnelles... Pour peu que son sorcier porte de l'affection aux personnes qu'il tente de défendre, bien sûr.

Il se racla brièvement la gorge après ces explications, puis conclut avec un sourire affable :


- Avez-vous des questions ? Sinon, cela fera 20 galions je vous prie. En espérant que cette baguette saura vous porter jusqu'à la hauteur de votre ambition, Mr. Stabenrath.

Un intense sentiment de fierté envahit le jeune Otto. Comment ne pas croire au destin ? Décidément les merveilles du monde magique réservaient bien des surprises. 
Encore troublé des évènement, il chercha d'une main tremblante sa bourse, de laquelle il sortit les précieuses monnaies d'or. 


- Je me demandais, croyez vous qu'il existe une part de... destin, dans l'acquisition d'une baguette ? Croyez vous qu'une histoire transcende la notre ? Parce que, aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai vécu la majeure partie de mon enfance là bas... au Brésil. 
Les paroles d'Otto se faisait de moins en moins sonore à mesure qu'il parlait. 

En s'avançant, il déposa son pécule sur le comptoir poussiéreux qui se tenait devant lui. 

- Aaaah, s'exclama Ollivander, comme s'il venait de saisir quelque chose. Je comprends mieux, à présent. Rien n'est laissé au hasard en ce monde, Mr. Stabenrath. Rien n'est laissé au hasard, même s'il est parfois dur de comprendre les augures. 

Il agrémenta sa réponse quelque peu sybilline d'un nouveau sourire des plus aimables, puis se saisit de la somme disposée sur le comptoir sans réellement la compter. 

Le jeune garçon contempla la baguette qui désormais était sienne en méditant les paroles énigmatiques que le fabricant lui livrait. Nul doute qu’il se rappellerait de ces instants. Après tout, l’acquisition d’une baguette est un moment unique dans la vie d’un sorcier.
C’est avec mélancolie qu’il salua le vieil artisan, un sentiment qui grandit lorsqu’il quitta la boutique, sa baguette méticuleusement protégée et rangée dans sa besace.

Le chemin était recouvert de feuilles mortes qui s’envolaient comme autant de souvenirs douloureux ; et lui savait qu’il commençait sa vie.

Darragh fut un peu surpris en arrivant a la devanture d'Ollivander, les passant l'aidant à trouver ce qu'il avait besoin pour sa rentrée a Poudlard, lui recommanda cette boutique pour acheter sa premère baguette.

  "Le meilleur au monde" a ce qu'ils disaient. Pourtant la facade du magasin lui semblé délabrait et pas super propre.
Le ménage doit être fait sommairement se disa Darragh, pas comme maman.
Tout en pensant a sa mère dont il n'a pu faire de vrai au revoir, il passa la porte inquiet que ces "londoniens" se soit moqués de lui du fait son origine irlandaise.

"-Bonjour il y quelqu'un?" s'exclama-t-il tout en voyant que le magasin était aussi mal entretenu à l'intérieur

Même la porte de la boutique était poussiéreuse, et sa vitre tant couverte de saleté qu'elle en était presque opaque. Et, à d'autres époques de l'année où l'on posait plus rarement les mains dessus, les poignées étaient elles aussi couvertes de poussière. Heureusement pour le jeune Murphy, d'autres jeunes sorciers étaient passés par là avant lui. Lorsqu'il posa un pied à l'intérieur, le bois vieilli du parquet émit un craquement si bruyant qu'il rendait caduque la sonnette posée sur le comptoir. Alors que le garçon s'annonçait, il entendit soudain un immense raffut provenir de l'un des rayons de la boutique : le tintamarre de dizaines de boîtes en carton qui chutaient sur le sol, suivi du concert des baguettes rebondissant et roulant sur les planches de bois. Le tout accompagné d'une voix de ténor qui chantait là ses plus beaux jurons.

C'est d'un épais nuage de poussière qu'apparaît alors Garrick Ollivander, légèrement dépenaillé par sa petite mésaventure. Haut-perché sur un escabeau, il était aux prises avec les boites du plus haut rayon lorsque le jeune Murphy était entré sans crier gare. Surpris, il avait perdu l'équilibre, et avait entrainé avec lui dans sa chute bon nombre de précieuses baguettes. Quelque peu gêné, il s'approcha du comptoir en enjambant les cartons et en prenant garde à ne pas glisser sur une baguette farceuse. Il réajusta autant sa coiffure que sa tenue, dont il épousseta une quantité non-négligeable de poussière. Il était étrange que l'antre d'un sorcier soit dans pareil état d'insalubrité, tant il est aisé pour eux de tout nettoyer d'un simple geste. Mais il faut croire que le vieil homme affectionnait probablement ce désordre pour une quelconque raison.

" Me voici, jeune homme. Veuillez m'excuser, j'ai rencontré quelques soucis dans l'arrière-boutique. Les risques du métier, que voulez-vous, dit-il avec un sourire amusé. Je ne crois pas me tromper si j'avance que vous êtes ici à la recherche de votre toute première baguette ? "

Darragh ne put s’empêcher de rire a grand éclats voyant le vielle homme tomber de son escabeau soulevant avec lui un nuage de poussière.
Détendu par cette situation, il lança un grand sourire au vendeur comme lui avait pris sa maman.
"Darragh si tu veux acheter a moitié prix, soit poli et souriant!" disait-elle.

"Bonjour Monsieur, oui je rentre à Poudlard cette année, on m'a dit que votre boutique était la meilleur au monde" réponda t-il au d'un ton franc
"J’espère juste avoir les moyens pour acheter une bonne baguette, si je veux pouvoir transformer de l'eau en soupe de poisson j'imagine qu'il faut avoir une baguette puissante!" s'exclama t il.

Le vendeur ne put s'empêcher de rougir aux dires du garçon, et sourit avec humilité.

" Oh, je n'ai pas la prétention de croire que ma boutique est la meilleure du monde, ou même, la meilleure d'Angleterre. Néanmoins, je dois avouer que cela me fait plaisir d'entendre que la réputation qui me précède rend honneur à l'amour que je mets quotidiennement dans mon travail. Mais revenons-en à votre baguette, et s'il-vous-plaît, n'abordons pas encore le sujet du prix. "

Il se saisit de son mètre-ruban et s'approche du garçon. Il le mesure de la tête aux pieds, puis soulève son bras pour lequel il fait de même. Il prend sa main, qu'il examine quelques instants.

" Bien ! Si vous désirez transformer l'eau en soupe de poisson, j'ai certainement la baguette qu'il vous faut. Mais sachez que vous pourrez en faire bien d'autres choses, tout aussi incroyables, si ce n'est plus. Vous allez bientôt vous en rendre compte par vous-même. Je vais vous en faire essayer quelques-unes, et quand l'une d'elle s'accordera avec vous, vous le saurez. "

Il se retire dans les rayons, pour s'approcher de celui dont toutes les baguettes se sont retrouvées par terre.

" Forcément ! " s'exclame-t-il avec agacement.

Il se met à scruter le sol, l'air embarrassé, jusqu'à saisir une large baguette d'un bois sombre et strié qui gisait là hors de sa boîte.

" J'ai bien failli ne pas la retrouver. Veuillez m'excuser, je me doute que ceci n'a rien de très professionnel. Il essuie la baguette sur sa manche avant de la tendre au jeune sorcier. Celle-ci est en bois de Sapin, aussi rigide que résistante. Très utile pour les sorts de Métamorphose. Et son coeur, lui, est en plume de Phénix. Elle mesure vingt-quatre centimètres, une taille qui devrait vous correspondre. Je vous en prie, essayez-la. Faites donc ce geste. "

De l'autre main, il mime un tour de poignet.

Darragh ne put s’empêcher de prendre rapidement la baguette des mains d'Ollivander.

Il regarda avec émerveillement cette baguette, qu'importe la poussière sur celle-ci.
Il sentait les petites rayures de cette baguettes, c'était une sensation agréable se disa t-il

Sans égard il mima le geste que lui avait montrer le vendeur tout en visant la sonnette de la boutique

Ollivander sourit en voyant avec quel empressement le garçon s'était emparé de la baguette, et l'excitation enfantine qui se lisait dans ses yeux pétillants. Un sourire qui laissa place à un certain étonnement lorsque, suite au geste de Murphy, la sonnette du magasin produit un bruyant tintement, avant que sa cloche ne soit projetée dans les airs, parfaitement perpendiculairement au sol. Avant qu'elle ne retombe, Ollivander, dans la force de l'âge, s'en saisit d'un geste habile lorsqu'elle revient à sa hauteur, et la remet délicatement à sa place.

" Je vois. Ce n'est pas encore tout à fait ça, mais ce n'est pas loin. Il lui prend la baguette des mains, et se retourne pour aller la ranger, avant de se souvenir que sa boutique est sens dessus-dessous. Je vous prie de bien vouloir m'excuser un instant... "

De la poche intérieure de son veston, il sort sa propre baguette magique. Un lueur vient briller au bout de celle-ci, alors qu'il se met à l'agiter avec la maestria d'un chef d'orchestre. Gracieusement, les baguettes roulent d'elle-mêmes sur le sol pour venir rejoindre leurs boîtes respectives, avant que celles-ci, une à une, viennent s'empiler par magie sur les rayons au gré des gestes précis du vendeur. En quelques secondes à peine, la boutique retrouve de l'ordre, bien que la propreté elle, ne soit toujours pas au rendez-vous.
Deux boites rouges en revanche restent suspendues dans les airs. D'un mouvement habile, il les amène toutes deux à se déposer sur le comptoir. Il ouvre la première, vide, pour y ranger la baguette en bois de Sapin. De la seconde, il en extrait une baguette d'un bois tout aussi sombre, mais bien plus lisse. Son manche est finement décoré, tandis qu'à sa base parcourue de strie, elle semble aussi fine que la taille d'une guêpe, ce qui contraste avec la largueur du reste de l'objet.

Darragh s'émerveilla de la magie du vendeur, c'était la première fois que Darragh voyait quelqu'un de compétent utilisé une baguette.
"Et dire qu'un jour je pourrais faire la même chose!" d'un ton enjoué

Darragh pris alors la baguette les mains tremblante, non de peur mais d'excitation.
Il effleura la baguette d'un geste rapide pour ressentir les contrastes de cette baguette, les rayures, les décorations, et la fin lisse le passionna.
Cette baguette semblait se loger parfaitement dans sa main
"Cette baguette ressemble beaucoup a la précédente mais semble différente en même temps" d'un ton incrédule

Darragh visa de nouveau la sonnette du magasin s'attendant à une réaction différente de la dernière baguette.

Alors que la baguette trouvait parfaitement sa place dans le creux de sa main, le jeune Murphy ressentit une intense chaleur en émaner avant que celle-ci ne vienne se répandre dans tout son corps. Il eut la sensation que celle-ci tremblait, et en réalité ce n'en était pas une, puisque la baguette, investie d'un pouvoir qui semblait s'éveiller au contact du sorcier, était parcourue de secousses, comme si elle ne pouvait contenir davantage la puissante magie contenue en son sein. Une magie qui semblait également se manifester par une force invisible, qui fit voleter feuilles, tissus et cheveux autour d'elle.
Lorsque le garçon effectua le geste vers la sonnette, celle-ci n'explosa pas, ne s'envola pas ni ne disparut. Elle émit plusieurs tintements agréables à la suite, des tintements qui ne lui étaient pas habituels, et qui semblèrent former une douce mélodie inconnue d'Ollivander. Peut-être que Murphy, lui, y reconnaissait un air familier, une berceuse que lui chantait sa mère, ou plus simplement sa chanson favorite.

Ollivander eut un large sourire. Il tapa dans ses mains, l'air satisfait. Cette fois-ci, il n'avait pas eu à chercher bien longtemps, et s'en félicitait.

" Voilà donc la baguette qui sera la vôtre. Sachez qu'elle vous a choisi, jeune homme. Prenez-en le plus grand soin. Cela vous fera se... six. Six gallions, je vous prie. C'est son prix. " dit-il avec un sourire en coin, en lui tendant la boîte de la baguette.

Dans l'observation de son client, Ollivander n'avait pas manqué de remarquer la qualité douteuse de l'accoutrement du jeune garçon. Il savait que c'était une époque difficile pour beaucoup, et avait bien deviné que Murphy était issu d'un milieu plutôt modeste. C'est pourquoi il avait fait le choix de lui accorder une - légère - ristourne.

La musique jouait par la sonnette, Darragh l'a reconnu aussitôt, c'était la chanson que sa famille chantaient ensemble lors des jours de tempêtes, elle était un moyen de se rassurer, de se réconforter face au vacarmes de la foudre et de la mer déchainée.

Ce simple souvenir failli a Darragh à verser une petite larme, sa famille lui manqué, un peu.
Mais il se retient, il a choisit de partir, de devenir un sorcier.

Cependant suite a cette incroyable sensation de chaleur, de puissance il se posa des questions.
"Est ce que Maman a connu la même sensation que moi lorsqu'elle récupérer sa première baguette?"
"Pourquoi a t elle abandonné tout cela? Vraiment pour papa?."
Des questions en suspend.

Quand Ollivander annonça le prix de la baguette, Darragh ne put cacher son euphorie:
"Seulement six gallions, vraiment? Merci Monsieur" s'exclama t-il  tout en tendant ces quelques pièces au vendeur.

" Tout le plaisir est pour moi, jeune homme. Oui, seulement six gallions, comme je l'ai dit, c'est son prix, répond-il humblement. D'une main, il réceptionne les quelques grosses pièces dorées. Mais je vous rassure, les baguettes les plus puissantes ne sont pas forcément les plus chères. Par ailleurs, les prouesses dont chacune est capable dépendent avant tout du sorcier qui la tient. J'ai hâte de savoir ce que vous ferez de la vôtre. N'hésitez pas à repasser à l'avenir pour m'en faire part. "

Il salua chaleureusement son client.

Heureux de son achat, Daragh compté ce qui lui restait en pièce.
Il espère avoir assez de pièce pour terminer ses courses.

Il salua en retour Ollivander et sortit de la boutique.

Face a la rue encore bondé, il murmura fièrement:
"Je suis un sorcier"
Cette baguette était la première étape dans son périple, le deuxième sera Poudlard pensa-t-il

Il partit confiant et prêt à découvrir ce nouveau monde qui lui tend ses bras.