Abords de la Forêt Interdite

Sans qu'elle ne s'y soit attendue, le Diffindo, alors très mal choisi, est renvoyé par le Protego érigé par Jane. Avant qu'elle n'ait pu réagir, le sortilège vient entailler sa jambe droite au niveau du tibia, la forçant alors à poser un genou à terre. La douleur lui fait serrer les dents. Elle redresse un regard assassin vers Sulline.

" Je n'ai pas besoin de votre aide, non. Ce sortilège renvoie les attaques, donc ? Vous n'avez pas jugé bon de me prévenir avant, je suppose ? " crache la vipère entre ses crocs, acerbe.

Certainement que Sulline préférait la voir souffrir, c'était sans doute plus amusant pour cette vieille sadique. Alors que Michael s'approche pour soigner sa jambe, le pauvre volontaire reçoit une balle perdue et se voit arrêté d'un geste impérieux de la main :

" Cesse, Michael. Je ne suis pas une poupée de porcelaine ! Je n'ai pas besoin de toi. Je suis une femme ; pas ta fille. " fait-elle alors assez sèchement.

Que Michael soit en effet toujours aux petits soins avec elle, quand bien même l'intention est louable, a tendance à souvent la déranger, du moins lorsqu'il y a des témoins. Cela nuit à son image, en lui donnait l'air d'être faible et dépendante. Et ce n'est certainement pas ainsi qu'elle veut paraître aux yeux de Morgane.

Elle observe sa blessure un instant, l'estime peu alarmante et s'efforce d'ignorer la douleur. Elle se redresse alors, et range sa baguette pour ensuite s'adresser à Jane.

" C'est un sortilège intéressant cela dit. Néanmoins je n'en aurai que peu l'intérêt : je n'ai pas pour habitude d'avoir recours au Protego. Je préfère d'ailleurs que nous nous passions de la pratique. Après votre petit manège, je ne vous fais pas confiance pour me lancer un sortilège. "

"Nervensäge" Persiffle t-il en reculant, le visage empourpré, son accent Allemand ressortant avec force

Quelle sale petite emmerdeuse, à la fin !

Jane regarda la jeune fille et ignora dans la globalité les quelques piques envoyées à son encontre .. 

C'est comme tu veux Apolline, je suis là au besoin .. Elle se tourna ensuite vers les spectateurs. 

C'est donc le sortilège du patronus qui vous intéressent tant .. Vous devez savoir que c'est un puissant sortilège et qu'il est bien difficile d'en avoir la maitrise parfaite .. Certains aurors ne le métrisent même pas ..   

Si Michael ne peut comprendre en quoi son attitude est humiliante, il faudra qu'elle le lui explique. Pourtant, cela semble parfaitement évident à la Verte. Qu'il est agaçant à la fin ! Gentil certes mais parfois plus collant qu'un chien.

" Qu'est-ce qu'il a de si particulier, ce sortilège, pour être à ce point difficile ? "

"Parce que certains ne s'y sont pas tant pencher que cela ! ne pas y arriver c'est une chose mais ne pas essayer serait d'un débilité profonde, alors apprenez le nous, si seulement vous savez le faire"

Dit elle calmement en plantant ses grands yeux bleus turquoise dans ceux de la vieille femme elle était prête à apprendre et à l'utiliser en cas de besoin. 

La vielle femme pris un peu mal les paroles d'Elisabeth et d'un coup de baguette avec l'incantation expecto patronum, incanta une chouette blanche faite de fumée .. Un esprits protecteur emplit de force positive .. 

Ce sortilège est extrêmement complexe, pas dans sa gestuel qui est un simple moulinet, ni dans sa prononciation qui est plutôt simple .. Mais pour effectuer correctement ce sortilège il vous faut avoir un souvenir dans la tête ... Pas n'importe quel souvenir .. Votre souvenir le plus heureux .. Essayez vous à ce sortilège, trouvez en vous un souvenir heureux et merveilleux .. 

Beth esquissa un long sourire, elle n’avait pas douté de jane. Elle était même persuadée que la vieille femme en était capable, mais elle l’avait un peu titiller gentiment pour être sur qu’elle ne se défile pas.

« Magnifique ! »

Dira t’elle impressionner avant de passer en revu tout les moments heureux qu’elle avait pu passer avec ces proches, mais pas que. Elle voulait trouver le meilleur souvenir possible.

Un souvenir heureux ? Comme quoi ? Quand elle était une gamine au squelette difforme qu'on s'amusait à noyer dans les toilettes ? Les nuits passées à entendre le lit de sa mère cogner contre les murs trop fins de leur appartement miteux ? Les années à se voir poignardée par les mots et la vie ? Le visage de sa mère défiguré au point d'en être méconnaissable ? Ou bien celui du Sullivan ? L'éternelle guerre contre ses pairs au sein de sa propre maison ? Les tapis de cadavres de la Coupe du Monde, peut-être ? Les mains de l'Épouvantard qui l'étranglent et l'étouffent ? Pourquoi pas sa tentative de suicide ? Quel souvenir heureux ?

Quand elle s'est débarrassée de Polius, alors ? Ou bien de la mégère de l'orphelinat ? Ces quelques fois où elle a mis Morgane plus bas que terre ? Oui, c'est à ces souvenirs là qu'elle repense avec un certain plaisir. Mais peut-on vraiment appeler ça... des souvenirs heureux ? Des moments de bonheur ?

Si Apolline peut en imaginer, ils sont en compagnie de Michael. Ces jours d'insouciance passés chez lui, en compagnie de la famille Summers. Mais même ceux-là lui laissent un souvenir amer, quand bien même ils sont ce qu'elle a de mieux. Apolline n'a tout simplement jamais pu se sentir heureuse. Le bonheur, elle le rejette. Il lui a été refusé, elle y a renoncé. Comment pourrait-elle accepter de se sentir heureuse ? Sa mère le peut-elle ? Sullivan le peut-il ? De quel droit pourrait-elle bien oser sourire avec sincérité ?

" Ce sortilège ne m'intéresse pas. " affirme-t-elle alors.

Elisabeth bien qu'elle avait vécu des moments compliqués ces derniers temps, avait eut une vie rempli de bons moment. Des sourires de ses parents, à la naissance des jumeaux, aux moment ou elle jouait avec son cousin, avec Margaret et Morgane, le moment ou Michael était venue la voir à l'infirmerie pour lui remonter le moral en faisant apparaitre un boursouff devant elle, puis plus récemment, tous les moments qu'elle avait pu passer avec Lucas. Le bisous sur la joue, la demande pour aller au bal danser, la danse qu'ils avaient effectués, tous ces moments restaient gravé dans son cœur à l'encre indélébile. Elle regarda Morgane, elle vu le moment ou elle avait faillit l'écraser sous sa forme de louve, elle émit un petit rire, puis Apolline et le début de leur première conversation avant qu'elle ne devienne plus froide à son égard, puis Michael, et ce fameux moment à l'infirmerie. Elle leur sourit avec plénitude, elle semblait si soulager à ce moment là. Emplie de bonnes ondes, sa grand mère lui vient à l'esprit Justine greengrass qui n'avait pas hésité à la protéger contre l'épouventard. Elle voyait les moments qu'elle avait passé à ses côtés et à ceux de son majordome. Elle se voyait courir dans les escaliers manquant de les dévaler sur les fesses munis des talons de sa mère. A rire, elle se cachait derrière les placards alors qu'il lui courrait après menaçant d'appeler ses parents si elle n'arrêtait pas ses bêtises. Elle se souvient de ce moment à la tour d'astronomie, elles n'avaient échangé aucun mot avec Margaret mais seule sa présence avait suffit à l'égayait. Elle remercia toute ses personnes, de l'avoir fait sourire, de l'avoir rendu si forte, d'avoir été là lorsque ça n'allait pas, de l'avoir fait rire aux éclats. Maintenant elle était habituée à prendre que le bien et à enlever le mal, grâce à eux. 

"Spero patronum..."

Alors que le magnifique souvenir de Michael semblait faire effet sur son sortilège une fumée blanche sortit de sa baguette ne parvenant cependant pas à prendre une forme précise .. Il lui faudrait sans doute un peu plus d'entrainement mais il parviendrait sans aucun doute à générer un patronus digne de ce nom lors de ses prochains entraînements ..  

Jane regarda Apolline avec une mine quelque peu triste .. Effectivement je ne pense pas ce sortilège soit fait pour toi de toute façon et j'en suis profondément navrée .. 

Morgane elle essaya cependant ne parvenant pas à trouver un souvenir adéquat, se mélangeant même entre ses souvenirs et ses émotions .. De sa baguette sortit un voile grisâtre, un voile de mauvais augure .. 

Elisabeth elle assembla une multitudes de souvenirs heureux, de magnifiques souvenir faisant transpirer son cœur de bonheur .. De sa baguette s'échappa une fumé blanche comme la neige qui prit rapidement la forme d'une biche avant de disparaître quelques secondes plus tard.. 

Jane applaudit les deux Poufsouffle  .. C'est Magnifique ! Il vous faut encore de l'entrainement bien entendu, il faut vous exercé autant que faire se peux mais vous tenez le bon bout ! Pour toi Morgane .. Je pense que ton souvenir n'était pas le bon .. Il te faut quelque chose de pus fort .. 

" Peu m'importe. De cela non plus, je n'aurais pas l'utilité de toute façon. "

Vu que personne n'a jugé bon de l'expliquer, Apolline ignore tout de la nature de ce sort. Mais faire apparaître de jolis fantômes d'animaux ne l'aidera certainement pas à torturer un homme. Mais même en dehors de ça, ce sortilège ne lui plaît pas. Lorsque la biche d'Elisabeth fait son apparition, la Verte ne peut s'empêcher de sentir un étrange malaise, soulagé lorsque l'animal s'était évanoui.

Ses yeux s'agrandirent impressionnée lorsqu'elle vu sortir de sa baguette cette biche fantomatique. Elle trouvait cela magnifique et voulu presque tendre sa main pour la toucher. A peine avait eu t'elle le temps de bouger qu'elle avait déjà disparu. 

"Oh..."

Dit elle presque déçue. Elle rougit au compliment de la vieille Jane.

"merci beaucoup..."


Elle était prête à s'entraîner matin, midi et soir, pour la faire réapparaitre et cette fois ci beaucoup plus longtemps que quelques secondes. 

Jane réagit à la demande de Michael presque du tac au tac .. 

Tu n'abuse pas Michael, cependant .. La confection d'un portoloin demande beaucoup de magie et un peu de temps .. Je ne suis pas en capacité actuellement de pouvoir en faire un .. 

Elle regarda ensuite Morgane .. 

Peut être, ou peut être pas .. Seul le temps et l'entrainement te le dira .. 

Elle recula de quelques pas et regarda les quatre jeunes élèves .. 

Il va être temps pour moi de repartir ... Et temps pour vous d'aller vous coucher, si un préfet vous croisent dans les couloirs vous allez avoir des ennuis ..

Beth lui sourit elle était prête à y aller. 

"Au revoir et merci beaucoup"

Elle aussi était stressée par rapport à tous cela, elle aurait bien voulu que Sulline accepte pour le portoloin, mais bon elle comprenait que ça devait être compliqué. Elle soupira avant de se diriger vers la château non sans dire à ses camarades avant de partir. 

"Bonne soirée les amis faites attention à vous"

Puis elle disparu. 

D'un geste de la main, Apolline fait signe à la sorcière d'attendre.

" Un instant, Sulline. Je dois m'entretenir avec vous. En privé. "

Jane s’appétant à partir fut interrompu pas Apolline .. Elle s'éloigna en compagnie de la verte .. 

Oui Apolline ? 

La Verte se poste devant la sorcière, et plonge un regard déterminé dans les yeux ridés de la vieille femme.

" Je me fiche bien de vos sortilèges, ce n'est pas ce que j'attends de vous en échange de l'aide que je vous ai apportée, et en excuse de ce que vous m'avez infligée. J'ai besoin de votre assistance pour retrouver quelqu'un. Un moldu. Vous devez bien connaître un moyen de traquer quelqu'un. "