Salle intermédiaire

Elle regarda la pièce, toujours là même, que dans ses cauchemars, cette pièce délavé, avec ces lits de métal. 
Elle avait peur, terrifiée même, elle avait peur de tomber dans un piège et que ce soit encore une nouvelle épreuve. Son imagination d'enfant lui faisait voir des milles et des cents, elle imaginait tout un tas de scénarios possible et inimaginable, elle avait peur qu'en déposant Apolline sur ce lit, il ne l'emprisonne comme par magie. 
Après tout une épreuve sur la confiance pourrait être interressante à créer du point de vu de cette étrange sorcière. 

"Attend Mike, ça peut être un piège encore une épreuve, imagine si on la dépose et que quelque chose vienne l'entraver, pourquoi on devrait faire confiance ..."

Elle se figea regardant derrière elle, sursautant à la vu de cette chose masqué, il lui faisait terriblement peur, même plus que ça, elle n'avait aucune confiance en lui, et ne savait pas comment faire. Apolline avait réellement besoin de soin, mais elle ne voulait pas la laisser, si jamais c'était un piège la mettre dans ce lit, l'enclancher lui briserait le coeur, elle s'en voudrait à vie. 

"Je comprends que tu sois énervée, mais si toi aussi tu craques alors on est foutu, d'accord va te reposer, je vais monter la garde, pour être sur que le chirurgien ne fasse rien...J'ai pas besoin d'être soigné..."

Elle menti son épaule lui faisait toujours atrocement mal mais elle voulait être sur que rien ne pourrait leur arriver. Elle tenait tellement à eux, en même temps une épreuve comme ça suffisait à les rapprocher, ils avait faillit mourir, affronté leur propre peur, mais le pire était à venir. 
Elle restera debout à côté des lits baguette en main prête à être dégainée, pour sur elle viendrait voir Morgane un peu plus tard, prenant trop à coeur son rôle de chien de garde.  

Le médecin à tête de corbeau s'approcha d'Apolline et sortit un petit rouleau de cuir qui étala sur une table non loin ... Une bonne dizaine de baguette étaient rangées méticuleusement dans le rouleau .. Il en choisit une et s'approcha plus près de la verte, lui touchant le visage, lui ouvrant les yeux pour observé sa réaction .. 

Il rompu dans un premiers temps de maléfice de Transfigere soulageant dans une moindre mesure la douleur de la pauvre fillette, il incanta ensuite plusieurs vulnera salentur avant de lui administré quelques goutte d'essence de Dictame sur le visage pour refermé les plaies restantes sans oublier de lancé un Récurvite sur les habits de la jeune fille .. 

Le médecin ira ensuite voir Michael qui ne semblait pas blessé il lança un récurvite sur ses habits .. Il posa ensuite un tonic sur sa table de chevet et se dirigea vers Elisabeth .. 

En approchant d'Elisabeth, il incanta un vulnera salentur sur son bras et lui confia un tonic  ...

La dernières à être soignée fût Morgane .. Avec ou sans son accord il apposa quelques goutte de d'essence de dictame sur son bras la faisant souffrir au plus haut point .. il incanta un récurvite sur ses vêtements et lui confia un tonic .. 

Une fois que votre ami reviens à elle vous sortirez de cette salle ! 

Le médecin sortit de la pièce par la ou les élèves étaient rentrés .. Aucune flamme ne se trouvait dans la pièce précédentes comme si elle avait disparues sans aucune explications ...

Morgane recula d'un pas lorsque le médecin s'approcha d'elle et lui versa les gouttes de dictame sur le bras, calmant par la même occasion sa douleur, soin qu'elle ne méritait guère. Si son bras était toujours en piteux état, la douleur, elle, était au moins apaisée. Aussitôt que le médecin sortit de la salle, Michael se tourna vers elle avant d'y déverser toute sa haine. Ce moment, elle s'y attendait. Elle ne dira rien durant tout son monologue, se tenant juste droite, le regard posé sur lui alors qu'il déblatérait tout ce qu'il avait sur le coeur. Une fois son discours fini, elle sortit de l'ombre et planta son regard froid dans celui du jaune.

- Tu peux dire ce que tu veux de moi, mais ne vient pas me parler de loyauté, pas toi, alors que tu es ami avec cette follasse meurtrière ... Et oui, j'ai fait des erreurs, Godric's Hollow en était une, venir ici avec vous en était visiblement une autre, et je sais que je suis allée trop loin avec le Transfigere, mais n'aurait-elle pas fait pareil si les rôles s'étaient trouvés inversés ? Si, à vrai dire, elle a fait pareil. Moi, au moins, je n'ai pas tenté de la noyer ...


Elle se rapprocha dangereusement du jeune homme et lui lançait maintenant un regard aussi noir que les ténèbres.

- Et un conseil, ne parle plus jamais de ce que tu ne sais pas. Tu peux dire ce que tu veux sur moi, mais ne me juge pas sans me connaître. Apolline a vécu des choses tragiques ? Eh bien devine quoi, tout le monde a vécu des choses tragiques, certains ne le montrent juste pas, mais tout ceux qui ont vécu ces choses ne se transforment pas tous en psychopathes meurtrières, ou, plus récemment, au vu de son maquillage, en catin gothique. Ta patience a des limites ? Très bien, il en va de même que ma gentillesse, ta pute de copine a tenté de me tuer en me torturant, as-tu la moindre idée de ce que ça fait de sentir la baguette de quelqu'un dans ta gorge alors que tu étouffe, sentir l'eau remplir tes poumons alors que tu vois la fin arriver ? Elle peut s'estimer heureuse que je n'ai lancé qu'un Transfigere, alors maintenant, un petit conseil, tiens ta chienne en laisse, car si elle mord un peu trop, elle va se faire botter le cul un de ces quatre ...

Elle était restée calme depuis le début dans son coin perdu dans ses pensées, lorsqu'une nouvelle, énième interaction arriva dans le groupe. Ils semblaient être sur le point de s'attaquer, de s'étriper, les mots qu'ils envoyés était aussi tranchant que des couteaux. 
Beth commençait à en avoir assez, même plus que ça, des uns et des autres, oui elle ne défendrait pas Morgane sur ce coup car elle avait tord et ce ne serait pas être une bonne amie que de ne pas le lui montrer. Mike était énervé et il avait raison sur le coup mais ce n'était pas non plus une raison pour dire de si vilaines choses, même si Morgane méritait sa colère, elle ne méritait pas les salopes et les catins, tout comme le rabaissement, il n'avait tout comme elle, pas droit de rabaisser les uns et les autres. 
C'est la première fois, que la voix de Beth ce fit entendre, d'une fermeté et d'une froideur qu'on ne pouvait pas lui reconnaitre, elle si gentille et douce parfois était à bout. 

"STOP ! ça suffit maintenant ! si vous êtes pas capable de vous parler correctement que sans vous gueuler dessus alors fermer tous les deux vos gueules! On est pas la pour ce détruire !! on est là pour essayer de trouver une sortie!!
On devrait pas être ennemis les uns des autres, mais se battre contre notre ennemis commun la connasse qui nous à enfermer ici, et qui nous fait subir les pires choses possibles et inimaginable ! donc arrêter de vous rabaisser, vous allez reveiller Apolline si je ne l'ai pas déjà fait et calmez vous maintenant..."

Sa voix se fit plus douce lorsqu'elle les regarda un par un, d'un regard de chien battu. 

"S'il vous plait..."

Puis elle s'approcha d'Apolline, elle semblait si paisible elle, comme endormi, toujours attaché dans son lit comme une forcené, elle méritait pas ça, puis maintenant c'était fini, la colère et la peur était passé. 

"Finite incantatem..."

Dit elle avant de reculer d'un pas, se tenant prête quand même au cas ou qu'elle ne c'était pas calmé du tout et qu'elle essayait de leur sauter dessus. 

Si son visage semble paisible, intérieurement, la jeune fille subit la géhenne de ses songes. Elle s'est fracassée le crâne pour fuir un cauchemar éveillé, mais elle est forcée de le revivre encore et encore dans l'Enfer de son inconscient. La souffrance, la détresse, le désespoir et l'humiliation, la main qui bat sa chair et celle qui lui serre la gorge, le visage infernal de l'Homme et ses éclats de rire tranchants. Ses traits impassibles ne reflètent en rien le chaos qu'elle traverse. Les yeux d'Apolline son clos, et pourtant elle pleure toutes les larmes de son corps. Sa bouche fermée, mais elle s'entend hurler. Ses bras ballants, elle pourtant elle frappe et déchire jusqu'à l'épuisement. Mais voilà qu'elle reprend soudainement conscience.

Ce dont souffre la malheureuse, c'est ce qu'un médecin ne peut soigner. Alors qu'elle revient à la réalité, elle ramène avec elle sa douleur et ses tourments. Avant même d'ouvrir les yeux, son corps se tord sous les coups d'une force invisible, elle frappe frénétiquement des poings et des pieds sur le matelas en hurlant. Pourtant guéries, ses blessures la font toujours souffrir. La douleur est inscrite dans son corps et sa mémoire. Son visage la brûle atrocement, et la main toujours se serre autour de son cou.

" LÂCHE-MOI ! LÂCHE-MOOOI ! " hurle-t-elle à répétition.

Elle s'époumone et se déchire la gorge dans des supplications désespérées qui se terminent sur de longues lamentations entrecoupées de sanglots.

Si le sortilège de Michael ne lui offre pas l'allégresse, incapable d'atténuer cette douleur qui ne subsiste que dans son esprit incurable, au moins lui octroie-t-il un instant de répit, d'apaisement. Lentement, Apolline cesse de se tortiller, ses hurlements faiblissent jusqu'à se faire gémissements sourds, et plutôt que de frapper, ses pieds frottent le matelas tandis que ses mains se serrent et se desserrent nerveusement autour des draps. Sa respiration intempérante gagne en profondeur et savoure davantage l'air qu'elle inspire. Ses yeux inondés de larmes cessent de rouler dans leurs orbites pour se fixer sur le plafond, avant de finalement se poser sur Michael. La Verte tend alors une main vers lui, semble désespérément vouloir l'attraper alors que ses doigts agrippent le vide qui les sépare. Sans parvenir à y mettre les mots, elle le supplie de s'approcher.

Cette main que délicatement Michael lui tend, Apolline s'y agrippe avec force, comme si elle était l'unique bouée dans l'océan de démence qui menace de l'emporter. C'est certainement le cas : nul être autre que le Poufsouffle n'aurait pu lui apporter le moindre réconfort. Aveuglément, elle se saisit d'un doigt, de deux puis de trois, écrase la main du Jaune dans la sienne et la griffe même, puis elle remonte jusqu'au bout de sa manche, qu'elle serre et tire de façon convulsive. Lentement, sa respiration s'apaise encore davantage, ses jambes cessent de s'agiter, comme si chacune des pressions exercées lui permettait de décharger un peu plus de son agitation. Ce faisant, elle ferme les yeux, et bien qu'elle soit toujours éveillée, son visage semble presque aussi paisible que lorsqu'elle était évanouie. Autour de son cou, elle peut encore sentir la sensation des doigts qui la suffoquent, mais elle s'efforce de se concentrer sur le contact et la présence de son ami.

Morgane contemplait fixement le sol, le regard vide, jusqu'à ce qu'elle sente une main sur son épaule, qui, malgré sa douceur, la fit presque sursauter. Elle leva la tête pour croiser le regard d'Elisabeth.

- Beth ...


Elle se comportait comme une idiote, elle était invivable, méchante et méprisante, et pourtant, son amie était toujours là ? Beth, la première amie qu'elle s'est faite en arrivant à Poudlard, l'amie qu'elle a aimé, trahi, et maintenant déçue. Elle a montré sa vrai nature, et malgré ça, la jaune est restée à ses côtés ... Elle aurait voulu dire quelque chose, qu'elle était désolée, qu'elle ne méritait pas la gentillesse de la Poufsouffle, mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge, ne voulant sortir. Elle se contenta alors de fermer les yeux et de baisser la tête, et si, quelques secondes auparavant, elle avait une ressemblance frappante avec son épouvantard, la seule présence de Beth suffit à lui faire ressentir le mal qu'elle avait fait. Elle regarda à nouveau Apolline et Michael, cette fois, pas avec un regard noir, mais avec honte. Elle s'était rabaissée au niveau d'Apolline, l'avait attaquée en traître, lui causant une douleur qui, ajoutée à la douleur qu'elle venait de subir, avait été si insurmontable qu'elle avait bien failli s'ouvrir la tête, à cause d'elle ... Elle ne put supporter cette vision plus longtemps et regarda à nouveau le sol, pour la énième fois, avant de serrer fort la main d'Elisabeth dans la sienne et de lui dire, presque dans un murmure :

- Je suis désolée ...

Beth la regarda, ne la quittant pas des yeux, elle restait la impassible, calme, pour la rassurer, pour qu’elle comprenne qu’elle est allée trop loin. Elle suivra son cheminement de pensée, jusqu’à un simple « désolée » en un murmure. Un désolée, qui avait tout de sincère mais qui semblait lui être qu’adresser. 
Elle commençait à comprendre il n’y avait plus aucun doute, les paroles de Mike et peut être les siennes lui avait peut être ouvert les yeux finalement. 
Elle serra doucement sa main dans la ciel avant de lui dire d’une voix douce. 

« Je pense que tu as compris ton erreur, c’est le principale, maintenant, ce désolée ne doit pas mettre attribuée, en aucun cas tu as à te faire pardonner auprès de moi…
Mais je pense que c’est trop tôt pour que tu ailles les voir, alors je te demande une seule chose, Morgane, reste calme, ne va pas à la confrontation, tu sais l’ignorance et les meilleurs des mépris, et je vois que vous êtes incapables de vous entendre, alors, faut que tu calmes le jeu, que tu arrives à contrôler tes émotions d’accord ? Je sais que tu peux le faire, comme tu l’as fait dans la cellule au final… »

Elle soupira regardant autour d’elle, les murs épais et délavé, des murs d’hôpital, qui la mettait tellement mal à l’aise. 


« allez, on va sortir d’ici tout les 4 en se serrant les coudes malgré les différents des uns et des autres, faudra que tu t’expliques avec eux mais plus tard, car là ils sont beaucoup trop énervés, et qu’ils faut mieux leur laisser leur moment d’intimité… »

C'est avec un faible sourire qu'elle écouta le discours d'Elisabeth, qui, visiblement, lui attribuait plus de mérite et de force qu'elle ne s'en attribuait elle-même, car oui, si elle avait réussi à se ressaisir dans sa cellule, c'était uniquement grâce à la présence de son amie qui a détourné l'attention de l'épouvantard. Elle hocha la tête lorsqu'elle compris le message que voulait lui faire passer Beth, à savoir, qu'elle devrait aller s'excuser auprès de Michael et Apolline, bien qu'elle n'était pas sûre qu'elle puisse, et se contenta de confirmer, regardant vers la sortie.

- Oui, faut se serrer les coudes pour sortir d'ici en un seul morceau ...

Lorsqu'il évoque le monstre auquel elle a fait face, son visage se tord de nouveau de douleur. Sa main se crispe violemment sur la manche du Poufsouffle pour ne plus se desserrer. Encore une fois, elle revit le cauchemar de la cellule, et les explications de Michael ne parviennent pas à changer ce qu'elle a vu, ce qu'elle a entendu et subi, l'intensité de ce qu'elle a vécu. Même si l'Homme n'était qu'une matérialisation de sa peur, même si ses mots n'étaient que ceux qu'elle-même lui prêtait, c'est bien à lui qu'elle a fait face, à son essence. Ce n'est pas lui qu'elle craint ; c'est ce qu'il est, ce dont l'Épouvantard avait pris la forme pour la violenter et la briser. Lorsque Michael prétend que c'est terminé, il se trompe : sa présence ne s'efface jamais et son ombre plane toujours sur la pauvre fille. Que celui qu'elle a vu n'était qu'un simulacre ne signifie qu'une chose : le véritable court toujours, quelque part.

Néanmoins, en la présence de Michael, elle conçoit que le danger immédiat est passé. Son esprit parvient à se tourner vers d'autres préoccupations, comme par exemple savoir où elle se trouve. Si la pièce ressemble à une infirmerie, elle n'a rien de semblable avec celle de Poudlard.

" O-O-Où... " parvient-t-elle à souffler par sa gorge serrée.

Une porte s'ouvrit au fond de l'infirmerie ... Une simple porte que les quatre élèves allaient devoir franchir si il ne veulent pas que je leurs balance encore des flammes au cul faire face à de nouveaux danger ...