Tour de l'horloge

Quelle surprise ! Un nouvel arrivant ! Qui l'eut cru ? Il ne l'a même pas entendu arriver ! Le jaune se retourne vers celui qui venait tout juste de le saluer. Il constate rapidement que c'est un élève de serpentard, maison qu'il ne porte pas dans son cœur, sûrement à cause de ses préjugés mais aussi à cause de sa petite expérience de la première année.

- Salut. Répond-il d'un air impassible.

Pff, il aurait mieux fait d'aller dans le gîte de Poufsouffle.

- Me planquer de quoi, exactement ? Demande-t-il, intrigué.

"J'en sais rien, à toi de me le dire" Répond-il du tac au tac

- Toi, de qui est-ce que tu te planques ?

Il est impassible, ne laissant pas transparaître sa suspicion à l'égard du Serpentard à travers son expression.

Hmm. Est-il possible que le choixpeau se soit à nouveau trompé cette année ? Après tout, ça ne serait pas la première fois.

- La préfète, par exemple ?

Il comprendrait très bien. En plus la salle commune de serpentard est vraiment un endroit inhospitalier.

- Ah.

Finalement non, le choixpeau magique était tout à fait sobre cette année.

- Quel genre de tour ? Demande-t-il, curieux.

Il a presque envie de s'excuser auprès du choixpeau pour avoir douté de lui.

Il souffle du nez, à moitié amusé et à moitié exaspéré.

- Évidemment. Marmonne-t-il.

Il fait quelques pas lents derrière l'horloge en s'éloignant du vert. Il s'arrête après deux mètres et se tourne à nouveau vers le jeune serpentard.

- Tu peux me le dire si je te dérange.

- Bien. Fait-il avec son air impassible du début.

Horace se dirige ensuite vers l'escalier avec l'objectif de quitter l'étage.

Un affable sourire apparut sur les lèvres du garçon et alla s'épanouissant. S'accotant brièvement sur le sol afin de se redresser, il invita son interlocuteur à s'asseoir à ses côtés d'un petit geste de la main.

- Les Éphésiens.. 

Souffla-t-il d'une voix amusée avant de s'exclamer d'un ton solennel.

- Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ.

- C-Charles de Vignolles, enchanté.

Se présenta le français tout en élançant sa main à la rencontre de celle du vert.

- T-Tu es le premier chrétien que je rencontre à Poudlard.. J-Je commençais à croire que j'y étais le seul.

Expliqua-t-il sans quitter un seul instant son interlocuteur du regard, comme s'il craignait que ce dernier ne soit qu'un songe risquant de s'évaporer à chaque instant.

- T-Tu.. v-viens d'une famille de moldus ?

Demanda le garçon à son coreligionnaire, tout désireux qu'il était d'en savoir plus sur la manière dont un sorcier pouvait être amené à croire en Christ.

L'autrichien serra vigoureusement la main de son interlocuteur. 


- Enchanté, Otto Von Stabenrath ! Déclara-t-il en souriant. Ne serait-ce pas amusant, si je te disais que je ressentais cette même solitude ? Toutefois quelque chose me dit que nous ne sommes pas seuls, le message du Christ est universel ! 

Quand Charles l'interrogea, il se mit à rire avec douceur. 


- Oh non, mes ancêtres sont bien sorciers, depuis la nuit des temps ! Nous avons toujours pensé que religion et magie étaient complémentaires. Puis il écarquilla les yeux. Qu'en est-il de toi ?