Artère principale

Les soins que prodigue l'allemand à l'autrichien s'avèrent efficace. La plupart des brûlures du moribond s'évaporent comme par magie — et c'est bien là le mot — sous les yeux de la bande. Pour autant, ses jambes, complètement retournées, restent inutilisables sans l'absence d'un traitement plus radical. Au moins, sa vie est sauve.

Alors que toute une armée de médecins de terrain improvisés déboulent du premier étage pour venir s'agglutiner autour de l'autrichien, Vesper leur laisse bien volontiers le champ libre. Elle avait appelé à l'aide, elle n'en avait pas espéré tant : elle n'a plus ni à se fatiguer ni à s'inquiéter pour sa victime ! Le pauvre bougre qui avait certainement été blessé par la puissance surnaturelle de la Queen se voit alors recevoir toutes sortes de soins, de la potion au drap humide. Bon, il est vivant, donc, et guéri en plus de ça. L'américaine peut souffler un bon coup. 
Enfin, guéri, à peu près : reste le petit problème de ses jambes. Il va marcher beaucoup moins bien maintenant, c'est sûr. Mais il respire, c'est déjà pas mal. En tout cas, personne ne semble l'accuser, ou même mieux, se soucier d'elle. Du coup, si tout le monde s'occupe de l'estropié, elle peut sans problème aller voir ailleurs. Pour se rendre utile, quoi. Et devancer tout le monde en même temps, mais ça, c'est juste du bonus.

En pas chassés, elle s'éclipse discrètement vers l'escalier, jette un oeil vers le sommet des marches. Tiens, les murs ont l'air un peu cramés... Ah oui, le gaz ! Mais alors, l'explosion ? Elle dégaine son arme et l'observe avec les sourcils froncés. Non... Non. Y'a de grandes chances que ce soit elle, quand même. Bang bang. Avec un sourire en coin, elle gravit l'escalier pistolet vers l'avant, droit vers la porte gentiment ouverte par les seconds rôles. Elle les remercierait bien pour leur sacrifice, mais elle n'a pas le temps : c'est la scène où l'héroïne débarque arme au poing dans le repaire du méchant !

D'un bond, elle passe le pas de la porte en ressortant sa réplique, parce qu'elle ne lâchera pas l'affaire tant qu'elle ne l'aura pas calée :

" Ahah ! Plus un geste, rascal ! Tu es f... Merde ! "

Mais ce n'est pas pour cette fois, apparemment. Tant pis, la prochaine fois. Dans la pièce, il n'y a rien, ni personne. Rien qu'une grande armoire, c'est tout. C'est marrant, ça lui rappelle un truc... Ouais, c'est ce bouquin qu'elle a piqué à un gamin qui regardait ailleurs, pendant qu'elle promenait dans Londres. Narnia-machin. Elle l'a pas lu, non. Les bouquins, c'est chiant. Pas assez d'images. Y'en avait quelques-unes, mais rien à voir avec un bon comic book. Les dessins étaient moches, en plus. Mais elle l'a piqué quand même, alors qu'elle savait qu'elle le lirait pas. C'était gratuit, et l'occasion trop belle. Elle l'a un peu feuilleté quand même, le début au moins. Assez pour se souvenir de ce passage où la gamine rentre dans une armoire comme celle-là avant de débarquer dans un coin enneigé. Vraiment dommage qu'ils en aient pas fait une BD ou un film, parce que l'histoire avait l'air cool.

Alors, curieuse, la Queen s'approche de l'armoire, et l'ouvre en grand, espérant y trouver un passage vers un univers incroyable caché derrière de vieux manteaux. Mais... Que dalle. C'est vide de chez vide. Elle se penche un peu à l'intérieur, s'assure qu'il n'y ait rien de caché ou d'étrange. Et puis, parce que ce serait con de pas vraiment être sûre, elle grimpe carrément dedans, examine la cloison du fond sous tous les angles. Mais rien. Et puis, elle se souvient : dans le bouquin, la gamine fermait les portes de l'armoire pour s'y cacher, avant de passer de " l'autre côté ". Alors, de l'intérieur, la Queen attrape les deux portes et les referme sur elle, pour voir s'il se passe un truc comme dans le bouquin. D'un point de vue extérieur, c'est complètement con comme attitude, mais elle, elle y croit dur comme fer.

Ses camarades bien plus performant qu'elle en matière de soins, elle les laissa faire, songeuse.
Elle ne s'inquiétait pas réellement pour Otto, il était solide le bougre. Non, sa pensée était fixé sur ce cerbère en flamme, qu'est ce qui a causé cela ? D'où provenait il ? Où est le type qu'elle avait suivit.
Alors elle laissa tout le monde pour grimper dans la chambre.
Ici elle chercha des indices, des traces de passages... Une fenêtre, si elle était ouverte, puis enfin elle incanta : Dissendium, sur les murs alentours.

Morgane se poussa lorsque Michael arriva, grommelant quelque chose sur son ingratitude, elle qui ne faisait qu'essayer d'aider. Elle regarda autour d'elle, baguette toujours en main, quand elle s'aperçut que la Queen avait disparue. Elle n'y prêta pas trop d'attention, sûrement était-elle encore à faire l'intéressante, puis elle vit Margaret chercher des passages secrets. Par Merlin, pourquoi n'y avait-elle pas pensé plus tôt ? Elle se sentit tellement inutile soudainement. Elle était incapable de soigner Otto, et maintenant, elle n'était pas foutu de faire ce à quoi elle était sensée être bonne, à savoir, faire marcher ses méninges. Elle se tourna alors vers Elisabeth, qu'elle semblait pour la première fois remarquer, et s'approcha d'elle alors que Michael finissait d'aider Otto. Elle voulait lui dire à quel point elle avait été désolée d'apprendre pour sa grand-mère, mais tout ce qui sortit de sa bouche fut une salutation assez maladroite démontrant de ses compétences sociales.


- Hey, ça va Beth ? Tu tiens le coup ?

Elle sourit à Mike lorsqu'il sortie l'essence de dictame de sa poche, il était sauvé, pour le moment. Par contre ils ne pouvaient rien faire pour sa jambe, ils en avaient pas les compétences, elle leva la tête vers son ami avant d'ausculter avec minutie et avec douceur la jambe du jeune homme, pas de doute, il avait du se casser de nombreux os mais heureusement pour lui, ils ne semblaient pas avoir transpercer sa peau. 

"Faut l'emmener à saint mangoust ! ou du moins loin d'ici, on peut pas soigner sa jambe ! et on ne va quand même pas le laisser là! ou bien on va chercher un adulte, car si on le déplace trop brusquement sa fracture si il en a une mais je pense risque de s'aggraver"

Dit elle à son camarade, avant de se tourner vers Margaret qui avait littéralement disparu à la suite de Queen, surement était elle partie fouiller la pièce, la connaissant. Elle ne pensait plus qu'à le sortir de là, le plus rapidement possible, elle savait avec les épreuves de Jane, que la situation pouvait dégénérer à tout moment.
Puis une voix la sortie de sa réflexion elle se retourna vers Morgane, la plus sérieuse du monde elle lui sourit avant de lever simplement sa petite mimine. 

"Oui ça va, on en parlera plus tard si tu veux bien..."

Dit elle d'une voix douce avant de reporter son attention sur le blessé, pour le moment il était sa priorité.

Elle ne remarqua pas le petit furet, ou suricate, elle était trop occupée à veiller sur le jeune homme inquiète de son état, malgré qu'il était sortie d'affaires. Elle faisait confiance à ces camarades et surtout à Margaret pour trouver le fin mot de l'histoire, pendant qu'elle restait auprès du blessé, pour le protéger au cas ou que quelqu'un arrive de nul part, elle en avait l'habitude maintenant. 

"Je vais rester auprès de lui Mike, toi essaye de trouver un moyen de contacter ton père, ou suit les autres...Maintenant j'ai plus peur de rester seule"

Elle lui sourit, si quelqu'un devait rester auprès d'Otto c'était bien elle, Mike était beaucoup plus fort que lui en duel, et un vrai atout pour les autres. Depuis la mort de sa grand mère elle avait changé, elle voulait la rendre fière, lui montrer qu'elle pouvait être aussi forte qu'elle. 

Du poussos ? mais ou avait il trouvé cela ? dans tout les cas, c'était la seule chose qui pourrait leur permettre de soigner l'autrichien. Elle grimaça se disant que le pauvre allait passer un sale quart d'heure. 
Une fois administré il ne mit pas longtemps à ouvrir les yeux, il était vivant et en bonne santé, il ne semblait pas avoir trop souffert en plus, c'était le principale pour la petite beth qui se leva. 

"Bien joué..."

Dit elle en tapotant avec douceur l'épaule de Mike. 

"Il est tant de rejoindre les autres j'aime pas trop qu'elles soient seules la bas..."

Elle pensa bien évidement à Margaret, depuis la mort de sa grand mère, elles ne c'étaient plus lâchées. C'était la première fois qu'elles étaient loin l'une de l'autre aussi longtemps. 
Puis elle se retourna vers l'autrichien, elle savait comment Marga l'apprécier, il était donc de son devoir de le protéger plus que les autres encore. 

"Tu as besoin d'aide Otto ?"

Surprit de la germanophonie de son camarade, Otto se rendit compte qu’il s’était -malgré lui- exclamé en allemand. Il gratifia alors son compagnon d’un délicat salut romain antique, tel que son éducation paternelle l’exigeait lorsque l’on rencontrait un fier compatriote. Le jeune homme parvint alors à s’asseoir, non sans mal, et contempla avec amertume son précieux accoutrement réduit en guenilles. Un si beau costume en Harris Tweed, il n’y avait plus qu’à espérer qu’on puisse le raccommoder !

- Je vous remercie. Elisabeth, c’est ça ? Comme on se retrouve ! Si tu connais un sort pour réparer une toile, je suis preneur. J’aimerais rester quelque peu présentable !

Il farfouilla alors dans ce qu’il restait de sa cape pour y trouver, intact, le petit peigne qu’il affectionnait tant. Avec flegme il coiffa son épaisse chevelure ; puis il posa de nouveau le regard sur Michael.

- Je vais me débrouiller pour ne pas vous ralentir. Et puis je n’ai qu’à m’en prendre à moi-même ! 

Elle ne compris rien de rien, à ce qu’il venait de dire, néanmoins elle reconnu l’accent. Elisabeth s’en foutait un peu qu’ils parlent dans cette langue de toute manière elle n’avait pas vécu la guerre moldus. 

« Elles ont du retournés dans la pièce ? Connaissant Marga c’est ce qu’elle aurait fait ! On devrait aller voir en haut! »

Puis elle regarda Otto et lui sourit, elle était heureuse de le voir sur ses jambes, surtout en forme. Elle sortie sa baguette et d’un simple geste elle lui dit en visant les lambeaux qui lui servaient d’habit venant se rendre compte qu’il était plus très habillé. 

« Offero » 

Pour rendre à ces vêtements leur forme initial, elle ne connaissait que ce sort pour le moment. 

« Normalement ça devrait suffire je pense, et t’inquiète pas on prendra le temps qu’il faudra »

Elle leur sourit, rangea sa baguette dans sa poche puis elle monta deux à deux les escaliers jusqu’à se retrouver dans la grande pièce. Elle était totalement vide à l’exception d’une armoire, les murs étaient noircie à cause de l’explosion, mais une marre d’eau semblait s’écouler du meuble. 
Étrange, pourquoi il y aurait de l’eau dans cette armoire, surtout après une explosion de flammes ? Peut être que c’est l’une des filles qui leur montre quoi faire ? 
Elle s’approcha de l’armoire pour l’ouvrir s’attendant à tomber sur Margaret, mais rien y fit, il n’y avait pas de monde magique, pourtant elle était sur et certaines que la clé du mystère était là devant elle. 

« Je crois qu’il faut rentrer dans l’armoire! Car je ne vois aucun autre endroit ou elles auraient pu s’y rendre ! Puis l’eau, c’est pas logique, peut être que c’est un indice »

Dit elle en se retournant vers les garçon.