MagicaeConnexion

RIP Magicae 2021-2022

-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Siège du Colporteur

+4
Valentine Carrow
Suzy Sue
Pumpkeen
Maître du Jeu
8 participants

descriptionSiège du Colporteur EmptySiège du Colporteur

more_horiz
Siège du Colporteur Dsq

Ce petit bureau, assez confidentiel, se trouve au fin fond du Septième étage, à la suite d'un dédale de couloirs. Impossible, donc, de s'y rendre simplement par hasard ; celui qui s'aventure jusqu'ici à ses raisons. Il y a peu de passage, devant cette porte, et les rares élèves qu'on y voit aller et venir ont bien souvent leur capuche soigneusement rabattue de sorte à dissimuler leur visage. Certains rendent visite à Suzy Sue pour soumettre un article, une annonce à faire passer, de façon anonyme la plupart du temps. Mais ceux-là sont rares, en réalité.

 Les autres, bien plus nombreux, espèrent autre chose de la journaliste en herbe. Pour cette dernière, l'information est une monnaie : elle se vend, s'échange et se marchande. A Poudlard, les murs ont des oreilles et les portes ont des yeux, et c'est elle qui en profite. Elle peut certainement vous apprendre ce que vous cherchez à savoir, mais cela a un prix : il faudra alors lui apprendre ce qu'elle ne sait pas déjà. C'est ainsi que Suzy parvient à être au courant de peu ou prou tout ce qui se déroule entre les murs de l'école. Et c'est aussi ce qui explique l'existence même de ce bureau, et de la Gazette qui s'y écrit.

Source d'informations fiable, la Serdaigle de cinquième année se trouve dans les petits papiers de la Direction de Poudlard, qui profite souvent de son large réseau d'informateurs. Pour conserver ce statut et sa liberté de presse, elle s'adonne souvent à la délation, et les avertit parfois d'un méfait avant que celui-ci n'arrive, bien qu'elle préfère en général dénoncer leurs auteurs après seulement que le mal ait été fait. Elle donne rarement le nom de ses précieuses sources, en revanche, même si cela peut arriver, quand elle juge que celles-ci lui sont devenues inutiles.

Ses motivations demeurent floues, et ses idéaux, elle en garde le secret. Le Colporteur se dit impartial, et permet aux élèves de tous bords de faire entendre leur voix. Dans ses pages, les appels à la guerre côtoient ceux qui invitent à la paix, les annonces des partisans de l'Alliance répondent à celles des adeptes de la Coalition. Les articles qu'elle écrit, en revanche, s'apparentent à une presse à scandale, visent à mettre le feu aux poudres et à jeter de l'huile sur ledit feu. De là à dire que ce conflit la divertit, il n'y a qu'un pas.

Le bureau, richement décoré, est cependant d'une taille modeste, ce qui lui confère un côté assez intime renforcé par la lueur des quelques bougies qui éclairent faiblement la pièce dénuée de fenêtres. Généralement, on s'entretient avec Suzy seul à seul, dans la confidence, en compagnie seulement de sa machine à écrire, et d'une bouteille d'un jus de citrouille au goût étrange supposé délier les langues, qu'elle offre souvent volontiers.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Adossée au mur encadrant la porte, une mystérieuse silhouette attendait la responsable du colporteur. Elle savait qu'elle était une personne très demandée, et n'avait aucune idée de la confiance qu'elle pouvait lui accorder, mais ne voyait pas d'autre solution pour se faire entendre à si grande échelle, pas pour l'instant tout du moins. Éclairée d'un rayon de lune frappant par l'une des fenêtres du septième étage, on pouvait lui deviner une longue robe noire et une sorte de masque à la forme de citrouille. Il s'agissait là de sa première apparition dans l'enceinte du château, et, heureusement pour certains, malheureusement pour d'autres, ce ne serait certainement pas sa dernière. Lorsque le mystérieux personnage s'agitait, témoignant d'une certaine impatience, on pouvait entendre des bruits de verre s'entrechoquant, dont la source émanait de l'intérieur de la cape de celui qui comptait bientôt rendre sa vision de la justice dans l'école. De ses mains, il tripotait sans cesse un morceau de papier présent dans l'une de ses poches, probablement la raison de sa présence devant ce bureau.
Alors, il attendait, généralement se reposant de tout son poids contre la pierre, tantôt se rendant à la fenêtre, tantôt faisant les cents pas dans ce sombre couloir.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Du fond du couloir résonne le rythme certain d'une démarche sûre, celui des talons de celle qui sait où ses pas la mènent. A peine sortie de cours et déjà débarrassée de son uniforme, la jeune fille revêt un tailleur bleu qui lui donne un aspect des plus professionnels, alors qu'elle se rend à son bureau les bras chargés d'un épais classeur. Suzy Sue mène deux vies, à la fois distinctes et entremêlées : l'étudiante, et la journaliste. Quand les autres élèves rangent leurs manuels pour aller profiter sereinement de leurs temps libre, la Serdaigle, elle, se met au travail sans perdre une seule seconde. Elle a déjà plusieurs rendez-vous qui s'annoncent, quelques dossiers à traiter et autant d'articles à rédiger, et ne s'arrêtera qu'une fois l'heure du couvre-feu passé.

Dans le couloir qui mène à son repaire, elle croise la route de l'étrange énergumène déguisé, et pourtant ne ralentit pas l'allure et passe à ses côtés en lui accordant tout juste un regard. Elle n'a guère le temps pour ce genre d'enfantillages, car c'est ce à quoi elle pense avoir affaire. A aucun moment, cette silhouette masquée qui semble l'attendre ne l'inquiète ; elle se croit intouchable. Aucune personne de sensée n'oserait s'en prendre à elle, pense-t-elle : elle sait se rendre à la fois dangereuse comme utile pour tout le monde, et a de plus pour elle le soutien de l'école.

Après l'avoir dépassé de quelques pas, c'est sans se retourner ni ralentir qu'elle s'adresse à lui, laissant l'écho de sa voix aller à son encontre tandis qu'elle s'éloigne.

" C'est un peu tôt. Pour Halloween. "

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Lorsque la serdaigle passa, celui qui l'attendait lui emboita le pas. Ici, pas de causeries inutiles, se fendant d'une simple réponse.


"En effet. Je dois vous parler, mais dans votre bureau car ici, les murs ont des oreilles."

En marchant, notre citrouille masquée la détaillai de haut en bas. Hautaine, confiante (peut être même un peu trop) furent les premiers adjectifs qui lui vinrent en tête. Sa tenue, elle, renvoyait l'image de quelqu'un qui prenait soin d'elle et qui avait les moyens de s'habiller à sa guise. Espérons qu'elle saurait entendre ce la personne encapuchonnée aurait à lui dire.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Un visiteur impromptu, donc. Que peut-elle bien espérer de lui ? Elle l'ignore, mais quelque chose lui dit que ça pourrait bien être intéressant. Elle ne prend pas la peine de lui répondre ; elle ouvre simplement son bureau à l'aide d'une lourde clé, seul moyen d'en déverrouiller l'accès, et se retourne brièvement pour lui faire signe de la suivre. Elle lui indique la chaise modeste qui fait face à son bureau, avant de refermer la porte derrière lui. Après quoi, elle va prendre place sur son riche fauteuil, avant de consulter une horloge suspendue à un mur. Puis ses yeux reviennent se poser sur son invité, dont elle a déjà détaillé l'accoutrement et la physionomie dans leurs moindres détails. Ce n'est qu'alors qu'elle reprend la parole :

" Ici, les seules oreilles à même de t'entendre, ce sont les miennes, fait-elle quelque peu malicieuse. Alors parle sans crainte. Sois bref en revanche : je n'ai pas beaucoup de temps à te consacrer. Cela dit, c'est un joli masque que tu as là, dit-elle en faisant mine de s'intéresser au soin de ses propres ongles, parfaitement entretenus, d'un air détaché. De la belle ouvrage, pour sûr. Je te ne demanderai pas de l'enlever... Elle vient planter ses yeux dans les orbites sombres du masque artisanal, et découvre dans un sourire des dents d'une blancheur éclatante. Puisque je sais déjà qui tu es. "

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
- Qui je suis n'a guère d'importance dans notre situation.

La personne, invitée à s'asseoir, n'en fit rien. Elle préférait rester debout, par mesure de sécurité peut être, par simple esprit de contradiction sûrement. Alors, mains dans le dos, elle s'approchait des divers meubles de la pièce, l'inspectant dans les moindres détails, appréciant les ouvrages la décorant. Il reprit alors, dos quasiment tourné à la journaliste, tripotant un bibelot pour l'analyser sous toutes ses faces.

- Vous comme moi savez que cette école va mal. A vrai dire, je pensais trouver ici un refuge, un échappatoire à ma vie d'avant. Au final, même ici, les injustices frappent. Les différences de classes font leurs œuvres. Certains se pensent... intouchables, et le restent, du moins pour moi, jusqu'à preuve du contraire. Ce château est gangréné jusque dans ses fondations. Et puisque personne ne semble vouloir agir, quelqu'un devra forcément rendre la justice. Alors comment me faire entendre ? Comment venger ceux laissés derrière par cette institution que l'on m'a vendue prestigieuse ?


Il se tourna alors vers son interlocutrice, attendant une réponse de sa part.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
La Serdaigle baisse les yeux et souffle du nez, retenant un rire que lui inspire le petit manège tout théâtral du jeune épris de justice, ainsi que son discours qu'elle juge - presque - touchant de naïveté candide. Elle sait parfaitement que l'école va mal, en effet, en proie à un conflit dont elle est elle-même actrice en l'alimentant tout en prenant soin d'y rester extérieure. Elle se saisit d'un stylo bleu sur lequel son nom est inscrit en lettres dorées et d'un bout de papier, préférant laisser les plumes d'oies archaïques et les parchemins aux salles de classe, et prend quelques notes dissimulées derrière son imposante machine à écrire.

" L'important, ce n'est pas de se faire entendre ; mais plutôt d'être écouté. Mais j'imagine que tu as déjà tes réponses à tes propres questions, sinon quoi tu ne serais pas venu me voir. Si tu veux être entendu, je peux - peut-être - t'y aider. Mais pour être certain que ta voix soit écoutée... c'est à toi d'agir pour lui donner du volume. Elle remet le capuchon sur son stylo, et vient l'enfoncer en le tapant d'un geste sec sur son bureau. Et tu sais ce qu'on dit : les actes parlent plus que les mots. Alors, dis-moi, petit vengeur masqué : que comptes-tu faire, pour rendre cette justice à laquelle tu tiens tant ? "

Elle délaisse son stylo, et vient poser son menton sur ses mains jointes au-dessus de la table, sourire aux lèvres et oreilles toutes ouïes.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
- Parlons franchement, si tu sais réellement qui je suis - et je suis persuadé que tu ne bluffes pas -, tu sais que je ne représente pour l'instant pas grande menace. Ma zone d'action est même... franchement limitée. Il faut d'abord inspirer la crainte, la peur  de représailles expéditives. Il me suffirait alors d'un coup d'éclat, peut-être deux, pour que la menace que j'espère représenter soit prise au sérieux. J'ai une certaine facilité à imaginer que mes intentions et mon attitude soient d'une incrédule naïveté, mais je t'assure que ma démarche et les moyens pour y arriver sont tout à fait sérieux. Concernant ta question : à chaque crimes, une punition adaptée, s'il en existe une toutefois...

Bref, pour en revenir à ce que je t'expliquais un petit peu plus tôt...

Alors, il sortit de ses poches un petit bout de papier, avant de le poser sur le bureau de la journaliste et de l'avancer vers elle de deux de ses doigts.


Siège du Colporteur Template-lettre-pumpkeen


- J'aimerais, si le cœur t'en dit, que tu publies cela dans les colonnes de ton journal. C'est gagnant, gagnant. Je me fais entendre, et tu obtiens l’exclusivité du scoop. Je conçois que pour l'instant, je ne vais rien t'apporter de plus que ce que tu as déjà, mais vois plutôt cela comme un... investissement sur le long terme ?

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
La journaliste se saisit du papier, et l'observe longuement, sans rien dire. A vrai dire, elle paraît figée, son visage souriant comme inscrit dans la pierre. Puis, son corps se met doucement à tressauter, jusqu'à ce qu'elle ne tienne plus : le rire qu'elle retenait éclate soudain, si aigu et désagréable qu'il vient vriller les oreilles de son interlocuteur. Elle rit à gorge déployée, au nez du pauvre justicier en herbe, à s'en tenir les côtes. Et puis, petit à petit, son hilarité vient à se calmer, alors qu'elle s'adosse confortablement dans le fond de son siège, fière et arrogante. Elle pose un coude sur l'accoudoir, et vient nonchalamment soutenir son visage en dardant le garçon-citrouille d'un regard à la fois moqueur et méprisant.

" Mais pour qui te prends-tu donc ? Est-ce que tu essaies de négocier avec moi selon tes termes ? Je crois que tu n'as pas bien saisi à qui tu as affaire. Tu l'as dit toi-même : je sais qui tu es. Et puisque tu sembles l'ignorer, sache que je suis en étroite collaboration avec la direction de l'école. Crois-tu que ce bureau m'a été donné par charité ? J'annonce, comme je dénonce, et je peux autant garantir ton anonymat que révéler ton nom à toute l'école. Ainsi, tes rêves de justice peuvent se réaliser, ou bien... De l'autre main, elle approche dangereusement le papier de la flamme d'une des bougies posées sur le bureau. ...partir en fumée, et ce selon mon bon vouloir. Tu me proposes l'exclusivité du scoop, c'est bien ça ? Excuse-moi, mais as-tu vu qui que ce soit me faire concurrence, dans cette école ? Je ne crois pas. Je ne connais personne qui soit assez fou pour s'y risquer. "

Elle éloigne enfin le parchemin du feu, et vient l'abattre sèchement sur le bureau. Ses traits durcis ont perdu tout sourire.

" Alors il va falloir faire mieux que ça, monsieur Citrouille. Mon aide est précieuse, ce qui signifie donc qu'elle n'est pas gratuite. Tu as forcément quelque chose pour moi, je le sais. Trahis tes proches si tu le dois, révèle-moi les plus lourds secrets de tes plus grands amis s'il le faut, mais donne-moi quelque chose qui vaille la peine d'être entendu. C'est le prix à payer. "

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Elle avait raison. Il le savait. Et pourtant, il s'était jeté dans la gueule du loup sans même tendre le moindre filet de sécurité. Sous son masque, de légères gouttes de sueur commençaient à perler. Il se trouvait désormais dos au mur, mais ne se laissa pas démonter.

- Et bien me voilà bien déçu. Je pensais avoir à faire à une véritable pro, une journaliste assoiffée de scoop. Ce que je t'offre, c'est pas un simple ragot dont bons nombres d'élèves doivent déjà t'apporter. Toi et moi savons que nous sommes destinés à plus grand que ça. Imagine ce que le monde magique pensera de toi, une fois sorti de cette école, une fois dans la vie active de sorcier. Suzy Sue, la journaliste qui a suivi de prés, très prés, les agissements d'un pauvre fou au masque de citrouille. Et de toute manière, qu'as tu à y perdre ? Au mieux, tu publies ma lettre, mon affaire prend, et tu es la seule à qui je parle, attirant l'attention sur ton papier, ayant bien entendu connaissance de mes agissements avant qu'ils aient lieu, et par conséquent, la première arrivée. Au pire, tu diffuse le message d'un dérangé et il n'y aura aucune suite.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
" Déçu ? "

Suzy pouffe une fois de plus, mais ne dit rien de plus. Elle se penche à nouveau sur son bureau et vient griffonner quelques mots de plus sur son papier à l'aide de son stylo, laissant un long silence s'installer, faisant mine de n'accorder que peu d'importance au jeune homme, de sorte à ce qu'il saisisse à quel point il est, à ses yeux, parfaitement insignifiant. Elle finit cependant par relever la pointe de son stylo, et le fait rouler entre ses doigts d'un air distrait. Sans pour autant le regarder, elle reprend froidement la parole.

" Déçu, tu dis ? Tu oses me faire perdre mon temps, tu ne me proposes rien de plus que du vent, mais c'est toi qui es déçu ? Ce n'est pas un ragot que tu m'offres, c'est moins que ça : ce n'est rien, pour l'instant, rien de plus que des paroles en l'air. J'aurais plus d'intérêt à pondre un torchon sur la dernière amourette éphémère de l'école qu'à publier ta petite menace qui n'effraiera personne. L'important, vois-tu, ce n'est pas ce que j'ai à perdre, mais bien ce que j'ai à gagner. "

Soudain, elle se lève de sa chaise, se tient droite et sûre ; sa posture témoigne de la position dominante dans laquelle elle se sait être. Du haut de sa grande taille, rehaussée par ses talons compensés, elle domine le garçon déguisé de nombreux centimètres, et abat sur lui un regard des plus glaciaux.

" Tu crois m'avoir cernée, mais tu es loin du compte. Qui es-tu pour oser prétendre savoir ce que je désire ? gronde-t-elle. Tu penses que je cherche la célébrité ? As-tu lu ne serait-ce qu'un seul numéro du Colporteur ? Y as-tu vu ne serait-ce qu'une seule fois mon nom d'inscrit ? Tsss. Tu juges les gens, or tu ne sais rien. Tu es aussi sourd qu'aveugle, et tu espères rendre la justice ? Quelle justice, dis moi ? "

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
- Mince alors, ton nom n'est pas inscrit dans ton fichu bout de papier. Alors comment se fait-ce que moi, aveugle et sourd comme tu le dis, ait pu te trouver toi et ton bureau si facilement ? Absolument tout le château sait qui tu es et ce que tu fais. Enfin, je dois sûrement encore une fois me fourvoyer, puisque je fais fausse route depuis le départ, selon tes paroles. Et oui, je le pense aussi désormais. Tu ne cherches pas la célébrité, non. Tu veux juste plonger tes deux bras dans le bordel qui se passe ici et bien tout agiter pour en créer un encore plus grand. Je pourrais bien évidemment trouver de nouveaux arguments en allant sur ce terrain là, mais tu trouverais surement une raison de les balayer. Car oui, tu veux foutre le bazar, mais tu te cache derrière l'administration au moindre problème, à la moindre activité un peu trop floue pour toi, comme tu me l'as fait comprendre un peu plus tôt. Au final, je me demande même si tu n'as pas surtout peur d'être taché de la merde que tu remues. Je te voyais courageuse, peut être un peu trop certainement. Je me suis trompé, tant pis pour moi. Libre à toi de faire ce que tu veux de ce parchemin, de mon identité.

Le garçon encapuchonné se dirigeait alors vers la porte, léger d'avoir dis à la serdaigle ce qu'il pensait d'elle.

- Ah et, ton amour pour les ragots, puisque tu n'as que ce mot à la bouche, montre bien de quel coté tu te ranges. Il doit surement être plus intéressant qu'un tel sorte avec un tel pour toi que mener une véritable croisade contre ceux qui répandent leur terreur dans ces couloirs. La, dehors, des élèves se font tabasser par des... des monstres qui pensent valoir plus qu'eux grâce à leur statut. Tant mieux pour toi si tu peux te terrer ici et t'y sentir en sécurité, après tout tu es "en étroite collaboration avec la direction de l'école" selon tes propres mots.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
A l'écoute attentive de la tirade de l'homme Citrouille, la jeune fille regagne le sourire. Amusé, certes, mais surtout sardonique. Une fois qu'il s'est tu, c'est des deux mains qu'elle l'applaudit lentement, non sans une certaine ironie.

" Bravo. Je suis étonnée, vraiment. Non, vraiment : jusque-là, je n'avais pas remarqué que tu avais peint sur ton masque une aussi grande gueule. Si j'avais un coeur, je pourrais presque culpabiliser. Toutefois, tu sembles oublier quelque chose... Calmement, elle reprend place dans son assise. Tu peux aboyer tant que tu veux ; donne-moi tous les noms qui te plaisent, appelle moi lâche, vicieuse, cruelle ou que sais-je encore ; prête-moi toutes les intentions que tu peux bien t'imaginer, cela ne change rien au fait que... Elle tend une main ouverte vers le jeune homme, avant de la refermer fermement. Je. Te. Tiens. Toi, tes rêves et tes espoirs, dans le creux de ma main. "

Main qui, de nouveau, vient se saisir du stylo, avant de noter de nouvelles informations, cette fois avec une excitation visible.

" Bien sûr que tout le monde sait qui je suis. C'est une conséquence, et non une finalité. Mais surtout, tout le monde sait me craindre. Mon nom à beau être sur toutes les lèvres, celles-ci font bien de rester closes, parce que ce qui s'en échappe ne m'échappe pas à moi. Médis à mon sujet, et je te couvre d'opprobre. Aie l'audace de t'en prendre à moi, et ce sont tous tes secrets qui feront la une de l'école dans l'heure qui suit. C'est ainsi que les choses fonctionnent. C'est la peur qui jette le voile sur la lumière dans laquelle je devrais briller. Et c'est bien arrangeant, car comme tu l'as dit, il est vrai que j'aime à me terrer ici. Et comment travailler dans l'ombre, si l'on est sous les projecteurs ? "

Elle pose son stylo, et vient se saisir du court message écrit par le justicier en devenir, avant de l'agiter pour s'aérer le visage avec désinvolture. Pour un peu, elle se moucherait avec.

" Bien. Maintenant, je vais devoir te demander de t'en aller. Tu as pris trop, bien trop de mon temps. Elle prend une grande inspiration, fait mine de regarder ailleurs un instant, pensive, avant de reporter son regard sur le jeune homme. Allez, va, va donc mener ta croisade. Je le publierai, ton message, si c'est ce que tu veux. Disons que je t'accorde une sorte de crédit. En échange, assure-toi de ne pas m'avoir fait perdre mon temps pour rien : prouve-moi que toutes tes belles paroles d'épris de justice sont autre chose du vent. Va donc, comme tu dis, remuer la merde ; mais assure-toi de le faire avec panache, à en éclabousser les murs. Et si jamais tu me déçois, et bien, comment te dire... "

Elle pousse un long soupir, avant d'hausser les épaules.

" Ne me déçois pas. Allez, va-t'en : j'attends quelqu'un. "

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
- Merci, tu as toute ma gratitude, enfin, pour ce qu'elle vaut.

Il se dirigeait enfin vers la sortie, s'arrêtant d'un coup devant la lourde porte qui protégeait ces lieux de toutes violations.

- Une dernière chose... Dans l'immense réseau que constituent tes informateurs, ne connaitrais tu pas quelqu'un capable de faire entrer des objets de l'extérieur dans l'enceinte du château ? Et je parle par là de produits magiques du monde entier, pas de simples breloques trouvables au chemin de traverse.

La silhouette souhaitait passer un dernier marché avec la journaliste, encore fallait-il que celle-ci possède ce que recherchait le "justicier" masqué.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Suzy se lève, et vient à sa suite, le sésame de l'endroit dans sa main droite. Elle seule peut déverrouiller la porte, et nul n'entre, ni ne sort, sans son accord. D'abord sourde à sa demande, elle commence par enfoncer la clé dans la serrure, et avant de la tourner, se décide à lui répondre :

" Des produits magiques, mh ? Je te trouve bien évasif. Je te demanderai d'être plus précis... mais pas aujourd'hui. Ton temps est écoulé, monsieur Citrouille. "

Enfin, elle déverrouille la porte, avant de jeter un oeil dans l'oeillet qu'elle comporte. Après s'être assurée que le couloir soit bien désert, elle ouvre en grand, et lui indique la sortie d'un geste théâtral faussement courtois.

" Je t'en donnerai davantage, lorsque tu auras fait tes preuves. Mais pas avant. Adieux, ou au revoir, cela ne dépend que de toi. "

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
" Harry ! fait la Serdaigle avec un grand sourire. Entre, je t'en prie. Prends place, mets-toi à l'aise. "

Après avoir soigneusement refermé la porte, Suzy Sue s'installe sur ce fauteuil qu'elle considère comme un trône, et accueille son sujet avec une chaleur feinte. D'une main, elle désigne le siège qui lui fait face et l'invite à prendre place. Le garçon vêtu de vert, pourtant bien bâti et âgé de pas moins de seize ans, est vraisemblablement mal à l'aise, peut-être même terrorisé. D'abord quelque peu hésitant, il vient finalement s'asseoir où il a été sommé de l'être, et garde un silence prudent.

" Et bien ? Tu ne me dis pas bonjour ? " demande-t-elle, un sourcil arqué.

" P-pardon Suzy ! Bonjour, oui, b-bonjour. Tu... Tu... bégaie-t-il, tremblant comme s'il s'était trouvé face à un Détraqueur. Tu voulais me... me voir ? "

La jeune fille change de position, vient croiser ses jambes et soutenir son visage à l'aide de l'accoudoir. Elle le scrute longuement, sans rien dire, avec un regard assurément malsain. De l'autre main, elle fait courir ses doigts sur le bureau, faisant sonner le cliquetis de ses ongles de façon inquiétante. De toute évidence, elle s'amuse de sa détresse, jouit de sa position de force, et semble décidée à ce que cela dure aussi longtemps qu'il lui plaira.

" En effet, Harry, je t'ai fait demander. Te souviens-tu, de la belle Marybel ? Celle qui faisait fondre ton petit coeur, alors qu'elle ne daignait même pas t'accorder un regard ? "

" O-oui, Suzy, oui. Je me souviens. Je... "

" Donc, tu te souviens, de ce que j'ai fait pour toi ? "

" Oui, oui, je me sou... "

" Donc, tu te souviens de la dette que tu as envers moi. Parfait, fait-elle en abattant soudain la main avec laquelle elle jouait. Et bien aujourd'hui, il est l'heure de payer, Harry. "

Le visage de la jeune fille est soudain d'une froideur extrême, tout comme le ton de sa voix.

" De... De payer ? Qu'est-ce que... "

Le jeune homme se décompose, mais ne paraît pas surpris. Il savait que tôt ou tard, cela viendrait.

" J'ai besoin... d'un bouc émissaire. Quelqu'un doit porter le chapeau pour les graffitis de la Grande Salle. Enfin, pas pour les graffitis, mais pour la peinture de chez Zonko. "

Ce n'est plus son coeur qui fond, mais le bonhomme tout entier : il paraît se liquéfier sur son siège.

" La pein... N... Non, Suzy, je ne peux pas ! Tout, mais pas ça ! S'il-te-plaît ! Si on croit que j'ai quelque chose à voir avec l'Alliance, je vais me faire virer ! Demande-moi tout ce que tu v... "

D'un geste impérieux, Suzy le somme de se taire.

" Je ne te demande pas de te revendiquer de l'Alliance, imbécile. Seulement de te dénoncer comme étant celui qui a fait entrer la peinture dans l'école. Tu n'as qu'à dire que tu n'en savais rien, que tu t'es contenté de faire ce qu'on t'a demandé de faire, que tu n'as aucun nom à donner. Une bêtise innocente, rien de plus ; une broutille. Tu n'as pas à prendre la responsabilité de ce qu'il en a été fait. Il ne t'arrivera rien. Rien de bien grave. Ne dit-on pas : faute avouée, à moitié pardonnée ? "

Sous la sueur qui perle sur son front soucieux, le pauvre Harry réfléchit. Peut-être a-t-il, dans ce cas, une chance de sauver sa scolarité. Peut-être.

" Mais, mais, mais... Mais Suzy, lorsque mes parents en entendront parler, il... " commence-t-il, désespéré.

" Tes parents, tiens ! Oui, parlons-en, fait-elle avec un sourire mesquin. Comment va ta chère mère, dis-moi ? Si je ne me trompe pas... C'est une moldue. N'est-ce pas ? "

Le jeune homme alors blêmit, puis baisse les yeux. Si cela s'apprenait, c'est sous les moqueries, les coups et les injures qu'il finirait sa scolarité. Il ne dit plus rien, car il n'a plus rien à protester : il est résigné, tout simplement. L'affreuse Serdaigle le tient entre ses serres.

" Voilà ce qu'il en coûte, lorsqu'on se laisse guider par ses sentiments. J'espère que la belle Marybel en valait la peine. Maintenant, va. Tu sais ce que tu as à faire. "

D'un geste de la main, elle le chasse, comme on chasserait un chien.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Le bruit des touches résonne avec force dans le bureau, seulement coupé par le bruit rythmique du levier, actionné presque brutalement, qui signe le retour à la ligne. Suzy écrit lentement, comme si elle y prenait du plaisir, mais avec violence ; elle malmène ce pauvre clavier sur lequel ses doigts s'abattent rageusement telles des guillotines, comme si son écriture était guidée par sa seule colère. Elle ne rédige pas un article non, pas encore ; seulement des brouillons, des premiers jets sur un sujet bien précis sur lequel elle rêvait d'écrire depuis longtemps. Elle se plait à s'imaginer ce qu'elle pourra bien publier au final, s'invente d'atroces récits d'insoutenables tortures, si cruels qu'ils parviennent à s'éloigner de la réalité pourtant déjà abominable. Sur chaque feuille qu'elle achève, elle liste jusqu'à l'absurde un tel nombre de supplices, que nul ne serait capable d'y survivre, avant de rouler la feuille en boule, et de recommencer. Encore, et encore, ce depuis des heures, sans que jamais elle ne se lasse de créer ses récits sadiques. Elle ne sera satisfaite que lorsqu'enfin, elle entendra la vérité, qu'elle saura lesquelles de ces souffrances se sont faites réalités. Elle sait que ce moment approche, qu'en cet instant même, son souhait s'est certainement déjà réalisé.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Alors que la journaliste la plus mesquine de Poudlard pianotait avec fébrilité sur sa machine à écrire, des coups retentirent à la porte. Des coups enjoués, musicaux, presque dançants. Quelqu'un de visiblement très en joie se trouvait derrière la porte.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Le doigt de Suzy finit d'enfoncer une touche, et reste figé ainsi, si bien que la lettre sur la feuille se met à baver. C'est tout son corps qui est paralysé d'extase, tremblant d'excitation. Sa respiration s'accélère et se fait profonde et puissante, si bien que ses narines se dilatent à chaque expiration. Ces derniers instants d'attente, elle les savoure, relève lentement son doigt du clavier. Elle serre les poings de sorte à contenir ses émotions, et se lève lentement de son fauteuil, un large sourire aux lèvres. Ses yeux, rivés sur la porte, luisent d'une lueur malsaine. Alors qu'elle s'approche pour ouvrir, sa démarche pourrait être sautillante, si elle ne se contrôlait pas. Elle jette un bref coup d'oeil par l'oeillet, simple formalité, car elle sait très bien qui se trouve derrière : c'est lui qu'elle attendait. Elle insère la clé dans la serrure, mais avant de la tourner, hésite encore un instant, comme un enfant devant un paquet cadeau dont il redoute encore le contenu. Elle prend quelques instants pour calmer son excitation et retrouver sa prestance, et prend une grande inspiration avant d'ouvrir la porte. D'un signe de tête, elle invite l'individu à entrer, avant de s'assurer prudemment que nul n'arpente le couloir.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Valentine Carrow fit alors son apparition derrière la porte un grand sourire flanqué sur le visage. Il ne se fit guère prier pour entrer, sans dire un mot, puis se retourna pour observer son hôte qui guettait le couloir. Aussitôt passa-t-elle la tête par la porte, aussitôt fut-elle saisie par deux paires de mains gantées, et poussée dans son bureau par deux garçons visiblement plus âgés et bien plus fort qu'elle. 


- Oupsi ! Nishishishi... J'avais oublié ce détail, pardonne-moi Suzette. 

Se gaussa-t-il, alors que l'un de ses hommes de main, affublé d'un masque de fer grossier, contraignait la Serdaigle pour qu'elle ne bougeât point, et que l'autre se mettait à retourner tous les recoins du bureau où un possible témoin pouvait bien se cacher. D'un geste de baguette, Valentine referma la porte derrière eux, puis il se saisit de la clé afin de la fermer à double tour. 

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
La Serdaigle ne cherche pas à se débattre, puisqu'elle sait que ce serait vain. Elle ne semble d'ailleurs pas surprise, connaissant l'énergumène, ni même prise de colère ; cette dernière est pourtant bien présente, mais dissimulée sous une façade hautaine d'un calme confiant. Silencieusement, elle observe le petit manège du sbire de Valentine qui semble craindre une présence dissimulée. Une fois la fouille terminée, elle dit enfin :

" Tu cherches quelqu'un, Valentine ? Tu oublies peut-être un autre détail, dans ce cas. Si j'ai besoin d'avoir des yeux et des oreilles en dehors de ces murs, je ne suis pourtant ni sourde, ni aveugle ; moi seule suffit donc à voir et entendre ce qui se passe dans ce bureau. Je n'ai besoin d'autre témoin que de moi-même. Alors à quoi rime ce manège, dis-moi ? "

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
- Oh, nous y passerons en temps-voulu ma bonne suzette. Pour l'instant, je suppose que tu as d'autres questions. 

Répondit-il avec un mélange bizarre de froideur et d'amusement sardonique. Il s'installa sur le fauteuil de Suzy, et commença à lire les ébauches d'articles qui trônaient dessus. 


- Nishi ! Nishishishi !!! 

Riait-il avec entrain, à mesure que les scénarios morbides s'enchaînaient les uns après les autres sous ses yeux. 


- Alors, sur quelle théorie paries-tu ? Que s'est-il passé, selon-toi ? 

Malgré l'absence de lutte de Suzy, celui qui la tenait continuait de resserrer son étreinte, tandis que l'autre une fois sa tâche accomplie, s'accola contre le mur qui lui faisait face pour l'observer derrière son lourd masque de fer. Elle n'avait, aussi bien informée pût-elle être, pas la moindre idée de l'identité de ces deux-là. 

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
En effet, elle a d'autres questions. En réalité, c'est même la seule chose qui lui importe ; le reste n'est que vanité, futile et dérisoire. De l'homme qui la contraint à celui qui occupe son trône de façon illégitime, si en d'autres circonstances elle aurait pu se courroucer de tout ceci, aujourd'hui, elle n'en a cure. Elle ne pense qu'à l'accomplissement de son souhait le plus cher, celui qui canalise toute sa colère. Néanmoins, elle ne peut s'empêcher de trouver naturellement sa position quelque peu inconfortable.

" Je n'ai pas vraiment l'habitude de passer mes entretiens dans ces conditions, Valentine. Où sont donc passées tes bonnes manières, fils Carrow ? Prends ma baguette, si je t'effraie tant, mais laisse-moi au moins prendre place sur une chaise. "

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
- Nishishishishi !Toi ? M'effrayer avec ta baguette ? Tout le monde sait bien que tu es une sorcière bien peu habile ma bonne suzette. Non, non, non. Tu n'aurais pas besoin de mettre en place ta petite toile d'informations pour compenser, sinon.

S'exclaffa-t-il avec fougue. Il n'ordonna d'ailleurs pas à ses sbires d'accéder à la requête de la fille. Il se contenta de sortir quelque chose de sa poche, sans le lui montrer tout de suite.


- Enfin bref, nous y reviendrons te dis-je. Oh, et au fait... Tu reconnais ce bout de doigt ? Je crois que quelqu'un l'a fait tomber, il faut le lui rendre au plus vite ! 

Dit-il en révélant ce qu'il tenait dans sa main : un morceau d'auriculaire dans un sachet taché de sang. 

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
Aussitôt, le sbire qui maintient Suzy peut la sentir se tendre entre ses bras. Elle n'essaie pas de se débattre, non, toujours pas : elle semble simplement prise de folie. Son visage se déforme en un quel chose de luciférien, un sourire bien trop large déchire son visage de part et d'autre, et elle se met à rire comme une démente à gorge déployée. En l'espace d'un instant, sa façade s'est effacée, ne laissant place qu'à un visage hideux vraisemblablement dénué de toute humanité. Ses yeux devenus fous ne voient plus rien d'autre que le pitoyable bout d'auriculaire que Valentine tient dans le creux de sa main. Elle se met alors à pleurer, et ses larmes joyeuse sombrent dans les commissures de son sourire abject.

" Tu l'as fait ! Tu l'as fait ! C'est fait ! Dis-m'en plus, Valentine ! Raconte-moi tout ! "

Elle se fiche bien, maintenant, d'être assise sur une chaise. Comme du reste. Incapable de contenir sa folle extase, elle gigote comme une forcenée entre les bras du sbire, semble même vouloir se jeter sur le vulgaire morceau de chair qu'elle regarde comme si elle rêvait de l'avaler, avec la même avidité qu'un chien convoite un os, ou plutôt une hyène, une carcasse.

descriptionSiège du Colporteur EmptyRe: Siège du Colporteur

more_horiz
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum