Salle de classe d'Étude des Moldus

- Entendre une litanie d'accusations à peine assumées, parce que vous avez pas le courage de revendiquer votre idéologie, je m'en passerais bien. Libérez moi et rendez ma baguette, je préfère partir plutôt que d'écouter vos élucubrations sur le sujet ou les pathos des Serpentards qui ne font que cracher ce qu'on leur a fait avaler à la cuillère depuis le berceau.

Répond elle en sifflant ces mots à l'égard du professeur, le dardant d'un regard furieux et empli de haine, un regard qu'elle n'avait jamais montré jusqu'à présent. 

Richard, ligoté, cria à la Gryffondor.


- Mais tu vas la fermer oui?! Déjà que le prof ne t'a pas punie de tes deux attaques de lâche, tu devrais t'en satisfaire. Tu ne perds rien pour attendre, quand tu n'auras plus la protection du prof.

Harold regarde Scarlett avec un regard peiné. Malgré son sourire, une petite larme vient perler au coin de ses yeux alors qu'il reçoit de plein fouet les paroles de la Gryffondor. Son corps semble même s'écraser sous l'impact des mots.

" J-je ne fais qu'exposer des f-faits. De simples faits. C'est é-écrit ! "

Il en profite pour rebondir sur la réponse de Michael.

" Tout à fait ! Le bûcher, oui, la m-mort ! 


Les Moldus s’étaient donc lancés dans leur Chasse aux Sorcières, et c’est pas moins d’environ s-soixante-milles sorciers et sorcières qui ont trouvé la mort entre leurs mains. Les méthodes d’exécution étaient aussi nombreuses que cruelles. Ils les attachaient sur un bûcher et les b-brûlaient vifs. Il semble se souvenir d’horreurs, de traumatismes, alors que lui-même ne les a pas vécus. Ils les ligotaient, avant de les jeter à l’eau jusqu’à ce qu’ils se noient. Et plus couramment, ils les p-pendaient, étant donné que bon nombre des nôtres parvenaient à survivre autant à la noyade qu’à la c-crémation. C’est le cas notamment de la célèbre sorcière Gwendoline la Fantasque. Elle a été brûlée vive pas moins de quarante-sept fois, mais comme d’autres, elle survivait à l’aide d’un sortilège de Gèle-Flammes. Un sort qui remonte au Moyen-Âge, et inventé dans l’unique but de survivre aux bûchers… Un sortilège qu’aujourd’hui encore, on enseigne à Poudlard, mais dont l’origine est méconnue. La preuve que la c-crainte des moldus date de bien avant cette époque, et perdure encore aujourd’hui.
Mais les moldus avaient d’autres méthodes d’exécution encore plus affreuses, mais je préfère ne pas vous les citer… Enfin, il y avait cette t-torture, qui durait des jours, et qui consistait à empiler d’énormes rochers sur la poitrine du condamné jusqu’à écrasement, mais… Il a un frisson. Enfin, bref ! Tout ça pour vous dire que durant cette sombre époque, de très nombreux sorciers ont péri suite aux persécutions moldues. Des familles entières. Ce n’est pas un hasard s’il existe aujourd’hui aussi peu de sangs-purs, c’est uniquement la faute des moldus. Et si certains ont été réduits à se reproduire avec eux malgré le mal qu’ils nous ont fait, c’était avant tout dans l’unique but de faire perdurer notre espèce après ce massacre. Et c’est comme cela que s’explique le nombre grandissant de Sang-Mêlés parmi nous.


Mais laissez-moi vous parler d’un autre ouvrage, j’ai nommé “ La merveilleuse découverte des sorcières dans le comté de Lancaster ”. Ce livre fait le récit de procès de sorciers et sorcières anglais qui ont eu lieu en 1612, et a été rédigé par le greffier Thomas Pott. "


Il brandit le second ouvrage :


" Tout comme l’écrit de Jacques Ier, je le laisserai à votre disposition pour ceux qui aimeraient le feuilleter. Vous pourrez d’ailleurs le comparer au récit des persécutions par les moldus qui est fait par Bathilda Tourdesac, dans votre ouvrage d’Histoire de la Magie. Vous pourrez ainsi comparer les différences entre le récit des victimes, et celui des bourreaux.


Dans ce procès, ce ne sont pas moins de vingt personnes qui ont été accusées de sorcelleries, et douze d’entre elles ont été condamnées, suite à ce qu’on pourrait appeler une p-parodie de justice. Pour les moldus, les preuves n’avaient pas grande importance : quelques témoignages et des circonstances un peu accablantes suffisaient à vous faire monter sur l’échafaud. Mais je tiens à me pencher sur un cas précis, celui de la famille Device, une famille de Sang-Purs aujourd’hui éteinte. Il n’y avait bien évidemment pas la moindre preuve contre eux, et pourtant, ils ont tous été pendus. Elisabeth, la mère, et deux de ses enfants, James et Alizon. Et pourtant, ils étaient quatre. Elisabeth avait un troisième enfant, Jennet Device. Elle seule a survécu. Voulez-vous savoir pourquoi ? Parce que la petite Jennet, âgée de neuf ans seulement, n’était pas sur le banc des accusés, mais sur celui des témoins ! Et oui, le témoignage d’une fillette contre sa mère, son frère et sa soeur a suffit à les condamner à mort !


Mais pourquoi, pourquoi la petite Jennet a-t-elle accusé sa propre famille ? Et bien, je vais vous le dire. Pour la même raison que les autres moldus : par p-peur, et par jalousie ! Parce que Jennet Device… était une cracmol. Bien qu’enfant de sorciers, la jeune fille avait tout d’une moldue. Comme cela le prouve, c’est avant tout d’un sentiment d’infériorité, probablement légitime, que naît la haine des moldus à notre égard.


On pourrait croire que tout ceci, notamment grâce au Secret Magique, relève de l’histoire ancienne. Mais aujourd’hui encore, le secret perdure, pour notre sécurité à tous, et j’imagine que vous comprenez maintenant pourquoi. Les Moldus, quoi qu’on en dise, restent aujourd’hui encore une menace pour nous autres sorciers ! Comme pour eux-mêmes, d’ailleurs, mais nous verrons ça dans un autre cours. Leurs croyances sont toujours très importantes aujourd’hui, et la sorcellerie reste associée à Diable malfaisant, celui dont nous serions selon eux les serviteurs, et nul doute qu’une fois encore, ils chercheraient à nous a-anéantir, s’ils venaient à redécouvrir notre existence. C’est pourquoi nous sommes forcés, nous autres sorciers, de vivre cachés comme le feraient des criminels, des fugitifs, de contenir notre magie sans pouvoir la laisser s’exprimer librement, dans un monde que nous les laissons dominer. Encore une fois, je le répète : ce ne sont que les faits. Des faits terrifiants, je vous l’accorde.


V-voilà, c’est tout ce que j’avais à vous apprendre pour aujourd’hui. Avez-vous des q-questions, un commentaire à faire ? "


Soulagé d'être enfin arrivé au bout de son cours, il s'essuie les yeux à l'aide de sa manche.

Emily écouta les menaces pathétiques de la Gryffondor en souriant.


- Parle toujours, Gryffondor c'est sensé être la maison des braves et des loyaux, il y a clairement eu un problème lors de ta répartition l'an dernier ma pauvre fille.

Puis elle écouta, sans vraiment y prêter attention, le discours du professeur

- Moi j'ai une question ! Quand est ce que vous rejoignez l'alliance, avec un tel discours ?

Elle répondit ensuite sarcastiquement à Emily.


- Et toi tes parents ont du se rater à la répartition de la cigogne, dommage que tu sois devenue trop grande pour ne pas être noyée dans les toilettes. Tu me diras, je peux toujours essayer de rendre service à la nation en essayant.

Un mélange d'euphorie et de haine, voilà ce qui était cadenassé dans l'esprit obtu de Scarlett. 

- Blablabla, vous défendez les sorciers mais vous ligotez deux sang pur tel que moi et Emily, alors qu'on vient de se faire agresser par une moins que rien. Détachez nous maintenant.

Jasper lève la main. 

- Mais monsieur c'est pas parce que c'est écrit que c'est vrai, non ? Enfin je sais pas mais... Euh... Il y a des gens qui écrivent qu'Hitler n'a jamais tué les moldus qui étaient juifs, mais ça veut pas dire que ce sont des vrais... euh... faits et qu''ils ont raison, si ? 

Jasper repose sa main sur sa table tandis que Jasper IRL se tient prêt à envoyer le signalement Pharos.

Le jeune garçon finira par lever la main.

-Monsieur puis je emmètre un doute sur vos dire ?

Harold sourit à Margaret, manifestement mal à l'aise.

" Hé bien, j-je vous l'ai expliqué... C'est au nom de Dieu ! La persécution des sorciers ne date pas de cette époque, elle avait déjà lieu depuis des siècles, parce que les moldus craignent et jalousent la magie... Mais suite à l'écrit de Jacques Ier, qui encourageait vivement la chasse et l'exécutions des sorcièrs, les fanatiques se sont lancés dans une m-mission d'épuration, de chasse de l'hérésie, à une époque où la crainte de la démonologie s'est faite plus forte que jamais... Et c'est en offrant une récompense pour leur délation, que les dénonciations se sont faites de plus en plus n-nombreuses... Et pour vous répondre, il se tourne vers Jasper, ce sont des faits prouvés, rapportés autant par les sorciers que par les Moldus. Allez d-donc dire aux descendantes des sorcières de Pendle et de Salem que ce ne sont que des mensonges ! Je laisse ces écrits à votre disposition sur le bureau, si cela vous intéresse... Comparez avec votre ouvrage d'Histoire de la Magie, qui racontent aussi ces faits ! "

Sentant que l'eau tournait au vinaigre, le professeur se hâte de récupérer ses affaires. Il se dirige, tout sourire, vers la sortie, en ignorant les accusations des trois jeunes gens.

" B-bien, excusez-moi, mais j'ai des choses très imp-portantes à faire. J'ai p-passé un moment très agréable avec v-vous, merci encore. J'ai hâte de vous r-revoir pour le prochain cours ! "

Et sans demander son reste, il se dirige vers la porte de la salle, qu'il passe après avoir levé les deux Incarcerem. Si guerre il y a, il n'en est plus responsable, maintenant qu'il a fui.

Dès que le professeur prit la fuite et leva les Incarcerem, Emily se jeta sur le bureau du dit professeur dans le but d'arriver la première et de récupérer sa baguette ainsi que celle de Scarlett avant de pointer la sienne vers une Scarlett désarmée. Si elle réussit, elle la tiendra en joue en disant :



- Tu fais moins la maligne maintenant hein ?

-Monsieur ! J'ai une question...

Sullivan s'énervera, venant appuyer sur ses côtes, le cris qu'il fit était vraiment douloureux.

Johanna, elle aussi, se ruera sur Scarlett après qu'elle ait lancé ses sorts pour l'attraper dans ses bras avec fermeté et douceur, autant pour l'arrêter que pour la protéger d'une future attaque.

" Arrête ! Ça suffit ! "