Le Chaudron Baveur

Il soutenait son regard, ses yeux posés directement sur ceux d'Apolline.

- Je sais très bien comment tu as vécu une enfance difficile.

Il marqua une pause.

- Mais maintenant tu as la chance d'enfin passer à autre chose. À vivre autre chose que toute la putain de merde que tu as vécue plus jeune. Ne fous pas cette chance à la porte par orgueil, par mépris ou par haine. Tu ne t'en sortiras jamais autrement. Tu peux me croire sur parole là-dessus, je parle par expérience.

De nouveau, il marqua une pause avant de reprendre.

- Alors, voilà ce qu'il va se passer. Tu va me promettre que tu feras de ton mieux pour bien te comporter à Poudlard. Chose que tu feras par la suite quand tu y seras.

Par la suite, après ta promesse, tu attendras 30 secondes après que j'aille quitter la chambre pour ensuite quitter l'auberge. Tu feras ensuite tes achats nécessaire pour Poudlard au chemin de traverse.

Ensuite, quand tu arriveras dans ta chambre, cette nuit, tu te répéteras à toi-même 100 fois ''Je ne suis pas une petite connasse, et ma mère était bien plus qu'une pute.''

Pour ce qui est de l'homme qui t'a servi de père, tu peux l'insulter de salaud comme tu le souhaite, je n'ai pas de problème avec ca.

Après quelques secondes, il reprit.

- Est-ce que mes instructions sont bien claires?

- Très bien alors. J'accepte tes excuses, et je suis heureux d'entendre ta promesse.

Davies se leva alors de sa chaise.

- Et c'est noté, cet homme ne t'a pas servi de père, ne t'a pas élevé, et était bien pire qu'un salaud.

Il se dirigea alors vers la porte, avant de se retourner vers la jeune fille.

- N'oublie pas. 30 secondes.

Il referma la porte, puis descendit les marches, avant de retourner dans la salle principale. Là lorsqu'il arriva, les paroles se turent et les regards se portèrent vers lui. C'est à ce moment que Davies prit la parole, regardant toutes les têtes qui regardaient en sa direction.

- MESDAMES ET MESSIEURS, JE VAIS VOUS SUGGÉRER FORTEMENT D'OUBLIER CE QUI VIENT DE SE PASSER ET DE VAQUER À VOS OCCUPATIONS. S'IL Y EN A UN SEUL QUI DÉVISAGE OU A UN MAUVAIS REGARD ENVERS LA JEUNE FILLE AVEC QUI J'AI EU UNE PETITE DISCUSSION, IL AURA À FAIRE À MOI. J'ESPÈRE AVOIR ÉTÉ COMPRIS!

Lorsque ce fut fait, Davies s'assit sur son tabouret habituel, avant d'entamer une nouvelle bière. Lorsqu'Apolline passera, elle pourra voir tout les clients discuter et boire sans lui prêter attention. Enfin, tous sauf Davies, de nouveau de bonne humeur, qui la saluera avec le même sourire que lorsqu'elle était rentrée au Chaudron Baveur.

Au vu de la réaction du capitaine, elle comprit vite qu'elle n'avait pas correctement saisi ses intentions et elle était gênée et confuse. "Et merde, pourquoi faut-il que je m'emporte tout le temps?!" se dit-elle. Enfin, sur un ton plus posé et qui se veut décontracté, elle continua.

- Désolée, vous avez sans doute raison sur mes talents de divination xD. Que voulez-vous savoir sur moi ? Je vous en prie, posez les questions que vous voulez.

"Hé bien je commence alors" Il leva les yeux au ciel pour réfléchir à une question.
"Qu'es ce qui vous a donné l'idée de vous reconvertir en tant qu'institutrice à Poudlard ?"

Elle sourit à cette question avant de repondre, les yeux absents, comme dans ses pensées.

- J'ai toujours aimé la métamorphose, et j'étais sacrément bonne à ça à l'école, j'avais même envisagé de devenir une animagus, ce qui ne s'est jamais fait, et le métier d'enseignante était en haut de ma liste, juste après le métier d'auror. Il s'avère qu'enseigner à ces momes ignorants peut être pénible par moment mais j'aime bien tout de même.

Olivier émis un léger rictus, amusé par le choix des mots de Stella.
"Vous m'aviez dit que vous étiez sang-mélée ? Racontez moi tout !"
En même temps d'écouter, il sortit une pièce de sa poche.
"Je vais vous montrer un tour que j'ai appris à l'armée, à mon tour de vous impressionner" Dit il tout en entamant son tour de passe-passe.

(roll=37 : echec du tour)

"Ah... hem... Je suppose qu'il date d'un peu trop loin dans mes souvenirs ce tour" Dit il d'un air amusé.

- Mon pere faisait partie d'une famille de sans pur, les Black, qui pronent la superiorité du sang et qui haient les moldus et nés-moldus. Ils l'ont renié lorsqu'il s'est marié a ma mere, une moldue.

Elle pouffa legerement devant le tour raté d'Olivier

- Vous n'etes pas obligé d'essayer de m'impressioner vous savez, je n'ai pas moins d'estime pour vous en tant que moldu que si vous étiez un sorcier.

"En tout cas, cela prouve définitivement que je n'ai aucune compétence dans le domaine de la magie ahah" Dit il en rangeant sa pièce dans sa poche.
"Et vous avez de la famille ? Des amis ? Voir même un mari et des enfants ?"

- J'ai des amis du temps ou j'etais auror et mes parents que je vois régulierement.

"Vous n'avez jamais songé à vous marier ?" Demanda t'il tout en sortant son portefeuille.

Stella fut surprise par la question soudaine de son inteelocuteur et balbutia avant de répondre.

- Euh non je n'ai jamais trouve la bonne personne je suppose. De toute façon, avec mon travail d'auror je n'en avais pas le temps, puis si je dois etre honnete avec moi meme, ces 4 derniers annees ont été solitaires pour moi, je les ai vecu de mon côté.

"Cela tombe bien car, je... j'ai quelque chose à vous montrer"
Olivier se tut puis sans un mot, il se leva puis se mis à genoux devant Stella.
Il posa dans un premier temps sa main par terre, tête baissée durant quelques secondes paraissant une éternité.
Il leva finalement la tête vers elle et lui tendis sa main, le poing fermé puis l'ouvrit devant elle
Dans cette main se trouvais un magnifique objet circulaire scintillant. Un objet rempli de symboles, un objet source de passions et de déceptions. De convoitise.
Il la regarda droit dans les yeux puis ces mots sortirent de ses lèvres :
"Stella... Voulez vous..." Olivier se tut puis regarda vers le sol avant de poursuivre :

"décaler votre pied vers la droite ? J'ai ramassé cette pièce mais je crois que j'en ai fait tomber une deuxième en ouvrant mon portefeuille" Dit il tout en rangeant celle qu'il avait ramassé dans son portefeuille
Après qu'elle se soit exécutée, il récupéra sa deuxième pièce puis se remis sur sa chaise.

"Donc je disais que cela tombais bien car je voulais vous montrer ceci" Dit il en sortant une image de son portefeuille.
"Voici ma femme Bernadette et nos enfants" lui dit il en lui montrant la photo.
"Vous avez totalement raison de prendre votre temps pour trouver le mari idéal, je n'ai qu'eu trop affaire à ces tristes histoires conjugales où le couple se sont mariés sur un coup de tête qui se sont mal terminées... enfin..."

- Je suis contente pour vous et votre famille, mais moi j'ai le temps pour ça. D'ailleurs, elle sait pour le monde sorcier ?

Puis sans attendre sa réponse, Stella reporta son attention sur le pendentif qu'elle avait au cou, le touchant du bout des doigts.

- Puis-je vous demander pourquoi vous avez tant insisté tout a l'heure pour que je le porte et que je le cache sous mes vetements ?

"Ne m'aviez vous pas dit que vous me faisiez confiance ?" Dit il en souriant gentiment.
"Ne vous inquiétez pas, c'est sans danger mais c'est important" Ajouta t'il.
"Donc gardez la partie basse sous vos vêtements, à l'abri des regards" conclut-il.

Elle semblait toujours curieuse et pensive mais surtout elle n'était pas satisfaite de la réponse donnée par le gendarme.

- Oui, bien sur que je vous fait confiance, je l'ai porté, et loin de moi l'idée de vous blesser ou de vous offenser, mais j'aimerais en savoir plus au sujet de ce pendentif.

"Vous seriez déçue de savoir à quel point ce pendentif est banal ma chère".
"Vraiment, vous ne devriez pas vous faire de soucis à ce propos"

Il consulta brièvement sa montre.

"Oh... Il commence à se faire tard et j'ai du travail demain. Je fut ravi de partager ce repas avec vous, si vous voulez bien m'excuser..."
Il se leva et tendis sa main pour aider Stella à se lever.
"Oh... dernière question, vous sentez-vous plus proche des moldus ou des sorciers en tant que sang-mélée ?"

Stella prit volontiers la main d'Olivier avant de répondre au moldu face à elle.

- Vivant dans le monde des sorciers et utilisant la magie a longueur de temps, je m'identifie beaucoup au monde sorcier si telle est votre question, mais je n'en dénigre pas pour autant les moldus, je les admire même et n'hésite pas à prendre leur défense si besoin.

"Leur défense ? L'atmosphère ambiante est-elle si hostile à leur égard pour qu'il y ai besoin de prendre leur défense ?" Lui dit il gentiment.
"Qu'est devenu votre mère d'ailleurs ?" ajouta t'il.

- Et bien disons simplement que certains sang-purs ne sont pas bienveillants à l'égard des moldus ou des nés-moldus, qu'ils aiment appeler "sangs-de-bourbe". Et ma mère s'en est bien sortie, merci, elle vit avec mon père, ils se tiennent à l'écart et se protège par le biais de sortilège de dissimulations des fois que des membres sang-pur de la famille Black viennent leur rendre une visite, mais à part cela ils sont en bonne santé.

"moui..." Olivier repris cet air qu'il avait au début du repas, pensif, comme si quelque chose n'allait pas.

Voyant que Gilbart paraissait confus, Stella sentit que quelque chose ne tournait pas rond. Quelque chose ne semblait pas normal.

- Qu'y a-t-il capitaine? Est-ce que tout va bien?

Le gendarme voulait lui dire sa pensée mais il savait que de toute manière, elle n'approuverait pas, elle ne comprendrait pas.
Il l'aimait bien cette fille, mais des fois, le sale boulot doit être fait pour que les autres n'aient pas à le faire. Il faut nettoyer avant que ce l'on ne le puisse plus, mais ça... Qui le comprendrait si ce n'est lui ? Qui comprendrait de faire le mal pour le bien ainsi ? Qui comprendrait à aussi long terme ? Qui d'autre ferait un sacrifice méprisé?
"Ce n'est rien" marmonna Olivier en replaçant son képi sur la tête.
Il sortit son carnet et y arracha une feuille, ceci fait il griffonna quelque chose dessus puis une fois ceci fait, il plia la feuille en lui disant.
"Vous m'avez fait confiance, je vous fait aussi confiance, ne lisez ce message que lorsque le moment sera venu ou que je vous le dirais"

Il se présenta devant elle en levant son képi pour la saluer.
"Mademoiselle, si vous n'avez plus besoin de moi, je vais prendre congé".

Elle prit le papier plié dans ses mains et le regarda avidement tout en le tournant et retournant de maniere intriguée avant de se décider a répondre.


- Euh, d'accord, je ne l'ouvrirais pas, mais puis-je demander ce que c'est ? Je veux dire, pas le contenu, mais le sujet que ça concerne ?