Cimetière de Suarach, Écosse

C'est le vieux cimetière de Suarach, un petit village semi-magique en Écosse. Les tombes sont parsemées et sont, pour la plupart, fissurées et recouvertes de mousse. Personne ne semble s'occuper de ce cimetière ni même le visiter mais il arrive de temps en temps que de nouvelles personnes soient enterrées ici.

Tonton est mort. Ça fait déjà une semaine ou deux. Robert a reçu personnellement un hibou l'invitant à son enterrement. Son enterrement ? Lui qui pensait que plus personne ne se préoccupait de lui.

Le lieu d'enterrement est à Suarach, un village semi-magique à quelques kilomètres de son manoir familial en Écosse. Ne voulant pas paraître irrespectueux auprès de ses proches, le jeune Travers s'est vêtu d'un complet noir et est venu. Il semble que les organisateurs de cet enterrement ont mal choisi le jour. Le village était plongé dans un épais brouillard. Ce n'est pas idéal pour une première visite. D'autant plus que ce village est particulièrement austère. Les maisons paraissaient à moitié abandonnées et les quelques locaux ne semblaient pas très hospitaliers. Ils le dévisageaient d'un regard sévère ou fuyant, au choix. Le vent matinal chatouillait son visage et partout où elle pouvait se frayer un chemin dans ses vêtements. Il régnait ici une atmosphère particulière.

Il arrive au cimetière après quelques minutes de marches. Le cimetière était délimité par un muret à moitié en ruine et recouvert de mousse verte. L'accès au cimetière consistait en une arche d'entrée tout aussi négligée que les murets. Aucun portail ne semblait garder les lieux. Robert regarde à droite, à gauche, derrière lui. Il n'y a personne d'autre que lui et ce cimetière semble être le seul de ce village. Soit. Trouvera bien ce qu'il trouvera. En franchissant l'arche d'entrée, il aperçoit au loin comme une silhouette fantomatique dans le brouillard. Il regarde de nouveau autour de lui, toujours personne excepté cette silhouette.

Le jeune homme s'en approche et la vision devient plus claire. Il découvre le maître de cérémonie du ministère. Celui-ci regarde sa montre à gousset avant de porter son regard sur Robert. « Vous êtes seul ? » questionne le maître de cérémonie. Robert répond positivement d'un hochement de tête. Il y avait une luxueuse stèle funéraire neuve installée sur laquelle il était inscrit :


Robert se dit que c'est un lieu d'enterrement assez étonnant pour une personne "regrettée" et "reconnue". En face de la stèle il y avait un trou étroit où une tête pouvait à peine passer. Juste à côté il y avait une urne funéraire. Les cendres de Torque ont, semble-t-il, étés rapatriés. Le maître de cérémonie commence son discours. Le même maître de cérémonie qui célébrait un mariage pas plus tard qu'hier, célébre aujourd'hui les funérailles d'un homme dont plus personne ne se souciait.

Le jeune homme se demande alors si il est censé être triste ou du moins ressentir un peu de peine. Il ne ressent rien, ni à l'intérieur, ni à l'extérieur. Ses yeux sont secs et sa respiration est normale. Pendant le discours du maître de cérémonie, il se surprend à bailler. Il se dit qu'il n'aurait peut-être pas dû mais même le maître de cérémonie ne semblait pas s'en soucier. Personne n'est venu, qui peut bien lui en tenir rigueur ?

Le maître de conférence termine son discours. Il salue Robert d'un hochement de tête et s'en va. Le jeune Travers se retrouve seul au milieu de ce cimetière abandonné face à la tombe de son oncle. Il regarde autour de lui et il ne semble y avoir aucun fossoyeur dans les environs. Alors il prend l'initiative de se saisir de l'urne funéraire et de la laisser tomber au fond du trou. Il y est peut-être allé un peu trop fort, l'urne s'est fissurée à l'atterrissage. Juste à côté il y avait une pelle plantée dans la terre. Il la prend et rebouche vite-fait le trou.

Puis il repart silencieusement, sans aucun dernier mot ni même une petite larmichette pour son oncle. Personne n'allait lui en tenir rigueur de toute manière.

Davies apparut ici, en compagnie de Christie. Le cimetière était complètement vide.


- On devrait être tranquilles ici!.

Alors, dis-moi, que veux bien me demander ma p'tite Gryffondor préférée? demanda-t-il à la presque-adulte.

Christie arrive donc ici en compagnie de l'ancien directeur, son premier réflexe est de parcourir du regard les environs pour s'assurer que personne ne soit là. Le sujet qu'elle a l'intention d'aborder avec Davies aujourd'hui pourrait lui attirer de graves problèmes si ça revenait aux oreilles du principal intéressé et que comme elle le pense, les suspicions de Michael s'avèrent exact mais avant ça elle hausse les épaules.

- Ça va pas fort. J'ai raté mes examens, j'arrive pas à me sortir tout ça de la tête. Je peux pas, c'est impossible. Comment ils font les autres pour reprendre normalement après tout ça ? J'ai les mains qui tremblent quand j'essaye d'écrire, je bouillone constamment, un jour je vais péter un câble, je sais pas si je serais assez forte pour me contenir.

Fait t-elle avant de poser son regard sur sa flasque.

- Il n'y a que ça qui m'apaise, pour combien de temps. À côté de ça je suis en train de foutre en l'air mon avenir. Je vais devenir une ratée.

De toute façon, elle n'arrive pas à imaginer un avenir dans lequel elle sera heureuse alors à quoi bon. Elle ne sait même pas pourquoi elle dit tout ça à Davies, peut-être parce que tout ça ne demandait qu'à sortir, qu'elle attend des conseil ou bien peut-être est-ce parce que le professeur est ce qui se rapproche le plus d'une figure paternelle à ses yeux.

- C'est Jedusor qu'est derrière tout ça.

Soupire Christie, et même ça, ça ne vient pas d'elle. Mais les arguments de Michael sont accablants.

Davies déposa délicatement sa main sur l'épaule de Christie en l'entendant raconter ses états d'âmes.

- Je pense pas que ce soit vraiment possible de reprendre normalement après tout ca. Surtout pas après aussi peu de temps. C'est terrible ce qui est arrivé. Ces pauvres gosses, assassinés par un putain de Basilic qui se trouvait à Poudlard même sans qu'aucun membre du personnel le sache. Quelle merde tout ca, quelle merde. Si t'as envie de péter un câble, c'est pas moi qui va t'en empêcher! Mais utilise cette colère contre les enfoirés qui font le mal! C'est pas de ca qui manque!

L'ancien directeur regarda ensuite tristement Christie poser son regard sur sa flasque.

- Ca va s'arranger, Christie, ca va s'arranger. Malheureusement l'alcool ne règle pas les problèmes. Elle en crée. Après tout, peut-être que j'aurais pu sauver les pauvres élèves assassinés si j'avais pas l'esprit embrouillé par l'alcool. 

Le gros homme soupira.

- Bref, bref, je te laisserais pas de parler de toi-même comme d'une raté! T'es loin d'être une raté! T'as accomplie plusieurs choses et tu le sais très bien. Je prendrais même pas la peine de les énumérer car tu dois déjà les connaître et diminuer ces exploits là! Mais ca va falloir que ca arrête! T'es incroyable ma p'tite Christie, il est maintenant temps de le réaliser!

Et puis Jedusor entendit la dernière phrase de Christie.

- Quoi? Tomtom? Derrière quoi? Attend, attend, tu parle pas de l'attaque du Basilic là? Mais...Ca ne fait aucun putain de bordel de sens! Pourquoi il serait derrière l'attaque? Ca vient d'où cette idée au juste?

Tant de questionnements emplissaient la tête de Davies.

- Explique moi tout Christie, lui demanda-t-il.

- Ouais... Ca fait chier. On était à deux doigts de le coincer avant qu'il soit libéré. Si quelqu'un était resté on aurait empêché tout ça et les gosses seraient encore en vie, ils méritaient pas ça. Il a fallut qu'on s'y rende tous comme des retardés mentaux alors qu'une seule personne aurait suffit pour venir vous prévenir.

Soupire Christie, tout ça aurait dû se passer autrement, si seulement elle était resté dans ces putains de toilettes elle aurait peut-être pu empêcher la chambre des secrets de s'ouvrir. En tout cas elle veut bien déchaîner sa colère sur les coupables, mais Jedusor c'est clairement un trop gros poisson pour elle.

- Ca ne s'arrangera pas, pas tant que celui qu'a fait ça court encore dans la nature. Vous ne saviez pas l'ampleur de la menace, comment auriez vous pu y être préparé. Une fois que le basilic a été libéré c'était fini. J'aurais aimé le ralentir ou l'éloigner de mon école, mais j'ai pas pu.

Fait t-elle avant de hausser les épaules. Elle souffle ensuite du nez après avoir entendu le gros Davies.

- Je suis pas incroyable, je le serais quand j'aurais tiré un trait sur cette histoire. Pour l'instant je suis juste une élève comme une autre qui a raté ses BUSEs.

Et ça lui fermera sûrement quelques portes, peu importe, il y a bien pire.

- Je peux pas vous dire qui m'a dit tout ça, il m'a fait juré de ne rien dire, mais vous reconnaîtrez vous même que c'est troublant. Pour commencer il y a quelques années, madame Greengrass meurt assassinée dans l'école, Jedusor prend sa place jusque là rien d'anormal. Après les évènements de Beauxbâtons où Travers a fait le fou, c'est Jedusor qui voulait le poste de directeur, c'est vous qui l'êtes finalement devenu. Etrangement juste quand vous prenez le poste, les événements bizarre commencent, les pétrifications, les menaces et enfin le massacre. Soit vous êtes vraiment malchanceux, soit il y a vraiment quelqu'un qui voulait vous évincer d'une manière ou d'une autre, et je crois pas en la chance ou la malchance. Puis il y aussi le fait que seul un fourchelang puisse contrôler un basilic. Jedusor en est un d'après celui qui m'a dit tout ça, et il a toute ma confiance.

Christie laisse enfin s'échapper un long soupire avant de lever le bras pour poser la main sur l'épaule de son ancien directeur.

- Je suis sûre que ça vous a déjà traversé l'esprit au moins une fois ou peut-être pas. Mais ouvrez les yeux, Jedusor n'est pas le héro que tout le monde voit en lui. Si je viens vous dire ça c'est parce que je vous fais confiance plus qu'à n'importe quel autre adulte, et je vais avoir besoin d'aide pour trouver des preuves solides, avant que ça ne soit trop tard. Il a fait couler le sang de mes camarades et il se tient maintenant à la tête de mon école. J'peux pas rester les bras croisés. Puis, qui sait ce qu'il fera d'autre quand l'école ne lui suffira plus et qu'il voudra mon pays.

- Bah, l'enculé de personne maléfique qui a fait ca aurait trouvé un autre moyen même si t'étais restée dans les toilettes! Peut-être même aurait tu été assassinée. Au moins là es tu toujours vivante. Et tu peux toujours te battre pour tes idéaux et tes potes. Et botter des culs des mange-merdes!

Le gros Davies soupira en entendant la Gryffondor. Pauvre enfant. Elle s'en voulait énormément. Mais on ne pouvait lui en vouloir. Même si elle n'était nullement responsables.

- Tu peux croire que t'es pas incroyable si ca te chante, et bah moi je vais croire le contraire. Et je changerais pas d'avis, oh non!

L'ancien directeur écouta ensuite attentivement ce que Christie avait à dire sur Jedusor.

- Ouais, ouais, je vois, je vois. Ca...ca fait du sens c'que j'te dis ma p'tite Christie. Mais bordel j'arrive pas à y croire. 

Ca ne peut qu'être que des coïncidences, c'est pas impossible non!? Je veux dire, pourquoi il aurait fait tout ca!? La vieille Greengrass était au pas de la mort, il n'avait qu'à attendre quelques années et il serait devenu prof! Et même pour le poste de directeur, c'était écrit dans le ciel qu'il allait être mon successeur! Pourquoi est-ce que Jedusor aurait fait tué de pauvres élèves innocents seulement pour accéder au poste un peu plus rapidement. Ca ne fait aucun putain de sens! Quel est son but si c'est lui qui a fait ca!?

Et puis...et puis...Jedusor c'est mon bon pote! On prenait souvent des verres ensemble le soir. À chaque semaine! Même qu'il était avec moi lors de l'ouverture de la porte! Oui, je m'en rappelle très bien. Il était là, dans mon bureau, à prendre un verre avec moi. Pareil pour les autres fois où il y a eu des pétrifiés ou des morts ! Fourchelang ou pas, il aurait pas pu faire sortir le basilic! C'est impossible bordel de couilles!

Davies leva les bras dans les airs. Désemparé. Choqué. Il ne savait quoi pensé. Depuis sa démission du poste de directeur, il n'était plus que l'ombre de lui-même. Et voilà que la jeune fille venait lui raconter une histoire abracadabrante.

- Fais gaffe à toi ma p'tite Christie. Jedusor, c'est un homme puissant. S'il est vraiment celui que tu penses, il pourrait te faire du mal. Beaucoup de mal. Et ca, c'est sans compter sur ses partisans, dont certains ont peu de scrupules.

Évidemment, tu ne pas à t'en faire de mon côté. Je dirais rien. Mais je...je sais pas quoi te dire merde! Je veux bien t'aider dans ton enquête, après tout la vérité se doit d'être découverte, et je t'avoue que l'histoire du gamin Weasley me laisse perplexe. Mais...j'ai plus aucune influence! Je suis un putain de paria maintenant! Je suis plus le bienvenue à Poudlard! Je...je sais vraiment pas quoi te dire en fait...désolé...

- Ouais, on le saura jamais de toute façon, mais si on y réfléchit, ça nous empêchera p't-être d’éviter de refaire les mêmes erreurs. C'est peut-être dans ce genre de moment qu'on apprend le plus mais putain qu'est-ce que c'est dur.

Au moins si elle se retrouve dans une situation similaire, il est certain que son choix sera bien différent. La leçon est ancrée maintenant. Alors certes, le monde ne repose pas sur ses épaules elle en est bien consciente, mais pour le coup elle faisait partie de ceux qui auraient pu faire quelque chose pour éviter la catastrophe, alors forcément elle le vit plus mal que si elle n'avait été au courant de rien.

- C'est gentil m'sieur Davies.. Ça fait chier que vous soyez plus directeur, vous étiez le meilleur que j'ai eu.

Et forcément, ça n'a pas duré.

- Si il était là alors il avait un complice. Il y a bien quelqu'un qui aurait pu mais.. Ouais oublié je préfère pas y penser. Il aurait pu impero n'importe quel élève de toute façon. En fait j'espérais que vous me parliez de lui, vous l'avez connu quand il était à Poudlard non ? J'aimerais savoir comment il était, qui il fréquentait, ce genre de choses. Plus on en sait sur lui, mieux ce sera vous comprenez ?

Si elle veut trouver des indices sur Jedusor, c'est peut-être bien aussi dans son passé qu'il va falloir fouiller d'une manière ou d'une autre.

- Il vous reste pas du monde dans votre entourage, des personnes de confiance ? C'est dans ce genre de situation qu'on voit ceux sur qui on peut compter. Regardez, j'suis encore là moi et je suis sûrement pas la seule. Quand on aura prouvé que Jedusor est derrière tout ça vous reprendrez votre place à Poudlard. On va laver votre honneur m'sieur Davies. Faudra juste qu'on reste très méfiant, ce serait dommage qu'il nous arrive un malheureux incident au cours de cette enquête. 'fin, je dis ça mais je veux pas vous embarquer dans tout ça non plus, juste un petit coup de main de temps en temps ça me suffit.

Pour sa part elle compte se mettre dedans jusqu'au cou, mais elle veut pas entraîner son entourage avec elle.

- Comme tu dis. Ouais, putain que c'est dur...Reste plus qu'à espérer qu'on va pouvoir être meilleurs la prochaine fois...

Davies laissa passer de longues secondes avant de reprendre.


- Merci ma p'tite Christie. Je sais pas si c'est vrai mais....ca me touche...Vraiment...

L'ancien directeur sortit un mouchoir de sa poche, puis il renifla bruyamment dedans.


- Jedusor aurait un complice? Mouais, s'il a bel et bien participé à libérer le basilique, c'est certain qu'il aurait dû en avoir un. Mais qui? Hmmm. peut-être un Impero comme tu dis. Putain, c'est pas évident cette histoire. souffla le gros Davies, avant de plonger dans ses pensées.


- Et bien, Jedusor, p'tit TomTom du temps qu'il était à Poudlard, était un garcon...normal? Bon, il traînait avec les Suprémacistes de Serpentards, et il était un peu plus intéressé par la magie noire que les autres élèves, mais ca en fait pas un mauvais bougre, non? Il était toujours sérieux, mais toujours poli et respectueux également. Y'a jamais vraiment causé de problèmes. Un bon p'tit garçon bien élevé. Ce qui est d'autant plus respectable que c'était un orphelin ce pauvre p'tit gars. Ouais, dans un orphelinat moldu en plus de ca! Bref, je l'aimais bien ce garçon. Je l'aime toujours bien en fait. Oui c'est un gars ambitieux, mais malgré les autres trucs que j'tait dit, je le vois toujours pas avoir causé la mort de pauvres enfants simplement pour devenir dirlo.

Davies soupira.


- Il me reste pas grand monde, je dois t'avouer. De confiance tout du moins...Hmm...pt'ête bien James Johnson, le père de la p'tite Ellie, mais il a foutu son camp en Amériques. Sinon...euh...non, vite comme ca, je vois pas vraiment.

Il sourit ensuite tristement en voyant Christie l'encourager ainsi.


- Encore une fois, merci ma p'tite. Ca m'touche droit au cœur de savoir que j'ai ton soutien. Comme tu dis, faudra faire gaffe et resté méfiant. Si tout ce que tu dis est vrai, notre vie risque d'être en péril si ca s'apprenait qu'on sait tout ce que l'on sait! Je m'en voudrais à mort s'il t'arrivait quoi que ce soit.

Il releva la tête, puis il tapa des mains.


- Mais ca va pas arriver! Oh non! Peu importe qui est derrière tout ca, on va pas le laisser courir impunément. Par la barbe de Merlin, les enculés qui causent autant de mal, cachés dans l'ombre comme des larves, ne s'en sortiront pas impunis!

- Ouais... Va falloir surmonter ça.

Et rien ne garantis qu'elle y arrive totalement un jour, dans tous les cas, cet événement marque un tournant de son existence, la petite part d'innocence qui restait encore en elle n'est plus, elle aurait très bien pu être un de ces élèves qui sont morts, ça aurait aussi pu être l'une de ses amies. En lâchant le basilic de la sorte, celui qui a fait ça a menacé l'école entière, si on ne connaît pas son plan, on sait qu'il ne reculera devant rien pour obtenir ce qu'il veut.

- Pour la magie noire je saurais pas trop dire, mais pour ce qui est de ses fréquentations c'est autre chose. Tôt ou tard il montrera son vrai visage de fils de pute. Mais si on fait rien pour l'en empêcher, ce sera trop tard ce jour là. Ou alors il va faire comme il fait depuis tout le temps, il va faire les trucs en douce puis interviendra comme un sauveur, si ça se trouve il est aussi derrière l'attentat, après tout c'est depuis ce jour que tout le monde se met à le sucer. C'était l'occasion idéale pour se faire un nom.

Ca c'était aussi une des suppositions de Michael, ce ne serait pas très étonnant, si il a pu lâcher un basilic sur des enfants, il n'aurait eu aucun scrupule à mettre en place un attentat. Finalement, Christie hoche la tête.

- D'accord tant pis. On fera sans eux, mais au bout d'un moment, nous faudra des alliés de poids mais pour ça il nous faudrait de vraies preuves.

Ca ne va pas être une mince affaire d'en trouver une, mais il doit forcément y avoir quelque chose quelque part, une faille qu'elle pourrait exploiter.

- Ouais, on va garder le secret et tout se passera bien, de toute façon c'est mieux qu'ils sachent pas que certaines personnes le suspectent, même s'il s'en doute un peu. Il vaut mieux pas qu'il sache qui c'est.

Soupire la Gryffondor. Après un instant de réflexion elle reprend la parole.

- Je me disais que je pouvais me rapprocher de lui d'une façon ou d'une autre, faire semblant d'être de son côté gagner sa confiance et tout. Mais je sais pas si je serais capable de faire ça... Puis je me dis, si il commence à me demander de faire des choses atroces.. Non ça je pourrais pas.

Fait savoir la Gryffondor avant de froncer les sourcils, quelque chose vient lui titiller l'esprit.

- Hmm. Derrière l'attentat, tu penses? C'est clair que ca fait aucun putain de sens que des moldus l'aient commis par eux-mêmes sans aide extérieure...à voir. Encore une fois, j'ai grand espoir que Jedusor soit pas derrière tout ca, mais on verra bien ce que notre enquête donnera....

Davies se gratta ensuite la tête.

- Des alliés...ouais, c'est clair que ca va nous prendre des alliés pour découvrir la vérité derrière tout ca. J'essayerais d'en trouver, si tu peux faire de même, ca serait parfait. L'important c'est que ce soit des gens de confiance. Si on s'fait trahir, c'est finito pepito pour nous!

Il fronça ensuite les sourcils à la suggestion de la Gryffondor.

- Te rapprocher de lui? Oullaaaa, je sais pas si c'est une bonne idée. Si Jedusor est vraiment celui que tu crois, ca risque d'être hyper dangereux pour toi! Je voudrais pas qu'il t'arrive quoi que ce soit! Et faudrait pas non plus que t'aille à choisir entre rompre ta couverture et commettre une atrocité quelconque!

Davies réfléchit quelques secondes, puis il secoua sa tête.

- Non, j'crois pas que ce soit une bonne idée que tu te rapproche de lui directement. Par contre, il doit bien avoir des alliés ou des fidèles ou j'sais pas quoi que tu pourrais te rapprocher p'tête?

- Je peux pas vous le dire avec certitude, mais c'est possible et ça aurait du sens. Mais si on enquête pas on le saura jamais alors vaut mieux enquêter et si il est bien derrière tout ça, c'est sûr qu'on aura empêché d'autres drames.

S'il a été capable de tout ça, il ne s'arrêtera à rien pour obtenir ce qu'il veut. Les nés-moldus risquent d'être l'une de ses prochaines cibles.

- Ouais je vais essayer, d'en trouver, mais si je connais quelques élèves de confiance dans l'école pour ce qui est du reste je connais absolument personne. Est-ce que y'aurait des professeurs sur qui je pourrais compter au moins ?

Demande Christie, elle ne sait pas trop ce qu'il en est du côté des professeurs ni à qui se fier. N'importe lequel d'entre eux pourrait aller voir Jedusor si elle parle de tout ça.

- Ouais, de toute façon ce serait même p'tetre un peu suspect aussi sachant que j'évite les profs en dehors des cours. Puis c'est clair que je préfère éviter de faire du mal à qui que ce soit sans raison. Mais ouais, rien que dans les élèves il doit avoir des fidèles, ce serait pas trop mal que je puisse m'en rapprocher.