Salle de réunion du Magenmagot

D'un pas pressé, finit par poindre un homme fin, de haute stature, à l'air distingué et affublé de lunettes en demi-lunes au bas du nez. Il tenait le papier où résidait la réponse à toutes les questions et appréhensions dans sa main ornée d'une chevalière au blason de son illustre famille. Il balaya l'assemblée d'un regard étrange, illisible, et annonça d'une voix forte et articulée dotée de quelques relents d'accent français : 


- Mesdames, Messieurs, faisons vite je vous prie, j'ai à faire. 

Il était connu pour son naturel quelque peu acariâtre et empressé, quoi que hautement professionnel, et sa remarque ne choqua donc pas cette foule d'habitués. 


Il s'avança rapidement vers la presidente du Magenmagot, et déposa le document sur son bureau, non sans avoir prit soin de le retourner de sorte à ce qu'elle pût le lire. 


- La décision était évidente, et fut prise quasiment à l'unanimité et dans les plus brefs délais, malgré un élément... Récalcitrant, pour ne pas dire ennuyeux. 

Un fin sourire narquois naquit sur son visage alors qu'il lança un regard complice à Brutus Malfoy, en baissant ses lunettes plus que de raison. 


- Weasley, pour ne pas citer. Enfin bref, il ne manque qu'un tampon, je suis certain que vous savez tous déjà qui nous avons désigné, et que des personnes aussi avisées que vous sauront que c'était là le bon choix. Allons, ne perdons pas de temps !

Le Patriarche de la famille Malfoy, Brutus, était assit confortablement dans l'aile droite de la pièce. Il ne passait pas inaperçu avec ses longs cheveux blonds, presque platine, signe distinctif de la famille Malfoy. Avec les autres Sacrés, le groupe de puristes formait environ un tiers de l'assemblée. Leur influence était notable, et rarement les décisions du Magenmagot allaient contre leur volonté.

- Je crois que l'on sait déjà tous qui, avec sagesse, vous avez intelligemment élus. Oh, il y en a un qui était récalcitrant? Weasley, vous dîtes? Vous nous en voyez tous complètement étonnés, jamais, oh grand jamais, n'aurions nous pu penser que Weasley aurait encore une fois été une épine dans les pieds de l'avancement du monde sorcier, répondit avec un léger sourire le chef de la famille Malfoy au chef de la famille Lestrange, alors que plusieurs autres Sacrés rigolèrent bien forts à sa remarque.


Il se tourna ensuite vers Margaret Travers, la présidente du Magenmagot.


- Madame la présidente, si vous voulez bien nous confirmer la victoire sans surprise de celui que nous attendons tous?

De manière excessivement solennelle, Margaret Travers, la personne la plus âgée du Magenmagot, et sa présidente, ouvrit le document que lui avait déposé sur son bureau Rodolphus.


D'une voix encore plus solennelle, après quelques secondes de lecture, elle annonça celui qui avait été désigné comme le nouveau directeur de Poudlard.


- Le Conseil d'Administration de Poudlard, a choisi, comme prochain directeur de l'école de sorcellerie de Poudlard,...Tom Elvis Jedusor!

De nombreux applaudissements et cris de joie se firent alors entendre du côté des Sacrés. Pourtant, l'ambiance n'était pas à la bonne humeur pour tout le monde. Près de la moitié de l'Assemblée était restée silencieuse. Oui, Jedusor était un sorcier remarquable, un héros de la Coalition. Mais quelques rumeurs vicieuses à son propos empêchaient à tous d'être heureux de sa nomination. Sans compter de son âge. Il n'avait que 30 ans. Était-il vraiment apte à diriger la dernière école coalisée d'Europe? Ne valait-il pas mieux de nommer une valeur sûre telle que Slughorn? 


Le silence retomba par lui-même après près d'une minutes de clappements de mains et de sifflement de bonheur des Sang-Purs.

James assista à ce blanc, qui dura de quelques secondes qui pourtant pouvais sembler être de minutes vu l'atmosphère lourde qu'infliger les autres membres du magenmagot, ceux qui ne se sont pas levé pour applaudir, pour cet "héros." Soudainement, James se redressa et vient dire d'une voix sérieuse, et plutôt grave son opposition.

Madame la Présidente. Dans une période difficile comme la nôtre je pense que l'élection de Tom Jedusor est jne mauvaise idée, pour nôtre stabilité et notre sécurité.

Il dirigea ensuite son regard inquisiteur sur tout ceux qui pourrons le juger, le mépriser du regard pour continuer son explication.

Nous sommes dans une période de tension, nous avons perdu nos alliés les plus proches : les Français. L'ancien directeur à fini par devenir complètement fou, et risquer la vie de nos enfants, de ma fille. Non je pense que cette fois il serait bon de choisir quelqu'un avec de l'expérience pédagogique, plutôt qu'un jeune homme qui certe à un un grand futur mais manque d'haut fait et d'expérience avec les enfants. Je pense très sincèrement que Davies et Nott sont des choix bien plus judicieux. Nous les connaissons, nous savons de quoi il sont capables, et nous somme renseigné sur leur entourage.


Il se racla la gorge avant de dire ironiquement.

Là où celle de Jedusor laisse selon les dernières rumeurs... Désiré quand au bien être des née moldus dans notre établissement.

L'homme empressé donna une légère tape du plat de la main en levant les yeux au ciel lorsque les critiques se mirent à pleuvoir. Et cette garce de Weasley qui l'avait suivi, ça, il ne l'avait pas vu venir. 


- Allons bon, ça recommence. J'aimerais vous demander, Monsieur Johnson, Madame Weasley...

Il planta son regard dans chacun d'eux, longuement, avant d'enfin poursuivre. 


- Le soir où feu Torque Travers fut prit de son coup de folie, qui a respecté scrupuleusement les consignes ? Qui a protégé les enfants des assauts qui les visaient, tous, sans exception de sang, et a permis aux jeunes de s'en tirer intacts en désarmant les membres de l'Alliance qui visaient les agents de ma fille et les élèves ? Vos allégations pernicieuses ne trompent que vous, les faits sont là, il a déjà prouvé sa volonté et sa capacité à protéger cette école et TOUS ses élèves. Vous avez, tout comme moi, lu les rapports sur l'incident. 

Il pianota sur le bureau de ses longs doigts, avant d'ajouter :


- Quant à sa jeunesse, ne voyez vous justement pas là une opportunité d'accueillir un regard nouveau, différent des méthodes archaïques qui se transmettent et qui, si elles avaient par le passé fait leurs preuves, ne fonctionnent de toute évidence plus à l'ère moderne ? Car en effet, au vu des résultats calamiteux de ses prédécesseurs, elles ne fonctionnent plus. Vous qui me reprochez mon conservatisme si souvent, ne croyez vous pas qu'il s'agit là de l'occasion rêvée d'apporter un vent de fraîcheur sur cette école, de nouvelles méthodes, un nouveau visage fort... Mais enfin, c'est évident qu'il s'agit du bon choix !

Brutus et le groupe de Sang-Purs huèrent James et Mildred, puis ils applaudirent aux propos de Rodolphus.

- L'avenir réside avec Jedusor! s'exclama Brutus en se levant de son siège et s'adressant à L'Assemblée. L'Alliance est à nos portes, une attaque sur Poudlard n'est pas à exclure! Seul Jedusor pourra les protéger si elle tente quoi que ce soit. Personne d'autre! Allons-nous vraiment écouter les inepties de Johnson, un lâche qui s'était sauvé la queue entre les jambes face à Karkaroff? Comment un tel homme ose-t-il tenir tête à Jedusor, alors que ce dernier est la raison de pourquoi Karkaroff n'a pas massacrée nos enfants et petits-enfants à Beauxbâtons!?

Allons nous écouter les propos d'une Weasley, il dit son nom avec dégoût, qui propose comme alternative un alcoolique vulgaire dont le plus grand exploit est de réussir à boire un baril entier d'alcool sans tomber en coma éthylique? La décision du Conseil d'administration est la bonne. Elle est réfléchie, et nous nous devons de leur faire confiance, à eux qui connaissent bien mieux que quiconque la situation dans laquelle se trouve Poudlard, et comment y remédier. Jedusor est le plus méritant, et de loin, de tout les candidats! C'est à lui que devrait revenir le poste de directeur de Poudlard.

- Un demi-géant, qui plus est. 

Compléta le patriarche Lestrange à propos de Davies. 


- Voulez-vous vraiment faire de notre école la risée du monde magique en la confiant à un balourd dont un parent a copulé avec une créature laide, puante et aussi intelligente qu'un gnome de jardin ?

- Ah, parce que la bestialité ne vous dérange pas, Weasley ? Je suis ravi d'apprendre que vous seriez heureuse que votre fille vous ramène un géant à la maison, tout autant que j'en suis surpris. Il est déjà bien assez difficile de rentrer à deux dans votre bicoque, mais bon, il faut croire que vous aimez vous compliquer la vie autant que vous aimez compliquer celle des autres. 

Fustigea Lestrange. 

Après la prise de parole non nécessaire de la part de Rodolphus Lestrange, James Johnson se contenta de se lever une nouvelle fois sur sa canne signe qu'il allait prendre la parole. Cependant il ne le fît point, et posa son regard inquisiteur sur toute l'assemblée, laissant un moment de flottement et de "silence" général. Puis finalement après quelques deux minutes qui parurent comme une éternité il se racla la gorge. Entrouvrant la bouche avant de se ravisé et de tout simplement ouvrir les bras en grand tout en proclamant haut et fort :


Les débats ! Bienvenue a l'assemblée du Magenmagot, le lieu où la plupart des grandes décisions concernant le monde des sorciers britanniques sont prises, un lieu où tous les membres ont la possibilité de parler, de dire son avis... Continua-t-il, tout en laissant retomber ses mains sur son corps, sa canne venant taper le sol pour faire un son puissant. Enfin il semblerait que ça c'était avant, avant que les extrémistes utilisant des attaques simples sur le physique de leur opposant ou sur leur mode de vie prennent autant d'importance que ce soit l'Alliance ou au sein même de notre coalition. Mes mots sont durs ? Infondé ? Alors comment pouvons-nous appeler cette minorité qui nous beugle quoi faire ? Qui proclame toujours savoir ce qui est le mieux pour nous tous, alors qu'il ne propose finalement que ce qui arrange leur position ?

Soudainement, il cessera de faire ses tours de regard pour le planter dans le regroupement de sang pur aux envies suprématiste ; aujourd'hui il allait devenir l'ennemi numéro 1 de ce groupuscule de personnes aux membres croissants dans l'ombre. Puis il continua sans les quitter une seule seconde du regard.

Voyez-vous, ceux qui accaparent mon regard sont des gens de grande famille, des sangs purs à l'impact important et aux nombreux hauts-faits, à vrai dire même si je le voulais, je ne pourrais nier les bienfaits qu'ils ont apportés à notre monde. Cependant c'est là leurs nouveaux problèmes : l'évolution du monde. Depuis quelques décennies tout s'accélère, les sang-mêlé sont devenu majoritaires et nos promotions d'élèves à Poudlard commencent à avoir fréquemment des Née-Moldu, ce qu'ils appelleraient eux : des sangs de bourbe. Il retapa de nouveau sa canne avant de déclarer. Peur ! Voilà ce qu'ils ont ! Ils ont peur ! Peur de perdre leur influence, leur importance qui aurait pu quelques années dans le passé pousser la majorité à faire le mauvais choix, ce soir, concernant l'élection du directeur. 

Puis il se retourna vers son camp de sang pur et de sang-mêlé avant de continuer son discours habité d'une certaine passion, et d'une sincérité visible dans ses gestes et sa façon de se mouvoir.

Mais je vous le dis moi ! La majorité n'est pas dupe ! Et cette fois-ci leur influence ne suffira tout simplement pas. Car oui, la coalition c'est ça ! C'est là TOLERANCE ! C'est dans ce mot qu'on a rencontré de puissant sorcier sang-mêlé qui AU CÔTEES des sangs purs ont eu un impact formidable sur nos conforts de vie, et il va de soi que les née-moldu trouveront eux aussi leur place un jour dans cette assemblée. Eh bien malheureusement le nombre de sièges est limité, et moi qui donnerais volontiers ma place à un des leurs... Ces personnes-là, ce groupuscule-là, qui crache déjà du sang quand des sang-mêlé s'avèrent plus importants qu'eux, ils ne cesseront de percevoir les minorités croissantes non comme des alliées mais plutôt comme des menaces à leur poste.



Puis il viendra lâcher sa canne pour la laisser tomber et mettre son poing au cœur énergiquement tout en continuant son discours. Sans jamais tressaillir et douter dans sa voix, convaincu par ses propres déclarations.

Brutus se leva une nouvelle fois pour s'adresser à l'Assemblée. Il voyait bien que les discours de Mildred et de James avaient fait mouches parmi les esprits les plus faibles du Magenmagot. Il fallait y remédier.


- Chers compatriotes. Ne vous laisser pas berner par les fausses belles paroles de Weasley et de Johnson. Vous valez bien mieux que cela. 

Comme l'a si bien dit Lestrange, Weasley encourage publiquement, devant vous tous comme témoins, la bestialité. Et pourtant, cette dernière dénigre la magie noire comme argument pathétique pour discréditer Jedusor. Je ne sais pas vous, mais à choisir entre la bestialité et la magie noire, je préfère la magie noire.

Il s'adressa ensuite directement à la rouquine.


- Mildred, il dit son nom sur un ton extrêmement condescendant, je vous conseille de retourner étudier vos dossiers plutôt que de vous mêler de ceux que, visiblement, vous ne maîtrisez absolument pas. C'est à se demander si vous n'avez pas eu votre poste uniquement pour remplir d'une pierre deux coups les quotas de femmes et d'handicapés mentaux au sein du Conseil d'Administration. Si il y a bien un camp qui jubilerait que Poudlard aille un demi-géant dans ses rangs, c'est l'Alliance. La même Alliance qui approuve et encourage sans vergogne la fin de la séparation des mondes magiques et moldus, et par le fait même le mélange des sorciers et des moldus.  La même Alliance où vous y auriez sans aucun doute votre place à merveille. On dirait presque que vous en faîtes déjà partie vu comment vos prises de positions servent à améliorer le statut de l'Alliance en Grande-Bretagne.

Élire Davies au poste de Directeur de Poudlard, c'est renforcer l'Alliance. Ne vous méprenez pas.

Il se tourna ensuite vers Johnson, posant ses yeux sur ce dernier.


- Lors de la prochaine séance, il faudra passer une motion pour vous limiter le temps de parole. C'est incroyable à quel point vous dîtes beaucoup de mots pour au final ne rien dire dire de pertinents. On le sait que vous êtes oh combien tolérant, et oh combien progressiste. Pas besoin de faire perdre du temps précieux à l'Assemblée en le répétant de mille et une manières. Je crains que votre fuite face à Karkaroff aille laissée encore plus de séquelles que ce nous pensions.

Le patriarche Malfoy fronça les sourcils.


- Vous me semblez extrêmement confus, Johnson. Vos propos de font aucun sens et n'ont aucuns liens avec le débat. Savez au moins que nous sommes présentement au Magenmagot pour discuter de l'élection du prochain directeur de Poudlard? Le fait que vous nous aillez ennuyés avec une tirade interminable, et n'ayant aucun lien avec le débat, sur le statut du sang et la tolérance nous démontre pourtant le contraire. Je commence réellement à m'inquiétez de votre état de santé. Mais ne vous inquiétez pas, je paierais de ma poche votre traitement à Sainte-Mangouste.

Brutus détourna son attention de l'infirme, puis s'adressa de nouveau à l'Assemblée.


- Mes chers compatriotes. Ne soyez pas surpris si les plus grands soutiens de Davies se révèlent être les deux plus grand hurluberlus de la pièce. Qui se ressemble s'assemble, comme on dit. Ne faîtes pas un choix que vous regretterez sans aucun doute en votant Davies. Davies comme directeur, ce sera un désastre, c'est inéluctable. Plutôt que d'attendre la catastrophe pour réagir, agissez avant qu'elle n'arrive : Votez Jedusor.

De part et d'autres, les voix commençaient à s'élever. Le brouhaha de la salle, les esprits qui s'échauffaient, et les insultes, rendaient toute discussion civilisée impossible.


Ce ne fut donc pas étonnant lorsque la présidente du Magenmagot prit la parole, tapant sur son bureau de bois avec un petit marteau de bois pour indiquer qu'elle voulait le silence.


- Un peu de calme, tout le monde, un peu de calme. Nous sommes l'institution la plus importante et prestigieuse, je vous prierais d'agir à la hauteur de votre rang.

Le silence reprit alors sa place dans la pièce. 

- Le débat n'ira pas plus loin. Tout les arguments, de part et d'autre, semblent avoir été énoncées. Tout cela sera donc soumis à un vote exceptionnel pour légiférer sur le nouveau directeur de Poudlard. Tom Jedusor, ou John Davies? Ce sera à vous tous de décider. Ce sera un vote caché, donc chacun votre tour, vous viendrez me porter un papier avec, inscrit, le nom de celui dont vous voulez voir diriger Poudlard.

Réfléchissez bien à votre choix, celui-ci déterminera, non seulement de Poudlard, mais du monde sorcier en son entier.

Un après l'autres, les différents membres du Magenmagot vinrent donc déposer leur bulletin de vote sur le bureau de Travers. Lorsque tous vinrent le porter, Travers se mit alors à faire le décompte des voix. Alors, qu'au départ, elle semblait parfaitement sereine, au fur et à mesure qu'elle décomptait les votes, son visage s'assombrit, et une lueur de panique pouvait se lire dans ses yeux. Elle se racla la gorge, puis prit la parole.


- À 26 votes contre 24 votes, John Davies emporte le vote face à Tom Jedusor. Ce sera donc lui qui deviendra le nouveau directeur de Poudlard. Pour le meilleur...et pour le pire.

La réaction de l'Assemblée fut extrêmement mitigée. L'incompréhension régnait dans le camp des Sacrés et de leurs soutiens, complètement outrés et surpris du résultats, sifflant, huant, et criant au scandale.


Une petite dizaine des sorciers les plus tolérants et progressistes présents, les alliés de Johnson en somme, eux, semblaient jubiler, applaudissant à tout va, se serrant l'un et l'autre dans les bras.


Une bonne partie de l'Assemblée ne démontrait que peu d'émotions, se contentant d'applaudir discrètement. Si le vote avait été découvert, nul doute que le résultat aurait été différent. Ils étaient en effet peu nombreux, ceux qui voulaient se mettre publiquement à dos les Sacrés. Et donc, ceux ayant votés pour Davies, mais ne souhaitant pas le crier sur tout les toits pour ne pas subir de représailles, étaient nombreux.

- Qu... COMMENT ? Mais c'est inadmissible enfin ! Ce vote est une honte, ce choix est une honte, cette école mérite mieux qu'un semi-humain rond comme une queue de pelle à sa tête, vous nous déshonorez, vous déshonorez notre nation, vous... 

Rodolphus Lestrange semblait prit de démence à la vue des résultats, il balayait la salle d'un oeil hystérique en quête des regards coupables et fuyants de ceux qui avaient planté un couteau dans le dos des sacrés, en repérant un ou deux de suspicieux, avant de se tourner vers... 


- MIIIILDRED WEASLEY ! Vous porterez au regard du conseil l'entière responsabilité de cette décision calamiteuse, puisque c'est vous, contre notre volonté, qui êtes venue pousser vos sornettes auprès du Magenmagot. Que vous rouliez l'honneur de votre famille dans la fange avec les porcs est une chose, que vous fassiez de même avec notre école en est une autre ! La moindre erreur de ce balourd inepte, le moindre faux pas de ce pochard puant aux penchants douteux, et vous tomberez avec lui ! D'ailleurs... Vous allez vous occuper des dossiers n°27680-B, 348-C2, 49077-AB1, je les veux demain matin dans mon bureau dès 7 heures. Je vais également accorder à Lucrecia ses trois semaines de congés avec lesquels elle me harcèle ces temps-ci, vous récupèrerez ses dossiers et je veux que tout soit bouclé avant son retour. 

Dans sa rage, Rodolphus avait décidé d'employer la méthode du burnout pour pousser Mildred vers la sortie, ne pouvant pas la licencier sans faute grave de par son statut de fonctionnaire. La montagne de travail qu'il venait de lui confier était déjà une torture en soi, mais très clairement, cela se voyait qu'il eut aimé faire plus que cela. 


- Et ne criez pas victoire, votre demi-géant de malheur en fera des bourdes, j'espère pour vous que vous avez un plan de secours pour nourrir la portée de larves que vous avez pondue avec le benêt au charisme de cale-porte qui vous sert de mari !

Il quitta rageusement les lieux, et dans le couloir on l'entendit vociférer : «Veronica ! Allez me trouver Lucy Roy, au lieu de lambiner. Tout de suite.»

- Scandaleux! Tout bonnement scandaleux! beugla Malfoy à l'annonce de la victoire de John Davies.

Rageur, il pointa un doigt accusateur en direction de Mildred et de James.

- Weasley! Johnson! Et tout les autres qui ont encouragés et votés pour le gros Davies aujourd'hui. Les catastrophes qui arriveront sous sa direction seront votre entière responsabilité. Vous avez, aujourd'hui, choisis la lâcheté. Et cette lâcheté causera sans aucun doute de grands malheurs à nos enfants et petits-enfants qui fréquentent Poudlard. Et qui continueront de fréquenter Poudlard. Ne vous surprenez pas si plusieurs parents décident d'envoyer leurs enfants à Durmstrang ou Beauxbâtons suite à votre atroce décision. Vous avez, aujourd'hui, échoués à protéger nos progénitures. L'histoire se souviendra de ce moment.

Mais ne vous méprenez pas. Ce n'est pas terminé. Vous serez tous et toutes témoins de la grave erreur que vous avez commise aujourd'hui, et vous en viendrez à la regretter!

D'un pas rempli de rage, le patriarche Malfoy se dirigea vers la sortie, avant de claquer brusquement la porte.

D'un petit coup de marteau, la présidente du Magenmagot frappa sur son bureau.


- La séance est maintenant terminée. Profitez en pour retourner chez vous et calmez vos esprits. Certes, l'élection de John Davies peut paraître être une très mauvaise décision, et avec raison, mais la démocratie a parlée, et nous devons la respecter. Malgré nos différents, nous devons rester unis et ne pas céder à la division! Unis, nous sommes forts, mais divisés nous sommes faibles. Ne l'oublions pas!

Peu à peu, l'Assemblée se vida, mettant fin à cette séance extraordinaire.