En sortant du Poudlard Express, Horace ignorait encore où est-ce qu'il allait dormir le soir. Est-ce qu'il allait retourner à Halifax comme chaque année ou bien allait-il aller ailleurs ? Sur le quai il ne rejoint que son père, ce qui ne le surprend pas grandement puisqu'il l'a déjà prévenu par hibou, même si l'absence de sa mère lui laisse un vide dans le cœur. trop triste
Lorsqu'ils sortent de la gare, son père lui annonce que désormais ils ne vivront plus avec sa mère à Halifax. C'est vrai que c'est triste mais au moins, son père a trouvé un petit appart sympa en périphérie de Londres ! C'est l'occasion pour Horace de découvrir la vie de moldu dans la capitale des deux mondes, à commencer par les transports en commun. Déjà, les bus ont l'air moins vieux et beaucoup plus nombreux puisque certains numéros de ligne peuvent contenir 3 chiffres, mais bon ce n'est que des détails. Il aurait aimé aller dans le métro, il était curieux de voir ce que donnait un train souterrain mais ça sera pour une autre fois. Ils grimpent dans un des fameux bus rouges et les voilà en route pour leur nouveau domicile.
Ce n'est pas la première fois qu'il doit se fondre dans la masse des moldus, c'était même une habitude avant qu'il ne commence sa scolarité à Poudlard. Horace porte des habits commun au monde moldu et il ne sort pas un mot concernant le monde magique sans se faire réprimander par son père. Personne ne leur porte une attention particulière ce qui laisse au garçon le temps d'apprécier l'atmosphère de sa nouvelle ville par la fenêtre du bus. D'abord, les gens sont plus nombreux qu'à Halifax, aussi les rues sont plus larges et la circulation beaucoup plus importante. Les bâtiments sont plus grands, ce qui assombrit un peu les rues, et il y a moins de verdure, mais bon il paraît qu'il y a de très beaux parcs à Londres donc c'est pas très grave.
Après une demi-heure de trajet en bus, ils arrivaient à destination. Des bâtiments de quatre étage en brique rouge noircis par la pollution se dévoilaient à ses yeux. C'est là dedans qu'il allait vivre à partir de maintenant. En entrant à l'intérieur, il constate rapidement l'exiguïté des parties communes du bâtiment. Les escaliers étaient en colimaçon et il y avait à peine la place pour deux personnes côte à côte, ce qui n'est pas très pratique pour transporter une valise. Arrivés au quatrième étage, Horace pouvait enfin souffler pendant que son père ouvrait la porte de leur nouveau domicile.
En passant le pas de la porte, il s'attendait à être dans un appartement aussi exigu que les parties communes mais c'était ne pas prendre en compte que son père était loin d'être un moldu. En effet, il a utilisé divers enchantements d'extension pour agrandir les pièces. Par exemple la cuisine faisait la largeur d'un bus et maintenant elle peut aussi servir de salle à manger, également la chambre de Horace avait tout juste la place pour accueillir un lit et une armoire et avec le sortilège d'extension elle contient un bureau, une étagère et un espace vital bienvenu. La vie est si belle quand on est un sorcier, les moldus doivent bien avoir le seum !
Une fois la visite terminée, Horace retrouve son fidèle bureau ainsi que ses petites perruches. Il les nourrit de quelques graines avant de sortir Antioche, son boursouf de poche, et de le laisser gambader dans la pièce. Puis il fouille dans ses tiroirs et là, catastrophe ! Rien n'est à sa place. Il n'est pas quelqu'un à aimer le changement, alors il vide tous ses tiroirs pour remettre les choses exactement là où elles étaient auparavant. Les parchemins vont dans le premier tiroir, les livres et manuels dans le deuxième tiroir et ainsi de suite.
En faisant ce petit rangement, il retrouve par hasard la croix de saint Georges de la coupe du monde, toute propre. En rentrant de la coupe du monde, il avait omis de la laver et il l'avait caché au fond de son dernier tiroir, là où il était sûr qu'il ne le reverrait plus. Maintenant qu'elle était comme neuve, Horace n'avait plus besoin de la cacher. Alors il accroche le drapeau au mur puisque désormais sa vue ne le gêne plus.
Enfin, il se rappelle qu'il n'a pas eu l'occasion de dire au revoir à son ami cracmol qu'il a laissé à Halifax. Horace aurait préféré le lui dire de vive voix en sa présence mais vaut mieux ne pas le laisser sans nouvelle. Il ouvre son tiroir pour en sortir un parchemin et son matériel d'écriture et fait la rédaction de sa lettre d'au revoir. Ceci fait, il plie la lettre et sort Leonard, son hibou, de sa cage. Il lui promet dans un murmure que c'est la dernière lettre qu'il aura à transmettre puis il prononce le nom de son ami cracmol et et le laisse s'envoler. Il faut préciser que les échanges de lettre avec son père ont été incessants le long de l'année scolaire, Leonard méritait bien du repos.