MagicaeConnexion

RIP Magicae 2021-2022

Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

La place des lières

+6
Charlotte D'Osmond
Gervais de Bazoches
François-Marie d'Osmond
Mignonette Ducharme
Adelaïde Tremblay
Maître du Jeu
10 participants

descriptionLa place des lières EmptyLa place des lières

more_horiz
La place des lières 1648668166-image-2022-03-30-212248


Au centre du village de If-Sous-Mer se trouve la place des lièrres.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Et c'est dans cette même place que se trouve foule,
Entourée de celle-ci et de nombreuses autres personnes, une grande dame vêtu à la reine.
La directrice de Beauxbâtons, menton haut et poitrine bombée attend fièrement les digne représentant de son école.
Elle en a sélectionné quatre, bons résultats et élégances, voilà ses critères de choix. Il fallait départager, elle y comptait bien.


Déterminé, elle attendait, debout, surélevé par rapport à la foule, bien que sa taille pouvait déjà faire le travail.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Allez savoir comment et pourquoi Mignonette est parvenue à se faire une place parmi les candidats. Peut-être que l'Académie a dans l'espoir de s'en débarrasser une bonne fois pour toutes, suite à une mésaventure lors du Tournoi, qui sait. Il faut dire que l'élégance et les bons résultats sont loin d'être son apanage. Entre ses manières délibérément grossières et son bulletin scolaire sabordé de façon flibustière, elle est l'antithèse des valeurs de son établissement. Il serait tout simplement honteux pour Beauxbâtons d'être représentée par une fille d'aussi mauvaises moeurs. C'est donc à la surprise, et surtout à l'indignation générale que Mignonette Ducharme se présente sur la place pour participer aux épreuves de sélection. Seule, bien entendu. Entre le mépris souhaité de ses pairs, et le désaccord voulu de ses parents, elle n'a ni ami, ni famille pour l'accompagner dans son épreuve.

Mais c'est surtout l'incompréhension qui se lit dans les regards désapprobateurs de la foule. Nul ne s'explique les raisons de la présence d'une telle cancre dans une compétition où la rude concurrence se fait entre les meilleurs éléments de l'école. Si Mignonette a tant tenu à participer, c'est encore une fois poussée par son esprit fou de rébellion. Aux yeux de Marquis et Marquise Ducharme, le Tournoi des Trois Sorciers est composé d'épreuves dangereuses et guerrières ; en somme, ce n'est à leurs yeux pas un concours destiné à une jeune fille de son rang, mais plutôt aux élèves princiers désireux de prouver leur valeur. Une vision bien arrêtée et sexiste de la compétition que leur fille s'est aussitôt mise en tête de démonter. Ils ont fait l'erreur de la défendre d'y participer ; le jour même elle s'était inscrite, et aujourd'hui, elle est sélectionnée.

Mais peut-être ne souhaite-t-on pas sa mort. Peut-être que quelqu'un, parmi les têtes pensantes de l'Académie, a su voir en elle toutes les qualités et vertus que Mignonette s'évertue à cacher. Qui sait ? Il est vrai qu'il n'y a certainement qu'en sachant parfaitement comment être élégant que l'on peut à ce point ne pas l'être. Loin des tailleurs de Beauxbâtons, sa tenue est résolument masculine : a commencer par un short si court que, disgrâce ! il lui arrive au-dessus des genoux. En guise de haut, une simple chemise à moitié rentrée, et certainement pas lavée la veille, couverte par une veste courte en ce cuir noir qui donne des airs rebelles. Et ses épaisses chaussures à lacet, on jurerait qu'elles ont connu la guerre. Et pourtant, elle se tient droite et fière, même arrogante, nullement honteuse de son chignon négligé. Tout en mâchant nonchalamment un chewing-gum avec la rustrerie d'un cow-boy chiquant son tabac à chiquer, elle toise la foule d'un air de défi.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Les rugissements de l'affluence des spectateurs, la lumière éblouissante de l'été, les airs solennels des officiels présents ; tout, sur cette Place des Lierres, semblait attendre la gloire. Oui. Aujourd'hui était un jour de fierté. Un jour où chaque des rayons du soleil brillaient pour le triomphe de celui dont on murmurait le nom depuis déjà plusieurs semaines. Son arrivée était attendue et, étonnamment, il ne semblait pas être au rendez-vous. Sûrement cela inquiétait-il une partie de la foule. Sûrement cela faisait espérer les quelques autres candidats lesquels, dressés d'un air grave, priaient pour son renoncement. Mais si celui-ci n'était pas de ceux qui se pliaient à la tyrannie des horaires, tous le savaient, c'était encore moins l'un de ceux qui renoncent. Ce n'est qu'après un lapse de temps savamment étudié — suffisamment du moins, pour inquiéter l'esprit de ses rivaux — qu'il fit son apparition. Et quelle apparition. L'ombre impériale du jeune homme avançait avec férocité, traduisant un pas majestueux et pressé. Bientôt l'on perçut plus de cohue encore, et la silhouette du garçon se frayant, violemment, un chemin parmi la foule à qui il rendait coup pour coup. Sans même jeter le moindre regard aux spectateurs, il darda chaque des candidats d'un regard sadique. Il était François-Marie de l'Osmond. Si ce n'était pas l'élève le plus apprécié de l'illustre institution, c'était indéniablement le plus respecté — ou peut-être le plus craint. Cette déférence, il y tenait. Il faut dire que son statut inspirait la plus grande admiration : fils de l'illustre famille de l'Osmond du Plesnil-Castillac, jeune prodige de l'art des sortilèges, décoré de l'ordre du mérite avec feuilles de chênes, 3 fois lauréat du concours d'éloquence de Bourle-Les-Bains... Sa personne pouvait aisément se permettre ces quelques secondes de sadisme, un sourire glacial figé sur son visage de cire. Tout de sa tenue avait été soigneusement élaboré. Les épaules "école française" de son costume gris Cifonelli (rien que ça) semblaient faire gagner en prestance sa carrure déjà habituellement fière. Une cravate sept-plis rouge sang venait habilement sublimer son cou, et ajouter une subtile touche d'agressivité à son paraître. Les détails les plus insignifiants, enfin, transmettaient leurs messages à qui pourraient les déchiffrer ; c'était ses boutons de manchette gravés des initiales de la milice, ou la francisque qu'il portait à la boutonnière. 

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Il est là, il est contient, il est fier, youpi ! Enfin non, pas youpi. Il est content mais il se retient de faire des manifestations excessives et inutiles de joie.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
La jeune femme se tient fièrement aux côtés des autres candidats. Sa posture, ses vêtements, sa chevalière dorée et sa broche ne laissent que peu de place au doute, cette Charlotte est bien une riche héritière de l'illustre famille de l'Osmond du Plesnil-Castillac.
Quelques regards discrets viendront se perdre sur le visage de son frère.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Deux nobles d'Osmond. Voilà un prestige qui donna fierté à la directrice de l'école. La beauté, le charme, la grâce, l'intelligence et la noblesse... Ces cinq traits intimement liés sont les portes étendards de Beauxbâtons, il doit en aller de ses champions. Bazoches étant un petit prodige, sa place parmi les candidats sélectionnés n'était pas à remettre en cause.
Néanmoins, il existait un problème, le cas Ducharme.
Bien que le nom soit porteur d'haute espérance, elle ne faisait que les écraser.
C'est avec désarroi et presque moquerie que la directrice reçu la candidature sur son bureau. Elle n'avait pas autant ri depuis qu'un moldu s'était essayé à la magie devant elle. Au début, elle avait balayé sans détour la lettre, direction sa poubelle ornementée de magnifiques petites pierre de rubis.
Seulement, après avoir sélectionné trois candidats, il lui restait une place.
Des prétendants, elle en avait plein -bien que cette fois-ci ce soit pour le tournoi et non pour lui faire la cour.-, mais parmi eux tous se ressemblaient. Des sorciers issues des plus nobles familles, des talentueux jeunes hommes et femmes aux excellentes notes... Il était impossible de les départager, là où les trois autres étaient une évidence.
Puis elle déposa son regard sur le coin de sa table de marbre de Carrare. Elle y vit l'inscription qu'elle n'avait pu enlever de cette petite peste de Ducharme "Tremble Tremblay !" 
Alors, au lieu de s'agacer comme à son habitude en apercevant la chose, elle émit un léger rictus, elle avait une idée.
La vengeance n'était pas digne de son rang, mais elle pouvait être douce quand elle était englobée d'un tout autre dessein.


Les mains sur la lettre froissée et récupérée de la corbeille, elle y inscrivit le tampon d'accord de participation, ainsi elle avait sa dernière candidate, qui s'humilierait terriblement.

----


Bienvenue. Vous êtes les trois plus grands prétendants à la représentation de la plus noble école d'Europe : Beauxbâtons.

Annonça t elle sans forcer sur sa voix, ferme et noble, dont la pureté suppuré dans les oreilles des bas gens.


Enfin, il y a bien une quatrième prétendante. Peut-être nous fera t elle l'honneur de démontrer toute la splendeur de sa bêtise, elle vient apporter ce que l'on nomme "divertissement", nous rirons bien.

Quelques rires se soulevèrent dans l'assemblée, surtout derrière la directrice, y était attablée la quasi totalité du personnel de l'école française.

Il est temps. Il n'y aura qu'un gagnant. Ainsi la première épreuve peut débuter : Les sirènes de Marseille.
Vous allez être accompagné par notre enseignant en défense contre les forces du mal en dehors de la bulle d'If-Sous-Mer.
Votre but ? Etre le premier à récupérer une larme de sirène.

Aussi tôt elle sortit de sa robe une magnifique fiole ornementée d'une aura dorée.


Avec ceci. Vous en aurez chacun une, elle ne peut contenir que des larmes. 
Vous aurez aussi en votre possession la localisation des sirènes et le professeur vous entourera d'un sortilège permettant la respiration et la communication sous l'eau, ainsi qu'une protection contre la pression.
Vous pouvez absolument faire ce que vous voulez, pourvu que vous soyez le premier à ramener la larme.
Des questions ?

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Un sourire vient doucement éclore sur son visage angélique. Elle s'était longuement préparée pour ces épreuves et rien ni personne ne saurait détourner son attention de son objectif final. Pas même l'invective de sa directrice envers la ratée de l'élite française.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Le garçon ne daigna nullement accorder la moindre attention au cas Ducharme. Il se contenta, dédaigneux, de sourire prétentieusement aux plaisanteries de la directrice ; puis s'apprêta à suivre le cortège officiel. 

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Gervais est motivé. Il est l'ÉLU, il est celui qui va faire rayonner sa famille et l'école. Donc ouaiiiis il est motivé ouaiiis, mais il préserve une certaine tenue, se contentant seulement d'un faible sourire.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Si la jeune insolente se demandait par quel miracle elle pouvait bien se tenir sur cette estrade, elle croit déceler dans le ton de la Directrice quelques éléments de réponse. Le lynchage public qu'elle subit lui laisse penser qu'elle n'est là que pour amuser la galerie, pour servir de faire-valoir aux trois autres candidats, sa médiocrité ne faisant que mettre en exergue leur excellence. Alors que Mme.Tremblay et son équipe la moquent en public sans même s'en sentir coupables, Mignonette, bras croisés, lève les yeux au ciel et mime silencieusement la Directrice de façon railleuse et parodique, en faisant blablabla avec sa bouche.

Peu lui importe ce qui l'attend, la gloire ou l'opprobre : se tenir ici est pour elle déjà une victoire en soi.

Néanmoins, elle brandit soudain le poing vers la directrice, l'air revanchard, et dresse vers elle un doigt insolent. Bien qu'on puisse facilement y voir un geste grossier, il ne s'agit en réalité que de son index.

" Question. Quel matériel pouvons-nous emporter ? "

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Indignée, la directrice observe avec dédain la gamine qui ose parler, sa proposition n'avait pour but que d'admirer la stupidité de ceux qui ne comprennent ou n'écoutent pas les consignes.

Rien. Ta baguette suffira. J'aurais bien dit ta langue mais elle ne te sert qu'à sortir des mots insipides, j'espère que les sirènes feront du bon ménage.


Aussi tôt elle fait signe au professeur des défense contre les forces du mal qui se lève et fait signe aux quatre participants de les suivre, alors que l'assemblée ne sait pas si elle doit rire ou être choquée des propos tout de même sévère de Madame Tremblay.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Alors que la foule s'amasse autour des deux dernières candidates, au niveau des enseignants, un se lève de la table.
Il ne s'agit pas d'un professeur, mais du cuisinier gastronomique en chef de Beauxbâtons.
Chef Philippe Tchebest -avec l'accent italien s'il vous plaît-.

Bon, il est temps pour moi d'entrer en scène.

Prononce alors le divin chauve en paraissant s'adresser, non pas à la foule, non pas aux concurrents, mais au vide, comme si quelque chose en face de lui captait ses paroles.

Je m'en vais leur montrer ce qu'est un champion. La discipline, la communication, la rigueur... Ils auront besoin de ça pour surpasser mon épreuve.

Aussitôt, il quitte son étrange discours pour poser son regard sans sourcils sur les deux adolescentes, bras croisés, visage de bulldog qui n'a pas mangé sa ration de croquette.

Alors la marmaille, là on va pas déconner, pas besoin de baguettes pour cette épreuve, c'est votre ciboulot et vos mains qui vont en chialer ici ! L'épreuve se nomme : La bouillabaisse maison. 
Vous voyez où je veux en venir ?

Effectivement, devant les deux se trouvent deux ateliers avec une tonne d'ustensiles de cuisines.

Votre but ? Réaliser en deux heures la meilleure bouillabaisse possible, ensuite, je goûte, et putain j'ai horreur qu'on se foute de ma gueule, alors vous avez intérêt à vous surpasser.

Il se mord la lèvre en se crispant les mains, prêt à dégainer un poing rageur.

Comment faire ? Vous pouvez aller chercher des ingrédients, vous pouvez aller chez un chef cuistot, vous pouvez demander à un membre de votre entourage la recette... Démerdez vous un peu ! Allez ça commence putain bougez vous !

La place des lières 1649187466-image-2022-04-05-213746920

( Je vais donner quelques explications sur #blablaevent) 

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Une épreuve de cuisine ? C'est donc sur cela que l'on va décider du champion de Beauxbâtons ? Mignonette peine à y croire. Une telle épreuve est-elle bien digne du Tournoi des Trois Sorciers ? Et puis, quelle idée de faire faire la cuisine aux petites bourgeoises françaises de Beauxbâtons. Cela ne fait d'ordinaire pas partie de leur éducation. Elles savent comment se tenir à table, mais pas la dresser ; elles savent comment apprécier un met, mais pas le cuisiner ; elles savent comment déguster le vin, mais pas le servir. Non, pour tout cela, elles ont des domestiques. Malgré elle, Mignonette ne fait pas exception à la règle. Elle n'a de sa vie jamais été au fourneau. Mais pour couronner le tout, elle a une sainte horreur du poisson, des fruits de mer, et de tout ce qui a trait à la gastronomie portuaire. La bouillabaisse ? Elle ne sait même pas quel goût ça a ! Probablement le goût de l'odeur, comme elle dit souvent. Et Dieu sait que le poisson, ça pue.

En résumé, c'est assez révoltée et bien peu assurée qu'elle fait face au célèbre Philippe Tchebest, dont le nom de renom ne lui est pas inconnu.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Après deux heures où les deux concurrentes traversèrent la ville en quête de la meilleure recette de bouillabaisse possible, ainsi que d'ingrédients succulant, elles se trouvèrent à la cuisine.
Il fallut un certain temps pour qu'elles terminent, mais quand enfin cela fut finit, le chef Tchebest se pointa couteau et fourchette levé, à table, ronchon comme jamais. Il avait déjà bien pesté à la vue de l'immonde technique des filles.

----


Oh... Oh putain...

Le chef fracasse la table d'un lourd poing. Le visage déformé par la haine, les rides se forment sur son front, ainsi va que le rouge monte dans sa peau pâle sortant en fumée par ses pores.

PUTAIN !

Tel un antagoniste tout droit sorti des bandes dessinées du pays au soleil levant, Tchebest hurle de rage, faisant monter une puissance insoupçonné en lui, il hurle tel un stentor, les chemises d son col se brisent.

C'est... C'est....

Le publique retient son souffle, alors qu'il vient de goûter le plat de Charlotte, personne ne sait réellement ce qu'il va en dire, à vrai dire le chef réagit toujours de la sorte à chaque fois qu'il met quelque chose dans sa bouche.

Dégueulasse ! SALOPE TU M'AS FAIT BOUFFER CETTE MERDE ?!!

La place des lières 1649366588-image-2022-04-07-232309717

Choquée par les propos du chef, les nobles français poussent un profond étonnement vocal qui agace encore plus Tchebest.

Oh les enculés, vous voulez bouffer ça au lieu de faire les saintes nitouches, bref, on passe à l'autre plat, attention, c'est très simple, pour l'instant t'as perdu grosse connasse, on peut pas plus faire plus dégueu, je ne changerai d'avis que si tu m'entends hurler encore plus fort pour ce plat ! Vous m'avez entendu ? Elle a perdu! Ensuite je goûte.

Fier de sa logique, il récupère le... Plat ? De Mignonette.
Le chef devient pâle, comment peut il manger cette chose ? Malheureusement il n'a pas vraiment le choix, concours oblige.
Alors il plonge sa cuillère dedans, presque tremblant, quelque chose cloche avec cette bouillabaisse.
Une fois dans sa bouche, d'étranges émotions le traversent.
Puis...
Il ne crie pas, pour la première fois de sa vie...
A vrai dire il ne commente même pas...
Voir même il ne bouge pas.
La cuillère retombe.
Il reste de marbre.




Mignonette avait gagné, par forfait du chef.


La place des lières 1649366894-image-2022-04-07-232815594

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
La jeune femme recule d'un pas, constatant avec effroi sa défaite... Son regard se pose sur ses parents avant de se poser sur la directrice. Aucun mot ne peut sortir de sa bouche alors que sa respiration commence à s'accentuer et que ses yeux commencent à s'injecter de sang. Elle décide de prendre ses jambes à son coup et à s'enfuir dans la foule, direction le centre-ville. Il fallait à tout prix qu'elle disparaisse pour ne pas subir le même sort que son frère.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Il n'y a aucune odeur que Mignonette trouve plus infecte que celle du poisson. Tout l'écoeure : celle du poisson frais sur le port, des tranches de saumon fumées ou non, des sardines grillées, du filet de ci et de ça, celle des moules, poulpes, calamars et autres coquillages, sans oublier les huitres dont la simple évocation lui donne de l'urticaire. Et pourtant, son plat... Ou du moins, la chose qu'elle a préparée ne la rebute pas tant. Et pour cause, sa bouillabaisse, si l'on peut l'appeler ainsi, ne lui semble pas sentir aussi mauvais. Enfin, ça sent mauvais oui, mais pas le poisson. C'est cela : ça sent tout, sauf le poisson. Ce qui, on peut le dire, est tout de même assez curieux en matière de bouillabaisse. 

Dans sa marmite reposent - et pas en paix - poissons entiers pas même évidés, moules encore fermées et légumes mi-cuits mais surtout mi-crus, dans un bouillon qui oscille entre le vert vomitif et le jaune maladif. Et l'odeur, parlons-en : elle n'évoque rien qui ne soit connu, à part peut-être des employés d'une morgue. 
Que le chef soit encore en vie après avoir eu non pas le courage, mais l'abnégation nécessaire pour ne serait-ce que tremper sa cuillère dans cette potée cadavérique, est un véritable miracle. C'était certainement là son éthique professionnelle à l'oeuvre, puisqu'aucune personne saine d'esprit ne se serait jamais osée à y goûter.

Rouge d'embarras, Mignonette ne sait comment réagir face à l'absence de réaction du Chef, qui semble s'être statufié sur place. Lorsqu'il vient à faire tomber sa cuillère, elle se demande même s'il ne vient pas simplement de mourir debout, foudroyé par son plat plus poisonneux que poissonneux. Quant à l'issue de l'épreuve, elle n'est pas certaine de comprendre. Alors que Charlotte prend ses jambes à son cou, elle reste sans voix, dépassée par la tournure des évènements.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Jamais... Oh grand jamais, Adelaïde n'avait aussi bien portait le nom de sa famille, les mains et les lèvres tremblantes, le regard court circuité par une confusion de son hippocampe, la directrice pensait alors avoir été projeté dans un monde parallèle.
Le chef ne dit mot, il se leva et partit, sans aucun signe, sans rien, il avait... Quitté le navire, abandonné son poste.
L'assemblée l'observait dorénavant, elle devait donner le fin mot de l'histoire.
Le silence pesant, elle ouvrit la bouche sèche :

Mi... Mignonette Ducharme est.


Puis elle scanda plus fort, non sans mal :

Mignonette Ducharme est la championne de notre école.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
En cette soirée de fin de semaine, la brise magique soufflait délicatement entre les murs clairs qui dessinaient les rues du village englouti. La végétation se refermait doucement pour la nuit, tandis que la bulle tout entière se parait des couleurs mordorées du coucher de soleil, rendues vacillantes et étranges par la masse aqueuse qui l'englobait. Sur la place, un petit groupe d'élèves de Poudlard et Beauxbâtons rangeait du matériel disposé sur une estrade qui avait été montée dans la matinée, et avait tout au long de la journée attiré un nombre significatif de passants, d'habitants, d'écoliers et de touristes. 


Sur la scène, se tenait une silhouette élancée, fine mais rendue plus massive par l'amplitude des étoffes bleues qu'elle revêtait. Ses cheveux d'un blond si pur qu'il semblait aspirer déjà à la blancheur des neiges ressortaient encore davantage sur ses vêtements sombres dans la lueur chaude du crépuscule. Saskia Lyssenko, la championne de Poudlard au tournoi des trois sorciers, avait passé sa journée ici. Elle observait à présent les cieux se distordre mollement sous l'impulsion des vagues naissantes au dessus de sa tête. Elle observait tout cela d'un air indéchiffrable, dans un état d'esprit qui semblait être aussi profondément caché dans les abysses que ne l'était le village. 


C'était elle, qui avait organisé tout cela. Cette collecte de fonds destinée aux vétérans blessés physiquement ou psychologiquement de manière irréversible dans la guerre contre l'Alliance. Sa popularité temporaire et l'appui de la diplomate Lucy Roy et du héros de la funeste coupe du monde Tom Jedusor lui avaient permit de réunir volontaires, matériel et autorisations pour cela. Ces trois noms réunis avaient également eu pour effet d'attirer bon nombre de personnes curieuses ou engagées, et la collecte était pour ainsi dire un franc succès. 


Cependant, le bonheur ou la gratitude ne semblaient pas faire partie des émotions que l'on devinait dans cette expression cryptique qu'elle revêtait dans sa méditation silencieuse et solitaire, donnée à la vue des quelques volontaires restants et des passants. 


Un moment passa, et coup d'oeil acéré et furtif fut jeté à l'horloge gigantesque qui trônait sur l'église du village. Malheureusement imperceptible, ce coup d'oeil témoignait d'une sorte... D'impatience. Comme si la boréale attendait quelque chose qui tardait à poindre.


Le clocher s'agita lourdement, deux fois, pour sonner la demi-heure. Elle porta sa main pâle occultée par sa longue manche à sa poitrine, à l'endroit sous lequel se trouvait son chapelet, et ses lèvres se murent subrepticement alors qu'elle disait une prière en russe, à voix basse. 


Pas moins de six craquements sinistres retentirent alors sur la place du village, suivis de six silhouettes masculines à l'allure banale, mais aux visages renfermés, hostiles, et habités d'une haine inquantifiable. Enfin, elles étaient là les marionnettes. Quelques regards se tournèrent dans leur direction, avec une pointe de crainte pour certains, de la curiosité pour d'autres, et une personne sembla même prendre la fuite en reconnaissant l'un des hommes. Le doute cependant fut de courte durée. 


"Pour le plus grand bien." Assénèrent-ils tous en coeur, de leurs voix rauques et solennelles. Une pluie de sortilèges de différentes couleurs fondirent alors vers la silhouette digne et impérieuse qui se tenait sur l'estrade. Saskia brandit sa baguette d'un geste aussi gracieux que meurtrier, alors que ses yeux verts suivaient la trajectoire des sorts qui fondaient vers elle. L'un d'eux était de la même couleur que ses yeux, elle eut le temps de le noter ainsi que les passants alors qu'elle traversait le plancher pour passer sous l'estrade suite au defodio qu'elle venait d'y lancer. 


Beaucoup fuyaient, deux ou trois hommes voulurent riposter. Ils tombèrent un à un, dont deux d'entre eux dans une mare de sang. Des cris à glacer le sang retentirent alors, suivis de craquements de transplanage, et la zizanie fut la compagne de la nouvelle salve meurtrière qui visa les ombres sous l'estrade où la championne avait trouvé le refuge. Après quoi, le silence revint. Les hommes se mirent à avancer rapidement pour vérifier en dessous qu'ils avaient bien eu la russe, qu'ils pensaient déjà morte à l'heure qu'il était. 


Seul un témoin demeurait, une femme à l'air éberlué cachée derrière un buisson, lorsque une véritable déferlante de flammes bleues jaillit subitement de sous l'estrade pour venir embraser le corps du premier homme qui fut gelé sur le coup. Le torrent de feu continuait à être projeté à la manière d'un lance flamme tandis que Saskia avançait d'un pas félin vers ses ennemis, transformant la place en un champ de guerre digne de la campagne de Russie de Napoléon. Certains hommes purent réagir à temps pour éviter l'assaut, d'autres, pris de surprise, furent pris au piège les deux pieds dedans et se retrouvèrent coincés dans le brasier polaire. 


Nouvelle réplique de leur part, Saskia dévia d'un coup de baguette un confringo qui alla faire sauter un pan de mur une dizaine de mètres plus loin, arrêta quelques autres sortilèges non-identifiés dans une rage bestiale, et répliqua d'un oppugno, qui envoya des barres de métal ayant servi à monter la scène briser les jambes gelées de certains de ses opposants qui hurlèrent de douleur, avant que l'un d'eux ne s'écroula dans le feu pour finir dévorer par celui-ci, transformé en statue de glace fêlée qui se brisa en morceaux. 


Ses collègues redoublèrent de hargne. "Sale pute, tu vas le payer", "Chienne de la coalition", furent autant de jurons qui retentirent faiblement au milieu du chaos. Prit de folie, l'un d'eux envoya un puissant sortilège de flammes, qui dissipa une partie de la malédiction polaire de Saskia et vint la toucher elle-même à la jambe. Elle contint un hurlement alors que le feu commençait à détruire sa chair, elle le contint pour trouver la force d'incanter un gèle-flammes qui devait mitiger la blessure. Elle répliqua elle aussi, d'un sort innommable qui relevait évidemment de la pire des magies noires, un sort qui fit jaillir les entrailles de son agresseur. Il n'en restait plus qu'un à présent. Affaiblie dans ses mouvements cependant, elle ne put esquiver les deux attaques qui suivirent : l'une l'ouvrit au flanc, l'autre vint briser ses côtes et déchirer une partie de sa poitrine. 


Elle tomba à terre comme un morceau de viande, dans un bruit sourd qui s'accompagna d'un craquement osseux désagréable. Ses yeux, éclatés par le sang et par la haine, fixèrent son dernier assaillant avec une intensité effrayante, alors qu'elle employait ses dernières forces pour agripper le pavé d'une main et replacer son bras armé dans sa direction. 


Deux sortilèges fusèrent au même moment, deux sortilèges qui se rencontrèrent pour former un filet de magie à la consistance presque visqueuse entre la bête polaire et le séide de Grindelwald. Une lutte rude s'engagea alors entre le sort inconnu lancé par Saskia et l'avada kedavra de l'homme. Une lutte dont nul ne put connaître l'issue, car divers craquements se firent entendre. Alerté, le Ministère de la magie venait d'envoyer ses troupes. 


L'homme de l'Alliance rompit alors le duel de sorts, et envoya une gerbe de flammes sur les carcasses de ses anciens amis afin de les rendre méconnaissables. Il transplana juste à temps pour éviter les premiers sorts lancés par les forces de l'ordre pour l'intercepter. 


Saskia, de son côté, se laissa lentement sombrer dans l'inconscience. Elle dit sa prière une nouvelle fois, avant de fermer les yeux. 


Elle avait fait ce qu'elle avait à faire, une fois de plus. 


Autour de son corps, un attroupement se formait, alors qu'un moustachu hurlait un ordre aux médicomages. 

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Quasiment deux années étaient passés depuis que des épreuves avaient eu lieu dans ce coin là, sur la place des lierres, au bord d'une fontaine éternelle, Margaret s'était assise sur le rebord, une capuche sur la tête, les yeux songeur plongés dans les remous de l'eau. Elle attendait, ici, une personne qu'elle avait invité. Elle n'avait pas choisit Londres, elle préférait éviter le plus possible cet endroit, elle n'y était pas en odeur de sainteté, cependant elle avait prit le risque pour rallier Gringott, et elle le fera sans doute encore pour de multiples raisons... mais pas pour un simple article de journal.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Un adolescent légèrement petit (1m70 environ) fait son apparition. Il est vêtu d'une chemise blanche boutonnée jusqu'au cou, il porte sur son épaule un cartable à bandoulière et il a les mains croisés au niveau de son ventre. Ses cheveux sont bruns, son expression est figée et ses yeux sont bleus. Il progresse en direction de la fontaine centrale tout en observant l'environnement.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Molly le suit car elle le suit partout tel un animal de compagnie.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Aucun doute, il doit s'agir de son journaliste. Son allure de moldu dénature tant avec les tenues des sorciers d'If-sous-Mer... il avait un côté enfant-adulte attendrissant, elle sourit en coin et lui fit signe. Elle tapota la place à côté, sur le bord de la fontaine, pas des plus confortable, mais reposant.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
La fille qui regardait dans l'eau de la fontaine avec un air songeur et qui lui fait maintenant signe doit certainement être Margaret Roy. Robert s'approche et s'assoit à ses côtés.

- Bonjour. Êtes-vous Margaret Roy ? demande-t-il d'une voix monotone.

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
Molly s'assied à côté sans rien dire. 

descriptionLa place des lières EmptyRe: La place des lières

more_horiz
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum