Le soleil vint éclairer sa chambre. La sortant d'une torpeur durement trouvée.
Son regard se posa sur le plafond, serti d'un magnifique lustre à l'effigie d'un serpent marbré de Jade.
Elle posa une jambe, puis l'autre en-dehors du lit quand on frappa à sa porte avec véhémence.
" Margaret ! Courrier ! "
Lui hurla la voix sévère de sa génitrice.
Elle soupira, prit un instant de pause, de dysfonctionnement cérébral. Elle ne laissa que la chaleur réconfortante du rayon de soleil l'atteindre. Pas d'angoisse, pas de doutes, pas de famille, pas d'obligations, pas de magie...
Puis l'instinct revint au galop, elle rouvrit les yeux sur son lustre enserpenté.
Serpentard.
Ce mot résonna dans sa tête. Elle y était vouée, elle le savait, ses parents, ses trois frères ainsi que sa sœur ainé y furent allés.
Puis... regarde toi... Tu n'es pas assez érudit pour être une Serdaigle, pas assez brave pour être une Gryffondor, pas assez amical pour un Poufsouffle.
Seul Serpentard peut accueillir une sale tête comme la tienne, grâce à ta famille, sinon pas de maison retour au domicile familial. D'ailleurs c'est vrai ça, si tu ne correspond vraiment p...
" MARGARET !!"
S'agaça la voix tonitruante de son père.
Elle grogna, enfila trois vêtements trouvée sur un tas au pied du lit puis descendit les escaliers avec nonchalance.
Ses parents, ses frères et sœurs, la regardèrent avec tantôt de la peine, tantôt de l'exaspération.
" Margaret, ton pull, il est à l'envers...
- Ah..." Elle ne le remit pas plus droit pour autant.
Un profond silence s'installa et sa mère ajouta.
" Qui met un pull en été d'ailleurs ?
- Moi."
Elle haussa les épaules et sa famille grimaça devant son insolence.
Puis sa mère reprit :
" Bon, passons, c'est un jour spécial, le courrier de Poudlard. J'aurai préféré que tu sois une cracmolle, au moins tu n'aurais pas salit notre réputation."
Margaret avait l'habitude de ces piques. Cela ne l'atteignait plus, si ça avait déjà été le cas un jour.
Elle attrapa la lettre puis l'ouvrit, déchiquetant maladroitement l'enveloppe au passage.
Elle en lit le contenu d'un bref coup d'œil et l'enfourna dans une poche.
" Je peux remonter maintenant ?"
Sa famille ne la regardait plus de toute façon, bien plus concentrée sur la nouvelle veste affreusement cher, affreuse tout court d'ailleurs de sa grande sœur.
Alors elle fila dans sa chambre et s'allongea sur le sol, ferma les yeux... Ailleurs...