Tous finirent par trouver après une recherche quelque peu fastidieuse dans le capharnaüm qu'était la réserve, un ouvrage qui se portait sur le sujet de leur choix. Le premier à y parvenir fut Michael, déjà habitué à chercher ici.
Il trouva ainsi une description assez vague du basilic, assez vague car la créature était décrite comme plus que rarissime, à vrai dire, il y avait fort à parier que même Dragonneau n'en avait jamais vu, et l'on n'était même pas sûr d'après l'ouvrage qu'il en existât encore en vie... Enfin bref, toujours était-il que d'après la légende, Norah avait raison. La bête paraissait se présenter comme une sorte de serpent pouvant atteindre des proportions plus que déraisonnables. On prêtait au monstre une haleine putride, et une propriété à tuer en un regard, quoi que l'une des deux informations devait probablement être fausse ou alors invérifiable car sinon, ou bien le senteur d'haleine aurait eu bien du mal à décrire sa trouvaille, ou bien le mort n'aurait pas eu le loisir de beaucoup sentir. En somme : rien ne semblait bien fiable là-dedans. La couleur de ces yeux mortels était tantôt décrite comme d'un vert tirant sur le jaune, tantôt comme un jaune sale, qui évoquait plus la maladie que les jardins fleuris ou l'astre solaire. Finalement, pour justifier la présence de la créature dans ce bouquin, l'auteur prétendait qu'il ne s'agissait pas là d'un animal bien naturel, mais plutôt d'une création artificielle de mages noirs par un procédé périlleux impliquant un oeuf de poule et un crapaud devant le couver, mais dont les modalités exactes n'étaient pas parfaitement connues du fait de l'interdiction unanime de cette pratique par tous les Ministères mondiaux depuis des lustres du fait du danger extrême du basilic, qui disait-on, surpassait de loin un pauvre dragon. Son venin aussi était évoqué, comme étant la substance la plus puissante qui fut, la seule apte à détruire... Le mot qui suivait avait été censuré, et tenter quoi que ce fut ne changea rien à la chose : le gribouillage semblait enchanté. Étrange. Enfin, pour la petite anecdote, l'on prêtait la paternité de la bête à Herpo l'infâme, un mage noir de la grèce antique qui disait-on, et comme certains mages noirs après lui, était capable de contrôler ce type de créatures comme si elles se soumettaient à sa volonté... Rien de plus.
Clarisse fut la suivante, elle trouva le Graal en la forme d'une biographie du fondateur. Il était bien évidemment complexe de tout déchiffrer rapidement, il fallut donc sauter quelques passages en s'aidant de la table des matières, mais il y eut malgré tout un lot d'informations qui pouvait s'avérer intéressant. Premièrement, la paternité de la chambre des secrets lui était unanimement attribuée, bien que personne ne sut réellement s'il avait bluffé ou s'il l'avait vraiment construite. Le livre évoquait ses profondes divergences avec les autres fondateurs de l'école, son idée sur la supériorité des sorciers sur le reste de l'humanité et sur l'élitisme dont l'école devait selon lui faire preuve en refusant ceux qu'il jugeait trop proches des moldus, qui l'avait incité à quitter le projet après avoir soi disant caché "quelque chose" de mortel dans la fameuse chambre, à l'attention de son héritier, pour accomplir sa volonté. Personne ne savait réellement comment son héritier était censé trouver la chambre, ou remplir sa mission, mais beaucoup de théories avaient été avancées au cours du temps. L'une d'elles retint l'attention des élèves, car elle avait un lien certain avec le reste des sujets. On disait de Salazar qu'il parlait le fourchelang, un trait apparemment héréditaire... En examinant l'arbre généalogique de Salazar Serpentard, les élèves remarquèrent qu'un lien de sang lointain lui était prêté avec ce fameux Herpo l'infâme... La suspicion devenait grandissante, étaient-ils sur la bonne voie ?
Enfin, Clarisse trouva un gros ouvrage intitulé "l'Histoire de Poudlard". Un court passage était réservé à la chambre des secrets, dans lequel l'auteur la qualifiait de pur mythe. En effet, il était selon lui, en se référant à la légende qui la disait enfouie dans les profondeurs du chateau, impossible que personne n'en découvrit l'entrée lors de l'amélioration au 18ème siècle du système de canalisations de l'école. Un immense chantier avait prit place et retourné l'ensemble des fondations du château, et à moins que quelqu'un à l'époque n'ait eu connaissance de son emplacement et ait pu le couvrir, la chambre aurait dû être découverte dans l'opération, car le système de canalisations énorme et complexe l'aurait nécessairement atteinte à un moment ou à un autre.