Une forêt

- Merci beaucoup pour les... Euh... Explications.

A vrai dire Jasper était encore plus perdu qu'avant d'arriver ici. Il reste pensif quelques instants, espérant qu'Alex soit tout simplement à Poudlard en ayant voyagé pour le retour de la même manière qu'ils étaient venus.


Il finit par se ressaisir et suit Michael qui était un Poufsouffle de 5ème année. Poufsouffle étant une des quatre maisons de Poudlard qui restait sur quatre victoires consécutives et sans doute cinq sauf événement malencontreux avec lequel Jasper n'aurait strictement rien à voir.

- Merci, mais tant que ma- Norah reste là, je reste. De plus, un peu plus d'informations sur comment restaurer notre baguette une fois qu'on l'aura récupéré, ça ne peut pas faire de mal.

Emily espérait juste qu'elle réussirait à récupérer sa baguette ... Elle espérait aussi que Norah veuille bien lui reparler et la suivre, mais bon, il y a bien longtemps qu'elle ne croyait plus au père Noël.

-Tout deviendra plus clair pour vous bientôt. Du moins, je l'espère. Peut-être que vous découvrirez quelque chose pouvant aider votre camarade ici présente d'ailleurs. Si la camaraderie vous tiens plus à cœur qu'a votre autre amie bien sûr.

Leur interlocuteur ne semblait pas plus décidé à leur accorder plus d'intérêt désormais ni même à les observer. Cette décision ne lui épargna cependant pas la grimace bougonne de la jeune Serdaigle ni aux questions d'Emily, auxquels il sembla répondre par un léger rire taquin.

-Cette partie ne concernait que Michael, je n'ai jamais eu vos baguettes en main, je ne peux tabler sur mon avis dessus. Une fois que vous les aurez, je pourrais éventuellement les examiner. Tout le reste est entre vos mains. Et faites attention Jasper, avec la vôtre, je ne peux rien prédire sans avoir à vous contraindre à rester plus que je n'en ai le droit.

Margaret ouvrit la porte sur un couloir de terre, à l'image du couloir lui aussi complètement dénué d'un quelconque ameublement alors que plus loin elle pouvait déjà entendre ses deux camarades descendre les escaliers pour la rejoindre

Emily, enfin soulagée que Norah veuille bien sortir, l'accompagna dehors, puis marchera où leurs instincts les guidera.


- Norah, tu sais, j'avais peut-être tort sur cette créature ... Peut être ne fait-elle pas exprès d'endommager les baguettes ? Quand on la trouvera, on lui demandera, d'accord ? Peut-être même, si elle est pas méchante, que tu pourras la garder ? Commencer ton propre zoo, comme Norbert ?

Derrière-elle, la porte ferma sans bruit, puis elle sentit le groupe passer et l'abandonner à ses vieux démons qui l'avait toujours si bien desservi et enfin, revint un silence plat seulement briser par les battements réguliers de son cœur. Margaret progressa rapidement à travers ce qui passait encore pour un couloir étroits, sombre, mais méticuleusement creusé pour faciliter le passage, un confort à l’antipode de ces premières intrusions dans de tels endroits. Forte de ses expériences passés qui s'était souvent terminé de façon particulièrement malencontreuses, il faisait sens qu'elle fut tout particulièrement aux aguets. 
Sans l'appui de sa baguette, la jeune fille se trouvait démuni face à l'obscurité profonde qui s'était faites maîtresse des lieux. Lorsque soudain le chemin se raidit, puis à son insu apparut un escalier, elle manqua même de tomber, mais ça, la jeune fille savait qu'elle ne pouvait se le permettre car si elle faisait le moindre bruit dans son expédition, il se pouvait qu'elle se trouve proie de quelques dangers. Maîtresse incontesté de son corps, ce ne fut là qu’une banal frayeur et elle se rattrapa bien vite sur et entama sa descente le long de ses escalier au marches anormalement basse.
Sa descente se prolongea sur plusieurs mètres qui l’emmenèrent au sein d’une caverne si haute et parfumée d’une odeur dont elle ne tarda pas identifier la, non, les provenances. Le sol autour d’elle était jonché de baguettes, ou de pois y ressemblant de toute taille et de toutes formes, quelques une étaient brisés, d’autre tordu de par et d’autres quand certaines semblait tout simplement être né déjà alourdi de ses formes variés voir incongrues. Le mobilier s’il existait, était tout aussi modeste, une armoire qui déborderait de livres si la majorité ne côtoyait pas déjà le sol et où fièrement empilés sur une table aux côtés de quelques valises closes et quelques boîtes disposer avec un soin notablement plus prononcés. Et si elle put avoir une tel visibilité sur ce qui l’entourait, ce fut grâce aux branches de gui doré et iridescentes qui luisait fortement à l'image de multiples soleils attachés à des racines robustes qui avait transpercé jusqu’à la roche pour plonger pile au centre de la pièce.

La jeune fille compris après quelques secondes d'attentes que, fort heureusement pour elle, au vu de la profondeur des lieux et de l'isolement garanti par les pierres épaisses qui bordait la bâtisse de par et d'autre, elle n'aurait pas à craindre d'alerté qui que ce soit pour une bavure aussi simple. Décidé à trouver une baguette qui pourrait lui servir, la chapardeuse en prise une au hasard, c'est qu'elle avait le choix à vrai dire, personne ne remarquerait la disparition de l'une d'entre elle pour peu que les lieux soit de retour dans leur état initial. 
Au contact de cette baguette, la jeune fille y sentit l'opposition d'une baguette qui se refusait à se conformer à un maître qui n'était pas le sien. Le manque de décoration aidant, elle comprit vite qu'une majorité de ces baguettes encore intacts étaient faites du même bois et malgré tout ces efforts, elle ne parvint à en tirer quoique ce soit. Pourtant, la baguette était bien "vivante".

Avortant l'idée de continuer ses essais, Margaret rangea la baguette avec un soin étonnant pour ses dispositions actuelle puis se dirigea lestement vers la bibliothèque. La majorité des livres ne se présentait que par une reliure de cuir sobre dénué sur leur plat de la moindre indication sur le contenu qu’ils pourraient ou ne pas renfermer. Bien vite, elle s’élança à travers des pages d’une blancheur exemplaire chose étonnante pour l’endroit dans lequel ils se trouvaient et avec le soin avec lequel certains étaient traités.
La recherche de la Serpentard se restreint bien vite à feuilleter rapidement les papiers à la recherche de quelque chose d’intelligible, et de digérable pour elle. Ce furent d’abord plusieurs croquis et schéma en tout genre qui attirèrent ses yeux, d’arbre de, baguettes parfois, parfois annoté dans une languie qui lui était parfaitement étrangère sinon par quelques explications ne l’avancèrent pas plus si ce n’est lui faire découvrir quelques théories discutables sur l’impact de la forme d’une baguette sur la conductivité « supraluminique » des baguettes. Quelques termes autres termes intriguant lui parurent de par des notes mentionnant « l’élagage des 27 premières sous-branches de la réalité » ou « la conscience des baguettes », parurent brièvement ses yeux avant qu’elle ne les perdent dans son expédition littéraire. Et devant-elle encore maintes recherches et résultats consigner erratiquement sur le papier laissant parfois la fin de certaines phrases à l’imagination. Mais pour peu que l’envie de plonger plus loin dans les imposants travaux inscrit sur ses morceaux de papiers supplante son envie de s’en aller et de retrouver sa baguette, il se peut qu’elle découvre quelque-chose de potentiellement intéressant ou à défaut une nouvelle passion.
Quoiqu’il en soit, grâce à sa courte lecture, Margaret pu se faire une vague idée de qui était l'homme, ou du moins des intérêts qui le définissait le mieux et subséquemment des raisons de la présence d’autant de baguettes. Si il était indubitablement le créateur de ces objets, certains partiellement achevés, d’autres parfois à l’apparence si saugrenue qu’on en vint à douter de leur fonctionnement, la quantité de lecture nécessaire pour explorer ses notes se dévoilait conséquente. Au-delà de cela, la capacité à assimiler ses informations parfois extrêmement cryptique quand leurs sens ne lui éludait pas tout simplement ou qu’ils avaient été rédigés dans une langue qu’elle pouvait comprendre lui faisait cruellement défaut. En outre, si le silence impérieux de la grotte n’était perturbé  que par ses quelques soupirs contrariés, il lui était impossible de prévoir le retour de l’un de ses hôtes.