Wagon n°6 du Poudlard Express

Elle note mentalement.


- DIs 'cheese' Rob-rob ! 


Elle le pointe avec son appareil photo magico-argentique.

-Dire quoi ? Fait-il, pris au dépourvu.

- Maintenant faut y aller.

Il perd légèrement son équilibre lorsque le train freine puis il sort du compartiment pour descendre sur le quai avec ses bagages aux mains.

Alors que tous et toutes avait pris place dans le train, certains pour leurs tout derniers trajet d'autres pour un trajet comme les autres, un sifflement se fait entendre et le train commença doucement sa route pour la gare de King's Cross à Londres.

Après un ultime sifflement, le train arriva enfin en gare de King's Cross laissant les élèves de Poudlard retrouver leurs famille et prendre des vacances bien méritées.

Piggie entre dans le wagon.

- Pourquoi parlez-vous toute seule madame ?

Je rentre dans ce wagon. 

Je soulève le petit parce qu'il me bloque le passage et le repose un mètre à côté avant de m'installer. Prêt pour une nouvelle année. Fin prêt. Les tragédies pleuvent tout autour de moi, mais je ne vacille pas. Jamais.

- Wouhou.

C'est sympa, soulevé par la tête j'ai volé un peu, vous avez vu ?

Je regarde le petit. Je déteste les gosses. 

- Ta gueule.

Dis moi plutôt en quelle année tu es. 

Je le trouve bizarre. C'est trop étrange. On dirait un moldu, pas un première année.

- Vous savez qu'en vérité si on se bat tous les trois, je vous encule un par un ?

Dit-il avec un air guilleret en fixant candidement ses deux camarades.

Je me lève. 

- Répète.

- Tu veux que je te le répète en quelle langue espèce de mange merde ?

- Je vois que le grand con a choisit le chinois. Soit.

Je regarde la demi-merde qui me toise. J'ai connu des elfes de maison plus grand. 

C'est pour ça que les gosses sont chiants. Ca écoute rien, ça emmerde. Perceval, tu vas frapper un enfant ? Non. Calmez vous les golems. Je connais votre nature de fragile "On frappe sur les enfants". Foutaises de fragiles. Bien sûr que si, c'est que comme ça que ça rentre. Même si je sais qu'au fond de vous, il y en a deux trois qui attendent que ça. Surtout toi là. 

Je m'approche de l'emmerdeur. 

- Si tes parents t'ont pas élevé c'est pas ma faute. Je sais pas si t'es anglais ou ouzbek avec tes lunettes, mais tu vas surtout commencer à parler Chinois. 

Je m'en fous de si l'autre piaf me voit. Je soulève le petit par le col. Je lui murmure à l'oreille. 

- Tu sais qui est Perceval ? C'est le nom d'un grand héros. 

Je souris au petit comme si je racontais une histoire pour dormir. 

- Il était très fort et il tabassait beaucoup de méchants. S'il voyait quelqu'un attraper un petit comme toi, il viendrait à son secours ! Alors faut appeler Perceval en cas de problème, on se comprend bien ? 

J'essaye de le plaquer contre le mur. 

- Et non l'argileux. Ca sert à rien. Parce que dans tes fantasmes, tu encules trois mecs à toi tout seul, mais c'est pareil que Perceval le héros gentil, c'est un fantasme de décérébré. Réveille toi, ça existe pas. Perceval c'est moi. Tu fais peut-être le fou à insulter un mec qui a deux fois ton âge. Les gens diront que tu es courageux, mais moi je pense que t'es surtout con. 

Là dehors, des gens meurent. De manière atroce. Des petits gamins comme toi, très gentils à qui maman et papa ont promis des bonbons qui meurent la bouche ouverte ou qui découvrent qu'un méchant a fait explosé la tête de maman et papa parce que Papa a dit le mauvais mot. Donc ta gueule file tout droit et fait ce qu'on te dit. 

T'es très clairement pas fort, tu pèses moins lourd qu'un elfe dénutri. Tu peux essayer de donner un coup de poing par surprise mais c'est tout. En un contre un, tu tiendras deux tours. Trois si t'as de la chance. Sur un miracle tu gagnes. Bravo, j'applaudis. Mais en deux contre un, tu gagnes le gros lot. Regarde la tapisserie du Poudlard Express. Elle est vieille hein ? T'aimerais bien la refaire ? Bah en deux contre un c'est peut-être ta cervelle qui servira à repeindre le mur. 

Je le repose. 

- Pense pas que tu t'en sors bien parce que Perceval te repose. Non. C'est juste que Perceval est censé combattre des dragons. Personne ne veut le voir marraver la gueule d'un mec comme toi. T'es beaucoup trop faible, la vie va s'occuper de toi toute seule. Comme elle s'occupe de tous les petits prétentieux de ton genre qui essayent de frapper plus haut que leur poids. 

Donc vraiment, attend d'être un homme au moins avant de la rouvrir. A ce moment tu pourras revenir me voir et on se parlera. Sinon je passerai faire un tour sur ta tombe, j'aurais sans doute pas à attendre longtemps.

- Pardon...

Une odeur atroce se dégage du petit garçon.

Je tapote la tête du gosse comme avec un chien errant. Il a du courage mais du courage sans intelligence ça donne un Gryffondor. Ca attire l'attention mais crève comme un con parce que ça n'a pas su fermer sa bouche au bon moment. Les chiens sont courageux aussi mais vous avez déjà ce que ça donne un chien courageux contre une locomotive ? Faudrait retrouver ce qu'il reste du corps du chien pour savoir. 

- T'as du cran par contre. Peut-être un jour... 

Je quitte le wagon. Je hoche simplement la tête en direction du piaf. J'aurais pu aider le petit. Mais c'est chacun pour soi, je n'ai pas le temps d'accueillir toute la misère du monde chez moi. Il s'en sortira. Peut-être. Sinon tant pis.