La volière

« _Une bande de Serpentard, dont un de 6eme année la défier, étant brave et voulant défendre son honneur et celle des siens elle a accepté sans réfléchir d’y aller seule ! Mais je connais les Serpentard, et tu as eu toi même un avant goût de leur fourberie, même si c’est mon cousin ce qu’il a fait me répugne, et je pense qu’ils vont faire de même pour Ida. Ils vont lui tendre un piège et venir à plusieurs c’est sur, on a essayé d’élaborer un plan avec les autres, déjà trouver le plus de monde pour l’aider! J’ai directement pensé à toi ! Puis après se cacher et attendre de voir ce que les autres font, les attaquer par surprise…Elle se frotta les cheveux en soupirant, Je sais c’est pas trop gentil, mais je ne peux imaginer une personne ce faire humilier comme ça, une personne aussi valeureuse et brave qu’Ida ne le supporterait pas! »

« _Oui je suis entrain de le voir, d’ouvrir les yeux, depuis tu sais…Elle posa sa main sur son épaule, je n’y pensais pas! Sincérement pas, j’espère que je me trompe pas Margaret sur mes autres amis, sur Morgane, Lucas et Ellie »

Elle ne parla pas d’elle, car elle avait une confiance absolue en Margaret, elle ne pouvait imaginer qu’un jour la fillette ne la trahisse. 

« _Tu en ai sur ? Tu as déjà participer…a…a ce genre d’événement ? »

Elle se tortilla mal à l’aise rien qu’en pensant qu’elle devrait blesser quelqu’un, elle ne s’en pensait pas capable. Elle se demandait à quoi elle allait bien servir. 

« _Je le prendrais pas, je le cacherais sous mon lit et l’enfermerait à double tour dans les dortoirs pour ne pas qu’il essaye de s’échapper, il n’aime pas être loin de moi, ou de toi par ailleurs. »

Le boursouffe avait déjà sortie sa tête pour observer Margaret. 

« _co…comment ça? » 

Sa voix se mit à chevroter, elle n’avait aucune idée de ce que Margaret avait bien pu faire à Scarlett, mais pouvait elle vraiment lui en vouloir, en un sens elle se souvenait de ce que Lucas lui avait dit, qu’elle méritait pas son amitié, qu’elle était bipolaire, qu’elle ne devait pas lui donner une seconde chance, pouvait elle vraiment blâmer Margaret pour cela ? N’aurait elle pas fait pareil si quelqu’un avait attenté la vie de son amie. Néanmoins dans un autre sens, la violence la rebuter, elle en avait peur, une peur irrationnelle, pourtant elle était là, à recruter Margaret pour sauver une fille qu’elle ne connaissait pas vraiment. Elle était peut être entrain de changer, elle commençait à réfléchir, elle mit donc un moment avant de dire quoi que se soit, en proie au doute, elle attendait d’avoir plus d’information. 

« _Tu….tu y es peut être allée…un…un peu fort non ? Écoute maintenant c’est fait, c’est pas ta faute, Margaret, tu as juste voulu me protéger, c’est plus la mienne de faute! »

Elle ne pensait pas que Margaret avait pu faire une chose pareil, elle aurait pu la tuer pour une histoire de vengeance pour la venger elle. Elle ne lui en voulait pas, pas le moindre du monde malgré qu’elle trouvait ça trop extrême, même horrible, elle s’en voulait à elle même, seulement à elle. 

« _Je…je suis désolée… »

Elle baissa la tête honteuse, peut être que si elle c’était plus méfier, peut être que si elle avait choisi de ne pas faire de choix, elles n’en seraient pas là aujourd’hui. Margaret voulait juste la protéger, c’était tout ce qu’elle avait voulu comment lui en vouloir pour ça? Ces méthodes étaient juste pas les bonnes, c’est tout, mais elle savait que son amie n’aurait jamais voulu la tuer ou autre. 

« Oui promis, on se lâchera jamais Einh ? Surtout pas pour ça einh ? Promis ? »

Sa voix se brisait, a mesure ou ses sanglots devenait de plus en plus fort, elle avait besoin qu’elle lui dise, de l’entendre par elle même. 

elle ne comprenait pas trop pourquoi elle voulait sa main mais elle lui donna quand même. Lorsqu’elle vit le couteau son coeur se mit à battre, à tambouriner de plus en plus fort contre sa poitrine, elle n’avait pas peur de Margaret, mais de ce que l’arme représentait pour elle, la trahison. Peut être qu’avec son amie ça allait être différent ? Que ce serait justement un gage, un pacte scellé dans le sang. 

« _D’accord… »

elle grimaça attendant de ressentir cette douleur étrange, une sensation de froid puis de chaud. 

« Toujours… »

Dit elle déterminée, en regardant son amie dans les yeux. Lorsqu’elle sentit la lame s’engouffrait dans sa chère, ce fut comme une délivrance, celle de la loyauté qui remplaça le douloureux souvenir de la trahison. Lucas, puis Margaret, deux personnes qui lui était chère, qui lui avait promis sur leur honneur et leur sang pour cette dernière de ne jamais au grand jamais l’abandonné. Les larmes montèrent à ses yeux, des larmes de joies, de soulagement, rien avoir avec le flots de larmes qui avait coulé sur le tee-shirt de la jeune fille quelques minutes auparavant. 

« _Merci Margaret, merci pour tout… »

« Je les fais avec mon coeur, tu n’as rien a me remercier Margaret, si c’était à refaire je le referais sans hésiter une seule seconde… »

Elle esquissa un léger sourire avant d’essuyer ses larmes d’un simple revers de la manche. 

« _Oui faut que j’aille trouver au moins deux autres personnes si je me dépêche pas je ne vais pas pouvoir le faire avant le couvre feu ! On se retrouve demain sous le pommier le plus éloigné du château, porte toi bien ! »

Elle lui sourit avant de lui faire un simple geste de la main et de partir vers un nouveau lieu, espèrent tomber sur Morgane ou Lucas. 

Une mystérieuse chouette noire arriva dans la volière avec quatre petit morceaux de parchemin dans le bec .. 

La chouette se changea en une vielle femme en un instant .. Rapidement elle attacha les morceaux de parchemin aux hiboux et chouettes de Michael Summers, Apolinne Doucet, Morgane Parkinson et .. Elisabeth Greengrass ... 

Sur chaque parchemin était écrit .. " Rendez vous dans le lendemain de votre prochaine rentrée, à la limite du domaine .. Armez vous de courage vous en aurez surement besoin .. JS " 

La femme se changea à nouveau en chouette pour s'envolée sans laissé la moindre trace ... 

Au pied de la chouette d'Elisabeth se trouvait un petit paquet en plus du parchemin ...

Beth venait très souvent voir sa petite chouette, entre deux cours, pour la nourrir et la chouchouter. Elle en fut d’autant plus surprise lorsqu’elle vit accrocher au serre droit de sa chouette un petit parchemin. Elle le prit haut devant elle pour le lire, quelqu’un lui donnait rendez vous une certaine JS, elle avait beau se repasser dans sa tête tout les noms des personnes qu’elle connaissait, elle ne trouva aucune correspondance avec cette acronyme. 

Vraiment bizarre ça, elle regarda rapidement autour d’elle avant de ranger la lettre dans la poche de sa robe de sorcier, elle se demandait pourquoi sa chouette ne lui avait pas emmener. 

« _Tu aurais pu me l’apporter quand même, je sais même pas depuis quand tu l’as sur la serre, j’espère que c’est pas trop tard… »

Elle était tellement curieuse, qu’elle ne pouvait pas ne pas s’y rendre, peut être que quelqu’un avait besoin de son aide ?. Ce n’est que lorsqu’elle baissera les yeux qu’elle trouvera un paquet étrange, comment ce faisait il qu’elle ne l’avait pas vu avant. Visiblement Beth n’était pas très vive aujourd’hui, elle le rangea donc rapidement dans sa poche pour regarder son contenue plus tard, ne voulant pas tenter de l’ouvrir maintenant au cas ou qu’il y avait quelque chose de secret dedans. 

Après quelques minutes passés avec sa chouette elle retournera à sa salle commune pour ouvrir ce fameux paquet.

Apolline laisse Michael s'inquiéter de sa chouette, avant d'elle-même se diriger lentement vers la sienne, simplement pour s'assurer de son état, sans le moindre espoir de trouver un quelconque message accroché à l'une de ses serres. Du coin de l'oeil, elle remarque que le Jaune a bien du courrier, et ne peut s'empêcher d'en éprouver une pointe de jalousie. Michael semble tant absorbé par sa lecture qu'elle n'ose pas se renseigner sur la nature de son message, et préfère donc s'occuper de sa chouette, perchée quelques mètres plus haut.
Elle la siffle pour qu'elle vienne à elle, et fronce à son tour les sourcils. Autour de la patte d'Amandine, un message noué...

Aussitôt, Apolline redirige brusquement son regard vers Michael. Il avait prédit qu'elle avait un message, et elle en a effectivement reçu un. N'est-ce qu'une coïncidence, ou bien le garçon n'affabulait pas lorsqu'il se prétendait doué du don de voyance ? Elle se sent soudain stupide de l'avoir tourné en dérision, quelque peu admirative aussi... mais surtout deux fois plus jalouse encore. C'est pourquoi elle se garde bien de lui faire part de son émoi. Elle accueille son volatile qui vient se poser sur son bras, et se saisit de la missive et s'en fait la lecture intérieure.

Ceci fait, elle se doute bien de la nature du message qu'a reçu Michael et saisit mieux sa réaction. Encore cette vieille antiquité de Jane Suline... La dernière fois qu'ils s'étaient intéressés à elle, cela avait bien failli leur coûter la vie en les confrontant face à des mages noirs. Cette mystérieuse grand-mère trempait dans de sales affaires, ça ne faisait aucun doute. Par ailleurs, comment diable avait-elle pu leur faire parvenir ce message ? Par quel moyen avait-elle organisé ce petit jeu à travers tout Poudlard, qui lui s'était soldé par la rencontre d'un loup-garou ? Et maintenant cette folle les défiait de quitter Poudlard avec pour nécessité, citons, de " s'armer de courage " ?

" Qu'est-ce que c'est que ces conneries, encore ? " poursuit-elle la phrase de Michael.

" Oui. Moi aussi. " répond-elle froidement à son sourire.

Ne supportant pas davantage son air narquois, elle s'en détourne, et remarque alors la pauvre Morgane, en train de sangloter dans son coin. Et elle est bien contente de pouvoir changer de sujet.

" Il y a... Un truc qui chouine, là. " fait-elle désinvolte, et même légèrement méprisante, semblant rapidement oublier les nombreuses fois où elle-même s'était recroquevillée pour pleurer ces derniers temps. 

Derrière les mains plaquées sur son visage, elle ne parvient pas à reconnaître la jeune Serdaigle, ne pouvant juger de son apparence qu'à sa chevelure, son uniforme scolaire la rendant semblable à toutes... ses semblables. C'est pourquoi, assez compatissante envers la gente féminine, elle s'approche curieuse pour s'enquérir de son mal-être, supposant surtout que c'était peut-être là l'oeuvre d'un vilain garçon.

Elle pousse un profond soupir, avant de demander presque par formalité : " Est-ce que tout va bien ? "

Bien sûr, si elle savait que c'était Morgane, elle ne ferait sûrement pas preuve de tant de bienveillance.