Lorsque Michael rentra dans cet hôpital, qu’il connaissait si bien pour y avoir déjà visité Apolline, et qu’il demanda le numéro de chambre de Roderick, il put voir un regard peu rassurant dans les yeux des médicomages. Après avoir été amené jusqu’à la chambre 106, le jaune put pousser la porte pour révéler un spectacle peu joyeux. L’auror se trouvait là, allongé sur un lit d’hôpital avec des potions et des machines autour de lui, le silence incessant rompu seulement par les « bips » indiquant que son cœur battait encore. La chambre, elle, était plutôt neutre, une chambre d’hôpital me direz-vous, mais Michael put constater que, contrairement à ce à quoi on pourrait s’attendre, il n’y avait pas de fleurs, pas de mots, pas de cadeaux ou d’écharpe laissée derrière par un proche tête en l’air. Il n’y avait pas non plus d’épouse pleurant en tenant la main de son mari, pas d’enfants suppliant leurs père de se réveiller, pas même de frères, de sœurs, de cousins, d’oncles ou de tantes, non, rien de tout ça, la chambre était vide.
Tu es le premier visiteur qu’il ait eu depuis son admission, dit une voix douce derrière lui, nous n’avons pas pu trouver de famille à contacter, il semblerait qu’il n’ait personne … Pauvre bougre, finir sa vie dans un lit d’hôpital … Enfin, je vais vous laisser.
L’infirmière laissa donc le jeune homme avec l’auror qu’il avait par mégarde mis sur ce lit d’hôpital.