Elle sourit et se met en chemin du château, tout en poursuivant la discussion.
- Tu sais vraiment parler aux femmes.
Ce que tu dis, ça ne tombe pas dans l'oreille d'une sourde. J'y ai souvent réfléchi. Ma mère divague un peu dernièrement. Elle n'a plus toute sa tête, elle ne l'a jamais eu après la mort de mon père, mais c'est pire. Ce serait facile de suivre ton conseil, mais j'ai peur que pour ça, je doive sacrifier les espoirs que ma mère avait en moi.
Elle croise les bras.
- Un mari comme celui que tu décris, ça serait formidable. Mais c'est peut-être plus un mythe, non, l'homme idéal ? L'homme idéal pour moi... Ce serait le regard de Perséphone. Il a des très beaux yeux. La répartie d'Hermès. Il a l'air inébranlable. Et ton sourire qu'il soit rassurant ou penaud sans doute.
Un homme pas forcément très intelligent, ni très fort, mais qui vive sa vie simplement, sans s'encombrer de choses inutiles, mais gardant précieusement le reste. Un petit peu protecteur, parce que pour être honnête...
Elle montre son bras droit.
- Je ne suis pas très forte. Ce serait rassurant. Mais pas non plus, jaloux. Un homme qui aime passer les samedis soir d'hiver à la maison. Et qui apprécie les breuvages chocolatés. Qui apprécie de passer les nuits pluvieuses dehors aussi. Avant de rentrer avant que la foudre ne le touche ou qu'il n'attrape froid.