La Divine Licorne

- Monsieur Dipet ? Est-ce bien vous ?

Débarque alors dans un grand vacarme Ellie Clarke Johnson, accompagné de plusieurs Aurors, qui semble chercher un individu perdu dans la "Divine" Licorne. Instinctivement, le regard de la femme devenue adulte se plante droit sur l'ancien directeur venant arquer stupéfaite ses deux sourcils.

Dippet ?!

Avant même qu'il n'ait le temps de répondre :


- TA GUEULE

Un son d'explosion envahit la divine licorne, ça va chier...

- PAS LA PEINE DE PERDRE TA SALIVE FILS DE CHIEN, ON SAIT CE QUE TU CACHES EN JORDANIE ! UN DE TES GARS A PARLE, TU POURRAS PAS CACHER L'ARTEFACT ETERNELLEMENT... OPERATION CODEX JE REPETE CODEX



Le toit s'effondre aussitôt dans une fumée épaisse dont différentes parties colorées laissent apparaître des sorciers armés dans des accoutrement hybride mi-moldu mi-sorcier, certain possèdent des kalash, d'autres sont en robe de sorcier de combat plus traditionnelle, les craquements de transplantation pétaradent, toute une équipe du GOST a été mobilisée pour faire face à l'homme le plus dangereux du monde. Il est l'heure de vérité.






- On t'avais pourtant prévenu que rien ne s'oublie chez les oubliators. Maintenant qu'est-ce que tu vas faire ? Bégayer des âneries de vieillards ? Jouer le dirlo enfantin pour une école de petit con ? Sois sérieux DEUX MINUTES j'ai pas envie de faire perdre mon temps à mes gars. Tu es cerné, on a posé des balises M16 chargé des derniers maléfices à toutes les sorties, il y a actuellement 16 soldats d'élite que j'ai entraîné moi-même qui sont prêt à te fumer le cul si tu bouges ne serait-ce qu'un de tes vieux poils blancs trop prêt de ta baguette. Je veux entendre qu'un mot Dipet : où ?!

Ellie sursaute évidemment lorsque le toit explose. Ni une ni deux, elle dégaine sa baguette et la pointe vers Joyce, élevant alors la voix à son tour. Une deuxième explosion se fait entendre alors qu'elle se racle la gorge :

« Arrête ça tout de suite ! Dippet est sous la juridiction de la Société Internationale de la Magie ! Joyce, tes hommes sont cernés par des forces américaines hautement entraînées ! Livre-nous Dippet et aucun mal ne te sera fait ! »

L'Auror, devenue américaine et désormais une grosse traîtresse, toussote avant de proférer des menaces à l'encontre des deux magiciens :

« Toi, Dippet, tu fermes ta gueule ! Comme elle l’a dit, où est l'artefact ?! Et toi, Joyce, merci d'avoir été si facile à suivre ! Maintenant, l'artefact est à nous ! Que le diable emporte le Ministère de la Magie britannique, vos absurdités dictatoriales s'arrêtent ici. Vive l'interventionnisme, vive le libéralisme, vive le libre-échange et l'internationalisme. OH, ET VIVE LE CAPITALISME ! »

- Fais chier...

Ils ont été suivis de près... Il doit probablement y avoir une taupe au sein du GOST, probablement cette putain de couille molle de Tutus...


- Pas si vite Johnson... Tu te souviens la dernière fois qu'on s'est vu ? Il te manquerait pas un être cher par hasard ? Rengar, Diego, craquez le SAS de verrouillage, un otage a un petit coucou à faire aux petits indépendantistes

Dippet reste assit tranquillement sur sa chaise. Il savait très bien que les deux organisations internationales qui le recherchaient depuis des années allaient arriver ici, à l'endroit et au moment où il le voulait. Ils étaient tombés dans son piège. Et maintenant il les laissaient s'entretuer. 


Il prit une bouchée de son repas, avant de boire une gorgée de Whisky.


- Hmm, délicieux !

Secouera alors la tête à la négative, empoignant alors fermement sa baguette pour lancer un EXPLIARMUS sur la baguette de Joyce, quitte à créer le chaos et la guerre. Venant alors beugler dans une erreur monumentale qui lance les hostilités :

Non ! Elle savait dans quoi elle s'engager ! Mais nique ta grosse mère la pute borgne !

Dippet sourit à Mathilde.

- Tu ne m'a jamais déçu, Mathilde. Encore une fois, tu prouves que tu es la meilleure de mes disciples.

Il pose ensuite ses yeux sur Joyce. Cette dernière parvient à lire dans ses souvenirs. Elle le voit, seul, debout devant les portes de Pétra, en Jordanie. Elle a ensuite une autre vision, où elle le voit maintenant dans une salle sombre, de pierre, complètement dénuée de décorations. où trône quelque chose sur un piédestal.


Nouvelle vision. Il n'y a plus rien sur le piédestal. Dippet, face au piédestal, tient désormais l'objet dans ses mains.


Retour à la réalité. Ce même objet se trouve maintenant dans la main droite du vieux Dippet, assit dans le restaurant de la divine licorne.

Joyce parvient à voir ce que Dippet tient dans ses mains.


 Il s'agit d'un crâne d'humain.


- M'a chère Joyce, vous pensiez vraiment que le crâne de Lucifer était toujours en Jordanie? Oh, mais comme vous vous êtes trompée.

Il sourit. Du sang se met à couler des cavités orbitaires du crâne qu'il a en main.


- Bienvenue en enfer.

À l'intérieur du restaurant, tout devient complètement noir pour toutes les personnes présentes.


Lorsqu'ils parviennent à voir quelque chose de nouveau, le décor autour d'eux à changer.



Tout autour d'eux, des hordes de monstres, ou plutôt des démons, sortent du sol et leur sautent dessus. Pour les dévorer vivants.


Seul Dippet et Mathilde semblent être ignorés. 

Alors que l'obscurité envahit la place, chaque Américain, chaque fidèle citoyen dans la pièce, se mure dans un silence de plomb : ils savent ce que Dippet a fait, et leur cœur pétrifié les pousse à observer une minute de silence, pour toutes les âmes qui seront arrachées de la terre, mais aussi pour la leur. L'atmosphère devient âcre, une sensation de soufre envahit la bouche et l'odorat de chacun. La divine licorne n'est plus, gisant ici même près du portail, le lien entre le monde des vivants et celui des morts. Un portail qui n'engendrera que souffrance, qu'on soit sang-pur, sang-mêlé, né-Moldu ou même Moldu.

Puis vient le premier cri, le deuxième et le troisième... Les diables sautent alors sur les Aurors américains, se délectant de ce sang si juteux et appétissant. Ellie n'a pas d'autre choix : elle donne un puissant coup de poing dans le nez d'un de ces diablotins pour entamer un repli stratégique. Ainsi, elle court en direction de deux de ses confrères et...

" Area Tenebrae ! "

La fille de Johnson disparaît alors, accompagnée un moment par ses deux comparses. Mais le regard pesant de l'Américaine se fait sentir : elle observe, elle guette Dippet avec une rage particulièrement intense. Rien ni personne ne l'empêchera de le tuer, du moins, c'est ce dont elle se convainc : lui qui a fait souffrir ses amis, qui a, par l'entremise de cette pourriture de Polius, fouetté de simples et doux enfants. Elle commence alors à réciter une prière, qui grille quelques démons s'approchant trop près de la zone d'invisibilité.

" Saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat ! Soyez notre secours contre la malice et les embûches du démon. Que Dieu exerce sur lui son empire, nous le demandons en suppliant ! Et vous, prince de la milice du ciel, armé de la force de Dieu, repoussez en enfer Satan et les autres esprits mauvais qui rôdent dans le monde pour perdre les âmes. Amen. "

Alors que les demons massacrent et dévorent les humains présents, Dippet ne peut s'empêcher de sourire devant ce spectacle. 


Il pose les yeux sur un auror qui tente de se sauver, d'un coup de baguette, il le pétrifie, puis s'approche de lui.


- Mon pauvre, vous ne pouviez savoir dans quoi vous vous embarquiez.

D'un nouveau coup de baguette, il découpe en une fraction de seconde le bras gauche du pauvre sorcier. Puis le bras droit. Puis ses jambes. Jusqu'à en faire un homme tronc. Le pauvre homme peut alors apercevoir des démons dévorer ses membres désormais coupés.


Partout autour, le malheur et le désespoir s'emparent des émotions des individus présents, qui tente de résister en vain. Seuls Ellie et Joyce semblent parvenir résister un minimum aux forces du Mal.

Des chants séraphiques, analogues à ceux qui jaillirent des cieux lorsque le Verbe incarné rejoignit son royaume, survinrent de toute part dans l'établissement, surclassant avec aisance le capharnaüm engendré par les hordes méphistophéliques. Lorsque ces voix célestes se firent si imposantes que les créatures dépravées s'en effondrèrent, et que les plus faibles d'entre elles ne purent que se résigner à s'exclamer hosanna pour cesser leurs tourments, un jeune homme dont la physiognomonie ne laissait aucun doute quant à son infinie bonté pénétra dans le restaurant d'un pas tranquille, presque humble, pour se rendre jusqu'à la table de l'ancien directeur de Poudlard, faisant disparaitre dans sa motion corporelle les démons demeurant dans une subtile nimbe de lumière, pour finalement ramener dans un aura aveuglant l'ensemble du commerce à son statu quo ante bellum.

Lorsque la vue revint aux protagonistes, chacun put ainsi se voir attabler à une table commune, l'établissement et ses clients opérant de concert tout à fait comme auparavant. Le nouvel arrivant pris alors la parole d'une voix parfaitement affable, ne témoignant d'aucun de ces charmes dissimulant un vice chafouin.

— Je suis sincèrement navré pour le retard.

Ellie observe simplement la scène, impuissante, alors qu'elle observe d'un air fascinée la descente de Charles sur terre. Ses yeux s'écarquille, et alors que tout redeviens comme avant, son invisibilité disparais. C'est tout naturellement qu'elle s'incline devant l'Archange, beuglant comme une misérable remplie de reconnaissance :

Oh vous archange ! Merci de votre descente ! Nous prendrons ce crâne pour vous le remettre ! Les conflits des humains doit rester de nature... Humaine !

Un sourire se glisse sur ses lèvres, quand elle voit l'état pathétique de sa rivale, venant donc récupérer sa camarade dans la fiole, qu'elle viens libéré. La prenant dans ses bras pathétiquement en pleurant.

Dieu merci tu es en vie ! Qu'elle conne celle là !

Dippet était abasourdi. Avec le crâne de Lucifer, il était certain qu'il tenait là la clé pour vaincre ses ennemis pour de bon. Mais non, il fallait que l'un de ses anciens élèves devenu le Messi, ne fasse son apparition au pire moment. 


Il se retourna vers Mathilde.


- Je...je ne comprends pas. Les forces célestes ne sont pas censées venir ici, parmi les humains. Cela est sensé être interdit par les lois du Ciel et de la Terre, si je me fis au Manuscrit de Merlin.

Dippet pointa celui qui se faisait appeler Charles du doigt.


- Comment osez-vous!? Votre présence ici même risque de chambouler les lois naturelles, de causer la destruction du monde! Et pourquoi!? Pour sauver la vie de quelques manants!?

Il se retourna ensuite vers un autre de ses anciens élèves, maintenant devenu son maître, Méphistophélès.


- Maître! Vous ne pouvez le laisser faire! Il est de votre votre rôle et de votre devoir d'agir! 

C'est alors qu'il le vit verser la fiole dans la bouche de celle qui l'avait pourchassée pendant si longtemps.


- Non. Vous n'avez pas fait ce que je pense...Non....