"J'ai un truc à te dire."
Dit comme ça, il donne l'impression qu'il s'agit de quelque chose de peu important. Et pourtant...
"Ce n'est pas la première fois que je dois t'avouer quelque chose de difficile à confier... Mais j'ai presque l'impression que c'est maintenant que ce sera le plus dur..."
Lors de sa discussion avec Lucas, il l'a poussé à se déclarer, à tenter son coup ou bien rater sa chance. Quitte à donner ce genre de conseil, il ferait tout aussi bien de les mettre à profit dans sa propre situation.
"J'ai beaucoup repensé à certaines choses... Lors de cette histoire avec les Rois de Poudlard, tu étais dans le camp adverse, et pourtant je ne t'en ai pas voulu. Je sais pas, peut-être que j'avais senti ton mal-être avant que tu m'en parles ?"
Il sourit, amusé.
"Tu te souviens de notre discussion ? Je voulais devenir ton ami et tu m'avais envoyé bouler. Sûrement par habitude. Peut-être par méfiance. J'étais prêt à te prouver que j'étais sincère mais je n'en ai pas eu l'occasion hélas. Puis tu as fini Poudlard, et je n'ai plus du tout entendu parler de toi jusqu'à ce que ma vision entre en scène. Je me demande encore pourquoi nous avons chacun eu une vision de l'autre d'ailleurs..."
Le destin ? Michael ne sait pas s'il a réellement envie d'y croire. Si le destin existe, ça veut dire que tout est écrit et que peu importe les efforts fournis, le résultat sera toujours le même.
"Tu te souviens de toute cette aventure pour te sauver, pas la peine d'y revenir là-dessus. Mais ce que tu ne sais pas c'est que tu as sauvé la mienne. L'année dernière... entre mes soucis personnels et ce que j'ai appris par mon amie... Je n'en pouvais plus et je coulais un peu plus au fur et à mesure que le temps passais. Chaque nuit, je me rendais dans la tour d'Astronomie. Et je me laissais tomber de son sommet avant de me changer en oiseau. Chaque nuit, j'étais tenté de ne pas me transformer, mais j'avais peur de ce qu'il pourrait y avoir... après. C'est con hein ? J'avais peur de mourir mais j'avais tout aussi peur de vivre. Je savais que ça risquait de mal finir, mais je n'arrivais pas à reprendre mon souffle. Et j'ai fini par avoir un déclic. Je t'ai envoyé une lettre et tu as répondu présent. Tu ne m'a pas laissé tomber, tu as été là pour m'aider, quitte à revenir de tes voyages. Et tu es aussi venu me soutenir pour les sélections, que ce soit pour les épreuves ou après ce qui est arrivé lors de mon duel contre cet Auror..."
Après ce torrent verbal, le garçon prend une légère pause, le temps de rassembler ses pensées. D'être le plus sûr possible qu'il va bien faire les choses. Sauf qu'il ne peut pas en être certain. Tout ce qu'il peut faire, c'est essayer de trouver ses mots. Des mots qui ne feront pas fuir l'ancien Serdaigle à l'autre bout du Monde Magique.
"Il parait que lorsque un sorcier sauve la vie d'un autre, un lien se crée entre eux. Je ne sais pas si ce sont des bêtises ou non, mais je me sens lié à toi. Je te suis tellement reconnaissant... Tu es quelqu'un de bien."
De merveilleux, même. Il n'ose toutefois pas employé ce mot, par peur du ridicule.
"Et... Et je crois que je suis réellement en train de m'attacher à toi. Mais ce que je te dis là, je te le dis sans attente particulière. J'ai envie de me vider la tête et d'alléger mon coeur. Ce qui doit arriver arrivera."
Il sourit au brun, un peu gêné. Sans esquisser le moindre geste envers lui. Ce n'est pas réellement une déclaration d'amour, simplement des paroles qui laissent entrevoir une future déclaration.
Re: Southampton, maison de la famille SummersMer 30 Mar - 19:44