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Un simple banc

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Un simple banc 784717-main-60b896a6bbf64

C'est un banc en pierre.

Immuable, il trône au même endroit dans la cour intérieure du Château depuis sa création, et il n'a jamais faibli une seule fois au cours des nombreux siècles durant lesquels il a pourtant connu un nombre fabuleux de fessiers divers et variés. Lieu de repos prisé malgré la rudesse de son assise, on vient s'y affaler pour tout un tas de raison, que ce soit une envie de lecture, la quête d'une trêve avec l'agitation du château, ou plus simplement, pour y grignoter son quatre-heures au soleil.

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Apolline, solitaire comme à son habitude, est assise sur ce banc sous un soleil déclinant. Ce banc, c'est son banc, le seul à avoir le privilège de l'accueillir. Lorsqu'elle s'en vient trouver le calme de la cour du Château, c'est toujours celui qu'elle choisit, et jamais un autre. S'il n'est pas libre, elle le libère. Si elle ne peut s'en emparer, elle préfère encore rester debout. Allez savoir pourquoi, mais c'est ainsi. Peut-être que les autres bancs, pourtant nombreux, sont jaloux d'être dénigrés de la sorte, mais elle s'en fiche.

Sur ses jambes croisées repose un magazine moldu, traitant de trivialités telles que la mode vestimentaire et l'horoscope. Ramené de l'orphelinat, il a cela de particulier qu'il possède davantage d'images que de textes. Armée d'un stylo, elle refait le portrait de tous les hommes imprimés sur ces pages dont la tête ne lui revient pas, au rythme de vieilles chansons françaises qu'elle fredonne sans trop s'en rendre compte. Ses traits sont durs et son visage fermé, tant elle est concentrée sur son oeuvre outrageuse. Ce petit passe-temps, elle s'y adonne quand elle préfère échapper à ses propres pensées.

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Dommage pour Apolline. Car elle va rapidement être dérangée dans sérénité. Ou en tout cas dans sa tranquillité. Un bruit de course se fait entendre, ainsi qu'une voix qui doit lui être bien familière désormais.

"Apolline !"

Outrage, hérésie ! Un garçon blond aux yeux bleus s'assoit sur son banc, juste à côté d'elle.

"Tu es là, je t'ai cherchée partout !"

La voix de Michael laisse transparaitre un certain soulagement qui contraste avec la fatigue inscrite sur son visage.

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Absorbée qu'elle est dans son magazine, elle ne prête même pas attention au son de la course hâtive qui se rapproche d'elle. Ce n'est qu'une fois que Michael prononce son nom et s'assoit à ses côtés - sur SON banc - qu'elle prend enfin conscience de sa présence. Mais elle ne réalise pas tout de suite de qui il s'agit. Surprise dans un moment de vulnérabilité, elle manque de réagir avec violence, poussée par un instinct défensif. Sans qu'elle n'en fasse la demande à son corps, son bras armé du stylo darde de façon menaçante vers le visage de Michael. Ce n'est qu'à quelques centimètres à peine de le blesser qu'elle parvient à arrêter son geste. Michael.

Par réflexe, elle s'éloigne de lui en se penchant vers l'arrière, et lâche son stylo qui vient rouler dans l'herbe. C'est la dernière personne qu'elle pouvait s'attendre à voir surgir de la sorte, mais aussi la seule.

" M... Michael ? "

Elle détourne le regard. Car il est aussi la dernière personne qu'elle voulait affronter en face à face. Depuis la rentrée, elle l'avait soigneusement évité sans trop pouvoir s'expliquer pourquoi. Et cela, elle ne se le pardonne pas : après tout, le Jaune ne lui avait pas seulement sauvé la vie, mais il l'avait aussi accueillie au sein de son propre foyer pendant une bonne partie des vacances. L'attitude de la jeune fille était donc à ses yeux ingrate et honteuse, après tout ce qu'il avait fait pour elle. Et c'est cette même honte qu'il l'avait empêchée d'aller vers lui, lorsque l'idée lui était finalement venue. Et plus le temps passait, moins elle n'osait lui faire face, coincée dans le cercle vicieux d'un embarras qui ne cessait de se faire plus grand à mesure que les jours se suivaient.

Mais de tout cela, elle n'en montre rien. Au final, ce n'était pas si dur, de faire comme si de rien n'était. Elle n'a pas à s'excuser, si elle fait semblant de n'être en rien désolée. Et encore moins si elle parvient à lui donner tout le tort. Ne peut-elle donc pas s'empêcher d'être affreuse ? Tout ça parce que s'excuser lui fait trop mal à la bouche.

" Et bien, je suis là, répond-elle, placide, comme si elle n'avait pas manqué de lui crever un oeil l'instant d'avant. Qu'est-ce qui te prend, tout d'un coup ? Tu ne viens pas me voir pendant des semaines, et soudainement tu me cherches de partout ? "

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"Hé ho ! Du calme !"

Bon, il ne lui en veut pas, il a l'air de l'avoir surpris dans une profonde... rêverie ? Hm... Il préfère penser qu'elle ne rêve pas de crever des yeux dans la vie réelle...

"Que... quoi ?"

Il papillonne des yeux, et à la fatigue s'ajoute la surprise.

"C'est toi qui a préféré faire chemins à part, et je n'ai pas voulu venir t'embêter puisque visiblement..."

Visiblement il n'est bon qu'à héberger les gens ? Ou bien qu'elle ne le trouve pas agréable à côtoyer ?

"...Tu ne désirais pas ma compagnie"

Bref... Il préfère ne pas s'attarder sur cette histoire...


"J'ai cru que... que tu étais dans la Forêt Interdite... Parce que l'autre là il..."

Michael s'interrompe. Il est clair que le Jaune est un peu perturbé. Il se passe une main sur le visage et pousse un grand soupire, restant silencieux. Se concentrant afin de remettre de l'ordre dans ses pensées.

"Il y a un grand Serpentard moche qui m'a accosté alors que j'étais tranquillement au lac... Il m'a dit des horreurs sur toi. Et que tu étais en danger, mais sans m'en dire plus. Alors je me suis battu avec lui pour en savoir plus, et après..."

Le Jaune lui raconte donc ses péripéties dans la forêt. Sa rencontre avec le garde-chasse. Et le fin de mot de l'histoire, à savoir qu'il s'agissait d'un piège. À la fin du récit, l'Allemand tremble de la tête aux pieds, saisi par les souvenirs de cette horrible soirée.

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Elle prend un air indigné quand le Jaune l'accuse d'avoir voulu lui fausser compagnie.

" C'est faux. Si tu penses que je t'aurais rejeté, tu te trompes. " Semi-vérité, avouée à demi-mot.

Lorsqu'il prétend qu'elle était dans la Forêt Interdite, elle fronce les sourcils en se demandant quelle mouche l'a piqué. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle prend conscience de la détresse du garçon. Alors elle se tait, et elle l'écoute, car elle veut comprendre. Et son récit, elle ne parvient presque pas à y croire. Lorsqu'il a terminé, elle semble terriblement furieuse. Si bien qu'elle lui met une faible tape sur le haut du crâne. Elle l'aurait voulue plus puissante, mais ne pouvait guère mieux.

" Imbécile ! le tance-t-elle sans égard pour sa fatigue apparente. Poussés par sa colère, les mots se bousculent dans sa bouche, si bien qu'elle peine à les aligner correctement. Mais tu... Mais... Tu es fou, Michael ? Tu es parti t'aventurer là-dedans, juste pour... pourquoi, pour moi ? Je n'ai... jamais rien entendu d'aussi... stupide ! En réalité, bien sûr, cela la touche profondément. Mais surtout, elle ignore comment y réagir. Ce qu'elle sait, c'est que ça l'énerve. Savoir qu'il a été jusqu'à risquer sa vie, juste pour elle ! Comme si elle méritait d'être sauvée. Ineptie ! Tu crois, tu crois, tu crois vraiment que j'ai besoin d'un prince charmant pour voler à mon secours ? J'ai l'air d'une petite princesse en sucre ? Et puis, et puis, comment est-ce que tu as pu être aussi bête ! Croire ce que raconte un homme ! Pire, croire ce que raconte un Serpentard ! C'est tous des salauds, dans cette maison ! "

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Il n'est pas certain qu'elle dise la vérité. Devrait-il jouer au jeu de la dupe ?

"Oh.. Oui, peut-être."

Il ne s'y adonne qu'à moitié. La soirée a été bien trop chaotique pour qu'il soit totalement capable de préserver des faux-semblants.

"Bien sûr que j'y suis allé pour toi, je n'allais pas te laisser..."

La furie Verte. La vipère pointe de nouveau le bout de sa langue bifide. Sifflant. S'enroulant. Fouettant les airs. Lacérant ses tympans, le laissant abasourdi, sonné comme après un combat de boxe.

"Mais c'est dingue ça !"

Michael explose, et pourtant il garde une voix étonnamment calme. Sûrement à cause de la fatigue causée par l'ascenseur émotionnel qu'ont été ces dernières heures.

"Tu peux pas juste... être contente ? Laisser tomber ton masque ? C'est pas une putain d'histoire de prince et de princesse ! C'est l'histoire de quelqu'un qui va secourir une amie qui a besoin d'aide. Comme je l'ai déjà fait. C'est si dur à comprendre ? Et puis merde à la fin... Croire un homme ? Mais je suis un homme moi aussi. Ca me rend forcément indigne de confiance, du coup ? Qu'est-ce qu'il faudrait, que je me fasse émasculer ? Ou bien que je m'excuse d'être né ainsi, tout comme ma mère aurait du s'excuser d'être née Juive ? Vous êtes tous de véritables butors incapables de comprendre que généraliser, c'est nul ! Non mais qu'est-ce que c'est que ce monde remplis d'ignares ?"

Le souffle court, il est obligé d'arrêter la sa tirade afin d'emmagasiner de nouveau de l'oxygène. Mais il ne reprend pas. Il ne reprend pas car il se rend compte de ce qu'il vient de dire. Livide, il se terre dans le silence, ses poings fermés et crispés reposant sur ses genoux tels des poids morts.

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L'une des raisons pour laquelle elle s'était éloignée de Michael, c'était pour le retrouver, ce masque qu'il s'obstinait à vouloir lui arracher avec un effrayant succès. Sans lui, elle n'aurait pu affronter Poudlard de nouveau, ni côtoyer tous ses ignobles camarades Serpentards aux mentalités si abjectes. Plus qu'une simple façade, c'est une véritable muraille, la seule capable de la protéger dans la solitude dans laquelle elle s'emmure au fond de ces cachots hostiles. Ce masque, elle ne sait pas l'enlever et le mettre à sa guise : c'est tout ou rien, et ce malgré elle. Si elle ne fait pas entièrement corps et esprit avec lui, elle ne parvient pas à lui donner assez de consistance et de crédibilité pour en faire une réelle protection.

 " Non ! Je suis en colère ! Tu... "

Mais Michael ne l'écoute pas, il n'a pas terminé de vomir ces mots qui lui retournent l'estomac. Il ne lui laisse d'autre choix que d'écouter ce qu'il a sur le coeur. Alors, de nouveau, elle se tait, et finit par devenir aussi livide que lui. Ainsi, la famille de Michael est juive, tout comme son accent sonne allemand lorsqu'il est en colère. Apolline s'est assez penchée sur les récits des récentes guerre pour comprendre ce que cela signifie. Elle s'imagine sans trop de peine ce que lui et ses parents ont dû traverser. D'autant qu'elle sache, ce n'était pas quelque chose qu'il criait sur tous les toits. Cela lui avait-il simplement échappé sous le coup de la colère ? Ou bien avait-il voulu lui faire comprendre à quel point son attitude était aussi blessante qu'immorale, en la comparant au monstre aux millions de victimes, coupable de crimes contre l'humanité toute entière ?

Mais sa nature monstrueuse, Apolline en a parfaitement conscience. Et si elle l'accepte à contre-coeur, en revanche elle se sent bien coupable que cela fasse souffrir Michael. Elle le sait, ce garçon-là est différent, et après tout ce qu'il a fait pour elle, il ne mérite pas ça. Et c'est là, la deuxième raison pour laquelle elle ne l'avait pas approché pendant tout ce temps. Et pourtant, elle aimerait pouvoir être simplement son amie, laisser tomber ce fichu masque, et profiter d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui tienne à elle. Et ce fut un peu le cas pendant un temps, alors qu'elle vivait chez lui, hors du monde. Mais maintenant qu'ils sont de retour à Poudlard, elle s'en pense incapable.

Après la tirade de Michael, un silence pesant s'installe. Apolline a les larmes aux yeux : elle est non seulement émue par les actes du Poufsouffle, mais aussi par son histoire. Sans oublier l'état déplorable, autant physique d'émotionnel, dans lequel il se trouve, et dont elle est en partie responsable. Mais ce sont aussi ses paroles qui la blessent : si elle se sait être un monstre, penser que Michael la considère comme tel la meurtrit profondément, quand bien même il a parfaitement raison.

Incapable de regarder le Jaune plus longtemps, elle croise les bras et lui tourne le dos, comme si cela pouvait rendre ce moment plus facile à supporter. Elle finit enfin par prendre la parole, sans colère, mais avec beaucoup d'amertume.

" Je sais que je suis un monstre, merci. Elle marque une pause. Et c'est bien pour ça... que tu n'avais pas à risquer ta vie pour la mienne. Comment peux-tu vouloir être mon ami, avec tout ça ? Alors que je suis aussi affreuse que celui qui vous a... Elle laisse sa phrase en suspens. Il est inutile de lui dire ce qu'il sait déjà. C'est ça, que je ne comprends pas. Tu es étrange, Michael. Tu n'es pas comme les autres. Tu es l'exception. Tu es fou. Mais tu ne me feras pas croire que tous les hommes sont comme toi. Il faut que tu comprennes que... Nous, les filles, nous sommes... plus faibles. Plus vulnérables, siffle-t-elle entre ses dents. Nous n'avons pas d'autre choix que de faire preuve de prudence, de méfiance, sinon... On a tôt fait de finir comme ma mère. Ce n'est un secret pour personne : les gens bons sont rares. Et les hommes bons, encore plus. La preuve : tu es le premier que je rencontre. "

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Ce masque qu'elle persiste à mettre, Apolline devrait peut-être y renoncer. Que lui apporte t-il sinon du mal être ? Car on ne peut que se sentir mal quand on est pas soi-même. Arborer une Persona afin de tromper son monde. Se déguiser, se fondre dans la masse. C'est bien plus difficile que l'on voudrait le croire. Bien plus douloureux. Michael le sait d'expérience, lui qui porte son petit costume d'Anglais. Peu importe à quel point il tente de faire semblant... Il n'est pas Anglais. Il est affublé d'origines qu'il n'a pas choisi. Mais ces origines, il ne les déteste pas. Il en a simplement peur. Tout comme il a peur de certaines choses qui semblent prendre forme en lui. Il en a probablement plus peur, d'ailleurs. Car les Nazis, ces vilains presque sortis d'un conte de fées, ces princes noirs hantant les cauchemars d'un petit garçon blond aux yeux bleus... Que sont-ils devenus ? Où sont-ils à présent ? Et surtout, sont-ils un réel danger ?

Il n'en sait rien. Il n'en est pas sûr. Il est assez grand maintenant, pour ne plus croire au croquemitaine. Quels sont les chances que ces monstres viennent jusqu'à lui ? Lui qui est protégé dans le monde sorcier. Pourtant, la peur ne disparait pas si facilement, surtout quand elle a été une compagne régulière.

"Allons bon... Quelle est donc cette fantaisie ? Tu n'es pas un monstre. Je ne te considère pas du tout comme tel, et ce n'était pas ce que je sous entendait... Si tu l'a compris comme ça... Je suis désolé"

S'excuser est plus facile pour lui. Une preuve de faiblesse. Ou de maturité ? Peut-être simplement d'affection.

"Tu n'es pas plus affreuse que certains que je connais. Et non, tout les hommes ne sont pas comme moi. Mais ils ne sont pas tous des monstres pour autant. Tout n'est pas blanc ou noir...  "

Et il lève les yeux au ciel

"Faibles et vulnérables ? Je ne crois pas. Pas toi en tout cas. Je ne sais pas si j'aurais pu traverser ce que tu as enduré et réussir à me lever chaque matin. À garder la tête haute, et ma fougue intacte. Tu es plus forte que tu ne le penses. C'est juste dommage que tu te serves mal de cette force"

"Et Charles, alors ? Tu penses qu'il n'est pas une bonne personne ?"

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Le corps d'Apolline est secoué par un rire nerveux, d'une insondable amertume. Elle se retourne vers Michael, le toise avec une certaine condescendance, comme s'il n'était qu'un enfant qui venait de proférer une énormité plus grosse que lui.

" Tu penses que je ne suis pas un monstre ? Tu es bien le seul ! Si tu connais vraiment des personnes plus affreuses que moi, ton cas est réellement désespéré. Oui, c'est pire que ce je pensais. Tu ne sais vraiment pas t'entourer, Michael. Peut-être es-tu tellement bon, que tout ce qui est mauvais te fascine ? " suppose-t-elle sur un ton faussement comique. " C'est peut-être ça qui te pousse à t'attacher à moi : une curiosité morbide pour l'horrible. "

Elle jette aux pieds du Poufsouffle le magazine qu'elle tenait encore dans la main. Entrouvert sur une double-page, on peut y admirer toute l'oeuvre diabolique de la jeune fille. Des yeux crevés, des bustes éventrés de bas en haut, des entrejambes perforées, le tout avec une rage évidente, comme en témoignent les nombreuses traces de stylo noir qui accompagnent les mutilations sauvages dont sont victimes les pauvres types imprimés là.

" Non, tout n'est pas tout blanc ou tout noir, en effet. Elle fixe les deux pages du magazine. Le blanc, ça n'existe pas : tout est noir. Avec, parfois, quelques rares nuances de gris. Tu es l'une d'elles. Comme Charles, même si lui... ce n'est pas un homme. Le reste... C'est de la pourriture ! Mais tu es trop naïf, trop innocent pour t'en rendre compte. L'une de ces sombres merdes vient d'essayer de te tuer, Michael ! Et je devine déjà qui c'est. Une grande asperge, avec sa sale tête de rat ! siffle-t-elle comme une vipère. S'il t'a fait ça, c'était uniquement pour me faire souffrir sans s'en prendre à moi directement. Il a fait de toi l'instrument de sa vengeance. Une marionnette. Et si tu me croyais aussi forte que tu le prétends, aurais-tu volé à mon secours ? Si je faisais deux mètres, que j'avais de la barbe et des gros muscles, aurais-tu risqué ta propre vie aussi facilement ? Probablement pas. Je... ne suis pas forte. Je fais simplement semblant de l'être. Et tu le sais. "

Elle était surtout fragile. Une sculpture de verre, fissurée de toutes parts, qu'un rien faisait voler en éclat. Mais qui, chaque nuit, se reconstituait inlassablement, non pas par la force, ni par la volonté, mais par sa propre condamnation.

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Michael soupire. Il regarde Apolline, l'air réellement blasé.

"Oh oui, tu as raison. En fait tu es un monstre. Mon dieu, quelle créature diabolique, tu as percé d'innocentes photos. Je ne risque pas de dormir de sitôt après avoir vu pareil carnage"

Son ironie est très facilement palpable, épaisse comme de la mélasse.

"Charles n'est pas un homme ? Qu'est-il alors ? Qu'est-ce qui fait un garçon selon toi ?"

Il n'a jamais vérifié plus en détail, mais le Français lui semble bien être un individu du sexe masculin.

"Donc mon père t'a semblé être une pourriture ? Vraiment ?"

Si elle dit oui, c'est qu'elle est réellement de mauvaise foi.

"Apolline... "

Il détourne le regard, incapable de supporter sa mine boudeuse, inquisitrice

"Lorsqu'il a refusé de m'avouer ce qui t'étais arrivé... Je l'ai agressé avec violence. Et je lui ai fait peur en lui faisant croire que j'allais le noyer dans le lac s'il ne me disait rien"

Ce qu'il n'aurait pas fait. Mais il n'aurait pas du tout hésité à lui coller la tête sous l'eau afin de lui rafraichir les idées.

"Tu as toujours l'impression que je suis innocent, naïf et bon ? Je suis une personne comme les autres. On a tous du bon et du mauvais en nous. Certains penchent juste plus d'un côté que de l'autre"

"Et pour ta gouverne, n'importe quelle personne abandonnée pétrifiée dans la Forêt Interdite serait en danger, même en ayant des gros muscles et de la barbe. Monsieur Carlsen lui-même n'y est pas en totale sécurité, et ce même s'il est en pleine possession de ses moyens"

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Apolline le fusille du regard. Elle s'avance jusque devant lui et le regarde droit dans les yeux. Et même si pour ça, elle doit lever le nez en l'air tant il la dépasse, elle n'a pourtant pas l'air ridicule, parce qu'elle semble terriblement sérieuse.

" Ne te moque pas de moi. Je pourrais tuer. Et même pire. Les hommes se définissent par leur force brute, et leur nature dominante, toutes deux inscrites dans leur gènes. Je ne sais pas si ton père, au fond de lui, ne cache pas un être abject, mais je reste méfiante. Il n'y a pas de présomption d'innocence avec moi, seulement présomption de culpabilité. C'est ce que j'appelle mon instinct de survie. Un instinct que tu n'as pas, et ça a bien failli te coûter la vie.


Alors oui, il y a du bon et du mauvais en chacun de nous, mais nous restons très différents, toi et moi. Tu as tout de bon, et presque rien de mauvais ; moi, c'est l'exact contraire. Tu penches d'un côté, je bascule de l'autre. La preuve, ce Serpentard, tu n'aurais jamais pu le noyer. Tu as simplement fait semblant. Tu n'es pas capable d'une chose pareille, et pourtant c'était la seule chose à faire avec ce genre de pourriture. Moi, en revanche... Je vais trouver cette crevure, je vais lui crever les yeux, et l'émasculer, avant de l'éventrer de bas en haut. Je passe de la théorie à la pratique. Il va regretter d'avoir essayé de te tuer. Moi, je n'essaie pas, je ne fais pas semblant. Quand on a peu d'amis... c'est encore plus important de savoir les garder. Je vais leur faire comprendre qu'ils n'ont pas intérêt à s'en prendre à toi. "

Elle bouillonne effectivement d'une colère monstre, non pas parce qu'on s'en prenait à elle, chose à laquelle elle était coutumière, mais bien parce qu'on avait voulu porter atteinte à Michael. Par sa faute. Il avait été une victime collatérale de sa guerre à elle, une guerre à laquelle il refusait pourtant de participer.

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"Des soldats peuvent tuer. Des gens qui doivent se défendre d'une agression peuvent tuer. Est-ce que ça fait forcément d'eux des monstres ?"

Ce n'est pas ce qu'il pense. Le pourquoi du comment compte pour beaucoup. C'est du moins ce qu'il pense. À tort, ou a raison.

"Et moi je connais mon père. Il n'a pas hésité une seule seconde à laisser sa vie derrière lui pour partir en Angleterre. Tout ça pour ma mère. Alors qu'il aurait très bien pu se faire bien voir en la laissant tomber, ou pire, en la livrant aux autorités"

"Et ce n'est pas une question d'instinct de survie. Bien sûr que je le possède ! Je ne suis pas allé dans la Forêt en courant et en criant ton nom à tue tête. Vouloir aider une amie ne fait pas de moi un suicidaire en puissance !"

Un peu honteux, il se passe la main dans ses cheveux

"Oh crois moi que quand j'ai compris ce qu'il avait tramé, j'ai sincèrement regretté de ne pas l'avoir jeté dans le lac"

Il a rapidement regretté cette pensée, mais elle n'en est pas moins venue à son esprit.

"Non. Tu ne va rien faire. Tu ne va certainement pas finir à Azkaban pour un imbécile comme ça. Tu tiens à ce qu'il soit puni ? On peut essayer de le faire renvoyer. Il a tenté de tuer quelqu'un. Ce n'est pas rien. Et c'est un Serpentard. Imagine son humiliation si jamais il est renvoyé. La disgrâce pour lui et sa très probable famille de retardés mentaux aux principes archaïques. Et je suis d'accord avec toi. Quand on a peu d'amis, on en prend soin. C'est bien pour ça que je n'ai pas envie de te perdre, tout ça pour cet idiot au visage de singe. Ceci dit... l'intention me touche. Pas à cause de l'envie de meurtre, mais... tu m'a qualifié d'ami, et tu veux me protéger. Rien que ça, ça me suffit."

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" Non, ça ne fait pas d'eux des monstres. Ils tuent parce qu'ils le doivent. Et non pas parce qu'ils en ont envie. Moi... Elle baisse les yeux un instant, le temps de trouver les bons mots pour refléter sa pensée. Et lorsqu'elle les a trouvés, elle plonge de nouveau son regard dans celui de Michael. En fait, ça me démange. "

Et ce, depuis qu'elle a vu sa mère massacrée brutalement sous ses yeux. Depuis, c'est inconsciemment qu'elle ne cherche qu'une occasion, qu'un prétexte pour reproduire ce qu'elle a vu, rendre ce que sa mère a subi. Le désir de blesser, de massacrer, l'habite et la ronge comme le ferait un parasite. Pourtant, elle avait toujours prétendu condamner la violence ; mais en réalité, c'est à elle qu'elle aspirait.

" Je ne veux pas me contenter de le faire renvoyer. Je me fous de sa famille. Moi, ça ne me suffit pas. Je veux lui faire du mal. Je veux le voir saigner. Je veux l'entendre hurler et supplier. Je veux... arracher la vie de son corps... de mes propres mains. "

Elle même s'étonne de ses propres paroles. Auparavant, elle s'en supposait seulement capable, mais en cet instant, elle sait qu'elle est parfaitement sérieuse. Et cette perspective l'effraie... autant qu'elle l'obsède. Elle a le sentiment d'avoir toujours attendu ce jour, tout comme l'avoir redouté.

" Mais je n'irai pas en prison : je ferai en sorte qu'il n'y ait ni traces, ni témoin. Tant que tu ne me dénonces pas, je n'aurai pas de souci. Et si tu es vraiment mon ami... car sinon, j'ignore ce que tu serais... Tu ne le feras pas. "

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"L'intention et l'acte sont deux choses différentes. Si avoir envie de tuer ceux qui ont fait de ta vie un enfer fait de toi un monstre, alors j'en suis un aussi puisque j'ai éprouvé la même envie. Et j'étais content, de le voir à mes pieds, effrayé et s'urinant dessus. J'étais content de lui avoir fait payer sa malveillance"

Être un Poufsouffle ne fait pas de quelqu'un un petit ange qui mérite le bon Dieu sans confession, tout comme être Serpentard ne transforme pas les gens en psychopathes. Seulement, certains se donnent du mal pour garder les stéréotypes en vie.

"Et moi je ne désire pas que tu te perdes à cause de ce crétin. C'est un idiot et un être malveillant."

Il fronce les sourcils

"Te dénoncer ? Non. Parce que tu ne le tuera pas. Je t'en empêcherais, parce que c'est ça qu'un ami ferait. Tu penses que tu va te sentir mieux après ? Je suis prêt à parier que non."

Et si jamais c'est le cas... ça voudrait dire qu'elle s'est perdue.

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Elle qu'elle se sentirait mieux ? Elle ne le savait pas. Elle ne pourrait pas le savoir avant d'avoir essayé.

" Content de lui avoir fait payer sa malveillance ? Très bien, et après ? Ça ne l'arrêtera pas. Comme tu l'as dit, c'est un être malveillant. Et les gens comme lui ne méritent pas de vivre. S'il a tenté de tuer quelqu'un à son âge, qu'est-ce qu'il pourra bien faire, plus tard ? Alors laisse-moi... Laisse-moi faire. Je ne suis pas perdue, comme tu le prétends. Je sais très bien où je vais. C'est... la voie que j'ai choisie. De cela, elle n'en est pas persuadé : est-ce vraiment un choix qu'elle a fait ? Il faut bien que quelqu'un le fasse. C'est à cause de gens comme toi, qui croient qu'on peut punir le mal comme on punit un gamin qui a fait une bêtise, que le monde est rongé par la pourriture. Qui sait combien d'autres victimes a pu faire l'enfant de putain qui a tué ma mère, et contre lequel la soi-disant justice n'a jamais rien fait. "

Lentement, à contre-coeur, elle laisse discrètement glisser sa main vers la poche contenant sa baguette.

" Tu veux m'en empêcher ? Et bien soit, empêche-m'en si tu l'oses. Si tu le peux. Je suis curieuse de savoir comment tu comptes t'y prendre. "

Au fond, c'est tout ce qu'une part d'elle espère. Qu'il l'arrête, tout simplement, même s'il doit la tuer pour ça.

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"Alors quoi ? Tu veux devenir comme lui sous prétexte que lui est mauvais ? Qui te dit qu'il ne va pas grandir, évoluer, et devenir autre chose qu'un imbécile ? Et c'est quoi cette histoire de voie, hein ? Tu as vraiment choisi ça ou bien tu penses juste ne pas avoir le choix ?"

"Gneugneugneu je suis un monstre". Michael l'imagine très bien se persuader elle-même qu'elle doit agir ainsi à cause de sa prétendue monstruosité.

"Qui a décrété que tu dois le faire ? Tu es le bras armé de Dieu, peut-être ? Si c'est le cas, pas de chance, je suis pas croyant. Donc rien ne m'empêchera de t'arrêter. Pour ton bien"

Le garçon plisse les yeux et glisse de façon nonchalante ses mains dans ses poches

"Alors c'est ça ? On va se battre pour savoir si oui ou non tu va ôter la vie de quelqu'un ? Effectivement, on vit vraiment dans un sacré monde de merde."

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Sa main finit par trouver sa baguette le long de sa cuisse. Lentement, sans quitter le Jaune des yeux, elle la sort et la tient fermement, pointée vers le bas.

" Si tu y tiens, oui. Nous n'avons pas d'autre choix que de nous battre. Ce n'est pas ce que je veux... mais il semble que ce soit la seule solution que tu aies trouvée. Mais nous ne sommes pas obligés d'en arriver là... Tu peux encore t'ôter de mon chemin. Ce chemin que oui, j'ai parfaitement choisi. Le jour où j'ai compris que la justice était impuissante, que je n'avais pas d'autre choix que de faire justice moi-même. Moi non plus, je ne suis pas croyante ; si Dieu existait, je le maudirais à chacune de mes prières pour toutes les injustices de ce monde. "

Avec une détermination sans faille, elle pointe sa baguette dans sa direction, le regard embrasé par une fougue guerrière.

" Je n'hésiterai pas à te blesser, sache-le. Et me battre ne t'avancera à rien, ne m'empêchera de rien. Si je ne le tue pas aujourd'hui, ce sera demain. Il n'y a rien que tu puisses faire pour m'arrêter, parce que je ne m'arrêterai pas. Je me fous bien de savoir s'il deviendra quelqu'un de bien, un jour. Moi, les mauvaises herbes, je les arrache. Je ne prends pas le risque d'attendre de voir si, par miracle, une fleur va finir par éclore dessus. Maintenant, je ne le répèterai pas, Michael. Écarte-toi ! Laisse-moi faire ce que j'ai à faire. "

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Le jeune garçon s'approche légèrement d'Apolline, écoutant son petit speech avec une expression de plus en plus agacé. Et lorsqu'elle en a terminé, le front de Michael est presque à bout touchant du catalyseur de la Verte

"Tu veux me faire du mal ? Vas-y. Mais alors est-ce que tu ne deviendrais pas pire que ce garçon ? Qu'est-ce qui est le pire ? Quelqu'un qui s'en prend à son ennemi, ou quelqu'un qui s'en prend à son ami ? Et peut-être que ce garçon compte beaucoup pour sa famille ou ses amis. Tu voudrais briser une famille, Apolline ? Réellement ? Ceux qui sont des monstres à nos yeux ne le sont peut-être pas pour d'autres."

Il plisse les yeux

"Fais ce que tu as à faire, puisque tu as toujours raison. Puisqu'apparemment je suis trop stupide pour comprendre le monde"

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Lorsque le front de Michael vient s'appuyer sur la baguette, Apolline ne flanche pas, et maintient la pression. Le bout de bois s'enfonce impitoyablement dans la peau du Poufsouffle dont la détermination ne faiblit pas. Fait-il preuve d'un courage incroyable, ou la pense-t-il incapable de s'en prendre à lui ? Dans tous les cas, la petite vipère ne se montre pas impressionnée.

" Il est bien beau, ton discours, crache-t-elle entre ses dents. Mais je me demande si tu tiendrais le même, si tu étais revenu de la Forêt avec un bras en moins. Et si j'avais vraiment été là-bas ? Si j'étais morte, par sa faute ? Tu te soucierais encore de l'avis des autres, dis-moi ? Arrête de jouer les saints deux minutes, et sois honnête ! "

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Michael ne bouge pas, supportant la pression du bout de bois contre la peau de son front

"Mais ce n'est pas le cas. Que ce soit les deux situations. Si l'avis des autres ne compte pas, peut-être que le mien comptera. Ou celui qu'aurais eu ta mère."

Il maintient son regard d'un bleu profond directement dans celui de la jeune fille.

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" Mais ça aurait pu, Michael ! Ça aurait très bien pu ! Putain ! " Vocifère-t-elle.

Elle finit par reculer d'un pas, et jette rageusement sa baguette sur le sol avant de se saisir la tête entre les mains.

" Il a essayé de te TUER, merde ! Tu aurais pu mourir, si tu n'avais pas eu de la chance ! Il est dangereux, pourquoi tu ne le comprends pas ? Tu veux le faire renvoyer, c'est ça ? Comment ?! Je parie que tu n'as pas la moindre preuve contre lui ! Et les petits fils de bourges de son genre sont presque intouchables ! Tu crois vraiment qu'il va avoir quoi que ce soit ? Rien du tout ! La justice, il n'y en a pas ! Il va s'en tirer, juste comme ça, et demain il fera pire encore ! "

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"Avec des si on peut mettre des villes en bouteille. Et puis ne me sous-estime pas, ce n'est pas qu'une question de chance. J'ai été le plus prudent possible"

Michael la regarde jeter sa baguette, et lui passe en douceur un bras autour des épaules

"C'est d'une amie dont j'ai envie. Pas d'une guerrière vengeresse. Si jamais quelqu'un devait le tuer pour ça, ce serait à moi de le faire. Et très honnêtement, je suis même pas certain qu'il se soit dit que je mourrais. Ce type avait l'air d'avoir un intellect proche de celui d'un troll. C'est à se demander pourquoi ils n'ont pas créé une Maison juste pour lui. Et j'ai des preuves. J'ai le témoignage du garde-chasse, puisqu'il lui a parlé. En plus y a sûrement un moyen de savoir si quelqu'un ment, non ?"

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Lorsque Michael passe son bras par-dessus ses épaules, Apolline pousse un cri de surprise. Prise de panique, elle se dégage comme une petite bête prise entre les crocs d'un prédateur. C'est davantage un réflexe de défense, que d'une réelle volonté de fuir un contact qui, curieusement, ne lui a pas été aussi désagréable qu'elle l'aurait imaginé. Elle ne s'est sentie ni brûlée, ni salie, mais tout de même incommodée. 

" Ne me t... Ne... Ne fais pas ça ! Plus jamais ! lui intime-t-elle d'une voix qui manque d'assurance. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?! "

Complètement décontenancée par le geste du Poufsouffle, elle en perd ses moyens. Elle s'éloigne et se hâte de ramasser sa baguette. Elle est tentée, l'espace d'une seconde, de la pointer de nouveau vers celui qu'elle doit considérer comme un ami, mais finit par se raviser. Elle la range dans sa poche, s'efforce de retrouver son souffle, tout comme sa dignité. Elle sait parfaitement que le Jaune n'a rien fait d'étrange ; c'est sa réaction à elle qui est anormale, socialement parlant.

" Ça... Ça ne change rien au fait qu'il est dangereux. Et s'il est stupide, c'est encore pire ! Tes soi-disant preuves, ton témoignage, ça ne vaudra rien contre lui ! La parole d'un immigré allemand, contre celle d'un fils de nobles anglais ? Tu n'as aucune chance. De ce que j'en sais, tous ces petits salauds sont protégés par les relations de leurs parents. Si tu n'as rien de tangible, ça va juste te retomber dessus. C'est toi qui va finir renvoyé, pour avoir essayé de le noyer dans le lac ! Et il n'aura même pas besoin de prouver quoi que ce soit ! "

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"Hé ! Du calme ! Ce n'est que moi ! Je ne suis pas en train d'essayer de te faire du mal !" Proteste t-il

Tout est toujours si compliqué avec elle...

"Je suis né sur le sol Anglais."

Au temps pour l'immigré Allemand. Non mais oh, elle va se calmer Apolline Le Pen, n'est-ce pas ?

"Je n'ai pas essayé de le noyer puisqu'il a tout avoué avant même qu'il ne soit assez proche pour être humide. Et c'est lui qui a attenté à ma vie, moi j'ai fait que réagir. Légitime défense. En plus je suis plus jeune. Il a quand même essayé de faire du mal à un cadet, tout ça pour finir au sol à se faire dessus comme un enfant."

Quelle honte... Mais ce n'est pas étonnant. Les Serpentards sont bien souvent bons que dans la lâcheté et la traitrise

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