Statue de la sorcière borgne

Le français enleva subitement sa main du socle avant de porter un regard aussi épouvanté qu'indigné à l'esprit.

- Q-Quoi..?

Ses sourcils se froncèrent en un air désapprobateur.

- P-Peeves, ne fait pas ce genre de b-blague !

- Pouahahahaha ENCORE une fois dans le panneau HAHAAHAH ! 
 
Le jeune Poufsouffle était une cible plus que facile pour le spectre farceur, il ne pu s’empêcher de rire pendant deux bonne minutes avant de reprendre : 

- Tu devrais voir ta tête mon pauvre, hahahahaha tu est de loin mon meilleur client HAHAHAHAHAHA ! Piiiouf enfin bon je te devais un services alors je vais éclairé ta lanterne ! Sous la statut il y a un grand toboggan puis un chemin et enfin des escalier, personnellement je ne peut pas monter les escalier car au delà se n'est plus le domaine de Poudlard. Mais les élèves qui achètent mon silence pour pouvoir sortir du chateau en douce me rapporte toujours des bonbons de la boutique de Prés au Lard je suppose que sa doit mené là bas ... Aprrèèèss faut il encore savoir ouvrir le passage Mouahahahaha !

- P-Pré-au-Lard ? V-Vraiment ?

Son regard s'enflamma d'enthousiasme. Ainsi se trouvait-il juste en face d'un passage menant au seul village de Grande-Bretagne uniquement peuplé de sorciers ! Quel monde à part devait-il être, pullulant de choses plus atypiques les unes que les autres !

- P-Peeves ! J-Je t'en supplie ! C-Comment l'ouvrir ?

Demanda-t-il d'une voix implorante.

Le spectre coupa net son rire pour afficha un sourire mesquin : 

- Si je te le dit Poufssoufle tu me devra un service suis-je bien clair ? 

- U-Un service ? J-Je..

Le français se tut, demeura songeur pendant un certain silence durant lequel il considéra probablement l'affaire, puis finit par répondre d'une voix qui bien que douce comme à son accoutumée, parut aussi étonnement certaine.

- Ça dépend quoi.

Ces mots dits, un sourire badin apparut sur ses lèvres et alla s'épanouissant.

- Hahahahihi ! Un service jeune humain, un service comme celui que je t'ai rendu en éclairant ta lanterne sur le passage secret hahahaha ! Si vient un jours ou j'ai besoin de toi tu devras répondre présent ! 

Le spectre farceur tournoyé autour du Poufsouffle ricanant à ses oreilles à chaque passage...

Le français posa son regard sur la statue, pesant probablement le pour et le contre de la proposition de l'esprit, avant de reporter son attention sur ce dernier et de lui répondre avec une infinie douceur.

- D-D'accord, tant que ce n'est rien de mal. Tu as ma promesse, Peeves.

Le fantôme éclata de rire en passant à travers la corps du jeune Poufssoufle au niveau de sa poitrine... Charles sentit un grand froid l'envahir et quelque tache d’ectoplasme s'incrustèrent dans sa robe. 

- BOUAHAHAHAHAHAH ! Voila qui est fait ! Je viens de prendre la moitié de ton âme et je te la rendrais quand tu tiendra parole ! HAHAHAHAHAHAAH ! 

Le spectre tordit son corps dans tout les sens et imita le visage de Charles pour pour crédibilisé sa bêtise et prouvé au Poufsouffle qu'il lui avait vraiment dérobé une partie de son âme. 

- HAHAAHAHA Pas très réussit j'en convient il me faudrait ton âme entière pour te ressemblé mais bon je vais me contenté de sa pour te faire tenir parole ! Bien pour ouvrir le passage il te faut utilisé le sortilège Dissendium ! Tu le trouvera dans un livre de troisième année, il ne te reste plus qu'à volé le livre d'un élève de troisième pour apprendre ... Tu devrais en être capable ! MOUAHAHAHAAHAHAHAH !  

Les sourcils délicats du français se froncèrent en un air réprobateur aux menaces de l'esprit portant sur sa substance. Il ne vint toutefois à y réagir verbalement, tentant probablement de singer l'impassibilité alors que la possibilité de perdre ne serait-ce qu'un fragment de son âme l'épouvanta au plus haut point. Il ne put toutefois s'empêcher de s'exclamer avec la plus haute indignation aux indications dudit esprit.

- V-Voler ?! P-Peeves ! N-Non ! J-Je..

La mine boudeuse, il croisa ses frêles bras contre son torse avant d'enfouir son menton dans le col de sa pèlerine et d'incliner légèrement sa tête vers ses souliers. Il poursuivit alors d'une voix ruminante après un certain silence.

- J-Je vais trouver une alternative.. J-Je reviens au plus vite.

Sur ces mots, le français quitta les lieux d'un pas veule témoignant de son accablement, puis se dirigea jusqu'à la salle commune de sa maison, notamment réputée pour la sollicitude des membres qui la composaient. Pourtant, une fois en son sein, aucun de ses aînés ne daigna lui accorder l'emprunt dudit manuel. C'est ainsi qu'il décida en guise d'ultime recours d'aller voir le professeur de sortilèges. Arrivé en face de sa salle de classe, il tapa doucement à la porte d'une main hésitante.

C'est d'un pas dépité que le français retrouva l'esprit, auquel il adressa un regard larmoyant avant de lui parler d'une voix vibrante.

- J-Je n'ai rien trouvé, Peeves.. P-Personne n'a voulu m'aider.. n-ni mes aînés.. n-ni le professeur de sortilèges. D-Désolé de t'avoir fait perdre ton temps.

Le regard du fantôme s'embrasa : 

Héhéhéh ! Je t'ai dit que je pouvais te trouver un livre mais tu me devra un deuxième services MOUAHAHAHAAH ! 

Le français hocha vigoureusement la tête en signe de refus tout en s'exclamant d'une voix larmoyante.

- N-Non ! T-Tu le volerais à quelqu'un, j-j'en suis sûr ! J-Je ne veux pas voler Peeves, jamais ! N-Ni mentir !

Il se rua en direction du socle puis s'y accouda, plongeant alors son faciès mouillé de larmes entre ses mains à la manière d'un étau avant de conclure en murmurant.

- J-J'abandonne.

Le spectre se gonfla au plus possible furieux d'être traité de voleur bien qu'il en était un hurla : 

- UN VOLEUR ! MOI LE MAGNIFIQUE PEEVES ! PETIT INGRAT ! JE VAIS POURRIR LA MOITIE DE TON ÂME AVANT DE TE LA RENDRE OU JE VAIS LA PERVERTIR ! OU NON JE DEVRAIS PEUT ÊTRE TOUT METTRE EN OEUVRE POUR TE FAIRE RENVOYER DE POUDLARD ! 

Le garçon ne dit mot à l'ire de l'esprit. Demeurant ainsi prostré contre lui-même, le visage enfoui dans le creux de ses mains, ce ne fut qu'après un certain silence succédant à l'emportement de l'indigné que vint à résonner dans la pièce quelques sanglots sporadiques et presque imperceptibles. D'une voix ô combien larmoyante, le chérubin parla alors.

- T-Tu as raison, P-Peeves.. J-Je suis désolé d'avoir présumé sur t-toi de la sorte. F-Fais ce qui te semble juste.

Peeves explosa de rire : 

- BOUAHAHAHAAHAHA ! Bien-sur que je suis un voleur mais je pense qu'il est possible que je suive un cours de troisième année en mémorisant le sortilège qui t'intéresse ? Mais si nous fonctionnons comme cela je ne vais pas pouvoir faire beaucoup de bêtises ... Il va faloir que tu t'en charge !  

L'enfant renifla brièvement, releva légèrement la tête afin de passer la manche de sa pèlerine sur son visage mouillé de larmes, puis adressa un doux regard à l'esprit auquel il répondit de son usuelle voix placide.

- C'est ton champ d'expertise ça, Peeves. Par contre..

Un sourire d'une infinie bienveillance se dessina sur ses lèvres délicates et alla s'épanouissant.

- C'est bientôt Noël. Je te promets de te ramener des sucreries de Pré-au-Lard en retour de ce service.

Le corps du spectre se tordit une fois de plus lorsqu'il entendit le mot " sucrerie " ! 

- MARCHE CONCLU ! Tu m'en rapportera à chaque passage compris ! Et n'oublie pas tu me doit encore un service ! Je vais faire de mon mieux pour le sortilège une fois bon je viendrais te trouvé ou je te ferais comprendre de venir ici ! 

Le fantôme fonça à toute vitesse à travers un mur laissant le garçon seul face à la statue...

Le garçon corrobora les propos de l'esprit d'un vigoureux hochement de tête.

- C-C'est d'accord, P-Peeves ! M-Merci de..

Il n'eut pas le temps de terminer, en ceci que le farceur s'était déjà éclipsé. Le Poufsouffle quitta donc lui-aussi les lieux, la mine sereine.

Peeves revint deux jours après la conversation avec le jeune garçon pleurnichard, il tourna autour de la statue en ricanant ... C'est ce qui avait fait venir le garçon l'autre fois après tout ..

Le garçon qui, depuis le départ précipité de l'esprit,  s'efforçait de passer régulièrement auprès de la statue durant ses temps de flâneries, vint à surprendre le farceur durant l'un de ses sempiternels ricanements.

- B-Bonjour, P-Peeves.. t-tu vas bien ?

Formula-t-il de son usuelle voix placide tout en adressant un doux sourire à celui qu'il pensait pour sûr être son ami.

Peeves posa le regard sur le jeune garçon : 

- Pour sur tout va bien pour sur ! Et toi petit humain vivant comment va tu ? 

Tout en s'approchant du socle de ladite statue, le garçon répondit d'un air ô combien enthousiaste ; c'est-à-dire qu'il trépignait d'impatience à l'idée de découvrir ce village à la réputation presque légendaire qu'était Pré-au-Lard.

- O-Oui, très bien ! T-Te revoilà donc.. t-tu as retenu le sort ?!

Le Spectre gonfla les épaules et le torse avec une voix presque héroïque il répondit : 

- Pour qui me prend tu ! Bien évidement que je l'ai retenu le sortilège s’appelle Dissendium et lors de l'incantation il te faut tracé une ligne horizontale sur ta cible avec t'a baguette héhé ! 

Le spectre était vraiment fier de lui pour une fois qu'il ne faisait pas n'importe quoi lors d'un cours !

Soucieux de témoigner de son infinie reconnaissance, le français courba l'échine à plusieurs reprises face à l'esprit.

- M-Merci, P-Peeves ! V-Véritablement, m-merci !

Il se saisit vivement de sa baguette, inspira amplement avant de longuement expirer, puis tendit finalement sa baguette vers le socle avant de formuler d'une voix décidée tout en effectuant le tracé nécessaire :

- Dissendium !