Au sommet d'une montagne

Magnifique montagne située au cœur de la Bulgarie, on y retrouve de très belles fleurs de multiples couleurs.

Maugrey apparut donc ici. L'utilisation du portoloin ne l'avait pas affecté le moins du monde, tout du moins pas en apparence.

- Tout le monde est arrivé? Vous êtes prêts à partir ou vous devez vous remettre de vos émotions?

Jack arriva tranquillement sur place et resta debout en appui sur sa canne en attendant la bande de timbrés.. hum en attendant ses compagnons de missions.

Une fois arrivée, Sheperd fut prise de nausée. Aucun rapport avec le Portoloin. C'était plutôt le décor, avec ses étendues d'herbes et ses fleurs colorées, qui lui inspirait un profond dégoût, que bien évidemment elle ne laissa que peu transparaître. Un bref retroussement du nez, peut-être, pas plus. Et un petit molard venue des tréfonds de sa gorge aussi, craché avec une certaine virilité.

C'est qu'elle s'attendait à tomber n'importe où, mais pas dans un endroit pareil. Surtout qu'elle ne sait même pas où elle se trouve, en fait. Elle croisa les bras, se tenant droite comme en I en attente de la suite.

Maugrey secoua la tête en voyant Ogundimu se mettre torse nu, puis il s'adressa au groupe.

- C'est parti alors. Suivez moi.

Gwen jeta un léger coup d'œil à l'écossé avant de commencer à marcher, suivant de près les autres dans le silence le plus totale.

Oulala ! Mais la vu a l'air de vous avoir plu Brendan ! Pas les fleurs bien sûr... Les pectoraux saillant de nôtre chère africain ! Sans offense bien entendu.

Dit-il en regardant Ogundimu, en lui adressant un franc sourire, il essayait d'apporter un peu d'optimiste, tout en suivant le pas.

Dans un craquement, Richard fit son apparition, transplanant délicatement à quelques mètres de Margaret, puis atterrissant avec grâce à ses côtés.


- Salut, mon poussin, lui dit-il avec un sourire. Évidemment, il ne l'appelait pas comme cela sérieusement. Les petits surnoms niais, ce n'était pas son genre. Désolé du délais, j'ai été retenu par Vladimir.

 Comment vas-tu?

- Moi, un niaiseur? Impossible, répondit Richard en soufflant du nez, avant de s'assoir près d'elle à ses côtés. 


Il admira le paysage pendant quelques secondes, avant de répondre une nouvelle fois à l'ancienne Serpentard.


- Vladimir Krouchenko. Je préciserais la prochaine fois, fit-il en souriant, avant de marquer une pause de nouveau.


- Et oui, c'est bien normal de se poser des questions. Y'a rien de plus insupportables que ceux qui croient tout savoir alors que la réalité est toute autre.

Laisse moi deviner...t'as des questions par rapport au futur, non? Ou bien par rapport à si t'as fait le bon choix de venir à Durmstrang avec moi? Un peu des deux à la fois, je suppose.

- Tu m'en vois ravi de savoir que tu ne le regrette pas. Tu le sais déjà, mais je t'apprécie également. Beaucoup même, à vrai dire. répondit Richard à Margaret, avant de regarder à son tour l'horizon.

- Tu finiras bien par trouver ta voie. Rien ne presse. Ca peut toujours changer de toute manière. Qui sait, peut-être qu'un jour on décidera tout les deux de tout lâcher, de devenir bergers en Australie et d'élever des moutons avec nos 14 enfants sans se soucier de quoi que ce soit d'autre? 

Il souffla du nez.

- Et je sais très bien ce que tu penses de l'Alliance. Et tu sais très bien que je l'accepte. Malgré tes idéaux contraires aux miens sur ce point, tu restes presque parfaite à mes yeux. Presque, répéta t'il avant de se retourner vers elle et lui faire un clin d'œil malin.

- Si tu demandes par rapport au futur, terminer ma scolarité serait un bon départ, je crois. Et puis, je ferais probablement ce que l'Alliance a besoin que je fasse. Donc probablement sourire pour les caméras, prononcer quelques discours, et contribuer à la propagande de l'Alliance du mieux que je le peux, avant de devoir aller combattre sur je ne sais quel front lorsque l'effet ''popularité'' de ma victoire à la Coupe des Trois Champions se sera dissipée.

Il laissa passer quelques secondes, puis il passa son bras derrière le dos de Margaret, déposant sa main sur sa taille.


- Si ta question était par rapport au présent, et bien je vais simplement profiter de ce moment avec toi, dit-il en déposant un baiser sur son front.

- Briseuse de maléfice à ton propre compte, hein? Je te vois bien faire ca, oui. Oui, définitivement. Et puis ca sonne pas mal comme titre de métier aussi. 

Richard sourit à la question de Margaret, avant de la regarder droit dans les yeux.

- Je...je crois bien, oui. Et...et toi?

Richard se perdait dans son regard. Elle était une femme maintenant. Une vraie de vraie. Jamais il n'aurait cru que Margaret Roy, ancienne rivale, aurait pu devenir son amante. Et il n'y croyait toujours pas. Et pourtant c'était bel et bien le cas.

Elle était magnifique. Et pas seulement de l'extérieur. Richard et Margaret apprenaient tranquillement à se découvrir, dans tout les sens du terme, à s'ouvrir l'un à l'autre. Et il était agréablement surpris à chaque fois. Un lien de plus en plus fort les unissait à chaque jour, et le Québécois était déterminé à ce qu'ils continuent sur cette lancée.

- Déjà qu'avoir des enfants dans le contexte actuel ce n'est pas ce qu'il y a de plus évident, en plus avec quelqu'un comme moi, ca l'est encore moins, on se mentira pas.

Il marqua une pause, avant de serrer légèrement Margaret contre lui et de reprendre.

- Mais ne t'en fais pas, j'ai pas l'intention de mourir avant d'être aussi vieux que Dippet. Peut-être un peu avant en fait à bien y penser en fait. Et puis de toute manière, même si je suis plus là, gare à celui qui tenterait de s'en prendre à notre enfant avec toi dans les parages. Je ne donnerais pas cher de sa peau!

Il fallait bien que Margaret parle ensuite du fameux héritage Roy. Elle ne l'avait pas eue facile, et Richard ne pouvait qu'espérer qu'un jour tout cela soit complètement mis derrière elle.

- Tu n'es pas tes parents, Marga. Et la Margaret que je connais ne le sera jamais. Tu as toujours été la bête noire de la famille noire, et c'est une très bonne chose. Ca veut dire que t'es différente d'eux. Au-dessus d'eux. Nos futurs enfants seront choyés de t'avoir.

Il tomba dans ses pensées quelques secondes, et le Québécois lui fit son plus beau sourire.

- Et puis, avant d'avoir des enfants, faudra se marier. Et quand on sera mariés, ce sera plus Margaret Roy, mais bien Margaret Gagnon. Et hop, comme ca, bye bye l'héritage Roy! Avoue que Margaret Gagnon ca sonne mieux que Margaret Roy en plus, rajouta Richard en lui faisant un clin d'œil.