Manoir des Travers, Écosse

L'éminente famille sacrée vit dans un manoir isolé au milieu des montagnes écossaises. Il est équipé d'une cheminée reliée au réseau de cheminette.

- C'est somptueux chez toi Robert... Tu es sûr que je ne dérange pas ?

Elle n'était pas tout à fait sereine à l'idée d'être invitée dans un tel manoir alors qu'elle devait déjà bien trop à Robert de l'avoir libéré du joug des hommes en blanc.

Je ne vois pas en quoi. Répond-il sobrement.

- C'est très gentil de ta part merci. Tes parents ne sont pas là ?

Ils sont au travail.

Un chat noir fait son apparition. Il se frotte à Robert avant de s'approcher de Molly et de l'observer les yeux grands ouverts, l'air curieux.

- Ah ? Ils sont dans quoi comme travail ? 

Molly adore les chats, elle essaie de l'amadouer comme elle peut.


- Dommage que j'ai pas mon appareil, j'aurais bien fait une photo du chat, il a un de ces pelages !

Ils travaillent au ministère. J'ai un appareil.

- Ah super, quel modèle ? Tu veux bien me le prêter le temps que je retrouve le mien ? Je l'ai caché dans Poudlard avant qu'ils ne m'internent.

Je vais aller le chercher, reste là.

Robert se lève et va à l'étage supérieur on ne sait où. Pendant ce temps, le chat reste ici et continue d'observer l'étrangère.

- Ton chat est un peu bizarre... Tu ne penses pas qu'il puisse être... Enfin... Vous l'avez depuis longtemps ?

Elle fixe le chat avec suspicion.



- Super merci pour l'appareil, tu vas voir je serai la reporter-photographe la plus motivée du monde. Rien n'échappera à mon regard photographique et il y aura de quoi faire des centaines d'articles, je te suivrai partout !

Il lui donne l'appareil photo.

Le chat m'accompagne partout où je vais depuis mon entrée à Poudlard. Pourquoi réagit-il ainsi avec toi ?

- Je ne sais pas trop. D'habitude les animaux m'aiment bien pourtant, j'essaierai de lui recceuillir de l'herbe à chat de ma confection, je me débrouille en botanique.

Elle était néanmoins soulagée que le chat ne puisse pas être un animagus infiltré. Pas s'il était là depuis le début de sa scolarité... A moins que Robert mente ? Non Robert n'était pas un menteur c'est son seul allié...

D'accord.

Robert laisse le chat descendre de ses bras, il s'éloigne pour éviter la vue de la perfide Molly.

- Il y a un endroit où tu rédiges tes articles ? Ou les choses que tu as déjà écrite ? Comment tu t'occupes les journées de vacances ? On est libre c'est super !

Je rédige mes articles à Poudlard. J'occupe mes journées en lisant, généralement des revues, ou en jouant avec le chat.

Il n'aime pas les petites discussions mais il veut bien faire un petit effort pour Molly.

- D'accord

Molly commence à se demander ce qu'il a à la fixer si étrangement... Elle plisse un peu les yeux en se demandant... Est-ce qu'au final il ne serait pas ?



- Dis-moi, ça t'intéresserait de travailler dans le médical ?


Après l'infirmière qui l'a assomé d'un coup de boule, et le psy qui l'a séquestré et demandé à étudier son esprit pour publier une étude, elle avait certains soupçons.

Par mon statut, la destinée me réserve une place importante dans la société magique. De ce fait, je me dois de m'y préparer rigoureusement en acquérant la connaissance la plus vaste dans tous les domaines afin d'être à la hauteur de mes responsabilités à venir. Je faillirais à mon devoir si je me cantonnais à ambitionner une carrière dans la médicomagie.

- Je vois... C'est bien tu as raison, un homme de ton rang ne doit surtout, surtout pas s'abaisser à la médicomagie. 

Elle auto-approuve de la tête, très satisfaite de cette information.


- Dans ma lignée aussi on garde cela en tête, je ne sais pas si on me réserve un rang particulièrement élevé mais la tradition familliale veut que le patriarche approuve ou désapprouve la carrière de chacun des membres de la famille pour préserver l'honneur du nom.

Quel est le statut de sang de ta lignée ?

- Mon père, comme mon grand père, comme l'arrière grand-père de leur propres pères t'auraient sans doute répondu quelque chose comme :

Elle prend une voix un peu plus grave et autoritaire pour imiter son père.


- " Aussi pur que la pureté elle-même, et ce n'est pas prêt de changer de mon vivant !"

Elle hausse les épaules.


- J'ai pas du tout autant de préoccupation pour ce sujet je peux te le confesser, mais bon c'est comme ça dans la famille.