Un simple banc

- Pourquoi tu traînes avec l'avorton ? Prochaine étape te mettre une passoire sur la tête aussi ? 

Les gryffondors sont malins, ils tentent rhétoriquement de rallier la brute à leur cause en dénigrant le camps gruikesque, ils n'ont pas lu l'art de la guerre de Sun Tzu mais franchement il y a un petit niveau on va pas se mentir. Quand à Piggie, il se relève doucement, ne comprenant pas vraiment pourquoi Alice se dirige vers eux aussi fermement. 

Le gryffondor menacé garde les deux mains dans ses poches sans sourciller, et la toise en levant le menton avec sa baguette sous le cou. Sans bouger d'un poil plus que nécessaire il hausse les sourcils et lâche d'une voix détachée à la serpentard. 


- Toujours aussi agressive la Alice... Les rumeurs qui circulent sur ta mère qui torture les moldu et ton père le détraqué en prison doivent être vraies, c'est de famille votre impulsivité. 


Il lui décoche un franc sourire. 


- Si tu veux pas finir à croupir avec les détraqueurs comme ton vieux tu ferais bien d'apprendre à régler les choses calmement. Je te menace pas, je t'ai rien fait. Je dis pas non à ce que tu ôtes ta sale baguette de mon cou. Non seulement tu pourrais montrer que t'es plus qu'une brute bornée, mais en plus ça nous éviterait aussi de souiller notre honneur de gryffondor à te faire subir un deux contre un que tu as perdu d'avance. 

Son acolyte pointe sa baguette sur Alice prêt à répliquer immédiatement si elle lançait un sortilège à son camarade.

- Absolument rien. On a essayé de le forger un peu c'est tout. 

John campe sur sa position, il ne perd pas une miette de son attention malgré le pas en arrière. Son regard est aux aguets du mouvement de trop qui mettrait fin au cessez-le-feu.

- Cette école forme des lopettes, on essaie d'apporter l'enseignement complémentaire qui fait défaut. 

Il ne prend pas la peine de se justifier plus, la tension n'est pas désamorcée mais il est prêt à courir le risque d'une agression.

L'autre suit son mouvement et abaisse complètement sa baguette en même temps qu'elle.

- On est exactement quatre.

Le John la toise du regard de haut en bas.

- On a un club de duel privé, on s'entraîne magiquement et physiquement tous les soirs puis on fait une patrouille pour essayer de propager la sainte parole.  

Il sourit largement.

- Quand je te dis ça je parle bien évidemment de corriger les plus faibles. En soi ce serait intéressant que tu te joignes à nous, t'as disons... De l'expérience dans le domaine. Rejoins-nous à 22h dans les sous-sols si t'es intéressée. Tu seras le cinquième doigt de la main.

Il commence à reculer sans la quitter des yeux, toujours les mains dans les poches et l'air narquois.