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Demeure inquiétante

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L'Émissaire
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Saskia Lyssenko
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Demeure inquiétante - Page 4 76e0f38b1642c193c1ac049939a9616e

Dans le couloir, malgré le fait que la porte de la chambre soit close, on peut encore entendre les plaintes étouffées de la chose qu'est devenue la fille de McAlistair. Comment un père avait-il pu traiter sa propre chair de la sorte ? La réponse à cette question, Saskia la trouverait probablement dans la dernière pièce de l'étage qu'elle n'avait pas encore visitée. A bout de nerfs, elle y pénètre enfin, et ferme la porte derrière elle, atténuant par la même occasion les bruits inhumains provenant de la chambre.

C'est dans le laboratoire du soi-disant scientifique qu'elle se trouve, là où les pires atrocités ont eu lieu. La pièce est à mi-chemin entre un atelier de boucher, et un musée de l'anatomie humaine. En son centre, on trouve une table d'examen couverte de sang séché semblable à un plan de travail, avec à côté tout l'attirail nécessaire à charcuter la viande : des scies de différentes tailles et formes, des scalpels, ciseaux, et de curieuses pinces. Rien de tout cela ne semble avoir été nettoyé depuis un certain temps.
Contre les murs, des étagères sur lesquelles sont entreposés de nombreux bocaux. Y flottent dans un liquide opaque toutes sortes de choses qui relèvent du corps humain, notamment un nombre conséquent de cerveaux parfaitement conservés.
Dans un coin, un frigo à la peinture écaillée, dont on peut raisonnablement craindre d'en connaître le contenu. Il y a également toutes sortes de grosses machines complexes dont l'utilité échappe probablement à la jeune fille, et qui ne semblent pas alimentées. Poussiéreuses, elles n'ont pas l'air d'avoir servi depuis de belles lurettes.

Bien que la pièce soit légèrement sens dessus-dessous, comme si quelqu'un l'avait volontairement saccagée, elle reste la plus propre de la demeure, bien que cela soit une fois encore très relatif. On peut aisément deviner que cette pièce était la seule que McAlistair utilisait réellement, et qu'il y vivait probablement. Il y a dans un autre coin un bureau, avec à ses pieds une chaise renversée recouverte d'une couverture de laine, certainement la véritable couchette du scientifique. Un encrier renversé a répandu son encre sur un bon nombre de feuilles éparpillées, dont certaines traînent par terre.

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Arrivée ici, la jeune fille ne savait déjà même plus vraiment ce qu'elle venait y faire. Une seule idée lui occupait l'esprit : se soustraire aux plaintes lancinantes de la créature rachitique qu'elle avait abandonné plus tôt. Ces cris lui transperçaient le coeur comme des crocs acérés, lui blessaient l'âme, tranchaient peu à peu la fine corde de sa salubrité. Malgré la distance, les portes closes et les épais murs de la demeure, elle croyait les entendre avec la même intensité que lorsqu'elle se trouvait face à elle... "Paaaaa... Paaaaa...". Elle observa les machines aux fonctions sybillines, sans chercher à les comprendre. "Paaaaaaaa... Paaaaaaaaa...". Elle s'approcha des bocaux où flottaient les chairs et les organes, plongea son regard dans un oeil qui se noyait dans une bourbe verdâtre. Elle n'arrivait pas à se concentrer, même sur une chose aussi ignoble. "PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA..." Enfin, elle s'approcha du bureau, des feuilles. Elle examina minutieusement les objets qui s'y trouvaient, ouvrit tous les tiroirs, et se mit à la lecture. Peut-être que la lecture allait capter son attent... "PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... PAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA..." lui disait son esprit. Ces syllabes résonnaient, encore, et encore, et encore. Malgré tout, elle tenta de lire, elle essaya vraiment, à deux doigts de l'explosion.

descriptionDemeure inquiétante - Page 4 EmptyRe: Demeure inquiétante

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Saskia se met à la recherche des quelques feuilles encore lisibles parmi les centaines qui trainent un peu partout. Elles sont pour la plupart tâchées, et surtout dans un désordre complet. Les entrées étant numérotées, elle peut prendre quelques minutes pour les remettre dans un ordre cohérent. Cela lui permet, pendant un temps, de se concentrer et de penser à autre chose. Depuis combien de temps est-elle dans cet horrible manoir ?
Une fois les pages remises dans l'ordre, elle peut enfin se mettre à lire.

12

Je n'arrive toujours pas à définir avec exactitude la provenance de la magie. On la suppose héréditaire, les moldus enfantent des moldus, comme les sorciers enfantent des sorciers. Lorsqu'au moins l'un des deux parents est un sorcier, l'enfant qui naît en est un également, le patrimoine sorcier l'emportant sur celui moldu.
Mais comment expliquer l'existence de nés-moldus et de Cracmols ? Comment deux moldus peuvent-ils donner naissance à un sorcier ? Ont-ils eu, par le passé, des sorciers parmi leurs ancêtres ? Cela signifie-t-il que l'on peut trouver des moldus dans l'arbre généalogique d'un cracmol ? Comment expliquer alors qu'un Cracmol puisse naître de parents de Sang-Pur ?
Je crains que les choses ne soient pas aussi simples qu'on le dit. Le mode de transmission de la magie reste un mystère. Si le sang moldu y était pour quelque chose, il y aurait bien plus de Cracmols parmi les sang-mêlés.
Non, les Cracmols sont une anomalie. Mais je pense pouvoir la soigner. Il faut simplement que je définisse ce qui fait d'un sorcier un sorcier. Trouver où réside la magie.

25

La guerre est une véritable aubaine. Tant de gens disparaissent que plus personne n'y prête attention. J'ai pu ramener deux sujets différents à étudier. Un sorcier et un moldu. Une fois disséqués, une fois que je me serai penché sur chaque aspect de leur corps, je pourrai probablement comprendre ce qui les différencie. Qu'est-ce qu'un sorcier a de plus qu'un vulgaire moldu ? Je vais bientôt le savoir.

28

C'est visible à l'oeil nu : le lobe temporal du cerveau d'un sorcier est plus développé que celui d'un moldu. L'est-il davantage que celui d'un Cracmol ? Si seulement je pouvais me disséquer moi-même. Si seulement mes semblables n'étaient pas si rares. En tout cas, leur sang est différent. Du mien, comme celui des moldus.
On y trouve une cellule supplémentaire, inconnue de la médecine moldue, en une quantité non-négligeable. Appelons-la cellule M. Je suppose cette cellule responsable de véhiculer la magie dans le corps de son porteur. Il faut que je trouve un autre sorcier pour valider cette hypothèse.
Est-ce cette mutation du cerveau qui entraîne la création de ces cellules, ou bien l'inverse ?

39

J'ai rarement eu meilleure idée que de proposer mes services à la morgue. J'ai volé le corps d'une sorcière tuée par les bombardements. C'est salissant, mais suffisant. Au moins lui restait-t-il du sang que je peux étudier. Chez elle également, le lobe était davantage développé, et la fameuse cellule M était présente, ce qui confirme mon hypothèse précédente.
La magie agirait-elle comme une maladie du sang ? Un virus ? Pourrait-elle se transmettre, par transfusion sanguine, peut-être ? Pourrait-on vraiment devenir sorcier ? Le cerveau pourrait-il muter de la sorte ? Ou bien est-ce de naissance ? Il me faut d'autres cobayes.

61

J'ai ici les corps d'un sang-pur, et celui d'un sang-mêlé. Il apparaît que le lobe temporal d'un sang-mêlé est moins développé que celui d'un sang-pur. La concentration de cellules M est également moins importante chez le sujet hybride. Fascinant. La supériorité du Sang-Pur est donc véridique.

69

Je me suis procuré ce que les moldus appellent un encéphalogramme. Cette machine me permettra d'étudier l'activité du cerveau. Mais il va me falloir trouver des sujets vivants. Ça ne va pas être une mince affaire. Capturer un sorcier...

75

J'aime la guerre, vraiment. Sans elle, mes recherches ne pourraient pas progresser si aisément. Mais aujourd'hui, le pays regorge d'orphelins, sorciers comme moldus. Je n'ai donc eu aucun mal à me procurer l'un comme l'autre. Je les ai empoisonnés à l'aide d'une potion d'affaiblissement pour qu'ils se tiennent tranquilles. J'ai horreur des enfants. Une fois soumis à l'encéphalogramme, je n'ai pas remarqué de différence particulière. Je leur ai alors administré une potion Exstimulo à chacun, et là, miracle. Le cerveau du jeune sorcier à émis des ondes particulières, assurément liées à la magie qui agissait en lui.

77


Je voulais tenter une transfusion sanguine, mais le groupe sanguin n'était pas compatible. J'ai dû me débarrasser du moldu. Il va m'en falloir un autre.

121

Après plusieurs mauvaises pioches, j'ai enfin trouvé un enfant compatible. J'ai effectué plusieurs transfusions, mais l'organisme du moldu n'a pas cessé d'éliminer les cellules M. Pourquoi ?

124

Le cerveau de l'enfant sorcier présentait les mêmes caractéristiques que celui d'un sorcier adulte. Le lobe temporal était déjà plus développé. Je commence à croire qu'il n'y a pas d'autres possibilité que de naître sorcier pour pouvoir faire usage de la magie... Mais je ne peux encore l'affirmer. Il me reste une chose à vérifier.

136

Je suis si heureux. C'est une avancée capitale. On ne naît pas sorcier : on le devient, si j'en crois l'étude du sang et de la cervelle d'un enfant de sorcier n'ayant pas encore développé ses pouvoirs magiques. Son sang ne comportait aucune cellule M, et son cerveau n'avait rien de différent de celui d'un simple moldu. C'est donc une mutation qui survient bien après la naissance. Tout espoir n'est pas perdu.

142

Pourquoi la transfusion n'a pas fonctionné sur le moldu ? Est-ce qu'il faut être prédisposé pour la magie ? Un Cracmol l'est-il ? Je n'ai pas le choix, je vais devoir effectuer des tests sur moi-même. Il me faut un donneur compatible.

167

Rien à faire. C'est peut-être une histoire de compatibilité. Je sais que c'est possible. Et si le donneur avait un patrimoine commun ? Si seulement mes parents étaient encore en vie. Je pomperais jusqu'à la dernière goutte de leur sang. Compatibles ou non.

172

La guerre est terminée. Quelle tristesse. Je vais être forcé de mettre mes recherches en pause pour le moment.

175

J'ai trouvé une sorcière qui pourra me donner un enfant. J'ai de grands espoirs pour ma progéniture. Un Cracmol peut-il donner naissance à un sorcier ? Si un moldu et une sorcière le peuvent, je ne vois pas pourquoi je ne le pourrais pas. Je le saurai bien assez tôt.

179

Avec l'aide d'Alma, j'ai fait dresser un manoir, à l'écart de Pré-Au-Lard. J'y ai fait installer un laboratoire, dont je lui ai formellement interdit l'accès, sous prétexte que je ne dois pas être dérangé. Je garde également les clés de la cave, où j'ai insisté pour faire installer un incinérateur à déchets. Elle ne voit pas d'un très bon œil toutes les installations moldues, mais je les justifie par ma condition.
Le plus important, c'est que nous soyons près de Poudlard. Les enfants sont crédules et imprudents, bien plus faciles à capturer qu'un sorcier adulte. Je sais que beaucoup font l'erreur de s'aventurer dans la Forêt Interdite. Après de trop longues années, mes recherches vont pouvoir reprendre, mais je vais devoir redoubler de prudence. Je ne pourrai pas progresser aussi vite que par le passé.

254

Alma a fait irruption dans mon laboratoire. Que faisait-elle réveillée ? Je pensais pourtant avoir fermé à clé. J'ai été forcé de l'assommer et de lui donner une potion d'amnésie. Je crois que le problème est réglé. Je dois faire davantage attention, et prendre garde à ce qu'elles boivent toutes deux leur somnifère.

341

Susie est une sorcière. J'en ai enfin la confirmation. Onze longues années d'attente pour cette seule réponse, mais ça valait le coup. J'ai effectué un prélèvement sanguin... C'est une donneuse compatible. C'est un miracle. Des transfusions sont possibles. Je n'ai pas fait tout ça pour rien. Je touche au but, je le sens.

358

Une nouvelle guerre. Encore. Heureusement, nous sommes tranquilles ici. Rien ne devrait venir nous perturber.

382

J'ai dû me débarrasser d'Alma. Elle ne m'aurait pas laissé faire. Cette folle allait l'envoyer à Poudlard ! J'ai fait passer sa mort pour un accident. Nul ne semble se soucier de la réalité en ces temps troublé. Il y a tant de morts.
En réalité, je fais d'une pierre deux coups. J'ai expliqué à Susie qu'avec son aide, je pourrais devenir moi aussi un sorcier, et ramener sa mère à la vie. Que les enfants sont crédules ! Elle aimait tant sa mère. Elle serait prête à faire n'importe quoi pour la retrouver.

392

Première transfusion. Les cellules M... ne sont pas complètement supprimées par mon organisme. J'en ai trouvé... une. Une seule. Mais c'est incroyable. J'avais vu juste. Il me faut plus de sang. Je crois simplement que ça va prendre du temps. Il faut que je me procure des potions de régénération sanguine. Je ne peux pas me permettre de perdre mon sujet le plus précieux.

415

Je dois m'assurer de préserver sa santé mentale, sinon quoi elle pourrait ne plus être volontaire. Je ne veux pas l’assujettir à coups de potions pour ensuite la ligoter à la cave. Mon sujet doit rester en forme, et son sang doit être le plus sain possible, si je veux pouvoir faire des prélèvements de qualité.
Mais comment suis-je supposé faire ? Tout comme la magie, ce n'est pas un savoir-faire que j'ai hérité de mes parents. Jusque-là, Alma s'en chargeait. Je la sors quelques fois, je l'emmène marcher en forêt. Fort heureusement, elle ne réclame ni sa mère, ni ami. Elle parle énormément en revanche, c'est insupportable. Comment ai-je pu enfanter une enfant assez stupide pour s'émerveiller devant la moindre fleur ? Le soir, elle me réclame des histoires. C'est une perte de temps terrible, surtout qu'elle met un temps fou à s'endormir. Elle me regarde avec ses grands yeux, sans même cligner des paupières, comme si je la captivais. Je n'aime pas la façon dont elle me regarde.

478

Le sujet s'affaiblit. Je le vois. J'ai beau la nourrir, elle a maigri, c'est certain. Elle semble également manquer d'énergie. Les potions de régénération ne suffisent plus, apparemment. Alors que je devais lui courir après il y a quelques mois, aujourd'hui je dois la traîner par la main pour lui faire prendre l'air. Peut-être que je devrais acheter une laisse pour me facili
Je vais réduire le rythme des transfusions. Je n'ai pas le choix.

523

Cela fait un moment qu'elle est alitée, maintenant. Tant mieux. J'en avais assez de ces sorties stupides. Je passe toujours lui raconter des histoires, sinon quoi elle va devenir folle. Elle est vraiment devenue affreuse. Mais qu'importe qu'elle faiblisse, tant que je deviens plus fort. Le taux de cellules M dans mon sang est plus important, de transfusion en transfusion. Cent fois moins important que dans celui d'un Sang-Mêlé... Mais mille fois plus que dans celui d'un Moldu. C'est en bonne voie.

541

Je ne peux croire ce qu'elle m'a dit aujourd'hui. Je crains que sa santé mentale ne soit atteinte. Elle a dit qu'elle se fichait de revoir sa mère. Que ça n'avait plus d'importance. Qu'elle faisait tout ça pour moi. C'est n'importe quoi. Je n'irai plus lui lire d'histoires, si c'est pour entendre des bêtises pareilles. Je lui ai laissé quelques livres. Des légers, sinon elle n'aurait pas la force de s'en saisir.

599

Elle ne peut plus se nourrir par elle-même. Je vais devoir l'alimenter et l'hydrater artificiellement. Quelle plaie. Ces machines coûtent un prix exorbitant. Dieu merci, je peux compter sur la fortune d'Alma. Elle me manquerait presque, celle-la. Après tout, c'est elle qui s'occupait du ménage.
Je redoute chaque jour le moment où je dois rentrer dans la chambre. Le sujet est plus ignoble pour les yeux que tous les cadavres que j'ai pu manipuler. Et chaque fois qu'elle m'aperçoit, elle semble si bêtement heureuse. Je n'aime pas la façon dont elle me regarde.


J'ai barricadé la fenêtre de la chambre. Dans le noir, elle est moins hideuse.

657

Elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Enfin, je n'ai plus à entendre ses stupides bavardages. Elle n'a plus qu'un mot à la bouche. Papa. Papa. Papa. Quelle imbécile. Bien qu'elle l'ait été, quand je la vois, je ne reconnais plus ma fille. Mais elle, en revanche, croit toujours voir son père. Je n'ai jamais été son père. Je n'ai rien d'un père !

679

Les cellules M se font toujours plus nombreuses. Mais intérieurement, je ne ressens aucun changement. J'ai pris une potion Exstimulo, et me suis soumis à l'encéphalogramme.


Rien.

R I E N

705

Le sujet Susie Le Sujet


731

J'ai vu quelqu'un roder près de la maison. Je l'ai observé par une fenêtre. Il semblait vouloir rentrer. Qui était-ce ? Qui pourrait bien vouloir venir ici ? Quelqu'un serait-il après mes recherches ? Cela ne m'étonnerait pas. Je suis sur le point de révolutionner la science. De changer le monde. Un changement qui pourrait déranger certains, j'en suis persuadé. Ou peut-être veut-on s'enrichir en s'appropriant le fruit de mon travail ? Je vais devoir me protéger.

733

J'ai tout barricadé. C'est le mieux que je puisse faire, sans magie. Personne ne peut rentrer. Le tunnel aussi devrait être sûr. Aucun enfant sain d'esprit n'irait braver cet arbre démoniaque.

748

J'ai fait installer un système magique qui permet de rendre la totalité du manoir invisible. C'est aussi fascinant que pratique. L'homme n'a posé aucune question, il est simplement venu faire son travail. Un homme comme je les apprécie. Dans le doute, même si ce n'était pas par gaieté de cœur, je m'en suis débarrassé juste après. Je dois rester prudent.

773

Le taux de cellules M dans mon sang est désormais semblable à celui d'un Sang-Mêlé. Et pourtant... Toujours rien. Les potions sont sans effet.
Peut-être faut-il le temps à mon cerveau de pouvoir muter comme le leur.
Ou peut-être que j'ai eu tort sur toute la ligne. Ces cellules sont dans mon sang... C'est forcément un signe.

835

Qu'ai-je fait ? Cette chose m'appelle dans la nuit. Je ne peux plus le supporter. Que me veut-elle ? Pourquoi n'a-t-elle que ce mot-là à la bouche ? Papa papa papa papa papa. Je devrais la faire taire


Qu'ai-je fait ? Je n'ai pas à me sentir coupable. Elle était consentante. Elle a fait ça de son plein gré, pour moi. Pour


Pourquoi ?

872

C'est peine perdue. J'abandonne. L'expérience est un échec. Mon taux de cellules M devrait être largement suffisant, mon cerveau a eu des années pour se développer, et toujours rien.
C'est un echec un echec un echec


Que dois-je faire de Susie ? Elle est inutile maintenant. Elle n'a plus rien d'humain. Je devrais la débrancher.
Je n'en peux plus de l'entendre

885

J'ai capturé une jeune fille qui rôdait dans la forêt. Je


Je l'ai massacrée

902

Toutes ces recherches. Tous ces sujets victimes
pour rien
Ma propre fille
Je suis un monstre. Mes recherches, ma vie, tout n'est qu'un échec. Je suis et resterai un Cracmol. 
La magie ne se trouve pas dans le sang. C'est autre chose
Susie et moi avons le même sang désormais, et pourtant je suis toujours incapable de faire de la magie. 


903


Je comprends maintenant
Il y a une différence fondamentale entre elle et moi
Susie a une âme
Pas moi

Je n'ai plus de but


Je ferais mieux de me tuer Je dois m'occuper de Susie.

descriptionDemeure inquiétante - Page 4 EmptyRe: Demeure inquiétante

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Saskia lut. Elle lut machinalement toutes les entrées, dans ce qui lui paraissait être l'ordre chronologique. Elle lut d'une traite, sans flancher, sans réagir. Si cette lecture l'aurait plongée dans un courroux débridé dans n'importe quelle situation, elle n'en fit rien dans celle-ci. Saskia ne pensait plus. Elle ne jugeait plus. Elle ne ressentait plus. Saskia était devenue creuse à l'intérieur. Vide. Une coquille de nacre, qui peut-être contenait encore une âme... Quelque part. Dans un recoin où elle ne pouvait la trouver, un lieu secret farouchement gardé, un lieu où rien ni personne ne pouvait l'atteindre. Elle se cachait, laissant son corps rôder seul, et agir de manière purement fonctionnelle. Tout ce que pouvait faire le corps pâle de la soviétique à ce moment, c'était marcher, toucher, respirer, et avaler des informations qui peut-être plus tard, seraient traitées. 


Ses yeux étaient toujours rouges, mais ses larmes avaient séché. Ils rougeoyaient à présent plus à force de ne pas cligner des paupières, de parcourir sans trève les lignes et les lieux. Ils cherchaient quelque chose, des choses plutôt. Des choses précises, mais qui lui venaient en tête dans un ordre imprécis. De l'encre, un lavabo. Une plume. Une serviette. Paaa. Paaa. Paaa. Paaa. L'horloge tournait, elle entendait son cliquetis, sans y prêter attention. Sans se rendre compte que cette horloge maudite qu'elle entendait, qui marquait les secondes, n'était plus sa voix à elle, à Susie, mais sa voix à elle, à Saskia, la voix dans sa tête. Son corps, cette machine bien rodée, n'avait pas de considération pour les voix dans sa tête. Il en taisait même certaines, pour s'assurer de survivre. Pourquoi ferait-il attention à celle qui répétait "Paaa. Paaa. Paaa. Paaa." ? Il n'en avait cure. Non, il voulait cette plume. Ce lavabo. Cette encre. Cette serviette. Il cherchait. Voilà ce à quoi son corps servait, privé d'âme. 

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La plume, Saskia n'a pas à la chercher bien loin. Il lui suffit de prendre celle-là même ayant appartenu à McAlistair, celle avec laquelle il avait couché sur le papier chacun de ses moindres forfaits. La serviette dont elle a besoin se trouve elle aussi à sa portée : là, près des armes de ses crime, se trouve un chiffon autrefois blanc, mais aujourd'hui souillé du sang de ses victimes qu'il a servi à éponger. Enfin, entre un frigo et une étagère, dépasse du mur le lavabo pénitentiel où le scientifique lavait ses mains de ses péchés.
Quant à ce qui est de l'encre en revanche, la jeune fille devra trouver autre chose.

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La jeune carcasse ambulante renonça à employer la serviette au vu de son état. Elle retira simplement sa cagoule de fortune, elle remplissait cet office tout aussi bien. Ne trouvant pas d'encre, et ayant jeté la sienne tout à l'heure, elle remit à plus tard son plan. Elle s'en chargerait une fois à Poudlard. Elle se dirigea donc sans bruit vers le lavabo, et s'employa à retirer au mieux le sang séché qui lui couvrait à présent le visage ainsi que les mains. Elle utilisa sa cagoule pour se sécher mollement, sans conviction, fourra les notes de McAlistair dans son sac de cours, et retira sa robe de sorcier tachée de sang. Elle ne possédait malheureusement aucun sortilège pour la nettoyer, et dû donc retourner à la cave pour la placer ainsi que la cagoule dans l'incinérateur, qu'elle régla pour un nouveau cycle à puissance maximale. Elle ne pouvait pas déambuler avec dans Pré-au-lard ou Poudlard. Pas dans cet état. Paaa. Paaa. Elle se dirigea vers les fenêtres barricadées près de l'entrée. Paaa. Paaa. Elle observa au dehors, pour vérifier qu'il n'y avait personne aux abords de la maison. Paaa. Paaa.  

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A travers un carreau brisé, entre l'interstice de deux planches de bois clouées de façon sommaire, la Serdaigle glisse un oeil pour observer les alentours du manoir. Elle ne perçoit rien d'autre que les arbres épars d'une partie peu dense d'une forêt qui se trouve probablement quelque part entre Poudlard et Pré-au-Lard. Comme l'indiquent les écrits de McAlistair, la demeure semble en effet soigneusement isolée de toute habitation. Dehors, il n'y a pas âme qui vive, rien d'autre que la végétation inquiétante et l'obscurité qui la baigne.

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L'enveloppe corporelle de Saskia sortit donc doucement, pour s'enfoncer dans le froid et l'obscurité, vêtue simplement de sa jupe et de son chemisier épargnés par le sang grâce au sacrifice de sa robe. Paaa. Elle marcha un peu au hasard jusqu'à apercevoir le grand château, au loin, vers lequel elle se dirigea sans un mot. Paaa. En chemin, lorsqu'elle croisa une rive du lac, elle y jeta les clés de cette demeure maudite, pour être certaine de ne jamais être liée à l'affaire. Paaa. Elle rentra donc, comme elle put, tant dans la manière de trouver son chemin que dans la manière d'encore trouver une quelconque force de vivre après ce qu'elle avait vu. 

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" Ce soir là, il faisait un temps de chien. De quoi bien me mettre dans l'ambiance. Au-dessus de moi, les branches des arbres s'agitaient comme des diables, secouées par un vent terrible, de ceux à décorner les boeufs. Les feuilles en pagaille poussaient au gré des rafales un genre de murmure inquiétant, un doux chant incessant qui me suppliait de faire appel à mon bon sens, et de faire demi-tour. Mais bien sûr, je ne me suis pas arrêté, non, j'ai continué malgré tout. J'étais ici en mission importante, j'avais à faire, et ce n'est pas la pluie me fouettant le visage comme une bonne femme en colère, ni la boue dans laquelle s'enfonçaient mes bottes, qui allaient me faire tourner les talons et m'empêcher d'accomplir mon devoir. Après tout, je suis un Auror, et les Aurors ne reculent devant rien. 


En tout cas... pas les plus courageux.

Ce n'est qu'après une longue marche pénible que je l'ai enfin aperçu. Immense et délabré, il était là, devant moi. Un manoir dantesque, complètement en ruine, dont la silhouette funeste se découpait dans le ciel nocturne. A la lumière de la lune, qui bien sûr était pleine, je distinguais avec peine ses murs plus noirs que la nuit, ses fenêtres aux carreaux brisés quand d'autres étaient complètement barricadées, et sa large porte d'entrée. Une porte restée grande ouverte sur une obscurité totale, qui m'invitait moi à pénétrer dans l'horreur, comme un jour, probablement... la Porte de l'Enfer s'ouvrira pour m'accueillir. Et oui, c'est triste à dire, mais contrairement à ce que pourrait laisser croire mon visage d'ange, je ne suis pas enfant de chœur, loin de là. A ce moment-là, je me suis dit :


" Mais, Finn, pourquoi tu te frappes toujours les boulots pourris et dangereux ? "


Certains vous diront que c'est parce que personne ne peut supporter ma tronche, mais croyez-moi, ce ne sont que des jaloux. Non, si on m'envoie constamment braver la mort, c'est parce que je suis le meilleur. Pour cette mission, il fallait quelqu'un de confiance, quelqu'un qui n'avait pas froid aux yeux. J'étais le choix le plus évident, et je vous le dis... peu auraient pu faire face aux atrocités que j'ai vues là-bas.

J'ai dégainé ma baguette, et je me suis avancé prudemment vers l'entrée. Qui savait quels dangers me guettaient alors ? Il fallait que je reste sur mes gardes. Après tout, ce sont les confessions d'un tueur en série qui m'avaient mené dans cette entreprise périlleuse. Un maniaque pervers et cruel, un soi-disant scientifique dérangé, avec à son actif des dizaines, non, des centaines d'enlèvements et de meurtres horribles. Des hommes, des femmes, et surtout des enfants, tous condamnés à finir comme cobayes pour ses expériences, étudiés et disséqués dans son affreux laboratoire. Selon son journal, il s'était suicidé, mais... 
Quelque chose me chiffonnait à propos de ses écrits. On a simplement reçu quelques extraits, des notes d'expériences éparses, mais... Pas de lettre. Rien. Or, les psychopathes de ce genre ont pour habitude d'adresser quelques mots à la police dans ce genre de cas. Ils ne se contentent pas d'envoyer des rapports scientifiques, simplement comme ça. Et une autre chose me dérangeait... A la dernière page ce de journal était inscrit " Je ferais mieux de me tuer ". Cette mention était... barrée. Mais ! Elle était aussi entourée. 


Curieux, n'est-ce pas ? 


Et juste à côté... " Je dois m'occuper de Susie ". Mh ? 
Qui était Susie ? 
Apparemment, c'était sa fille. Ou plutôt, un autre sujet d'expérience, dont il a pompé le sang comme nous, nous trayons les vaches. Du bétail, tout simplement. Je sais, c'est ignoble. Mais justement, l'objectif principal de ma mission était de lui venir en aide, dans l'éventualité où elle était encore en vie. C'est l'espoir de pouvoir la sauver qui me donnait la force et le courage de braver le danger.

Lorsque j'ai pénétré dans la demeure, une odeur atroce m'est directement monté au nez. Je me suis couvert le visage de mon écharpe. L'endroit était dans un désordre innommable, je marchais au milieu des détritus, chacun de mes pas soulevant un nuage de poussière alors que j'avançais à travers le hall. J'avais l'impression d'être revenu dans ma chambre, lorsque j'étais adolescent... Non, je plaisante. Dans ma chambre, il n'y avait pas de trainées de sang sur le sol. Je les ai suivies, jusque dans un genre de salon, complètement sens dessus-dessous. Des tables et des chaises renversées, un pied de chaise abandonné, du verre brisé, du vaisselier comme d'un bocal... Des signes de lutte évidents. Un suicide ? Mon oeil. 
Suicidé d'un coup dans le dos, oui. 
Et oui, tenez-vous bien... Ce malade ne s'est pas suicidé : quelqu'un l'a tué. Qui ? 
Vous êtes curieuse, hein ? Je vais vous le dire, écoutez-moi bien, car vous n'allez pas en croire vos oreilles. J'ai usé d'un sortilège bien connu de nos services, probablement ne le connaissez-vous pas et n'en avez jamais fait usage, mais il me permet de révéler les empreintes, et même d'avoir un aperçu de ce qui s'est passé sur place.

Ils étaient trois, à s'être assis à cette table. Matérialisés dans une poussière dorée, leurs silhouettes m'étaient clairement visibles. Le tueur sans pitié... Et deux fillettes, prises dans sa toile. Certainement que ce malade comptait les tuer avant de les disséquer, ou que sais-je encore. Vu la position de la table, j'en ai déduit qu'il l'avait renversée sur elles. De sa chaise brisée, il manquait un pied, celui j'ai retrouvé plus loin. Il s'en était fait une arme, de toute évidence, avec laquelle il voulait leur fracasser le crâne. Les traces m'ont alors montré qu'une des gamines s'était enfuie, en direction du couloir, abandonnant son amie face au meurtrier... Cette dernière n'a soit pas eu le temps de fuir, soit elle a tenté de défendre sa vie, en vain. L'homme l'a violemment attrapée par le cou, et frappée contre le vaisselier, d'où le verre brisé. Je revois encore la silhouette de cette homme, étranglant cette jeune fille sans défense. 
Quelle horreur, oui... 
Il la tenait, elle ne pouvait plus rien faire. Elle était perdue... Mais non, elle n'est pas morte. Ce n'est pas ainsi que les choses se sont passées. Son amie ne s'était pas enfuie, figurez-vous. Non, tout aussi courageuse, elle était partie se saisir d'une arme. Le gros bocal, dont les morceaux étaient éparpillés sur le sol. Elle s'est glissée derrière leur bourreau, avant de lui éclater sur le crâne. Et là...

Il est mort sur le coup. Ces gamines l'ont tué, probablement sans en avoir eu l'intention. Mais comment leur en vouloir ? Elles n'ont fait que se défendre. Et qui les blâmerait d'avoir rayé de ce monde un homme aussi abject ? Sûrement pas moi. Et vous non plus, n'est-ce pas ? Ce ne sont que des victimes dans cette affaire. Quand je pense aux atrocités qu'elles ont vécues... Elles doivent encore en faire des cauchemars. Pauvres petites... Quand bien même c'est celle d'un monstre, elles sont forcées de vivre avec une mort sur la conscience. Quel monde cruel... 


Cigarette ? Non ? Moi oui. 


Je disais... C'est ces petites qui ont envoyé les écrits du scientifique au Ministère, j'en suis persuadé. Elles voulaient que les crimes de cet homme soient découverts, mais devaient craindre également les conséquences de leurs actes. Après tout, elles ont tué un homme. Et qui sait ce qu'il adviendrait si ça se savait ? Mais vous serez d'accord avec moi pour dire que ces enfants en ont bien assez bavé comme ça. Je ne pouvais pas permettre que ça leur retombe dessus. Après tout, cet homme était une pourriture, on se fiche bien de comment il est mort. Si ça ne tenait qu'à moi, je leur donnerais une médaille à ces petites, mais tout le monde ne pense pas comme moi.

Ce que j'ai fait ? Ce n'est pas très... correct, ni légal. Je vous l'ai dit... je n'ai rien d'un saint. 
J'ai maquillé la scène de crime, tout simplement, pour que rien ne puisse les incriminer. J'ai effacé leurs traces, remis le salon en " état ". L'histoire dira que c'est un suicide, un point c'est tout. Je sais, ce que j'ai fait est condamnable... Mais je l'ai fait pour elles. J'espère que vous me... Oh, vous comprenez ? C'est gentil, mais ça n'excuse pas ce que j'ai fait. Enfin... Ceci fait, je pouvais partir à la recherche de cette fameuse Susie. J'ai gravi les marches grinçantes de l'escalier menant au premier étage, à la faible lueur de ma baguette perçant une obscurité profonde. Le bruit des volets qui claquaient, et celui de la pluie tambourinant à l'extérieur m'empêchaient de me fier à mon ouïe. Je ne savais pas ce qui m'attendait là-haut, et si danger il y avait, je ne pouvais ni le voir ni l'entendre...

Il y avait là-haut la chambre de l'assassin, un triste cloaque où même un chien n'aurait pas accepté de coucher, ainsi que son laboratoire, ou devrais-je dire atelier de boucherie. Un lieu... dont je me garde bien de vous faire la description. Je ne voudrais pas vous donner trop de cauchemars, je tiens à ce que votre nuit soit la plus douce possible. Il me restait une dernière salle à inspecter... Et oui. J'y ai trouvé Susie. Ou du moins... Ce qu'il en restait. Comment vous décrire... 


Pfiou. Où j'ai foutu mon briquet ? Ah, voilà. 
Un instant... 


Donc, je reprends. La salle... était plongée dans le noir total. Volontairement. Il y régnait une odeur... indescriptible, comme ni vous ni moi n'en avons jamais sentie. Au centre se trouvait un lit, et sur ce lit, une... Le cadavre d'une femme. Nue et squelettique, son corps décharné semblait avoir été privé de tout son sang. La fille que ce fou avait gardée captive, et dont il avait drainé jusqu'à la dernière goutte de son sang, durant plus d'une dizaine d'années. Seulement maintenue en vie jusqu'alors à l'aide de potions, et de curieuses machines dont les fils pendaient sur le sol, et auxquelles, je pense, elle avait été branchée. Je me sens triste par rapport à ce qu'elle a vécu, mais pas par rapport à sa mort. Je ne pense pas que son esprit, après de si longues années de souffrance, soit resté sain. Et je pense que même si... Si je l'avais retrouvée en vie, nous n'aurions rien pu faire pour elle. Seule la mort pouvait la libérer de ses tourments. Après toutes ces années, elle était enfin libre. Oui, je sais, c'est affreux... 
Mais dites-vous qu'elle n'a plus à souffrir désormais, qu'elle est dans un monde meilleur, en compagnie de sa mère. Oui, sa mère, que le psychopathe avait tué pour s'emparer de sa fille. 
Je ne vous l'avais pas dit ? 

Je sais, plus j'en raconte, et plus ça devient affreux. Je devrais peut-être m'arrêter là. Enfin bref, les choses sont comme elles sont. Cette histoire finit plutôt... bien, même si ça reste relatif. Le monstre tueur d'enfants, victime de l'ironie du sort, à son tour tué par deux enfants. Ce n'est que justice, si vous voulez mon avis. Et grâce à ce que j'ai fait, ces dernières ne devraient pas avoir plus de souci qu'elles n'en ont déjà. Et la pauvre Susie... La pauvre Susie peut enfin reposer en paix. Quoiqu'il en soit... 
Je ne regrette rien de ce que j'ai pu faire là-bas. Jamais je n'oublierai cette horrible soirée... 
Enfin, encore une autre mission accomplie. Il y en aura d'autres, dont une fois encore personne n'entendra parler. Nous ne pouvons pas ébruiter cette affaire, malheureusement. La proximité avec l'école... Tous ces gamins resteront à jamais des disparus de la Forêt Interdite.
La vérité ne sera jamais révélée... Vous seule la connaissez. Parce que je vous fais confiance.
Cela dit... J'aurais bien besoin d'un verre. Vous aussi ? Laissez, c'est moi qui offre. Si, j'insiste. Je comprends que vous ayez besoin d'un remontant... à l'idée de passer la nuit seule... 
Mh ? Chez moi ? 
Mh, laissez-moi réfléchir... Hé bien, pourquoi pas ? Moi non plus, je ne dis pas non à un peu de compagnie. Après tout, toutes les soirées mémorables ne le sont pas pour les mêmes raisons... "

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Une fois de plus, la morbide demeure qui hantait la zone boisée aux abords de Pré-Au-Lard allait être le théâtre d'une activité suspecte. Ancienne antre d'un tueur en série méconnu du public, mais qui comptait malgré tout parmi les plus sinistres du monde sorcier dans son époque moderne, la bâtisse avait été laissée à l'abandon après le "suicide" - ou plutôt le meurtre couvert par un agent ministériel qui croyait au karma - du monstre qui l'habitait. Le Ministère avait bien prit la peine d'y envoyer du monde pour nettoyer la scène de crime après l'enquête, saisir les preuves et documents nécessaires à la recomposition des horreurs qui y avaient prit place, mais après avoir été entièrement vidée de son contenu... Plus rien. La maison avait connu un passage à vide, et de par son caractère reculé et éminemment lugubre, n'avait trouvé ni même cherché d'acheteur, et n'avait pas attiré beaucoup de visiteurs. 


Depuis quelques temps cependant, du remue ménage s'y était fait entendre, tout du moins pour la faune qui rôdait autour. Des silhouettes noires allaient et venaient, toujours de nuit, amenant parfois avec elles du matériel et des meubles... Ce soir était une telle soirée. La dernière soirée de ce type, pour ainsi dire, car la finalisation du plan ourdi par ces ombres furtives approchait. 


L'émissaire se tenait devant l'entrée, fine et altière, et contrôlait les chaussures portées par ses subalternes en se référant à un document dont le destin était de finir léché par les flammes. Sur le document figuraient les modèles et pointures des souliers revêtus au quotidien par 11 personnes ayant connu dans l'année de funestes bricoles... Tout devait être parfait. Les traces allaient certainement être révélées par ceux qui viendraient enquêter. Il fallait donc que tout colle. 


D'une voix glaciale, la jeune femme au masque d'argent ouvragé validait l'entrée des silhouettes aux masques de fer rudimentaires.  Une à une, toute les personnes présentes passèrent le seuil. Elle-même s'était équipée pour l'occasion, pour tout dire, et ce fut la dernière à entrer. Ce rituel, elle le pratiquait régulièrement, mais jamais elle ne s'y était habituée. Comme à chaque fois, en arrivant, son regard caché se faisait vague et troublé, et elle observait avec insistance les escaliers qui menaient au premier étage, et le couloir délabré qui menait dans les profondeurs de la cave... 


Après un soupir, elle se ressaisit. C'était la dernière fois, se disait-elle. Elle s'avança d'un pas félin jusqu'à la première marche, posa un pied dessus, puis les gravit une à une en évitant consciencieusement de marcher en plein milieu, pour une raison qu'elle seule connaissait vraiment. 


La vision qui s'offrit à elle en parvenant dans le salon était telle qu'elle l'espérait. Tout était disposé comme il convenait, les pots de peinture résistant à la magie de chez Zonko à moitié utilisés. Les meubles, là pour simuler une activité régulière. Le petit boursouf dans sa cage, qui observait les êtres aux visages figés aller et venir avec un soupçon de terreur. 


Elle s'approcha de lui, et de sa main gantée, glissa une pincée de nourriture entre les barreaux, car il devait avoir l'air choyé, et car il n'avait après tout rien fait pour mériter de mauvais traitements. La créature n'osa pas les prendre, et l'Émissaire s'y attendait. Depuis qu'elle avait été prise, elle n'avait jamais mangé devant eux, malgré la nature profondément gloutonne de ces bêtes rondes et ridicules. 


Il y avait cependant plus important. Elle devait contrôler la crédibilité de la mise en scène. Elle fit un état des lieux, et observa les nombreux ouvrages interdits à la gloire de Grindelwald et leurs emplacements cohérents. Elle observa les banderoles qui criaient fièrement leur slogan, chantaient le plus grand bien, et paradaient avec exubérance en affichant le symbole des reliques légendaires des frères Peverell. Elle observa ensuite sans un mot les autres s'activer à disposer les effets personnels des élèves visés de manière cohérente pour une pièce de vie. Tout semblait bien se dérouler, tout avait l'air crédible. Tout était parfait. 


Tout était parfait jusqu'aux fausses correspondances qui se finalisaient sous ses yeux. Les plumes personnelles de leurs cibles avaient été enchantées pour écrire en reproduisant leur calligraphie propre dont elles s'étaient imprégnées, et elles rédigeaient rapports d'aggressions, plans d'actions en faveur de l'Alliance, lettres inachevés adressées à de prétendus membres en fuite ou en planque du groupuscule qui voulait la fin du secret. De fausses lettres rédigées par ces soi-disant personnes traînaient aussi, ici et là. Des instructions, des conseils, des morceaux de philosophie Grindelwaldiste se retrouvaient parfois sur une table, un bureau, ou bien rangée dans un classeur ou dans un meuble. 


Bien évidemment, toutes les cibles ne portaient pas le même niveau de culpabilité dans ces correspondances fictives. Deux noms en particulier, semblaient sensiblement plus épargnés que les autres car une certaine agression ne leur était pas imputée : Daniel Belnades, et Emily Prewett. Ces deux-là avaient reçu de plus haut une certaine magnanimité malgré les protestations de l'homme émacié qui avec elle dirigeait les opérations. Ils étaient certes des traîtres, mais leur sang avait malgré tout de la valeur, et une chance de rédemption pouvait encore leur être laissée, c'était là tout du moins ce qui avait été dit pour convaincre le garçon de s'exécuter. 


- Le tunnel a bien été réparé ? 


Questionna-t-elle avec une froideur de mort, et un dégoût palpable. 


- Ouais, on l'a même emprunté pour rentrer avant-hier, allez-donc voir. 

Répondit une voix calme. 


- Sans façons. 


Renchérit-elle sèchement. Très sèchement. Son regard une fois de plus se porta sur l'escalier, dont elle essaya rapidement de se détourner. La cave. Elle n'avait pas envie d'y mettre un pied. Après quelques secondes où l'Émissaire parut plongée dans les limbes de ses propres pensées, elle tira de sa poche un bocal rempli de formol ou d'une substance analogue. L'objet fut déposé sur une étagère, comme un trophée venant parachever leur oeuvre. Dedans, une phalange féminine flottait mollement, immonde mais intacte. 


- Quand vous aurez terminé avec les correspondances, n'oubliez pas de marcher un peu partout pour laisser des traces crédibles. Ils sont censés avoir utilisé cet endroit comme base, donc y avoir passé du temps à vaquer à leurs occupations. Je m'en vais. 


Sur ces mots et sans écouter les réponses affirmatives qu'elle recevait, l'Émissaire dévala les escaliers dans une allure pressée, se faufila entre les gonds de la porte, et se retrouva dehors. Elle souffla un coup, regarda la lune, un instant avec amertume, et disparut dans la brume qui rampait entre les troncs. 

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Les voilà devant, cette endroit qui hante les cauchemars de beaucoup.
Responsable d'horribles histoires, les protagonistes en ignorent pourtant les récits.
Vont ils oser entrer dans ce lieu où tout pousse à fuir ?




Une porte décharnée, des fenêtres condamnés... Peuvent ils entrer par la porte principale ?

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Mei fut la première à arriver sur les lieux, elle observa avec attention la porte qui semblait leur tomber dessus à chaque courant d'air. Elle était un peu inquiète ça c'est sur et ne put faire un commentaire. 

"Et bah charmant l'endroit, j'aurais pas rêver mieux"

Elle ricana et essaya de pousser la porte ou de la tirer, de toute manière il ne semblait pas avoir âme qui vive. Elle resta quand même sur ses gardes, les sens en alerte comme lorsqu'elle chassait avec son père. 

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Oui, il ose. Il ose parce qu'il faut bien tenter de trouver la suite de toute cette histoire. Sinon, Bernard va mourir. Mais ça, il compte bien l'empêcher... Alors il pénètre dans la demeure avec prudence, baguette en avant. Prêt à incanter un Protego afin de se couvrir si besoin. Et si la demeure est verrouillée, il utilisera Alohomora.

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Fringant et toujours aussi frustré Langdon arrive d'un pas vif devant la maison il pert un peu de sa confiance lorsqu'il s'approche devant l'édifice menaçant. Il tente de garder sa contenance. à quoi ressemblerait il si il se dégonflait après une telle démonstration d'arrogance ? (Un devin ?) 
" Euh vous voulez de l'aide pour euh entrer ?"

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Richard arrivait lui aussi devant l'imposante demeure. Lui, qui jusque là ne trouvait que peu d’intérêt au rendez-vous donné par Michael, semblait alors revigoré à la vue du manoir. Il émanait de ce dernier une espèce de gêne, le genre de sentiment de malaise que même la moins perspicace des personnes sur terre ne saurait ignorer.

Qui sait, peut être allait-il trouver ici de quoi enrichir sa soif de "savoir" ?

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Horace émet un bref et léger rire nerveux avant de sortir sa baguette. Sa vitesse étant égal à ses réflexes, il est prêt à parer toute éventualité. Même si il est un peu en sueur. Non, il est carrément en sueur. Il tente tout de même de garder son calme. Le jaune reste proche de son camarade préfet.

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Emily suivit Meï dans la demeure, baguette à la main. Elle se tient prête, comme depuis leur arrivée à Pré-au-lard, à toute offensive, mais surtout, elle se demande quand son sang lui sera utile et pour quoi faire exactement.

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La porte était... étrangement ouverte, depuis combien de temps ? Impossible de déterminer.
L'intérieur était étrange, des tâches de sangs séchés, brunit par le temps, sur pas mal de mobiliers ou même le parquet. 
Certains meubles étaient en parfait état quand d'autres ne tenaient même plus debout.
Ils purent même voir qu'un bandeau d'auror pour barrer le chemin avait été arraché et trainé au sol, visiblement il y avait au moins eu un crime ici.


Une odeur pestilentielle se dégageait des lieux, les plus doués des narines pouvaient reconnaître la terrible molécule de phosphore, signe de mort.


Devant eux il y avait deux escaliers, l'un montait à un étage, l'autre, après une porte ouverte, descendait dans un endroit sombre.
Deux portes se trouvaient aussi à droite et à gauche du groupe.

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"Vraiment Charmant, il y aurait besoin d'un bon coup de balais ? désinfectant tous ce que vous voulez dommage que je n'ai pas pris mes produits"

Dit elle en rigolant à son amie Emily, Mei était calme en apparence et c'est en se dirigeant sa vraiment demander l'avis des autres, baguette en mais vers l'escalier, qu'elle reprit son sang froid habituelle. Elle regarda les escaliers pour être sur qu'il était en bonne état pour supporter leur poids. 

"Bon il doit bien y avoir un cave et vu l'odeur un corps ou deux, en espérant que ce ne soit pas celui de Bernard ! bon on descend ?"

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En toute logique l'adolescent se dirige vers l'escalier qui descend, puisque dans sa vision l'écharpe se trouvait dans une cave. Toujours avec prudence, mais la mine légèrement dégoûtée à cause de l'odeur qui plane dans les lieux.

"Descendons. Nous pourrons toujours fouiller le reste plus tard, même si je ne suis pas sûr que ce soit utile."

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- Si tu veux, à ton anniversaire, mon cadeau sera un désinfectant, un balai et un accès illimité à ma chambre, tu auras de quoi faire.


Malgré l'ambiance lugubre, elle ne put s'empêcher de rigoler à la remarque de son amie.

- Vous êtes sûrs que c'est le bon lieu finalement ? Je veux dire, c'est évident qu'il y a eu un crime par là, mais si je devais deviner de par l'odeur, ce crime a eu lieu il y a déjà un bon bout de temps.

Elle se tourna ensuite vers Michael qu'elle suivit vers l'escalier et baissa la voix pour que seul lui l'entende.


- Et Meï m'a dit que vous auriez besoin de mon sang, qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'as-tu vu me concernant ?

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"Ça pue !
Bon on prend l'escalier qui descend ? Ça ce passe bien dans une cave obscure ?"

À mesure qu'il parle Anthony regrette amèrement sa curiosité et sa naïveté envers les paroles sibyllines de l'irritant poufsoufle et commence sa descente en enfer.

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Le coréen, lui, avançait sans peur dans l'édifice. De sa main, il caressait les surfaces à coté desquelles il marchait, comme si, de cette manière, la maison répondrait aux questions qu'il se posait sur cette dernière. Se faisant, il s'était légèrement détaché du groupe, à ses risques et périls.

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C'est immonde ! Ça pue ! Il se couvre le nez et la bouche avec sa robe de sorcier en la maintenant avec sa main libre. C'est sûr, si il ouvre la bouche, il va gerber ! Même si il est pas très rassuré, il suit Michael vers l'escalier qui descend.

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Meï et Michael se retrouvent donc en bas, après être passé sur des escaliers bien grinçants et peu rassurants.
L'odeur n'est plus si oppressante, elle venait visiblement plus d'un autre endroit.


Ici, l'humidité rend la pièce plutôt fraîche, quelques rats en profitent pour y prendre du bon temps.
Il fait extrêmement sombre, ils n'y voient pas grand chose devant eux.
Mais ils n'eurent le temps d'y remédier qu'ils entendirent un énorme craquement vers les escaliers puis un bruit sourd.
Emily venait de passer au travers en plein milieu, fort heureusement la chute n'était pas spécialement haute, mais les personne suivantes allaient devoir faire attention en descendant dorénavant.


Langdon et Horace arrivèrent en bas en faisant bien attention à la marche disparue.
Seul Richard n'avait pas tenté le diable, peut être voulait il explorer un peu plus ?

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