Bureau d'Aurors n°1

Non, il n'y eut aucune réponse, pendant de longues minutes, si elle essayait d'ouvrir la porte, elle se rendrait vite compte qu'elle était fermé à clef.
Paskal l'entendait, il prit le temps d'observer sa montre. Elle était en avance.


Une fois 9minutes et 32secondes défilés, pile pour faire l'heure du rendez vous, il se leva et ouvrit la porte.
Il l'accueillit avec un visage impassible, il n'eut même pas la gaieté de la saluer, tout dans son attitude démontrait une envie d'en terminer au plus vite, un détachement vis à vis d'elle et de la situation...

Assis toi.

Ordonna t il, sans aucun ménagement, sans même prendre l'initiative de la vouvoyer, elle était là, cette gamine, et elle le faisait terriblement chi** au vu de son langage corporel.


Quand enfin ils furent attablés, il la fixa, quelques minutes, puis attrapa une cigarette de son paquet, l'alluma et lui souffla dessus, voir sa réaction.

"Bonjour monsieur"

Le saluera t'elle sans perdre son sourire malgré la froideur de l'homme qu'elle a en face d'elle. Elle voit bien qu'il n'a aucune envie d'être là, tous dans ses gestes, sa position l'y indique. 

Ce n'est qu'une technique de déstabilisation, il ne faut pas que je craque. 

Elle s'assit sur une chaise, et planta son regard bleue turquoise dans le sien attendant qu'il lui pose des questions. A première abord, Elisabeth semble calme, le stresse est partie grâce à l'entrainement intensif de ses parents qui sont passés par là avant elle. Une petite pensée se perd même vers Lucas qui doit passer lui aussi le test à peu près en même temps qu'elle.

Elle attend, il l'observe, plante ses yeux droit dans les siens, souffle une nouvelle bouffée puis garde la clope en bouche, de ses autres mains il attrape le dossier devant lui puis trifouille un peu, toujours dans un silence de plomb.
Après une bonne minute où il parut chercher quelque chose ardemment, il releva la tête, posa sa cigarette toujours allumée dans le cendrier, puis...

T'es qui ?

Elle ne semble pas être déstabilisé par le ton employé, ni par ses familiarité, elle a vécu avec Margaret donc elle en est habituée. Elle reste calme, paisible, elle viendra répondre avec politesse comparé à lui, refusant de parler comme un Chartier pour lui faire plaisir, de toute manière elle n'y était pas habilitée. 

"Je me nomme Elisabeth Greengrass, fille de deux Aurors que vous connaissez surement, fraîchement sortie de Poudlard diplômé. J'ai mon permis de transplanage et comme vous pouvez le voir si vous regardez mon dossier vous verrez que j'ai eu trois optimal que se soit en potion, en sortilège et en défense contre les forces du mal, ainsi qu'effort exceptionnel en étude des runes et en botanique, parfaitement les notes pour être habilité en tant qu'auror. Pourquoi je voudrais le devenir ?"

Elle le regarda et sans aucune hésitation en le regardant droit dans les yeux elle répondra.

"Pour protéger les autres dans une premier temps, ceux qui ne peuvent le faire eux même, cela a été motivé par mon expérience lors de la coupe du monde de Quidditch !Ou j'ai vu de nombreuses personnes mourir, j'ai même perdu quelqu'un de chère ce jour là, et je ne veux plus que personne est à subir une chose pareil ! Si vous avez d'autres questions à me poser c'est avec plaisir que j'y répondrais. "

En dépit de sa posture et de son visage désintéressé, Paskal ne la coupa aucunement. Elle avait peut être vu juste, sa question n'était après tout qu'une variation de n'importe quel début d'entretien : les présentations.
Il passa sa main sur le abs de son visage, se frotta un peu, souffla, écrasa une n-ième cigarette et en sortit une nouvelle qu'il mit dans son bec.

Je t'ai pas demandé de raconter ta vie connasse.

Il ouvrit enfin le bon dossier, il soupira de nouveau, passa des yeux remplient de jugement sur la jeune femme, puis le ferma.

Il est où Michael Summers ? Je ne veux pas de la dernière roue du carrosse dans mon équipe.

Elle reste calme, le visage de marbre. C'est qu'elle s'y attendait il veut la faire craquer, mais il n'y arrivera pas en tout cas pas comme ça. Les insultes ça marche pas avec Beth, elle les balaye d'un simple revers de la main. Elle n'est même pas surprise, ce n'était que la suite logique de l'entretien, depuis le début il se montre familier à son égard, une erreur qu'elle ne commettra pas. Il essaye de la titiller, pensant qu'elle soit jalouse, ou qu'elle puisse ressentir ne serait ce une once de jalousie pour quelqu'un. Il se trompe lourdement, elle ne ressent aucune jalousie envers Michael qu'elle apprécie beaucoup, elle lui répondra d'un ton calme. 

"Si vous faites référence au fait qu'il a obtenu le rôle de préfet et pas moi, c'est parce que ça ne m'a jamais intéresser, je ne veux pas diriger et donner des ordres, je souhaite simplement protéger le plus de monde."

L'air de ne pas écouter, il posa ses yeux aux alentours, la cigarette dans le bec il soufflait la fumée par le nez.
Il se leva, sifflota, se servit un café, pendant de longues minutes il ne se passait rien puis enfin il se tourna vers elle.

Toujours là ? Putain.

Et il daigna enfin se rasseoir.

Bon, ton toutou là... euh... Lucas, ouais, entretien raté, il a pas voulu répondre une question pourtant simple...

Il s'accouda, approcha sa tête, eut un sourire vicelard.

On lui a demandé la chose suivante : décrire ses relations sexuelles avec toi, j'imagine que ce doit être de la domination non ? Peut être même du bondage ? Alors ?

Là où son collègue paraissait tout de même un minimum mal à l'aise quand il devait passer sur ce type de déstabilisation, lui semblait prendre un malin plaisir...

Elle esquissa un léger sourire. 
Oui toujours là et tu vas encore devoir me supporter longtemps très chère, alors autant t'y habituer dés maintenant. 
Lorsqu'il parla de Lucas elle resta très calme, trop, ses parents l'avaient prévenus la fameuse question sur ses relations sexuelles. Beth n'étant pas violente et sachant bien que tout n'est qu'un jeu, du théâtre, un moyen de la déstabiliser, elle garde la tête froide. Elle se promit de remercier ses parents plus tard une fois qu'elle sera prise en tant qu'auror. Elle apprit que Lucas n'avait pas réussit elle ne le croit simplement pas. Cependant comme elle l'avait mainte et mainte fois fait, elle planta son regard dans celui de son interlocuteur et lui répondra avec sincérité et douceur. 

"Cela est de l'ordre du privé, mais si cela est nécessaire pour devenir Auror, je peux vous le dire, je suis encore vierge"

Elle pense réellement qu'il la fait marché, ne comprenant pas pourquoi Lucas à refuser de le révéler, elle ne lui en aurait pas voulu. 

Décevant, tu n'auras pas le plaisir des orgies d'auror, quoique, cela pourra te permettre de te dégager un peu du lourdeau.

Pour la n-ième fois, il plongea sa main dans son paquet de clopes, seulement ce n'était pas pour lui cette fois-ci, il en avait déjà une allumée dans la bouche... non il la tendit à Elisabeth et d'un visage impassible, la fixa, la cigarette devant le nez, à quelques millimètres de la jeune femme.

Allez, ça va te décoincer le nimbus 2000 de l'arrière train, fume moi ça.

Une orgie ? qu'est ce que c'est ? 
Elle ne connaissait pas ce mot, mais au vu de ça manière de le dire, elle n'a aucune envie de le savoir. 

Il fume encore. 
Elle sent le tabac lui prendre les poumons, elle a envie de tousser, mais elle refuse de le faire, de peur qu'il le prenne pour une faiblesse. Elle observa le paquet, puis la cigarette qui lui tendait. 

"Non merci! Je ne fume pas"

Elle peut accepté beaucoup de chose, mais pas ça. Elle n'en a aucune envie, surtout que l'odeur sert à la dégouter. 
N'est ce pas les moldus qui fume ce que l'on nomme des cigarettes. 
Elle a une hypothèse, avec sa manière de parler, d'être, ces cigarettes, elle est sur qu'il n'est pas sacrée, elle tendrait plus vers un née moldus qu'un sang mêlé mais ça, ça reste encore à découvrir. 

Fume.


Insista t il, sèchement, son visage passa de l'impassibilité à la sévérité totale, c'était un ordre, et il insistait, plongeant ses yeux inquisiteur d'origine germanique dans les iris de la candidate.

Elle ne parut pas plus déconcerté que cela. En même temps elle a l'habitude avec Margaret au début de leur relation, ça n'a pas été tout beau tout rose. Elle se souvient encore de l'engueulade qu'elles ont eu dans le parc, ou dans la salle de duel. Beth a réussi à garder son calme du début jusqu'à la fin, ne parlant pas plus fort qu'elle, la laissant en proie à sa propre colère jusqu'à qu'elle se calme par elle même. Elle sait que c'est pour la déstabiliser pour voir si elle a du caractère. 

"C'est gentil de proposé monsieur, mais je n'ai aucune envie de m'y mettre."

Dit elle avec politesse en refusant de nouveau la cigarette qu'il lui tend. 

Alors, il fit de suite retomber la pression, retira son air inquisiteur pour retourner sur cette maussaderie mêlé à de l'antipathie qui caractérisait son jeu jusqu'ici.

Bien.

Il plia le dossier, puis, d'un ton des plus sérieux reprit,

Nous en avons terminé. Malheureusement cela ne le fera pas, vous pouvez cependant candidater chez la brigade magique. Au revoir.

Encore une nouvelle tentative de déstabilisation. 
Elle n'a pas l'impression d'avoir fait d'erreurs, aucune même, elle a réussi à tenir de bout en blanc. Elle en est sur c'est encore une tentative, il ne faut pas qu'elle se laisse, c'est la dernière ligne droite. Elle restera toujours aussi polie, un petit sourire aux lèvres, elle ne se lève pas, elle en a pas fini, elle doit encore joué la comédie.  

"Très bien dans ce cas pourriez vous me dire si vous avez le temps ce qui ne c'est pas bien déroulé pendant l'entretien pour que vous me refusiez histoire que je puisse savoir comment je peux me rattraper immédiatement ou pouvoir m'améliorer pour le repasser l'année prochaine."

Elle veut lui montrer qu'elle n'abandonnera pas.

L'auror s'affala en arrière sur sa chaise, posa sa dernière cigarette dans le cendrier... il ne les finissait même pas.
Un dernier flot de fumée, puis il revint en avant, la main tendue vers elle.

Félicitations, Mademoiselle Greengrass, vous avez passé l'entretien avec brillot.

Son attitude ne changea pas spécialement pour autant, il y avait en lui quelque chose de naturel dans son laxisme.

Pas censé le dire maintenant, mais ça change rien et au moins je ne passe pas pour le connard finit que j'ai dû jouer.

C'est vrai je suis prise !!!! Wouhhhouuuu ! 

C'est le cris de joie qui retentissait dans sa cage thoracique, enfoui dans les méandres de son âme. Elle ne peut pas se montrer trop, comment dire, joyeuse, elle ne doit pas passer pour une enfant devant lui. Cependant elle ne peut contenir vraiment sa joie, alors que son visage s'illumina lorsqu'elle appris la nouvelle. Elle s'y attendait en un sens, mais elle voulait en être sur et certaine. 

"Merci beaucoup"

Elle tendit délicatement sa main vers lui pour la lui serrer. 

"Quand est ce que je commencerais ?"

Demanda t'elle avec douceur, c'est qu'elle veut tout savoir avant même d'avoir réellement commencé. 

L'auror souffla du nez, un coin des lèvres remonté, 

Disons dès lundi prochain. Je m'occuperai de te former au métier, en attendant profite de tes proches, c'est un métier dangereux. Tu peux disposer.

"Merci, je vous dis à Lundi prochain"

Elle se leva le salua et partie le sourire aux lèvres, elle a hâte d'annoncer la nouvelle à ses parents. 

Bon...

Paskal sortit de quoi fumer de son sempiternelle paquet de cigarette, l'alluma du bout de sa baguette et, après un volupté de fumée, décida enfin de démarrer le briefing.

Tous les trois on nous dépêche sur une mission au stade de Fichucastel. Il y a deux types qui seraient portés disparus, ils auraient traversés le mur d'un couloir selon un témoin... puis plus de nouvelles. Matius Slang l'attrapeur de Fichucastel et Lucas Abott... c'est pas ton type d'ailleurs Elisabeth ?