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Parc à Jeux

+3
Michael Summers
Bird Rinwell
Maître du Jeu
7 participants

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Parc à Jeux Castle_13

Le sobrement nommé Parc à Jeux de Pré-au-Lard est certainement l'un des plus beaux au monde. Autour d'un gigantesque château de bois, qui abrite jeux divers, labyrinthes, toboggans impossibles et autres défis acrobatiques, gravitent toute une flopée de balançoires, tourniquets, trampolines, cages à poules et autres filets à grimper. Le château est si grand, et ses couloirs et passages si nombreux qu'il est même possible de s'y perdre. C'est un lieu prisé des enfants et plus jeunes élèves de Poudlard - et parfois même des plus grands - où se sont souvent créés d'inoubliables souvenirs. On vient s'y amuser, s'y défouler, parfois oublier un temps les cours et les tribulations de la vie scolaire lors de toutes sortes d'aventures et de jeux de rôles. Parfois, lorsque le parc se fait désert, certains jeunes sorciers en font même leur terrain d'entraînement, autant physique que magique. Le seul défaut que l'on pourrait lui trouver est que la sécurité y laisse vraiment à désirer, une mauvaise chute étant vite arrivée.

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Il faisait froid, ce soir là. Si l'augure du printemps prochain planait déjà dans les esprits humains, capables de saisir une approximation du temps et de prédire vaguement l'avenir, la Nature de son côté n'avait cure du futur. L'hiver était encore là, l'hiver de l'Ecosse profonde, celui qui parait les terres d'un manteau d'hermine blanc qui portait en lui ce froid. Illuminés par la lune, de petits flocons de neige passaient entre les cordes des balançoires, chapeautaient les toits vétustes des châteaux miniatures dans lesquels les enfants vivaient de grandes aventures. Il n'y avait plus grand monde à cette heure là, pas dehors en tout cas, en témoignaient les volutes éthérées qui fuyaient les chaumières par leurs antiques cheminées, pour occulter vaguement la lune dont la lueur mystique et algide révélait ce tableau en le tirant de l'obscurité. Pas un chat pour chasser, pas une souris à chasser de toute manière, pas un bruit en dehors peut-être - et encore - de quelques soupçons de hululements indistincts en provenance de la lointaine forêt. Dans le ciel dégagé, quelques étoiles luisaient faiblement, seuls témoins de cette quasi-absence de vie dans le village sorcier...

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Dans ce parc, au coeur d’un enclos bordé d’une courte palissade quelque peu édentée, pendent du même portique deux balançoires jumelles. Si l’une d’elles, longtemps restée immobile, s’est laissée recouvrir par une épaisse couche de neige, l’autre se balance faiblement au rythme de son occupante. Dans le parterre neigeux, deux profondes trainées boueuses laissées par les bottes de Rinwell se font les témoins du temps qu’elle y a passé.

Peu de gens savent que la Poufsouffle se rend souvent ici, et encore moins nombreux sont ceux qui ont une idée de ce qui la pousse à agir ainsi. A vrai dire, il en va de la sorte chaque Samedi, et ce depuis plusieurs années maintenant. Plusieurs années passées à attendre un jour qui peut-être ne viendra jamais ; un pardon qui ne lui sera certainement jamais accordé. Toujours seule, qu’il vente, qu’il pleuve, ou bien qu’il neige, elle vient ici, avec sa peine et ses regrets pour seule compagnie, dans le but de faire pénitence pour le tort qu’elle a fait.

Enroulés autour des cordes qui soutiennent son assise, ses doigts nus qui la faisaient encore souffrir quelque temps auparavant, désormais elle ne les sent même plus, tant ils ont été mordus, peut-être même dévorés par le froid. Elle n’a pas bêtement oublié de mettre des gants : en réalité, c’est de la tête aux pieds qu’elle est peu vêtue, bien trop peu pour faire face aux températures glaciales de l’hiver. Dans ses vêtements trempés par la neige, son corps frêle grelotte et laisse s’échapper des nuages de buée à travers sa mâchoire tremblante.

C’est de manière volontaire qu’elle subit ce froid calvaire, car pour elle repentance rime avec souffrance. Il n’y a plus qu’en partageant la douleur qu’elle a causée qu’elle pense pouvoir expier ses péchés, car pour elle les excuses n’ont pas suffi, celles si creuses qu’il suffit simplement d’énoncer. Il lui faut subir et souffrir, ainsi seulement pourra-t-elle exprimer ce que les mots n’ont pas su dire.

C’est cet endroit symbolique, qui cristallise les souvenirs aujourd’hui douloureux d’une amitié brisée, qu’elle a choisi comme purgatoire. Elle ne cesse d’espérer qu’un jour, celle qu’elle a perdue vienne reprendre sa place sur cette balançoire à ses côtés, qui fut autrefois occupée. Que la paire soit de nouveau comblée ; qu’elle ait assez souffert pour être pardonnée. Mais aujourd’hui encore, c’est en vain qu’elle attend, dans ce froid si cruel ; et si bientôt c’est elle-même qui se retrouvera couverte d’une neige immaculée, celle-ci ne suffira toujours pas à laver ses péchés.

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Le temps passait et le froid dévorait, avide, aveugle et sans but ni remord pour la pauvre pénitente qui grelottait sous ses crocs. Si les stigmates d'anciens regrets ne la tourmentaient pas avec un panache à en faire rougir les diables, l'image du grand nuage qui vint couvrir la lune eût pu recéler pour elle une part de beau. 


Mais il n'en était rien, Bird ne voyait presque plus rien, déboussolée qu'elle était dans son monde perdu, que seules venaient hanter les mémoires du temps passé et les espoirs insensés du temps futur. Le présent lui, n'existait plus. Il avait disparu dans quelque recoin auquel elle avait perdu l'accès, un recoin que l'on nommait réalité. 


Elle ne remarqua pas plus le nuage que la chouette qui passa, quinze minutes après. Pas plus qu'elle ne remarqua les pas, le bruit des bottes claquant dans les ombres lugubres que les bâtisses vétustes du parc projetaient sur la neige. Enfin, un sifflement la tira de ses songes, puis un autre. Le premier la frappa dans le dos, le deuxième frappa la balançoire. Le silencio lui coupa le souffle, et l'expulso projeta son perchoir dans les airs avec brutalité, tant et si bien que se décrocha la fille qui passa, elle aussi devant la lune, comme ce nuage duvuteux qu'elle avait manqué. 


Lorsqu'elle l'oiseau atterrit enfin après avoir touché les cieux, la jambe gauche dressée telle un piquet planté dans le sol, elle sentit un craquement, et comme un bâton remonter le long de sa chair. La fracture était ouverte, et sa bouche aussi dans une expression de souffrance, mais rien n'en sortait. 

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Jusque-là, le petit oiseau a toujours mené une vie que l’on pourrait dire paisible. Ce n’est encore, à dire vrai, qu’un oisillon, qui peine à prendre son envol : elle n’a jamais su s’éloigner de ce nid douillet que forment sa famille et ses amis, s’est toujours contentée de la tranquillité simple qu’ils lui offrent. C’est une jeune fille souriante, agréable et aimante au quotidien, de celles qui ne font pas d’histoires, une fille qui ne fait pas de vagues ailleurs que dans son bain. Cette paix elle y tient, et c’est pourquoi on la voit rarement au coeur des conflits qu’elle évite sagement, si ce n’est pour les résoudre de façon pacifique, misant sur l’innocence de ses gestes et la pureté de ses mots pour ramener les coeurs à la raison.

Ce n’est donc pas le genre de fille à laquelle on tend à vouloir du mal, puisqu’elle même ne cherche que le bien d’autrui, parfois même avant le sien. Rares sont donc ceux qui lui ont cherché querelle, et ceux-là se sont heurtés au cocon protecteur fait d’amis fidèles qu’elle s’est attirée naturellement. Au cours de cette existence tranquille, elle a donc rarement eu l’occasion de souffrir, n’a jamais subi de blessure qui soit plus grande que de simples écorchures ; le petit oiseau, bien au chaud dans son nid, n’a pour ainsi dire jamais perdu la moindre plume. Jusque-là.

L’os qui se rompt et lui transperce la chair la foudroie d’une douleur dont elle ignorait encore tout. Ses cordes vocales vibrent comme jamais elles n’ont vibré, et de sa bouche s’échappe un hurlement silencieux qui, s’il ne déchire pas l’air, ne ménage pas tant sa gorge. Elle n’ose pas bouger, tant la moindre secousse lui fait l’effet d’un séisme intérieur. Ses doigts fouillent et pétrissent nerveusement la neige glaciale dans laquelle elle est étendue, comme pour décharger la souffrance qui la conquiert. Une douleur telle que tant son esprit que sa vue se troublent, noyés dans ses larmes abondantes. Elle tente de se redresser, ce qui lui arrache de nouveau un cri d’aphone, le temps seulement de voir sa jambe meurtrie découverte par sa robe de sorcière. A la seule vue de l’os apparent, du liquide carmin qui s’écoule aussi généreusement que ses pleurs, elle se sent défaillir.

La vision lui paraît tout simplement irréelle, tout comme la souffrance qui en découle. Le tapis de neige immaculée sur lequel elle repose se souille du sang précieux de l’innocente que nul n’avait jamais répandu. Elle ne parvient plus à bouger, peine même à respirer par ses poumons saisis par le froid et la douleur. Étendue et immobile, elle se vide lentement de son sang, n’a guère d’autre choix que d’appeler à l’aide ; mais même ça, elle ne le peut plus, victime du Silencio. Dans un ultime sursaut, un espoir lui vient, celui de se saisir de sa baguette. Si elle parvient à s’en emparer, avant que son esprit ne vienne à sombrer, elle peut peut-être tenter de se soigner, sinon de se libérer du maléfice. Tremblante, sa main secouée par la panique vient fouiller le fond de sa poche, quand enfin, elle sent le manche de son catalyseur entre ses doigts. Elle se hâte de l’extirper, avant de rester figée. Elle ne tient entre ses doigts qu’un bout de sa baguette, l’autre étant resté dans sa poche. Tout comme son tibia, celle-ci s’est brisée en deux dans sa chute.

Mollement, désespérée, sa main retombe dans la neige, le bout de bois glisse le long de ses doigts pour choir non loin d’elle. Et elle se remet à sangloter de plus belle, si fort que cela en secoue son corps, si fort que cela déchire son être. Et quand bien même aucun son ne sort, elle hurle, elle crie désespérément à l’aide, mais rien ne vient. Elle est seule, blessée et condamnée. Elle n’a définitivement plus que ses yeux pour pleurer.

Elle finit par se calmer, non pas parce qu’elle parvient à se rassurer, mais simplement parce qu’elle a perdu tout espoir. Qu’elle est simplement résignée. Elle cesse de s’égosiller inutilement, et ferme les yeux. Après tout, n’était-elle pas venue ici pour souffrir ? Ce triste sort, elle se dit qu’elle l’a peut-être bien mérité. Que ce n’est que la justice qui se fait. Elle savait qu’au-dessus de sa tête pendait une épée de Damoclès, or elle n’a jamais cherché à l’esquiver. Car malgré tout le bien qu’elle a fait, Bird n’a jamais cessé de se blâmer, pour une seule et unique erreur qu’elle ne s’est jamais pardonnée. Si c’est là sa punition, alors elle ne peut que l’accepter.

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Autour d'elle commencèrent à apparaître des silhouettes noires, dont on ne pouvait deviner les traits. Toutes enveloppées dans des capes longues, et tous les visages cachés derrières des masques de tissu noir serrés autour de leur cou par des cordes épaisses, les ombres de ses bourreaux rampaient vers sa carcasse amochée. 


Elle n'en vit d'abord que deux de ces monstres, puis un troisième. Un quatrième pointa le bout de sa baguette, et incanta un serpensortia d'une voix déraillée, horriblement déformée par un sortilège. Le reptile magique se glissa jusqu'à sa blessure, et s'enroula autour pour former un garrot affreusement serré et empêcher son sang de trop la quitter. De toute évidence, ses assaillants ne voulaient pas la tuer, en tout cas pas tout de suite ; ils étaient venus dans ce parc à enfants pour jouer avec elle... 


Une cinquième silhouette, celle d'un homme au corps fin, s'approcha et abattit sans crier gare un pied de chaise sur le poignet de Rinwell qui craqua sous la violence indicible du coup, tandis qu'un sixième écartait sa baguette du pied. Ils étaient à présent en cercle autour d'elle, silencieux prédateurs assoiffés de souffrance. Seule une silhouette se tenait à l'écart, celle d'une jeune femme qui observait la scène d'un regard sinistrement résigné, dans un mutisme glaçant. 


Personne ne disait rien. C'était là sans doute la chose la plus terrifiante à propos de ces gens, ils semblaient faire cela sans but, sans colère, froidement. Ils ne cherchaient pas à expliquer leur acte, pas plus qu'ils ne semblaient avoir de grief particulier contre elle, comme s'ils n'agissaient ainsi que parce qu'ils le pouvaient. 


Quatre d'entre eux choisirent l'un de ses membres. Deux écrasèrent du pied ses bras pour les entraver, deux autres se saisirent de ses jambes, celle blessée incluse, et les soulevèrent de sorte à ce que son corps fut incliné et sa tête plus basse que ses pieds. Un cinquième fit apparaitre un tissu au dessus de sa tête, qui s'enroula autour et s'attacha fermement. Le sixième pointa sa baguette au dessus d'elle, et employa un bête aqua eructo pour innonder le visage couvert de Bird, et démarrer un simulacre de noyade, une torture bien célèbre... Rinwell sentit l'eau imbiber le tissu s'engouffrer dans ses narines, sa respiration se couper, et sa mort arriver. Elle se voyait déjà les poumons remplis d'eau, mais à chaque fois qu'elle approchait trop près de la mort, l'homme cessait son jet, et elle se retrouvait à tousser à s'en déchirer la gorge pour expulser le liquide qui refroidissait à grande vitesse au vu du climat. Elle toussait silencieusement en raison du sort, seul le sifflement de plus en plus asthmatique de sa respiration venait briser la quiétude du village. Une fois sa respiration retrouvée, il recommençait, sans pitié, encore, et encore, et encore... Elle était seule, entièrement à la mercie de leurs pulsions malades... 

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La punition n’est-elle pas trop grande ? N’est-ce pas déjà assez ? A-t-elle mérité, pour autant, de mourir, pour le mal qu’elle a fait ? Ou alors subit-elle tout ceci, au contraire, pour le bien qu’elle a voulu faire ? Car qui, qui pourrait bien vouloir faire souffrir ainsi cette pauvre fille innocente, qui n’a rien exigé de plus de ce monde que de vivre, tout simplement ? Qui pourrait prendre plaisir à la voir ainsi, brisée, souffrante et même mourante ? Qui se réjouirait de la destruction du corps de cette enfant ? Même Suzy n’en voudrait pas tant, du moins Bird ne pourrait y croire. Alors qui ? Qui sont ces silhouettes sans âme et sans visage qui semblent décidées à mettre cruellement fin à sa vie, pourtant si précieuse ? Seraient-ce les fanatiques de l’Alliance, pour les mêmes raisons qu’ils s’en sont pris à Michael Summers ? Là encore, des lâches de noirs vêtus, des méthodes inhumaines, une violence insensée.


Mais toutes ces questions, Bird ne se les pose pas, pas un seul instant : tout son esprit est assailli par les mille souffrances qui irradient son corps de la tête aux pieds. Celle, fulgurante, de sa jambe déchirée et malmenée, celle irradiante de son poignet brisé sans pitié, la douleur exquise provoquée par les bottes impitoyables qui menacent de broyer ses coudes, celle pulsatile du serpent qui comprime sa cuisse avec férocité, celle insupportable de ces mains qui la saisissent et se jouent d’elle comme d’une poupée que l’on prend plaisir à déchirer comme l’on déchire l’innocence de l’enfance, et ce tissu qui l’aveugle, ce tissu qui l’étouffe et la tue, cette eau qui la noie, sa respiration obstruée par le liquide glacial, sa gorge brûlée par le froid et déchiré par la toux de celle qui recrache la mort, son corps maintenu qui souffre, qui se débat et qui s’épuise en vain, et cette impuissance, ce désespoir, cet effroi qui la broie, son coeur qui palpite et puis s'éteint, mais c'est son esprit qui se déchire, son esprit qui se fissure, qui se fêle et se fracture, et tous ces hurlements qu’elle ne peut pousser, toutes ces suppliques qu’elle ne peut faire entendre. Mais même si elle le pouvait, elle ne supplierait pas ; elle ne ferait que hurler sa douleur, car tout l’instant présent n’est pour elle que souffrance. Alors, elle ne se pose pas ces questions, ne cherche pas à comprendre l'incompréhensible, pas plus qu’elle ne pense à sa famille, à ses amis, ou à tout ce à quoi elle doit dire adieu ; elle ne pense qu’à la mort, celle qui s’apprête, celle qui la guette, à ce glas qui sonne pour elle et cet au-delà qui lui tend les bras, cette fin injuste et cruelle qu’elle seule pense mériter.

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Le supplice s'éternisa pour l'innocente. Elle ne sut jamais exactement pendant combien de temps elle se fit torturer ainsi, probablement pas tant que cela en réalité, mais son esprit lui crut être malmené pendant des heures, des jours, des semaines tant elle ressentait chaque seconde comme un poignard tant la douleur l'accablait... Son épaule finit par être déboitée d'un coup de pied par l'un de ceux qui la retenaient, elle n'avait qu'à pas gesticuler. Quelques instants après, une voix s'éleva. Une voix elle aussi rendue méconnaissable par un sortilège. Il s'agissait de la jeune femme stoïque restée à l'écart. 


- C'est assez. Nous ne sommes pas là pour la tuer. 

Ses mots étaient glaciaux, et ne laissaient transparaître que peu de choses quant à ce qu'elle ressentait réellement. Si elle avait voulu mettre un terme au carnage, ses raisons pour le faire restaient troubles et il n'était pas possible de savoir si une certaine compassion en faisait partie. Elle sortit de sa poche un long poignard argenté, et le lança à l'homme fin d'un geste habile. Plusieurs autres objets suivirent, des potions, des bandages et un entonnoir. 


- Procédez. 


L'homme fin pesta un instant, mais consentit d'une voix profondément narquoise. 


- Très bien. 

Les silhouettes retirèrent magiquement le tissu de la tête de Rinwell, ceux qui contraignaient ses jambes la lâchèrent et l'un d'entre eux vint assister celui qui tenait son bras gauche pour le maintenir fermement au sol. L'homme au poignard plaça le bout de la lame sur la dernière jonction de l'auriculaire de l'oisillon, juste sous l'ongle. D'un geste brutal, il donna un coup sec sur le manche, et l'objet s'enfonça avec difficulté dans un craquement sinistre. Aussitôt, le bout du doigt de Bird fut détaché. Il le saisit, le glissa dans une sorte de sachet, et les autres profitèrent de l'occasion pour fourrer dans la bouche de la préfète l'entonnoir, et lui faire ingurgiter plusieurs potions de soin, en particulier une potion de régénération sanguine pour éviter qu'elle ne perdît trop de sang et assurer sa survie. Divers bandages et un vrai garrot furent appliqués à ses blessures, et tous commencèrent à s'éloigner, sauf la jeune femme et l'homme fin. Elle lui fit signe de parler, et celui-ci annonça d'un ton moqueur ce qu'ils devaient dire pour justifier leur acte, ce que tous devaient croire... 


- Tu y réfléchiras à deux fois avant de te dresser face à l'Alliance, petite boniche laveuse de carreaux. 

Il contint un rire et partit lui aussi, pour disparaître dans les ombres. Ne restait plus que la jeune femme, silencieuse, contemplant leur oeuvre... Son oeuvre. Elle observa la jaune à moitié délirante dans son agonie pendant quelques minutes, puis enfin, prononça la formule qui devait lever le silencio. 


- Finite.


Bird pouvait enfin crier, appeler à l'aide. La jeune femme au visage masqué de son côté, s'était déjà évanouie dans la nature, comme une ombre, comme les autres...

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" A... l'aide... "

La voix de Bird n'est pas plus qu'un murmure ; à peine un souffle, un faible sanglot. Elle est brisée : sa voix, ses ailes, son esprit. Jamais plus le petit oiseau ne pourra chanter gaiement comme il le faisait avant. Ils ne l'ont pas seulement amputée d'une phalange, mais aussi de bien d'autres choses. De son sourire, sa joie de vivre ; sa quiétude, et sa confiance. Et même, ce semblant d'amour propre, cette assurance à peine naissante qu'elle avait eue tant de peine à se donner. Loin du nid, l'oiseau est tombé, proie de choix pour les fauves de ce monde. Ils se sont repus de sa carcasse, n'ont laissé guère que les os. Qu'une ombre vacillante, presque transparente.


Elle tente de bouger, mais toutes forces l'ont quittée. Même ses yeux n'ont plus de quoi pleurer. Sa respiration, peu à peu, s’affaiblit, se fait de plus en plus lente. Sa cage thoracique se soulève à peine, à grand peine. Sa température corporelle ne cesse de chuter : elle ne sait si c’est la mort qui l’accueille, ou simplement la froide neige dans laquelle est allongée si peu vêtue, bien qu’il n’y ait en réalité peu de différence entre les deux. Malgré les potions, les soins nécessitent de son corps une énergie qu’elle ne possède plus, si bien qu’elle se fait plus mourante de minute en minute. A peine parvient-elle à remuer les doigts, à doucement caresser le blanc tapis qui se fait son linceul. Tout juste peut-elle battre des paupières, son visage presque congelé par le froid. Les yeux grand ouverts, dirigés vers le ciel qui n’attend qu’elle, elle contemple de façon absente les étoiles, les nuages et les flocons. Les étoiles, les nuages, les flocons. Et ses lèvres répètent, faiblement, d’inaudibles syllabes. Maman. Papa.


Ses doigts finissent par laisser en paix le duvet neigeux. Ses paupières, définitivement, se closent sur son regard innocent. Ses lèvres sont désormais inanimées, à peine entrouvertes. La pauvre Bird ne bouge plus le moindre petit doigt. Sous sa robe, on devine à peine son torse se bomber au rythme decrescendo de son souffle mourant. Peu à peu, la neige achève de couvrir son corps de blancs flocons comme autant de fleurs cristallines. Quoiqu’elle ait pu faire, il est certain qu’elle a assez souffert. Que dans son cercueil immaculé, elle a enfin pu expier ses pêchés.


Elle n’est retrouvée que quelques heures plus tard, au coeur de la nuit glaciale, par quelques jeunes enfants d’un naturel turbulent ayant échappé à la surveillance de leurs parents pour venir faire les quatre-cent coups, armés de quelques pétards et petits feux d’artifice. Aucun d’entre eux ne pourra jamais oublier cette horrible nuit, où ils ont trébuché sur le corps d’une jeune fille mutilée dissimulé dans la neige. Plus vraiment vivante… mais pas tout à fait morte non plus. Que Bird ait pu survivre à cette nuit-là est un miracle, que l’on doit tant à ces jeunes enfants infortunés, qu’aux soins de Gemma Higgs. Et aussi, peut-être, à l’immense chaleur qui résidait encore dans son coeur.

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Le jeune homme a donné rendez-vous à la fine équipe juste ici. Dans un endroit anodin. Un peu éloigné de l'agitation des rues commerçantes. Il attend, mains dans les poches. Attentif.

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Emily serait bien sûr au rendez-vous, sans doute accompagnée ou suivant de près son acolyte asiatique. Depuis que cette dernière avait été dé-pétrifiée, Emily la suivait partout, comme pour s'assurer que personne ne s'en prenne plus à sa meilleure amie.

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Mei était la elle aussi au côté d'Emily, cette dernière mettait un point d'honneur à la suivre partout, même au toilette parfois, ce qui a pour don de l'énervé. Emy n'est pas doté d'une extrême discrétion, on dirait plus un pachyderme dans un champs d'œufs. Enfin, quoi qu'il en soit, depuis qu'elle a été pétrifiée elle veut profiter de chaque minute de sa vie. Elle s'approcha du lieu de rendez vous, en se fondant dans la masse. Elle cherche du regard Michael, le "chef" de leur petite expédition. 

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Et alors que la petite équipe pouvait croire qu'elle été au complète, une intruse vient pointer le bout de son nez : la préfète de Serdaigle. Une fois arrivé elle se mit à côté de Michael, le seul qu'elle connaissait de ce petit groupe puis elle hocha la tête, et de sa voix connu et mélodieuse elle viens déclarer :

Bonjour comment vous allez ?

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Michael a invité une personne, peut-être à la plus grande surprise des deux filles. Ellie aura bien sûr eu un rapide topo sur la situation, le mythe finlandais ect. L'adolescent s'approche d'elles, toujours les mains dans les poches.

"Bon bon bon... Bernard ne devrait pas tarder à arriver. Je vous fais confiance mais je vais tout de même mettre les choses au clair avant. Lui et moi nous sommes ensembles. Nous nous aimons. Si l'une de vous n'est pas contente, elle peut partir. En revanche si vous restez, je ne veux pas de plaisanterie déplacée. Moi ça ne me gênerait pas, mais lui si. Enfin..."

Il tourne un visage neutre vers Emily. Mais son regard est plein de sous-entendus.

"Si tu mets Bernard en danger de quelque façon que ce soit, comme la dernière fois... je te tue de mes propres mains."

Suite à cela il ne dit rien de plus et attend

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"Euh salut, qui es tu déjà ?"

Demanda t'elle suspicieuse. Mei est très méfiante et le fait qu'elle est été pétrifiée n'arrange rien. Elle ne connait pas Ellie, elle n'est même pas sur d'en avoir un jour entendu parler. Elle ne sait pas si elle peut lui faire confiance mais Michael semble bien la connaître alors que pouvait elle lui dire. Par contre au début en tout cas elle la gardera à l'œil jusqu'à la connaitre un peu plus. 

"Okay pas de plaisanterie déplacé, surtout s'il est à côté, oui chef !"

Elle lui sourit, en posant sa main sur son front en mode commandos. De toute manière elle le sait déjà, c'est vrai qu'elle a tendance à dire de la merde très souvent pour faire rire son monde et détendre l'atmosphère, mais elle fera en sorte de se contenir. De toute manière elle apprécie leur union et elle est curieuse et contente à la fois de les voir tout les deux maintenant qu'ils sont ensemble. 

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*Crac*


Le vent bruisse, les quelques feuilles sur le parc tourbillonnent et un jeune homme apparaît après la brisure sonore de l'air.
Bernard atterrit devant eux, puis, presque un peu timide, déballe quelques mots :


Oh, bonjour à tous, vous êtes en avance...

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Emily baissa les yeux mais ne dit rien. Michael savait comme elle s'en voulait, et ces mises en gardes, elle les méritaient. En revanche, quand elle entendit le crac assourdissant du transplanage, elle se figea et son sang se glaça. C'était la première fois qu'elle revoyait Bernard depuis l'incident, et si Michael était furieux, qu'en serait-il de l'ancien préfet, qui était quand même la principale victime de sa stupidité.


B-bernard, bonjour.

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Dès lors que Bernard apparait, plus personne n'existe aux yeux de Michael. Il s'approche, mais demeure à distance raisonnable. Au cas où il y ait des yeux trop peu discrets. Mais son regard est équivoque.

"Salut..." Souffle t-il d'une voix à la douceur de miel

"Je ne tiens pas à te cacher quoi que ce soit alors... Je te le dis de suite. Elles sont au courant. Pour nous. Mais je leur fait confiance."


En tout cas, il est prêt à partir.

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Elle entendit un crac caractéristique d'une personne qui transplane. Elle se retourne automatiquement vers lui avant de lui adresser un léger sourire, elle ne pensait pas qu'un jour elle serait contente de le voir. Après tous ce qu'ils ont fait, toutes les épreuves qu'ils ont subit ensemble, elle commençait à l'apprécier, oubliant toute cette histoire avec les rois de Poudlard. 

"Bien le bonjour Bernard, ça fait longtemps, j'espère que tu te portes bien ! En tout cas ça fait plaisir de te voir et sans l'aura de ce maudit Scott"

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La préfète de Serdaigle remarqua le regard suspicieux de Meï, et se contenta juste de lui adresser un franc sourire. Après tout elle aura tout le temps de la convaincre sur place et en action. Ensuite elle remarquera l'arrivée de Bernard puis elle en profitera pour se racler la gorge avant de se présenter au moins un minimum devant ses futur équipiers mais avant elle saluera son ancien préfet :

Oh ! Coucou Bernard, ça faisait longtemps... Bref je suis la préfète de Serdaigle, une amie de Michael et il m'as demandé de vous accompagner : je suis très bon en médico-magie et en alchimie, j'ai pris pas mal de potions et je suis celle qui a eu les meilleurs notes au B.U.S.E.S de ma promo.

Convaincre, elle voulait le faire : pas totalement, mais juste au moins leur permettre de déstressé un minimum. Sa voix été toujours aussi douce, et son sourire sincère.

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Cela fait beaucoup d'informations d'un coup pour l'introverti ex-préfet, qui s'est étonnamment bien habitué à sa vie en quasi-ermite.
Il hoche la tête, salut Michael d'un hochement plus grand encore.

Bon, euh, bravo Ellie... salut Meï et euh... Michael... ouais. Bon ! Qui sait transplaner ?

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Il adresse un petit clin d'oeil à Bernard, et répond :

"Je sais le faire. Ellie aussi est majeure donc il y a des chances aussi."

Mei et Emily par contre...

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"Alors je sais voler, mais pas me téléporter désolée, pas encore appris, j'espère que je l'apprendrais bientôt en tout cas car ça m'a l'air bien pratique tout de même"

Elle se gratouilla la tête, elle peut se transformer en oiseau mais pour l'instant ça s'arrête là. 

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Ellie regarde Michou en hochant la tête pour approuver ses suspicions.

Oui, je sais faire !

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Très bien, parce que cela aurait été complexe de tous vous transporter. Michael prend Meï, je prends Emily et Ellie, on va à mon refuge en Finlande.

En effet, sa question précédente était de toute manière plus dirigée à Michael, seul lui pouvait transplaner à l'endroit voulu, car lui seul le connaissait... néanmoins cela restera quelque chose d'utile de savoir que la préfète est aussi capable de transplaner.

Prenez mon bras toute les deux.

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