L'Île de Vaïnamoïnen

Nous y voici, le moment qu'elle attendait depuis bien longtemps. Il resterait graver dans sa mémoire, elle l'emporterait jusqu'à la tombe. 
Il était temps de dire adieu au passé, d'embrasser pleinement le présent, le futur sans se retourner. Elle frissonne, les larmes coules sur ses joues rouges, elle entrouvre les lèvres, mais rien ne sort. Rien que du vide, elle léger sanglot qu'elle tante de cacher car aujourd'hui, maintenant elle se dévoilait tout entière à ses camarades. Une mei longtemps caché refoulé, dans sa colère, sa haine, sa soif de vengeance, bien qu'un jour elle en était sur, elle vengerait sa famille, la mort de son père, sa destruction.


Elle approche, un pas, puis un autre, elle regarde autour d'elle, observe, elle est dans une bulle. Seule face à son destin, seul face à son passé, seul face à son père. Elle le voit distinctement, sous forme de souvenir, un jour de chasse, devant une biche, qu'ils venaient d'abattre. Elle sourit, un moment révolu, une simple hallucination pour lui permettre de moins souffrir ou peut être que ce n'est que magie. Elle est prête il le faut, elle doit lui parler, mais pourtant rien ne sort. Aucun son, juste des pleures, d'interminables pleure, une dernière pierre pour terminer son deuil. Elle soupire, se frotte les yeux, et prend la parole, dans cette forêt, siège de ses pensées. 

"Père...
C'est les seules mots qui sortes pour le moment. Elle le doit, elle doit continuer, elle sent ses amis prêt d'elle, des bras réconfortant prêt à la récupérer, prêt à la protéger mais la laissant aussi dans l'intimité. 
Nous y voilà, maintenant, enfin, je l'ai tellement rêvé, nuit après nuit, je ne t'ai jamais oublié ! Me voilà aujourd'hui comme en haut de cette arbre jadis. Pourtant j'ai du mal à trouver mes mots, j'ai tellement de chose à te dire, tellement de questions, j'ai tellement envie de te voir, de te prendre dans mes bras, de te ramener à la vie, mais je ne peux pas! Tout n'est que passé, j'espère simplement que tu es heureux là ou tu es et que maman t'a rejoint, que vous vivrez les années que vous avez manqués tous les deux dans un autre monde, dans une autre galaxie, peut être une autre dimension. Sache que je t'aime et que je ne t'oublierais jamais, j'espère qu'un jour je vous retrouverais et que vous serrez tout les deux fières de ce que j'ai accompli ! Je n'abandonnerais pas, même si j'y ai mainte et mainte fois penser, je finirais ce que j'ai commencé. Adieu Père, Adieu mère, vous allez terriblement me manqué, je vous aime...."

Après ces quelques mots elle tomba sur les genoux, le menton posait contre sa poitrine. Elle sanglote, mais cette fois ci, non plus de tristesse mais de joie. 

Si ! Il y a quelque chose ! Il suffit de laisser ça en l'état !

S'exclama t elle, bouillonnant, elle toisait sa sœur d'un mauvais regard.

Tu ne feras rien Tuulikki, sinon il faudra me passer sur le corps !

Elle mit ses deux mains en avant, l'humidité dans l'air parut augmenter soudainement, les yeux de l'ancienne divinité brillèrent d'intensité. 

Il en va ainsi Michael, c'est l'ordre des choses, j'ai été stupide de penser que Vaïnamoïnen continuait de jouer de la musique pour sa propre immortalité ! Il maintient l'équilibre des choses, menacé par la malédiction, des milliers de gens, de descendants de notre peuple, se retrouverait sans aucun ancêtre, sans aucun guide. Ahti serait d'accord avec moi, s'il pouvait encore me parler.

Elle se mordit la lèvre inférieur.

Pardonnez moi... je ne peux...

« Vous étiez prête à mourir il y a de cela quelques heures et vous renoncer ? Vous êtes égoïste ! Terriblement égoïste, je m’attendais mieux de la part d’une déesse ! Vous faites semblant d’être sage mais ce n’est rien au final vous êtes aussi humaine que nous, insignifiante ! »

Elle soupira, essuya ses larmes, elle était vide.

« Pourtant vous vous croyez au dessus des autres ! Vous êtes pathétique je pense que mourir est la meilleure chose pour vous au moins vous le rejoindrez ou qu’il aille ! Vous me décevez beaucoup, je m’attendais à mieux de votre part ! »

Elle tremblait essayant de reprendre ses esprit .

« C’est dommage, vous ne voyez pas l’ensemble, mais seulement vous même ! Vous êtes incapable de comprendre tous ce qui vous intéresse c’est vous, votre petit bonheur ! Si j’étais votre mec j’aurais bien honte mais bon ! Je comprends que c’est compliqué mais si j’ai pu le faire vous le pouvez aussi! Faut juste avoir du courage, de la compassion…»

Petits impertinents, vous avait encore le goût du lait maternel dans la bouche et vous pensez me faire la morale !

S'exclama Vellamo, dans une colère mythologique.

Il n'y a rien que tu puisses faire contre cette malédiction, pas plus que tu ne pourras sauver cet enfant, nous ne savons même pas si elle est capable de vivre sans la mélodie de Vaïnamoïnen ! 

Ses poings se serrèrent et le sol trembla, quelque chose bougeait sous leurs pieds.

Elle ricana méchamment, se foutant littéralement de sa gueule.

« Une sage et vieille grande déesse mais bien sûr je ne vois qu’un imposteur ! »

Elle s’avança vers le musicien, encore secouée, elle tenait sa baguette mais semblait dans un état second. Elle était prête à prêter main forte à emily, la déesse l’en avait persuadé elle n’a aucune envie d’accepter tous ces petits caprices enfantins.

Alors qu'elle allait pour tirer une autre flèche, le sol craqua en dessous d'elle et deux gigantesques tentacules l'attrapèrent.
Une seconde plus tard c'est un jet d'eau, en pointe, qui vint lui transpercer l'abdomen.

Eurg !