Tour de l'horloge

Charles écouta attentivement son coreligionnaire et fut agréablement surpris d'apprendre qu'il existait bel et bien des sorciers de confession chrétienne dont la foi ne relevait pas d'une influence exogène — le monde des moldus —, mais bien de facteurs strictement endogènes au monde des sorciers. Toujours était-il qu'il restait encore au français à déterminer si ces chrétiens constituaient une véritable communauté ou n'étaient que de rares marginaux.

- J-Je vois..

Souffla le garçon, comme absorbé par les pensées découlant de la réponse apportée par le vert. L'angelot sortit toutefois vertement de sa torpeur à la question de son interlocuteur, plus précisément à la manière dont ce dernier l'eut formulé. 

- M-Moi..?

Cette interrogation rubéfièrent les joues du chérubin, probablement inquiet à l'idée qu'Otto soit l'un de ces sorciers soucieux d'une prétendue pureté du sang concernant une absence ou une présence de moldus dans le lignage ; la maison de celui-ci n'aidant bien évidemment pas à rasséréner le coquebin à ce sujet, tant s'en faut.

- J-Je.. j-je suis un Sang-Mêlé.. J-J'ai par ailleurs vécu comme un moldu jusqu'à la mort de m-ma mère.. C-C'est-à-dire jusqu'à il y a de là cinq ans, peu ou prou..

Répondit-il d'une voix murmurante, presque honteuse, tout en baissant légèrement la tête de sorte à musser son faciès sous sa chevelure aux teintes flaves.

La réponse du garçon fendit son cœur ; était-ce sa voix tremblante, était-ce son attitude corporelle neurasthénique et veule ? Devant l'apparente souffrance d'un frère en Christ, il s'approcha de lui pour poser sa main sur son épaule dans un geste de réconfort. "Qu'ai-je bien pu dire pour qu'il réagisse de la sorte ?" s'interrogea-t-il. Sa voix, qui se voulait rassurante, lui souffla : 


- Qu'importe le sang, qu'importe le nom, ce sont les consciences qui définissent les êtres que nous sommes. Je connais les moldus, moi, six années durant j'ai vécu en leur présence. Il soupira, et reprit plus doucement. Quant à ta mère, nous prierons pour elle, Charles. 

Puis son esprit s'arrêta sur une question qu'il s'était bien trop souvent posé. Peut-être son interlocuteur lui conférerait-il une réponse, du fait de son ancienneté accrue au sein de l'école. Son visage traduisait une moue interrogative.

- Dis moi, toi qui est plus âgé : existe-t-il quelque lieu de prière dans cette enceinte ? A Pré-Au-Lard peut-être ? 

Le cœur du français fut rassénéré par les paroles du vert ; ainsi faisait-il siennes les paroles de Paul aux Églises de Galaties ! Relevant légèrement la tête en direction de son interlocuteur, le garçon lui adressa un affable sourire avant de lui répondre d'une petite voix songeuse.

- J-Je connais un endroit tranquille, dans le parc, pour prier.. M-Mais à l'intérieur même du château, p-pas vraiment.. C-C'est-à-dire que je n'ai encore jamais vraiment réfléchi à la question, pensant que j'étais le seul chrétien ici. P-Peut-être une salle de classe du quatrième étage ? N-Nous n'avons jamais cours à ce niveau, alors peut-être que nous pourrions y emprunter une pièce de libre..

Charles demeura absorbé par ses pensées durant un certain silence avant de finalement corroborer l'initiative du vert par une voix décidée à laquelle se joignit un sourire empreint d'aménité.

- Tu as raison, Otto. Il nous faut tendre la main à nos frères, leur montrer qu'ils ne sont pas seuls. Mais..

Le français remonta ses frêles doigts le long de son menton, songeur.

- Pas uniquement à eux. Il nous faut tendre la main à tous.. même à ceux qui nous considèrent comme leurs plus farouches adversaires.

L'angelot fut subitement frappé d'une infinie exaltation par le projet qui se profilait à l'horizon, et s'exclama alors avec passion tout en se saisissant de la main de son interlocuteur.

- Otto ! Prêchons ! Prêchons comme il prêchait jadis en Judée ! Prêchons à tous, Otto, à tous ! Omnia vincit amor !

Prêcher, voilà quelque chose qu'il n'avait jamais eu l'idée de faire ! Charles pensait-il que le poids des chrétiens sorciers -aussi peu nombreux soient-ils- parviendrait à évangéliser une école, voire toute une société magique ? Cette conception toutefois semblait le séduire, "au moins pour remettre dans le chemin du Christ toutes ces brebis égarées" pensait-il. Les sourcils froncés, et l'air songeur, Otto repris la parole. 


- Ne crois tu pas, mon frère, il s'arrêta quelques secondes sur ce mot, que nos collègues se poseraient la question ô combien complexe de la légitimité de Dieu quand la magie existe ? Ou pire, ne crains-tu point qu'ils s'imaginent que Jésus ne fut qu'un simple sorcier ? Ne les entends-tu pas nous demander les causes de l'inégalité des capacités magiques dans l'humanité ? 

L'autrichien lui même s'interrogeais, les bras croisés sur ses genoux ; comment faire savoir la bonne nouvelle quand l'intégralité de leur entourage était magique ? 


- Quelle valeur auraient nos prêches si nous ne savons pas répondre à ces interrogations ? Car je te le dis bien, Charles, si prêche avec toi ce n'est pas pour ne rassembler que les nés-moldus ! Les sorciers de sang pur, comme ma famille, doivent entendre la parole du Christ, j'en suis certain !

Les sourcils de l'angelot se froncèrent à leur tour aux remarques pleines de justesse de son interlocuteur.

- T-Tu as raison.. I-Il nous faut, e-en somme, d-définir une doctrine de laquelle nous nous revendiquerons..

Glissa-t-il dans un souffle songeur en remontant délicatement ses genoux au niveau de son menton qui s'y accota alors.

- P-Peut-être devrions-nous aborder les choses avec modestie.. L-Les réponses à ces questions nous échappent, O-Otto, a-alors.. a-au lieu d'inventer ou de reprendre les évangiles afin d'extrapoler.. i-il me semble préférable que nous admettions tout simplement notre incapacité à les traiter. L-Le plus important, j-je pense..

Le chérubin fut interrompu pendant quelques instants par une toux âpre qu'il chercha à étouffer dans la manche de sa pèlerine.

- L-L'essentiel, j-je crois, c-c'est de ne pas se focaliser sur ce que l'on ne sait expliquer.. m-mais sur ce que l'on peut effectivement leur apporter : l-le message du Christ. D-Du reste, r-rien ne nous empêche de tenter en parallèle de répondre à toutes ces questions, b-bien qu'uniquement dans un cadre hypothétique.

Le français élança sa main à la rencontre de celle de l'autrichien de sorte à sceller leur entente très chrétienne.

- O-Organisons ça durant les vacances et revoyons nous à la rentrée afin de faire le point, O-Otto.

Souffla-t-il avec douceur tout en s'accotant au mur de sorte à se relever.

- I-Il commence à se faire tard alors.. b-bonne nuit, m-mon frère.

Glissa l'angelot avant de quitter les lieux d'un pas léger.

Habile grimpeur qu'il était, Tae aimait se rendre à la tour de l'horloge pour profiter des différentes poutres qui soutenaient l’édifice. C'était un de ses repères, une des cachettes dont il adorait profiter pour se retrouver à l'écart du monde et du bruit qu'il supportait de moins en moins, les voix dans sa tête n’arrangeant en rien la chose. Alors il se tenait là, tête à l'envers et jambes bien bloquées sur le madrier, sa besace un peu plus loin reposant entre deux planches. Occupé à feuilleter un énième bouquin sur l'usage des plantes et leurs effets sur le corps humain, il avait bien entendu remarqué la présence du poufsouffle, mais n'en avait cure.
Cependant, à l'arrivée d'Edward, le sang du serdaigle ne fit qu'un tour. Il se redressa alors avant de poser son livre, et se tenait à présent à cheval sur le morceau de bois, persuadé qu'il allait assister là à un échange des plus passionnants.

Des attentes du garçon, le poufsouffle pour sa part n'en fit rien, pire, à la venue du Serpentard, c'était à peine s'il avait deigné lever un cil si bien que les deux furent en droit de douter de son éveil. Et si, pour le poufsouffle la présence des deux élèves n'était pas passée inaperçu, il ne semblait aucunement disposés à étendre son marasme en direction de cette nouvelle compagnie.

Après un certain temps, l'anglais sortit finalement de sa torpeur ; ses mains se mirent alors à trembler, d'abord modestement, puis de plus en plus considérablement, avant que ses jambes ne suivissent à leur tour : une véritable frénésie semblait l'accaparer. Bientôt, des goûtes de sueur commencèrent même à perler sur son faciès délicat. Empoignant fermement la rambarde qui lui faisait face, tant et si bien que sa chair en était devenue diaphane, il se mit à marmonner entre ses dents.

— Qu'ai-je fait…? Diable…

Puis, vertement, il tourna sa tête en direction du jaune. Les yeux larmoyants, il s'écria à son attention.

— J-Je ne te le pardonnerai jamais !

- Oula... marmonna Tae.

Sans raison apparente, Edward s'en prit alors au poufsouffle, quel retournement de situation ! Un spectacle des plus réjouissant pour le jeune anglo-coréen qui ne connaissait que trop bien la rage dont pouvait faire preuve le serpentard. Il se préparait quand même à descendre de son perchoir au cas ou les choses dégénéreraient vraiment.

La réaction du jaune cette fois ci ne se fit pas quémander. D'abord consterné par les tremblements de l'anglais, le brun se garda bien d'agir de façon inconsidérée estimant maladroit toute réponse brusque. Mais cette résolution ne tarda pas à faillir quand dans un accès théâtrale, des convulsions du jeune homme muèrent larmes et puis vinrent ces complaintes frénétiques. Fidèle à son affect, la confusion du garçon muta en inquiétude et il ne tarda pas, au mépris de sa réticence initial à se rapprocher de l'anglais pour s'enquérir de son état.

-T...tout va bien ? Question stupide. Peut-être. Mais si indispensable dans la procédure. Je-je crois. Je crois qu'il y a méprise... J-je pense qu'on devrait aller à. Oui, à l'infirmerie.... 

Et malgré la sollicitude qu'il essayait de transmettre, il paraissait cruellement évident au regard de sa voix chevrotante que le garçon n'était pas plus assuré qu'un autre face à ce subit accès de démence.

Décontenancé par la candeur de son interlocuteur, il resta coi durant un certain silence avant que ses sourcils ne vinssent finalement à se froncer. Sur ses gardes, il suivit le jaune s'approcher de lui d'un regard empreint d'inimitié, recula même de quelques pas dans sa circonspection maladive, puis répondit finalement d'une voix aussi faible que dépitée.

— Non… Nul part. Recule… je n'aurais d'autres choix que de te tuer si je parlais. Qu'ai-je fait…? Elle va être lue, au moins ? Non…

Au fur et à mesure de sa tirade, sa pâleur alla s'épanouissant. Ses jambes, toujours tremblotantes, furent soudainement pries de veulerie et cédèrent pour lors, le laissant âprement s'effondrer sur le sol.

Tel le singe qu'il s'imaginait être dans ces situations, Tae fit preuve d'une agilité déconcertante pour redescendre au niveau des autres élèves. Bien évidemment inquiété par la chute de son ami, il se précipita à son secours tout dégageant d'un coup d'épaule le poufsouffle.


- Qu'est ce que t'as fait ?! lança t-il un ton rageur à celui qu'il ne connaissait pas. Edward, Edward ! Ça va ?!

Dans la panique, le serdaigle secouait alors son compère par les épaules, ne se rendant pas bien compte s'il était conscient où non.

 Face à l'injonction de l'Anglais, le brun s'en retrouva coi. Les menaces elle en revanche, n'altérèrent pas d'un pouce sa motivation qui, si bien emprunte de cette myriade de doute part intégrante de chacune de ces actions, mais l'ordre avait été donné, et reçu avec une brusquerie t'elle qu'il ne put se résoudre à se mouvoir plus préférant désormais à sa précipitation précédente une attitude plus retenu. Cependant, c'était bien évidemment le cas avant que vraisemblablement priver de ses forces le jeune homme se laissa choir au sol. Immédiatement, le brun se jeta sur la trajectoire de l'anglais pour le recueillir dans ses bras afin de le préserver d'une rencontre malvenu avec le sol froid et dur de la pièce.
C'est alors que le troisième larron apparu, un qui semblait connaître le Serpentard et à qui malgré la différence d'âge, il se voyait mal reprocher sa hargne au vu des circonstances, pire il se surprit à se soumettre allant jusqu'à considérer qu'une part de la faute était sienne.

-Moi ?.. R-rien. J-je crois bien. N-non, il vient juste d'arriver. Je n'ai pas la moindre idée. contesta t'il en balbutiant à l'attention du Serdaigle avant de la reporter vers le centre de cette scène. T-, peut-être, à tu mal quelque part ?

Accueilli délicatement par les bras de l'angelot, l'anglais plongea son regard dans celui de son bienfaiteur ; il fut tourmenté à l'idée qu'il alla rougir. Il resta ainsi jusqu'à ce que ne survînt le coréen, qu'il détailla les yeux écarquillés, peinant à comprendre d'où il eut venu et crucifié par une vergogne grandissante. 

— Mal ? J-Je crois que oui. Enfin, non, je l'ignore, je crois… C'est particulier. Sachez… que je vous hais.

Il finit cependant par se ressaisir : d'un bond leste, il se releva subitement, recula jusqu'à rencontrer l'un des murs de la pièce, sans jamais les quitter de son champ de vision, puis dégaina finalement sa baguette d'une main tremblotante avant de les mettre en joug d'une manière incertaine. Il souffla alors d'une voix vibrante, vraisemblablement à ses deux interlocuteurs.

— En garde…

La situation allait de mal en pis, chaque geste, chaque parole de l'anglais paraissaient aux yeux du brun décousu, incohérent, ou sinon emprunt d'une logique qu'il était incapable de toucher. En résultait cependant une évidence assez net pour transpercer la stupéfaction du Poufsouffle à l'air hagard, son interlocuteur, si jusque là leur interaction faisait bien office d'une véritable discussion, était imprévisible. Sans réussir à objecter, le brun laissa le Mosley se soustraire à ses bras pour se mettre en position de duel. Délicatement, il posa sa paume sur l'épaule de son cade, pour l'intimer de reculer d'un mouvement, trop timide et certainement dénué d'assez de force pour paraître être autre chose qu'une demande. 


-C-comment ? fit-il hébété Mai... Mais pourquoi ? c-c'est absurde voyons, tu viens à peine de tomber et tu dis souffrir. Et puis, je-je ne souhaite pas me battre. Vraiment....


Le brun se garda bien de sortir sa baguette malgré la menace qui pesait sur lui et possiblement sur le première année qui serait le plus vulnérable si un échange de sortilège avait lieu. Alors il avance d'un pas s'assurant le rôle de cible prioritaire en reconfirmant la présence de sa baguette. Un protego d'urgence, bien qu'il souhaita ne pas en venir à user de sa magie n'était pas une option à laquelle il se refuserait. 

Stupéfait. C'était l'état même dans lequel se trouvait Tae à présent. Lui, qui portait un masque en permanence, l'avait maladroitement laissé tomber pour s'inquiéter de l'état de la seule personne qu'il considérait être digne d'être son ami; et voilà qu'a présent cette même personne le menaçait de sa baguette ! Qu'à cela ne tienne, la leçon était apprise pour le jeune Serdaigle. Alors, comme si quelqu'un l'avait visé d'une télécommande pour changer de chaîne, son comportement changea du tout au tout. Il se releva, avant de lancer :

- Allons, allons Edward, est-ce encore là un de tes perfides jeux ? tout en hochant négativement de la tête, comme pour marquer une pointe de déception.

Alors, le poufsouffle posa sa paume sur l'épaule du jeune garçon, voulant surement le protéger et le faire reculer, ce qui, bien entendu, ne plu pas vraiment au coréen.

- Si tu pense que je vais me cacher derrière tes jupons, tu te trompe sur toute la ligne !


Tae sorti alors sa baguette avant de mettre à son tour en garde, étant parfaitement conscient qu'il n'avait pas du tout le niveau pour interférer dans cette querelle. Mais se cacher reviendrait à redevenir celui qu'il avait juré de faire disparaitre, et ça, c'était absolument inenvisageable pour le première année.

La question du coréen, doublé du mouvement l'accompagnant, sembla émouvoir l'anglais qui, durant un bref instant, afficha une mine affligée. Cette dernière se vit cependant promptement remplacée par une expression farouche. Il répondit alors d'une voix sardonique.

— Un jeu perfide ? Dis-moi Tae, pourquoi ai-je l'impression que tu t'adresses à moi en croyant me connaître ? Est-ce l'échange cordial que nous avons eu récemment qui t'a donné une pareille confiance quant à l'idée que tu te fais de ma personne ?

Il commença pour lors à s'esclaffer d'un rire caustique, mais fut subitement interrompu par des nausées qui finirent par le faire déglutir. Tombé sur ses genoux, il s'essuya les lèvres de sa manche avant de reprendre sur un tout autre ton, fragile et vergogneux.

— Je… vous tuerai un jour pour cela, retenez-le bien…

Vexé à l'idée qu'Edward ne semblait pas le considérer pareil ami qu'il ne l'était pour lui, Tae s'échauffa d'autant plus, mais gardait tant bien que mal la face.

- Te connaitre ? Non, je n'en ai nullement la prétention... Mais disons que je commence à être las de tes sautes d'humeurs, dont je suis la victime pour l’énième fois. De plus, tu va évidemment mal, alors cessons cette mascarade et allons à l'infirmerie ! dit le jeune garçon, restant en garde, le serpentard semblant toujours prêt à en découdre.

-Je, n...

La grogne du première année suffit à arracher à lui la main de l'indésirable qui là encore se trouvait incapable de faire sens de la situation sinon qu'une relation alambiquée unissait c'est deux élèves. Du reste, il avait fauté dans sa hâte, outrepassé 
et avait offerte au garçon une aide qui n'était pas requise, ou du moins qu'une fois encore, lui, n'était pas en mesure d'apporter. Quant à Edward sur qui il reposa son regard presque immédiatement après avoir commise l'erreur de l'ignorer au profit de Tae, son état semblait s'empirer et voilà qu'a nouveau il se laissait tomber, cette fois-ci sans que le brun puisse intervenir. 

-I-il vaudrait mieux que...Que tu te reposes au moins, à l'infirmerie peut-être, ou dans ta salle commune si tu préfères.

Se faisant simple spectateur de l'altercation dont les clés du dénouement n'était vraisemblablement sienne, le jaune fit un nouveau pas imprécis en direction d'Edward malgré les menaces de ce dernier.